Rythmé par les allers-retours entre le Montparnasse artistique et un austère château en Espagne, ce court roman « Nocturne » de Marguerite Jouve dépeint l’atmosphère décadente d’une noble lignée andalouse, écrasée par les souvenirs, l’ennui et le poids de sentiments inavouables.
Le 28/01/2018 à 09:00 par Les ensablés
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28/01/2018 à 09:00
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Joan appartient à un petit cercle d’artistes qui se retrouvent dans un bar au carrefour des boulevards Raspail et Montparnasse. Un soir, il annonce son brusque départ pour l’Espagne suite au décès de son grand-père. Après un long périple, il parvient au château del Roch où il est attendu pour la mise en bière. Après dix ans d’absence, il redécouvre la forteresse médiévale : les enfilades de pièces immenses sans aucun confort, le mobilier deux ou trois fois centenaires, les tapisseries d’Aubusson, les cuirs de Cordoue, l’accumulation des souvenirs familiaux.
Il revoit sa grand-mère Doña Pilar, une énorme vieille, édentée et quasi folle. Il ressent le poids de ces siècles de vie en vase clos. « Des exhalaisons mortelles s’élevaient de cet humus corrompu. Plus rien de sain ne pouvait fleurir, plus rien de frais ni d’humain. La raison se désagrégeait. L’âme s’ossifiait. D’instinct, chacun fuyant ces lieux maudits se réfugiait où il pouvait ».
Mais Joan découvre surtout Doña Isabela, sa jeune sœur qu’il ne faisait qu’entrevoir étant enfant. Le souvenir d’une gamine souffreteuse a laissé place à une jeune fille dont la beauté le frappe d’emblée : « En somme, murmure-t-il, c’est comme si je te voyais pour la première fois. Tout ton visage m’est nouveau ». Il la surnomme affectueusement Lita. Très vite une complicité s’installe. L’un comme l’autre se sent étranger au sein de leur famille. Joan a quitté le château dix ans auparavant. Lita vit dans son monde, passant ses journées à cheval au milieu des bois et des animaux.
Les funérailles passées, Joan l’accompagne, découvrant le plaisir de flâner dans la nature, de deviser, de croquer les traits de son visage. « Il se sentait heureux d’un bonheur qui cognait à ses tempes comme un frelon, l’emplissait de bruit. Heureux de cette joie d’autant plus grisante qu’elle paraît injustifiée, bonheur issu de toutes parts et qui vous submerge, vous roule comme la mer, emplit les yeux et les oreilles ». Souvent, il lui parle de Paris, de son atelier, des cafés de Montparnasse... Il finit par la convaincre de l’accompagner.
Ne quittant plus sa sœur, Joan lui fait découvrir la capitale : sorties nocturnes, toilettes somptueuses, atmosphère de fête... La beauté de la jeune femme ne passe pas inaperçue. Elle est heureuse, mais demeure dans son univers mystérieux, dans lequel elle entraîne son frère. Miné par l’angoisse, il ne trouve l’apaisement qu’au côté de Lita. La déchirure arrive lorsque Cyril Grigorieff, un peintre russe proche de Joan, déclare à celui-ci son amour pour Lita et son projet de mariage.
La réponse de Joan trahit ses propres sentiments : « Mais voyez-vous pas qu’elle dort toute éveillée? Elle est comme la Belle au bois dormant. Oui... Qui la réveillera ? » Emporté par la colère, il lui ordonne de ne plus l’approcher. Quelques semaines plus tard, ne supportant plus l’hiver pluvieux, Lita retourne en Espagne.
Joan est las de tout. Il ne parvient plus à terminer ses toiles, rongé par la perspective d’un avenir impossible. « Néanmoins, je lutterai jusqu’au bout, parce que je suis bien cuirassé de morale, avec une belle épée de préjugés au poing, un solide casque de déférence sociale sur la tête, et qu’il me faut bien faire honneur à tout ce bel outillage dont on m’a pourvu ».
Il ne supporte plus la vie parisienne, se languit de sa sœur et retourne en Espagne. Alors que Lita continue ses promenades, Joan s’isole de plus en plus, élisant domicile dans une pièce reculée, sous les combles. Les domestiques jasent sur l’extrême sagesse du jeune homme, supposant « un empêchement physique ou des habitudes comme ont les artistes dans les grandes villes ». Joan invite alors Cyril à les rejoindre en Espagne. Surpris, celui-ci se prend à espérer en l’amour de Lita...
Premier étranger dans le château depuis vingt ans, le séjour tourne vite au fiasco. Souvent seul avec avec la jeune fille, Cyril ne parvient pas à exprimer ses sentiments. A l’occasion d’une tentative fougueuse et maladroite, il comprend enfin la nature des relations entre le frère et la sœur. Il quitte le château sans même pouvoir se justifier auprès de la jeune femme. Le clan morbide retrouve sa solitude, son ennui, sa vacuité jusqu’à la tragédie finale. Réunis tous trois dans le salon de Doña Pilar, Joan renverse les lampes à pétrole et cadenasse la porte.
Les amours incestueuses ont inspiré maints romans — Anna soror… de M. Yourcenar, Le Port de G. de Maupassant... —. Marguerite Jouve aborde le thème habilement. Suggéré dès les premières pages lors des retrouvailles entre Joan et Lita, il demeure en filigrane, jusqu’au deux tiers du livre. Le récit est centré sur la décadence et distille habilement une atmosphère morbide de fin de race.
Le château est dans son jus depuis des siècles. Les nombreux coffres de mariages sont autant de témoignages de « créature dont on n’attendait rien, sinon qu’elle donnât beaucoup d’enfant et ne fit point de bruit ». Chaque objet rappelle un ancêtre et une histoire connus de tous. Ainsi, l’armure de Don Rodrigo, dressée dans un couloir, est celle d’un illustre aïeul qui, en plein combat, a possédé sa sœur sur les remparts avant de l’égorger.
Chaque membre de la famille a fui l’ennui et la solitude en développant des tocades proches de la débilité. Doña Pilar a sombré dans la folie, alternant les lubies jusqu’à se prendre pour une salamandre inaccessible au feu. Victime de convulsions étant enfant, Doña Isabel s’est détachée du monde, vivant « hors d’atteinte, trop haut perchée ». Don Enrique, le défunt a passé des heures à contempler médailles ou photos de femmes nues se remémorant ses conquêtes passées. Seuls, les domestiques semblent préservés de la folie ambiante. Renouant avec l’atmosphère qu’il avait fuie, Joan sombre peu à peu, luttant en vain contre ses sentiments coupables.
La dernière partie du récit correspondant au retour en Espagne s’avère plus brouillonne, comme si l’auteur était pressé de conclure. La soirée rythmée par la balaïka et les chants populaires russes frise le cliché. L’élan fougueux et désespéré de Cyril, sur fond d’orage, pour s’emparer de Lita évoque le roman de gare. La structure des phrases suit avec peine l’accélération de l’histoire. L’analyse des sentiments devient plus sommaire et redondante. Le style alterne entre emphase et mièvrerie.
La mise en scène finale est une explosion de romantisme: salon baroque, bise automnale envahissant le château, lampes à pétrole peinant à lutter contre l’obscurité… Le cadre est posé pour ce huis clos dont le lecteur devine l’issue. Doña Pilar est en proie à ses démons, appelant le feu purificateur. Joan et Lita face à face se contemplent en tremblant. Les domestiques, impuissants à sauver le trio, parviennent à circonscrire le sinistre et découvrent les corps calcinés : « Ils étaient là, rabougris et étroitement joints, bras et jambes mêlés, tête contre tête ».
Marguerite Jouve a (1903-1963) a publié son premier roman « Le Maléfice » en 1930, suivi de Nocturne la même année. Elle est également l’auteur de « vu en Espagne Février 1936, Février 1937 ».
Par Les ensablés
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« J'attends de recevoir une balle. Je ne sais pas d'où elle viendra, par quelle gâchette elle serra tirée, ni à quel moment. Je ne crois pas avoir de véritable ennemi qui voudrait m'assassiner. Ni d'ami qui pourrait m'éviter cette fin. » Jacques Ferré est prêt. Il le sait, la fin de sa vie sera le travail bien fait d’un sniper qui attend, quelque part, le moment parfait pour tirer. Mais quand ? Et où ? Jacques attend patiemment son heure.
16/06/2025, 13:55
Premier épisode d'une reconstitution minutieuse (et nostalgique) du travail des gardes du corps qui se vouèrent corps et âmes au Général de Gaulle pendant de longues années : un point de vue inédit sur la politique des années 50-60 et les débuts de la Ve République.
16/06/2025, 11:01
Le très beau noir & blanc de Chapouté nous invite au voyage, avec cette petite histoire tranquille et ordinaire. Une invitation à ouvrir notre regard non pas sur un lointain Alaska, mais bien sur le monde qui nous entoure ici et maintenant.
16/06/2025, 09:59
BONNES FEUILLES - Dix inconnus reçoivent une mystérieuse invitation pour passer l’été sur l’île du Soldat. Une proposition alléchante, difficile à refuser : le séjour est offert, et la rumeur enfle autour du nouveau propriétaire des lieux, vedette hollywoodienne, milliardaire excentrique ou émissaire de l’Amirauté engagée dans d’étranges expérimentations ? Intrigués, les invités acceptent sans se connaître ni connaître leur hôte.
16/06/2025, 07:00
Personne ne l'aurait imaginé pour cette semaine 23, du 2 au 8 juin. Personne ? Sauf peut-être toute l'industrie du livre qui voit avec stupéfaction combien cette saga n'en finit plus de convoler vers les sommets du sublime. Et écrase toute concurrence. Alignant 49.647 exemplaires vendus en une semaine, le troisième tome de la série La femme de ménage (grand format) s’installe à la première place du classement.
14/06/2025, 11:57
Si vous êtes un mercenaire sans scrupules, tout ce qui compte, c’est la prime. Mais quand vous appartenez au service Action de la DGSE, engagé dans une opération clandestine au cœur d’une Afrique ravagée par la violence, tout peut basculer.
14/06/2025, 07:00
Le café, bien plus qu'une simple boisson, constitue un phénomène culturel et historique qui a marqué les sociétés à travers les siècles. Des ouvrages captivants retracent cette épopée, révélant les multiples facettes de cette boisson emblématique. Voici quatre livres qui offrent une plongée fascinante dans l'univers du café.
13/06/2025, 14:43
Dans Crimes et délits à la Bourse de Pékin, He Jiahong met en scène une affaire d’escroquerie dans l’univers opaque de la finance chinoise. Entre polar procédural et chronique sociale, le roman interroge les rouages d’une justice en prise avec les désordres économiques d’un pays en mutation.
13/06/2025, 09:48
Un vent de renouveau souffle sur les récits de body horror, ces textes qui mettent en scène la violation psychologique ou physique du corps humain par des mutations, mutilations, maladies, etc. Après Sweet Harmony de Claire North, Re:Start de Katia Lanero Zamora, Visqueuse de Morgane Caussarieu et Chlorine de Jade Song, j'ai lu As-tu mérité tes yeux d'Eric LaRocca (trad. Mélanie Fazi), les tripes au bord des lèvres.
13/06/2025, 08:14
Toutes les images sont-elles bonnes à voir ou, plus exactement, doivent-elles toutes être vues, et par tout le monde ? Voici une question qui semble se poser depuis bien longtemps. Ce que l’on définit comme « art » ne l’a pas toujours été et, surtout, n’a pas toujours été destiné à être vu par nous.
13/06/2025, 08:00
Élément clé d’une véritable « carte d’identité sociale », la conformité du poids des femmes, selon des critères fixés sans leur consentement, est au cœur d’un travail richement documenté par la journaliste Juliette Lenrouilly, dans son ouvrage : Affamées – Enquête sur la culture de la minceur (Fayard).
13/06/2025, 07:47
BONNES FEUILLES - Dans un régime où le pouvoir est aux mains des Lettrés, les écrans sont proscrits et la lecture imposée comme devoir absolu. Mais cette dictature des mots suscite une résistance : celle des Zappeurs, une jeunesse insurgée qui revendique la primauté de l’image.
13/06/2025, 07:00
Se passer de la lecture pour développer ses capacités d'analyse, dans un monde de plus en plus complexe, ne peut apparaître que comme une forme moderne d'hérésie. Pour étudier un domaine de façon approfondie, la seule voie possible est bien celle de l'écrit, seul média à même d'élaborer une pensée riche, rendant compte d'une réalité toujours plurielle.
12/06/2025, 10:23
En juin 2025, l’agence ALCA (Agence livre, cinéma et audiovisuel en Nouvelle-Aquitaine) met à l’honneur la création littéraire et cinématographique en Nouvelle-Aquitaine. À Limoges, le mardi 24 juin, 24 auteurs et autrices de la région présenteront leurs dernières parutions lors d’un temps fort ouvert au public, organisé dans le cadre du programme Traverse(s).
12/06/2025, 10:10
Normalement, tout le monde sait à peu près à quoi ressemble un lutin. On imagine cet être farfelu, malicieux, généralement de petite taille, avec peut-être un chapeau pointu. Vous l’avez ? Eh bien vous avez tort. Vous êtes même très loin du compte. Complètement à côté de la plaque. Et c’est bien ça le problème… Si bien que les lutins et tous les peuples magiques ont un plan clair : se venger de l’humanité.
11/06/2025, 10:00
Faut-il encore présenter Zerocalcare ? Ce dessinateur italien engagé, qui ne connaît ni le compromis ni la compromission, est devenu un star dans son pays et n'a pas son pareil pour aborder frontalement les sujets politiquement complexes, sur lesquels il porte un regard ombragé, bouillonnant, que vient désamorcer son humour percutant. La nuit sera longue est un reportage lourd de sens du procès que la Hongrie fait subir à une militante qui a osé s'opposer à un défilé de nazillons en 2023.
11/06/2025, 09:36
Rabelaisien, irrésistible et intelligent, bienvenue dans l’univers de Camille Desjaques. Un pigiste en fait divers, accepte par amitié un remplacement de prof de philo au Lycée Sainte Delphine à Kerplouf, petit port breton.
11/06/2025, 07:00
Une amie m’a offert ce livre comme un geste d’affinité spirituelle : Voici la dernière parution de ton père spirituel en poésie. L’expression a résonné. Vingt ans plus tôt, j’avais trouvé refuge chez Emmanuel Lévinas, lorsque la vision spinoziste, rigoureuse et abstraite, me paraissait insuffisante pour répondre à l’élan vivant de l’âme. Lévinas m’a appris à penser depuis la fragilité du visage, depuis l’appel de l’autre. Aujourd’hui, cette exigence trouve un écho profond dans l’œuvre de François Cheng. Par Fidèle Mabanza
10/06/2025, 11:19
Génériquement, tout journal place un individu face aux autres et, au fond, à lui-même – face au destin qui lui est propre et partagé. À la faveur de l’écriture, un être humain tente de fixer des miroirs de sa vie et de l’existence de façon monodique et non polyphonique, comme dans un roman.
10/06/2025, 11:12
BONNES FEUILLES - Qu’un perroquet parle, voilà qui ne surprend plus personne. Mais qu’il bégaie, en revanche, voilà un phénomène des plus singuliers… Surtout lorsqu’il se prénomme Shakespeare et s’entoure d’un groupe d’oiseaux bavards aux noms improbables, énonçant chacun de mystérieuses phrases qui semblent coder un secret bien gardé.
10/06/2025, 07:00
« En grec ancien, il existe un mot qui exprime à la fois la volupté, la grâce, la joie… », explique Luciano à son ami Stan, dont nous suivons le parcours quasi initiatique entre mort et vie (dans cet ordre-là) sans en perdre une miette. Quel est-il, ce mot ? « Eucharistie. » – « On fait revenir l’autre par la pensée ou la prière. »
09/06/2025, 11:47
BONNES FEUILLES - Dans un manoir retiré du monde, des enfants grandissent sous l’autorité inflexible d’une gouvernante austère et sous l’œil distant d’un scientifique aussi brillant que mystérieux. L’arrivée de deux nouveaux pensionnaires (Fanny, audacieuse et vive, et Charles, au tempérament plus secret) vient bouleverser l’équilibre de cette étrange communauté. Peu à peu, les secrets enfouis de la demeure se dévoilent, révélant une vérité inquiétante.
07/06/2025, 07:00
Cette 22e semaine (du 26 mai au 1er juin) aurait dû marquer un énième raz-de-marée pour Freida McFadden et ses intrigues domestiques sous Prozac. Mais imaginons un instant : pas de Freida. Pas de Karine Forestier (sa traductrice) non plus. Pas de City ni de J’ai lu en haut du podium. À quoi ressemblerait le top 10 des meilleures ventes si McFadden avait préféré ouvrir un coffee shop à Soho au lieu d’écrire des thrillers ? Bienvenue sur Terre 2.
06/06/2025, 12:53
BONNES FEUILLES - Que s’est-il réellement passé à Maré-les-Champs, ce paisible lotissement de la banlieue parisienne, au cours de l’année 1986 ? Plus de trente ans après une série d’événements dramatiques, une femme retourne sur les lieux de son enfance pour faire resurgir ce que le silence avait enseveli.
06/06/2025, 08:00
BONNES FEUILLES - Adapté du livre à succès Prenez votre argent en main, ce cahier d’activités a pour but, à travers des exercices et des cas concrets, d’initier le grand public au fonctionnement de leur argent. Et de leur donner des pistes concrètes et accessible à toutes et tous pour améliorer leur rapport à l’argent.
06/06/2025, 07:00
Dans Une jeunesse levantine, Michel Santi livre une confession sans fard, toute de lucidité désenchantée, sur ses années adolescentes entre Beyrouth, Le Caire, Riyad et Téhéran, au cœur d’un Moyen-Orient en proie à ses convulsions.
05/06/2025, 10:36
Cet album est un véritable reportage militant pour témoigner de la surpêche le long des côtes atlantiques d'Afrique (ici en Gambie) et des conditions de vie des laissés-pour-compte du développement mondial.
05/06/2025, 09:31
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