Danielle, m'a dit: "Est-ce que tu connais Jean Meckert?" Non, bien sûr, je ne connaissais pas. Elle m'a regardé avec une certaine consternation, la même sans doute que doit prendre mon visage lorsque quelqu'un me dit ignorer le nom de Guérin. Puis elle a dit: "Lis-le, tu ne regretteras pas". De fait, je ne regrette pas, et c'est un nouvel ensablé qui revoit le jour. De retour à Paris, j'achète "Nous sommes tous des assassins" et regarde internet.
Le 31/12/2017 à 09:00 par Les ensablés
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31/12/2017 à 09:00
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Par Hervé Bel
Voici ce que je glane: Jean Meckert, né en 1910, mort en 1995. Surtout connu pour ses romans policiers écrits sous la signature de Jean Amila, dans la série noire, une vingtaine en tout, et je pense à Simenon qui en écrivit tant sous d'autres noms. Puis à Henri Calet, car, comme lui, Jean Meckert a été abandonné, jeune enfant, par un père anarchiste. Puis a connu une vie misérable, reçu peu d'instruction, fait mille métiers, pour finir par l'écriture. Pendant la guerre, à son retour du front, il a publié son premier roman chez Gallimard, intitulé "Les coups" que les éditions Losfeld qualifient de "roman magnifique". Ont Suivi neuf romans "durs" (pour reprendre l'expression de Simenon à propos des textes non policiers qu'il écrivait), et une vingtaine de romans policiers, dont le dernier, en 1985. Jean Meckert a écrit son roman "Nous sommes tous des assassins", après avoir fait le scénario d'un film de Cayatte au titre éponyme, avec Marcel Mouloudji comme acteur principal. Je n'ai pas vu le film (prix spécial du Festival de Cannes 1952), mais je viens de lire la novélisation que Meckert en a fait, et je dois avouer avoir été très impressionné, autant par l'écriture (style populaire et rythmé), la construction, que par l'histoire.
Le héros, le jeune René Le Guen a été condamné à mort pour avoir assassiné de sang-froid des policiers après la guerre. Le roman commence juste après sa condamnation, lorsqu'il entre dans la cellule des condamnés à mort. Il y trouve un jeune docteur, Dutoit, qui se dit innocent, et Gino, un corse, jeune aussi. Le Guen se sent attiré par le Corse, moins par Dutoit qu'il juge bourgeois, d'un monde radicalement différent du sien: il ne sait pas lire. Mais Gino ne restera pas longtemps dans la cellule. Au matin, les gardes viennent le chercher. Ils sont arrivés, il faisait nuit. J'ai entendu la porte mais c'était encore dans le coton. L'autre est venu s'asseoir sur moi. Il m'a dit: "Bouge pas et gueule pas!" Il avait son képi de travers, je ne le connaissais pas. J'ai vu Léon et papa qui étaient sur Gino, et puis les bonshommes à la porte. Ils étaient tout blanc, avec des airs de s'emmerder. Le Guen reste seul avec Dutoit. Peu à peu les deux hommes vont se connaître et s'aimer.
Lorsque l'action se déroule dans la cellule, le narrateur est Le Guen lui-même, qui dit "je". A l'extérieur, le narrateur disparait, et l'action est décrite à la troisième personne du singulier, neutre. On y voit évoluer les personnages concernés directement par la condamnation du jeune homme. En premier lieu, l'avocat, Philippe, qui l'a défendu et sa femme Agnès. Portrait particulièrement réussi, car ces gens se démènent pour obtenir la grâce de Le Guen, pour l'aider, faire quelque chose. C'est ainsi qu'ils vont retrouver le frère de Le Guen, gamin de l'assistance livré à la brutalité des paysans qui l'ont recueilli. Ils veulent être des gens bien, tirer de là ce pauvre enfant de douze ans. A le voir, on ne savait pas lui donner d'âge. C'était bien un regard de gosse, malgré tout; mais avec son crâne de teigneux, ses tricots crasseux, son pantalon trop large et ses sabots jaunis de purin, ça pouvait être aussi bien l'idiot du village, le "demeuré" (...) Elle (Agnès) lui prit à nouveau les mains, mais elle le sentait raide, prêt à cracher et mordre. (...)- Nous sommes tes amis! dit-elle au bord des larmes. Tu n'es pas tout seul dans la vie. Tu comprends, Michel?Et elle, pauvre jeune fille, comment lui faire comprendre que ça ne voulait absolument rien dire, ce qu'elle racontait là! Ce n'est pas que la terre manque de bon monde, bien sûr; mais le bon monde reçoit la plus criminelle des éducations, celle qui repose sur les beaux mots et les beaux gestes... (...) Et encore ceci: Ce n'est pas qu'ils regrettaient d'être venus; ils étaient jeunes et sincères. Seulement, ils ne comptaient pas que ça se passerait comme ça, avec un petit bagnard muet aux oreilles décollées qui les observaient avec méfiance... Ils étaient plein d'amour, eux, et ils auraient bien voulu qu'on les aime!
Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour avoir écrit ces lignes où tout est dit! Ce cœur qu'on a, tous, tout de même, cette envie de faire quelque chose, et puis ce qui s'y mêle, presque malgré nous: notre intérêt, et cette joie égoïste de se sentir aimé. Aimer, oui, mais à condition de l'être à son tour, sentir la reconnaissance, se voir admirable dans le regard de l'autre. Mais la misère, la vraie, se moque de ces subtilités, elle est au-delà du bien et du mal. Elle mangera la main qui s'est avancée pour la nourrir.
Et c'est bien ce qui est arrivé à Le Guen, le condamné, le frère qui croupit dans sa cellule. Lui, il voudrait bien expliquer au président de la République pourquoi il a tué les policiers. Face à la mort qui s'annonce, son esprit embrumé s'éclaire peu à peu. Pourquoi a-t-il tué? Le Guen se souvient de la guerre. Par hasard, la résistance l'a recruté. Il est chargé des basses œuvres, il tue les traîtres, ou ceux qualifiés ainsi par "les capitaines", des types qui lui parlent de la patrie, qui se veulent des héros. Lui, Le Guen, qui n'a jamais eu de famille, est content d'appartenir enfin à un groupe. Alors il tue, il en prend l'habitude. Sa misère, son ignorance sont absolues, si absolues qu'il ne sait pas aimer, plaire, ni même supporter d'être désiré. Il est toujours vierge. Rachel l'invite chez elle. Elle croise les jambes devant lui, elle le veut, elle l'aime peut-être. Mais lui ne peut pas. Zéro! l'escargot dans la coquille, et les michettes en pressoir à vis! Même parler, je ne pouvais plus... Chialer, ça peut-être j'aurais pu. Parce que ça me donnait plutôt envie de chialer, cette môme qu'était gentille avec moi... Jamais personne, moi, jamais... Elle me souriait. Elle m'a pris les mains et elle m'a attiré vers elle. Moi j'aurais voulu m'en aller. - Me casse pas les pieds! J'ai pensé en lisant cette scène au film "La haine" de Kassovitz.
Même le plaisir physique, il ne l'aura pas. Rien. L'ignorance est un acide qui dévore tout: amour, amitié, pensées. Le vide, tout simplement, et le crime, conséquence logique d'une absolue incapacité d'aimer, de comprendre. Le Guen est un loup des steppes. Il a appris à tuer, il continuera à tuer après la Libération, tout simplement. Inutile de chercher une dépravation morale, il n'a jamais eu de morale. Dans la cellule, soudain, grâce à Dutoit, il s'éveille, un peu, pas beaucoup, et l'on ressent à le voir soudain comprendre quelque chose, une véritable émotion. Il a renoncé à écrire au président de la République, mais il imagine ce qu'il lui dirait, pour expliquer. Chaque nuit qui commence est peut-être la dernière. On en souffre. Le crime est silence, impossibilité à communiquer. Diagnostic connu, mais remarquablement illustré par Meckert.
Hervé BEL
Jean Meckert - Nous sommes tous des assassins - Collection Arcanes - Editions Joelle Losfeld - 9782070787685 - 10,15 €
Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com
Paru le 06/11/2008
221 pages
Editions Gallimard
10,15 €
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19/04/2025, 07:00
Si vous ne connaissez rien aux fleurs, à leurs significations, à leurs symboliques, il est sans doute temps d’en apprendre davantage. Et, pour cela, il est sans doute opportun de se saisir de quelques bons ouvrages en la matière.
18/04/2025, 14:39
Semaine 15, du 7 au 13 avril : l’effet coup de poing de Monkey D. Luffy n’aura duré qu’une semaine. Entré en fanfare à la première place la semaine dernière, One Piece (tome 109) cède à présent deux rangs et s’installe en 3e position, avec 22.495 exemplaires vendus. À l’inverse, Freida McFadden réinstalle solidement ses deux romans sur les deux premières marches du podium.
18/04/2025, 11:16
BONNES FEUILLES - Sarah habite avec sa famille rue Daguerre, adresse pittoresque du XIVe arrondissement de Paris. Rien ne la satisfait plus : ni son travail de casteuse pour des jeux télévisés ni sa relation avec Marin. Doutant même de ses sentiments maternels pour son fils Germain, elle rêve de tout plaquer.
18/04/2025, 09:00
BONNES FEUILLES - Traduit de l’anglais par Jonathan Baillehache, Membre fantôme renoue avec la logique absurde et cruelle de La Confrérie des mutilés et la pousse encore plus loin : cette fois-ci, Kline est confronté à une secte féminine qui tronçonne les hommes par le milieu et croit en la résurrection de la chair.
18/04/2025, 08:00
BONNES FEUILLES - Le temps d’un voyage vers la magie crépusculaire des blue mountains australiennes, une plongée bouleversante dans les mystères du lien maternel. 1973, en Australie, aux heures bleues de l’aube, Eleanor fuit son mari Leon, dont la violence ne fait que croître. Avec sa petite fille Amy, elle prend la route des Blue Mountains pour un pèlerinage sur ce lieu imprégné des souvenirs d’enfance.
18/04/2025, 07:00
Voici un herbier tout à fait attrayant que nous avons sous les yeux. Composé de chroniques littéraires, Les Roses et les Épines est un livre que l’on effeuille tel une marguerite. Mais attention, comme disait Brassens, « ainsi qu'il est fréquent sous la blancheur de ses pétales, la marguerite cachait une tarentule, un crotale. »
17/04/2025, 18:22
Si l’on entend souvent parler de MMA, on ne sait pas toujours ce qui se cache vraiment derrière ces trois lettres. Pour en découvrir un peu plus sur ce sport qui déchaîne les foules, avec des avis très partagés, retour sur quelques livres qui éclaire une forme de lutte très particulière.
17/04/2025, 13:11
Onirique, post-moderniste, sur-sous-réaliste, futuriste, fluide, slay, sensuel, virtuel, charnel, numérique et fashion. Peut-être plus encore. On peut s’amuser à poser plein de gros mots sur le dernier roman de Sabrina Calvo, Les nuits sans Kim Sauvage, parce qu’on sait qu’il les évitera tous, comme un savon évite les mains mouillées.
17/04/2025, 12:22
On ne présente plus Roger Jon Ellory, l'écrivain britannique (né en 1965) qui, comme nul autre, possède le don de nous transporter au cœur des États-Unis. Alors avec un titre pareil, Everglades, on se doute que cette fois encore, le plaisir de lecture sera au rendez-vous. En VO c'était The Bell Tower (« le beffroi » dans le livre), car c'est au pied de cette ancienne tour d'une église espagnole qui domine la prison d'état de Southern State, qu'ont lieu les exécutions capitales. La traduction de l'anglais est signée Étienne Gomez.
17/04/2025, 10:01
Contrairement à l’adage, on peut choisir sa famille : une famille de cœur rencontrée par hasard, une famille entièrement recomposée de gens différents avec qui on tisse un lien d’affection. C’est le sujet d’Aller simple pour la joie de Lorraine Fouchet qui met en scène quatre personnes qui ne se connaissent pas, qui vont prendre le même train pour quatre destinations différentes et qui finiront le week-end ensemble.
17/04/2025, 09:30
La vision est obsédante : une maison en ruine, accrochée aux falaises du Maine, que découvre Jane à dix-sept ans lors d’une croisière au coucher du soleil. Élève brillante d’un programme universitaire d’excellence, issue d’un milieu populaire chaotique, elle choisit de fuir le Bates College pour se réfugier dans cette demeure abandonnée.
17/04/2025, 09:00
BONNES FEUILLES - Moira Millán, militante indigène mapuche d’Amérique du Sud, a vu ses terres pillées et son peuple violenté par les gouvernements chilien et argentin. Dans ce manifeste, elle écrit sur le Terricide, concept qu’elle a inventé et qui va au-delà de l’écocide puisqu’il inclut non seulement la destruction de la terre, mais également celle de tous les êtres vivants ainsi que toute possibilité de transmission des cultures autochtones.
17/04/2025, 07:00
L’Histoire broie les individus et emporte les liens qui les unissent. Dans le chaos de la Guerre d’Espagne, une famille va subir les conséquences de l’engagement de l’un des leurs. Crescencio est anarchiste, membre d’une unité clandestine qui est accusée d’avoir assassiné l’évêque de la ville. Il entre alors dans la clandestinité laissant sa femme Doro et sa fille derrière lui, et part rejoindre les républicains à Madrid.
17/04/2025, 06:30
Ambiance de fin de règne à Santiago du Chili à la veille du putsch de Pinochet. Dans ses romans, l'écrivain-scénariste Stéphane Keller explore la période des années 60-70 au cours de laquelle les États se montraient coupables des pires compromissions pour maintenir leur pouvoir et leur emprise sur d'autres nations et colonies.
16/04/2025, 17:24
Pour célébrer dignement les 40 années des librairies Momie, ActuaLitté a recruté 7 libraires, qui nous présentent une sélection des ouvrages réalisés en partenariat avec les éditeurs. Cette fois-ci, voyageons avec Matteo, pour un séjour prolongé dans le Bel Paese, avec la Trilogie italienne d'Alfred.
16/04/2025, 12:53
Les très belles planches de l'album nous emmènent à la chasse aux papillons. Matz est un auteur que l'on connaît bien et que l'on apprécie beaucoup (la série Le tueur, c'est lui), mais on ne le connaissait pas collectionneur de papillons !
16/04/2025, 10:40
Julien Colliat pensait avoir bouclé son tour des réparties en sortant le Tome 1 en 2019. Mais ce boulimique de biographie, diplômé d’Histoire, relève au fur et à mesure de ses lectures d’autres citations, d’autres répliques qui feraient bien, mises bout à bout, un deuxième volume. Chose faite avec la parution le 24 avril 2025 d’un second volet sur ses trouvailles irrésistibles.
16/04/2025, 09:30
BONNES FEUILLES - Ascenseur pour l’échafaud, Plein soleil, La Piscine... autant de films inoubliables au fil desquels Maurice Ronet a marqué le cinéma français de sa présence unique. Un talent brut que rien, pas même l’ombre d’Alain Delon, son éternel rival à l’écran, n’est parvenu à éclipser.
16/04/2025, 07:00
BONNES FEUILLES - « Il faudrait que je meure ou que j’aille à la plage », écrivait Michel Houellebecq. Si l’on penche pour la seconde solution, autant prévoir de la lecture (moins utile pour le premier choix, on en conviendra...). Dans ce cas, ce Grand Livre de la littérature de plage constitue la meilleure des options. Il rassemble, sous la forme d’une anthologie désordonnée et originale, des pages émouvantes, mordantes, troublantes ou amusantes sur les plaisirs balnéaires.
16/04/2025, 07:00
Comme tout véritable snob, Nicolas d’Estienne d’Orves érige la vulgarité en vertu. Elle le passionne du moins, jusqu’à en tirer un Dictionnaire amoureux du mauvais goût. Sous son nom d’élu, NéO, il s’est lancé dans une série sur les sept péchés capitaux. Un volume par an, avec le premier publié le 26 février dernier, jour d’anniversaire de Victor Hugo et Michel Houellebecq. Cet Île de l'orgueil est-il un navet ou un nanar, cette chronique tentera de répondre à cette épineuse question.
15/04/2025, 17:54
Les éditions Argyll ont récemment fait paraître une traduction (par Marie Koullen) du dernier roman de Nicola Griffith, romancière britannique qui remporta notamment en 1996 le très fameux prix Nebula pour son roman Slow River. La Lance de Peretur (Spear) est son neuvième roman, et il laisse déjà présager une réception très largement populaire, notamment parmi le lectorat de fantasy et de réécriture de littérature médiévale arthurienne.
15/04/2025, 12:54
Dans Le soldat perdu de Jeanne Bonheur, Benoît Hopquin revient sur un passé enfoui : celui de deux anciens poilus, Anselme Bienvenu et Clovis Bonté, sommés par la fille de leur compagnon disparu, Jeanne, de lever le voile sur une disparition survenue vingt ans plus tôt.
15/04/2025, 10:13
Dans Après la ville, Pierre Veltz scrute les mutations territoriales induites par l’urbanisation mondiale. Ni traité d’urbanisme ni essai nostalgique, ce texte exigeant remet en cause nos catégories habituelles et pointe les angles morts de la pensée écologique contemporaine. A paraître ce 2 mai...
15/04/2025, 10:00
Loïc Henry est un ingénieur diplômé d'HEI Lille (1994) et d'HEC Paris (1995), avec une spécialisation en informatique industrielle et finance internationale. Il a également étudié à l'Université de Leeds dans le cadre d'un échange Erasmus et est coach professionnel certifié depuis 2017.
15/04/2025, 09:30
BONNES FEUILLES - Le harcèlement ne date pas d’aujourd’hui… Un soir dans Lyon, le détective Georges Amer reconnut une des victimes de l’accident de 1965, le bus de son collège qui avait dérapé dans les Alpes. Aperçu derrière la vitre du tramway, le visage du fantôme gardait le charme bizarre, unique, de celui qui avait été l’idole de la pension.
15/04/2025, 08:00
BONNES FEUILLES - Qui a dit que les fables étaient ringardes ? Ce genre littéraire, patrimoine culturel commun depuis des générations et formidable matrice de notre imaginaire, est plus que jamais recommandé pour expliciter le jeu des relations sociales, familiales, amicales, amoureuses...
15/04/2025, 07:00
Avec un rythme de vie de plus en plus soutenu et des écrans de plus en plus envahissants, il devient parfois difficile de trouver le sommeil. Pourtant, des solutions simples existent. Il suffit de les mettre en œuvre souvent pour résoudre les insomnies les plus fréquentes.
14/04/2025, 18:39
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