Yambo Ouologuem (1940-2017), citoyen malien, fut le premier écrivain africain à décrocher, à vingt-huit ans, le Renaudot, il y aura bientôt cinquante ans. Il est mort le 21 octobre 2017 dans la ville malienne de Sévaré où il s’était retiré depuis longtemps, ayant renoncé au monde et à toute carrière littéraire, mais pas à la spiritualité musulmane soufie à laquelle il se consacrait.
Le 11/02/2018 à 09:00 par Les ensablés
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11/02/2018 à 09:00
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Par Henri-Jean Coudy
Il y a bien longtemps de cela, en 1969 ou en 1970, je l’ai croisé sur le palier de l’appartement cabinet de mon père qui était avocat et qu’il venait consulter. Sans doute est-ce la raison pour laquelle il m’a alors dédicacé l’ouvrage qui lui avait valu en octobre 1968 le prix Renaudot. Dédicace curieuse puisqu’il m’y exprime son admiration : qu’avait je bien fait à l’âge qui était le mien pour mériter l’admiration d’un écrivain lauréat d’un prix prestigieux ?... Mais c’est bien le libellé de l’envoi.
Je n’ai lu le roman qu’il y a peu de temps, soit presque un demi-siècle après.
C’est l’histoire d’un empire, le Nakem, et de la dynastie des Saïf, qui résume les empires africains, musulmans, des siècles avant l’arrivée du colonisateur européen.
Sur cet empire, l’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère, dans le style baroque et violent qui est celui du roman :
« En cet âge, pour chanter leur dévotion à la justice seigneuriale, de grandes communautés d’esclaves voyaient, outre le travail forcé quantité des leurs se laisser emmurer vifs, englués du sang d’enfants égorgés et de femmes enceintes éventrées... Il en fut ainsi à Tillabéri-Bentia, à Grenta... et dans maints lieux dont parlent le Tarki El Fetach et le Tarik El Sudan des historiens arabes. »
L’Empire Kassem n’a rien d’un jardin d’Eden, mais un monde où « pendant (...) deux cents ans (...) courtisans, paysans, guerriers, gens de caste, esclaves et forgerons chantèrent leurs louanges (des maîtres de l’empire), s’emplissant les poches et affluant autour de ce fromage impérial (...) Dans cette vie (...) de remous, de métissage à profusion, de vices criards, la Conquête arabe, dont la présence remontait à plusieurs siècles s’installa — tel un violent éclat de rire de chienne aux dents très blanches —, en maîtresse, esclaves non affranchis et tribus vaincues prirent plus souvent le chemin de la Mecque, de l’Égypte, de l’Éthiopie, à des prix aussi dérisoires que la bienséante dignité crasseuse de la négraille ».
On comprend que l’ironie violente d’Ouologuem à l’égard de l’Afrique d’avant le partage européen n’ait pas vraiment plu : on verra plus avant ce qu’il lui en a coûté.
Pour l’heure, c’est le blanc qui arrive : « Et ce fut la ruée vers la négraille. Les Blancs, définissant un droit colonial international, avalisaient la théorie des zones d’influence : les droits du premier occupant étaient légitimés. Mais ces puissances colonisatrices arrivaient trop tard déjà, puisqu’avec l’aristocratie notable, le colonialiste depuis longtemps en place, n’était autre que le Saïf (l’empereur du Nakem), dont le conquérant européen faisait — tout à son insu ! — le jeu. C’était l’assistance technique déjà ! Soit. Seigneur, que votre œuvre soit sanctifiée. Et exaltée. »
En attendant, c’est bien une tornade qui s’abat sur le monde noir : « L’Empire était pacifié, morcelé en plusieurs zones géographiques partagées par les Blancs. La négraille, sauvée de l’esclavage, accueillit, heureuse l’homme blanc qui, souhaitait-elle, lui ferait oublier la cruauté de Saïf aussi puissant que redoutablement organisé. »
Mais rien ne change vraiment pour ce que Ouologuem appelle à de nombreuses reprises « la négraille » : « Seul vestige de ces rêves avortés — à la queue gît le venin — le serf, dont les jours, faits de dures corvées, ressemblent beaucoup à la captivité du forçat ». On n’en donne ici qu’un exemple : « Lever dès cinq heures du matin : pour préparer le bain du maître qui va à la Mosquée ; courir ouvrir la porte, cependant que les captives, de leurs pas silencieux, s’affairent pour le petit déjeuner (...) Tout est calme (...) et cependant il faut aller quérir au bord du fleuve Yamé l’eau de la journée » et ainsi de suite. Les « Flençèssi », les Français, bien sûr, n’ont fait que superposer l’administration coloniale aux vieilles sociétés africaines si injustes et si violentes.
Le fonctionnaire colonial l’apprendra à ses dépens : le roi africain sait attendre et ourdir de compliqués complots, contre un Chevallier, un Vandamme puisqu’ils s’appellent ainsi, maniant le poison comme la rapide et si discrète vipère aspic ; l’un d’entre eux le comprendra trop tard : « Vous êtes furieux d’être colonisés, d’être, avec Saïf, une espèce de garçons de courses de l’œuvre que nous menons au Nakem. C’est pour ça que vous nous portez de tels coups et si bassement ».
Sans doute, mais Saïf et les siens sont assez habiles pour que d’autres soient soupçonnés et puis, quand arrive la Grande Guerre, sans eux, pas de recrutement possible des tirailleurs.
Pour autant, pour quelques fils de seigneurs, s’ouvrent les portes de l’Europe, de l’enseignement. Ainsi Raymond-Spartacus, qui ira en Sorbonne, connaît la vie des étudiants d’autrefois et dont la trajectoire frôlera le cauchemar avant qu’il ne retourne au pays, auréolé du prestige de celui qui est allé là-bas... Est-ce que ce n’est pas Ouologuem qui s’est mis en scène ici ?
Car s’il connaît les feux de la rampe littéraire, il fut dès 1972 accusé de plagiat ; de Graham Greene (je n’ai pas lu la Saison des Pluies et je ne peux en juger) ou de Schwarz-Bart du « Dernier des Justes » ; allez savoir, on trouve sur internet une savante comparaison de l’écrit de Ouologuem et de Schwarz-Bart et on en ressort dubitatif... À tout le moins, ça n’empêche pas l’originalité du roman de l’Africain. L’éditeur Le Seuil n’en prit pas moins ses distances avec lui.
On doit surtout considérer qu’il la paya, cette originalité, pour avoir établi un fil logique entre la corruption des pouvoirs précoloniaux et la violence de la pénétration impérialiste ; ce n’était pas vraiment dans l’air du temps à la fin des années soixante.
En tout cas, la violence de ses pairs à son égard ne l’aura pas laissé indemne. Déjà à l’époque, dans sa trentaine, il opérait un retrait et se faisait discret. Il a pourtant continué à écrire : une Lettre à la France nègre, rééditée en France en 2003 et un deuxième roman, publié en 1969 sous le pseudonyme d’Utto Rudolf, Les Mille et une Bibles du sexe, réédité en 2015. Il est vrai que les scènes de sexe ne manquaient déjà pas dans le Devoir de Violence, y compris, tabou africain, homosexuel.
Pour apprécier la souffrance qui fut celle de Ouologuem, il faut connaître l’épisode qui se déroula dans sa ville natale, au lycée français, à l’occasion, plus de trente ans après son prix littéraire en 2005, d’une journée organisée sur son œuvre dans le cadre des Étonnants Voyageurs Afrique. Il n’avait pas été invité, car sa famille craignait une attitude inmaîtrisable.
Et de fait, on vit un homme surgir de nulle part dans la salle et qui sans un mort, se rua sur le podium, renversa par terre toute la rangée de livres qui y étaient exposés ? Un malheureux caméraman qui tentait de le filmer fut violemment poussé et faillit perdre son appareil. C’était Yambo Ouologuem en personne. « Déboussolée, la salle vit l’homme prendre la parole. Pendant une trentaine de minutes, il parla, parla. Le débit était régulier, les phrases, quoiqu’improvisées, étaient d’une limpidité inégalable. L’homme maniait le français avec une aisance indicible. Tout y passa. De Gaulle, Senghor, Alpha Oumar Konaré, les Antillais, ces “fils d’esclaves” comme il les appela, la trahison de l’Afrique, le reniement de soi. C’est une assistance médusée qui buvait ses paroles, une véritable dissertation littéraire... Après des minutes interminables, Yambo repartit comme il était arrivé. Sous les applaudissements des jeunes lycéens. » ( Diala Thiény Konaté- Littérature : l’autre face de Yambo Ouologuem).
Il existe un long interview de Yambo Ouologuem par Pierre Dumaye, dans le cadre de l’émission télévisuelle « Lectures pour Tous », disponible sur le site de l’INA (ici).
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BONNES FEUILLES - Dans Maintenant que l’hiver nous livre, un pays fictif est englouti dans un hiver éternel causé par le changement climatique, et devient le théâtre d'un régime néototalitaire prônant une fausse bienveillance.
29/11/2023, 18:11
BONNES FEUILLES - En 1919, à l'âge de vingt-sept ans, en pleine guerre civile russe, Marina Tsvetaeva se trouve seule à Moscou avec ses deux filles, tandis que son mari, engagé dans les armées blanches, est porté disparu. Dans une ville assiégée par le froid et la famine, elle est forcée de placer ses filles dans un orphelinat en raison de ses difficultés financières.
29/11/2023, 18:08
BONNES FEUILLES - Tempo est un roman qui célèbre les rêves de jeunesse et la marche du temps à travers un récit rock. Félix Pogam, trentenaire vivant à Belleville avec sa compagne et leur enfant, joue de la guitare dans les bars le soir, nourrissant l'espoir de lancer sa carrière solo.
29/11/2023, 18:04
Yoshiki et Hikaru ont toujours été inséparables. Peut-être même plus qu’amis… Mais depuis le jour où il s’est perdu dans la montagne, Hikaru est différent. Yoshiki le sent, le garçon qu’il aimait tant n’est plus là. Alors, qui est là, à ses côtés ? Est-il vraiment prêt à chercher la réponse ? Un oppressant thriller où surnaturel et psychologie se mêlent aux premiers sentiments.
28/11/2023, 15:29
« Ces évènements ont pu se dérouler il y a fort longtemps. Ou bien allaient-ils se produire dans un lointain futur ? Plus personne ne le sait vraiment. » Ainsi commence ce voyage. Cette promesse de parcourir des paysages époustouflants, de rencontrer des personnages à la fois forts et doux, d’être bercé par l’univers enchanteur du maître de l’animation japonaise, l’indétrônable Hayao Miyazaki.
28/11/2023, 15:15
LireEtFaireLire2023 – Chaque année, l'association Lire et Faire Lire élabore un guide de livres destiné aux bénévoles qui interviendront dans les établissements partenaires. Cette sélection, plutôt qu'une liste de recommandations, propose des ouvrages adaptés à un jeune public, allant des tout-petits aux préadolescents.
28/11/2023, 10:40
Il existe des feux qui ne s’éteignent jamais. Qui dévorent silencieusement, de l’intérieur. Qui grandissent, jour après jour. C’est exactement ce genre de feu qui habite le corps de Virginie, âgée de 7 ans. « Des crépitements. Dans la poitrine, dans la trachée. Chaque fois que je respire, le souffle roule en moi, à l’état solide, comme de petits graviers. » Une brûlure qui ne s’explique pas pour les médecins.
27/11/2023, 14:53
Si on les a souvent suivis avec engouement, à la télévision, à la radio, ou encore dans les tribunes des plus grands stades, les sportifs les plus célèbres de la Suisse se laissent aussi découvrir à travers les nombreux ouvrages qui leur sont consacrés.
27/11/2023, 12:51
« Barcelone, Sur le port, dans le vent qui se lève, Je vois vivre mon rêve… Barcelone… » Voilà du talent grandeur nature : un alexandrin et un autre amputé, pour susciter l'envie de la capitale catalane. Boris Vian, la douceur du mot simple qu'accompagnerait à merveille un verre de cava. Idéal : 95 % de la production de ce vin effervescent espagnol est originaire… de la région.
26/11/2023, 15:33
Peu de changements dans les meilleures ventes de cette 46e semaine (13-19 novembre), Astérix reste largement en tête avec 84.310 ventes, Jean Baptiste Andrea est toujours sur son petit nuage post-Goncourt et écoule 42.188 exemplaires de Veiller sur elle (L'Iconoclaste). 13 à table, recueil de nouvelles solidaire dont les bénéfices reviennent au Resto du Coeur, gagne une place pour compléter ce podium avec 16.682 exemplaires vendus.
24/11/2023, 10:56
LireEtFaireLire2023 – Chaque année, l’association Lire et Faire Lire propose un guide d’ouvrages à destination des bénévoles qui se rendront dans les structures d’accueil partenaires. Plutôt une sélection qu’une liste de lectures recommandées, ces œuvres s’adressent aux enfants, depuis les tout petits jusqu’aux préados.
24/11/2023, 09:23
Après le succès de la collection Batman Chronicles, Urban comics poursuit la même formule en se concentrant cette fois-ci sur Le super-héros iconique, celui qui, en 1938, donna le La à toute une série d’encapés en collants moulants et aux super-pouvoirs tous plus extraordinaires les uns que les autres et qui ont forgé toute une mythologie toujours aussi vive aujourd’hui, j’ai nommé Superman.
22/11/2023, 16:48
L’histoire commence un peu par tous les bouts… D’abord il y a un monologue violent d’un personnage féminin non identifié qui s’énerve très fort à l’encontre de celle qui a été son amie mais qui semble bien avoir eu le tort de lui voler son amoureux. Avec des menaces vraiment très précises et une volonté farouche de punir la coupable jusqu’aux « flammes de l’enfer où tu brûleras pour l’éternité ».
22/11/2023, 16:48
Si rien n’est plus commun aujourd’hui que d’assurer sa voiture, sa maison, ou encore son téléphone portable, il n’en a pas toujours été ainsi. C’est un mouvement somme toute assez récent que celui des assurances, qu’elles concernent la santé, la vieillesse, ou encore les biens.
22/11/2023, 14:21
Quand on s’adonne depuis longtemps à une pratique sportive, on cherche toujours à progresser, à se dépasser, à aller plus loin. Sans coach personnel, ce n’est pas toujours facile d’y parvenir. Mais on peut, tout simplement se tourner vers les ouvrages signés par des experts reconnus en matière de remise en forme et de pratique sportive.
20/11/2023, 13:26
Amélie Nothomb s’est entretenue avec le certes mort Jésus-Christ, mais ressuscité. Elle sait aussi le faire avec de purs trépassés, comme son père disparu en 2020, mais comment ? On l’apprend dans ce récit d’une tenue pleine de grâce : en attirant à elle cette capacité de tous les oiseaux, chanter pour les disparus.
20/11/2023, 12:54
Cette encyclopédie vivante est un livre génial et remarquable, à un ou deux détails près. Ce que j'aime dans ce travail épique, érudit, consciencieux, rigoureux et ambitieux est l’empathie et la générosité dont témoigne l’auteur envers ses pairs. Et cette liberté de lecteur et d'acteur que Beigbeder prend avec chacun d’eux, un peu comme le ferait à ses heures un « grand frère » de lettres, copain de cour de récréation ou d'atelier créatif, est jubilatoire.
17/11/2023, 15:15
Semaine 45 (6 au 12 novembre) : 10 jours après la remise du Prix Goncourt, les cartes sont légèrement rebattues au classement des meilleures ventes. Veiller sur elle confirme le pouvoir commercial de la plus prestigieuse récompense littéraire française puisque Jean-Baptiste Andrea et L'Iconoclaste doublent presque leur chiffre de ventes en seulement une semaine (42.668 ventes hebdomadaires pour 96.058 ventes totales). Ce qui ne suffit pas à détrôner l'irréductible gaulois Astérix, qui, avec 129.837 exemplaires écoulés cette semaine, descend doucement de son nuage.
17/11/2023, 12:04
C'est un univers à la fois complexe et stimulant qui demande de la maîtrise, acheter les
meilleurs livres sur les paris sportifs est incontournable. Les opportunités de réussite sont
importantes, mais impossibles à atteindre sans les connaissances. C’est pour cette raison
que les livres sont indispensables. Ils vous aident à devenir un expert tout en évitant les
pièges.
17/11/2023, 11:56
Du sable, à perte de vue. Le monde entier en est recouvert depuis déjà bien trop longtemps. Des dunes et autres crevasses ensablées forment le paysage de ce temps inconnu, dans un futur incertain. Un No Man’s Land et, en son milieu, la silhouette d’une jeune femme. Sur son dos, c’est une bombe atomique qu’elle porte à travers cette étendue aride ; « une arme qui, lui avait-on dit, pouvait être mise à feu simplement, par forte pression ». Et qui allait détruire une ville.
17/11/2023, 11:19
La cybersécurité est devenue cruciale à mesure que la dépendance aux technologies de l'information a augmenté, et les attaques informatiques sont devenues de plus en plus sophistiquées. Conséquence de cette situation, de plus en plus d’emplois sont concernés par les questions de la cybersécurité. De nombreux guides permettent aujourd’hui de se former, que ce soit pour devenir un expert, ou tout simplement pour être en capacité de se prémunir des attaques les plus banales.
16/11/2023, 11:11
Le monde littéraire est un concentré de destins extraordinaires. La plupart des femmes qui se sont essayées à l’art rigoureux de l’écriture sont méconnues du grand public. Pourtant, des centaines d’entre elles ont sorti des œuvres qui ont marqué leur temps et qui continuent de résonner aujourd’hui.
15/11/2023, 14:52
Le dernier roman graphique de Daniel Clowes, Monica (trad. Jacques Binsztok, Delcourt), s’ouvre sur deux soldats de l’armée américaine. Perdus dans la guerre du Vietnam, Johnny et Butch fument une cigarette tandis que sifflent les balles et explosent les obus de mortier. Les années 60, dans ce qu’elles ont de plus décorrélé du monde : des militaires, embarqués dans un conflit, totalement hors du temps…
15/11/2023, 11:49
Dans Alfred et les enfants oubliés (traduit du finnois par Aleksi Moine), Anja Portin et Nina Six plongent les lecteurs dans un récit captivant, en ode à l'imaginaire enfantin face à l'isolement et la négligence. Le protagoniste, Alfred l’Oublié, est un jeune garçon vivant dans une solitude qu'exacerbe l'absence constante de son père. Une solitude qui deviendra le terreau d'une aventure extraordinaire qui, comme il se doit, débute par une rencontre inattendue et mystérieuse...
14/11/2023, 17:51
Dans Malovics, Marco Pianelli tisse une toile complexe où le mystère et la réalité se confondent. Le protagoniste, Léo Malovics, un ancien policier, se retrouve plongé dans une enquête épineuse : la recherche de Lucie Berrard, disparue depuis une décennie. Dès le début, le lecteur est introduit à un univers où chaque mot semble dissimuler une signification cachée, et chaque scène est imprégnée d'une atmosphère chargée de secrets et de révélations imminentes.
14/11/2023, 15:18
« Fuir, s’imaginer, dans d’autres paysages, perdre la vergogne sentimentale, se perdre… Marseille, les Antilles, Tahiti, l’Australie, l’Indonésie… Tout lieu a un nom mais la perte de soi n’est nulle part possible. » Une merveille multipliée par 16. Une déclaration d’amour à la puissance 16 aux auteurs, aux ouvrages, à l’écriture et à la lecture. À l’histoire littéraire. Texte de Radu Bata.
14/11/2023, 11:21
Le CBD, ou cannabidiol, est un composé naturel présent dans la plante de cannabis. Contrairement au THC, un autre composé du cannabis, le CBD n'a pas d'effets psychotropes significatifs, ce qui signifie qu'il ne crée pas de sensation d'euphorie. Le CBD a suscité un intérêt croissant en raison de ses propriétés potentiellement bénéfiques pour la santé.
14/11/2023, 10:34
1 Commentaire
Mamadou yaya touré
24/06/2021 à 15:28
Je pense que ce site est meilleur pour avoir l'exposé du roman ouologuem le devoir de violence