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Les Ensablés – “Souvenirs d’un vieux Romain” de Pierre de Nolhac

Chers lecteurs des Ensablés, nous avons le plaisir de vous annoncer qu'Antoine Cardinale nous livrera désormais régulièrement ses chroniques sur les historiens d'art oubliés du vingtième siècle, dont la qualité des contributions remarquables ont été à la fois historiques et littéraires. Il a bien voulu nous envoyer ce petit texte d'introduction qui nous explique ses intentions:

Le 03/06/2018 à 09:00 par Les ensablés

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03/06/2018 à 09:00

Les ensablés

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« Que le public considère la qualité du sujet et la pureté de mon intention, qui ne fut pas de chercher la gloire de l’écrivain, mais de célébrer le génie et de raviver le souvenir [de ceux dont] les noms et les œuvres ne méritaient pas d’être, comme ils l’étaient, engloutis par la mort et l’oubli »b (Giorgio Vasari 1550).

Les historiens d’art ont toujours éprouvé une difficulté certaine à trouver leur place : leur sensibilité, si naturelle lorsque l’objet ressort de la création artistique ne trouve pas grâce aux yeux du positivisme scientifique ; les partisans de l’histoire sociale vomissent leur esthétisme ; les artistes eux-mêmes ont toujours vu avec méfiance les historiens entrer dans leurs ateliers.

Antoine Cardinale s’efforcera à sa manière de rester dans la ligne de l’auteur des Vies : « les noms et les œuvres » des figures qu’il évoquera sont ceux de savants, de connoisseurs et d’écrivains. On espère que Les Ensablés leur seront un havre et qu’enfin, Vasari et sa descendance auront trouvé leur public.

Les Ensablés – « Souvenirs d’un vieux Romain » (1922) de Pierre de Nolhac (1859-1936), par Antoine Cardinale

Je tiens entre les mains « Souvenirs d’un vieux Romain » de Pierre de Nolhac, dans l’édition originale de 1922. Cet exemplaire est dédicacé par l’auteur à Henri Bordeaux et cette dédicace évoque un ami commun [pour Henry Bordeaux / qui y retrouvera Maurice Faucon], dont nous reparlerons je l’espère ensemble, un jour. Le livre n’est pas coupé, dont il faut conclure et déplorer que personne ne l’a ouvert ni lu. Je vous propose d’en couper les pages ensemble : celui qui révolutionna Versailles redonne vie pour nous à un jeune homme dont « la jeunesse est là-bas, près du Tibre latin », et par là, à la parenté italienne de l’art français.

« Laissez en paix ce musée ! »

Le jeune homme qui revient d’Italie en 1887 après y avoir passé neuf années se présente à Paris au concours du Cabinet des Estampes. Il y est fort mal préparé, étant plus versé dans l’humanisme de la Renaissance italienne que dans les procédés de la gravure : il échoue. Il doit trouver une situation : un poste se libère à Versailles et un ami lui glisse : « C’est fort peu payé, mais on est logé et l’air est bon ! ». Il se décide pour cette sinécure dirigée par un conservateur qui n’entend rien changer et ne surtout pas réveiller ce château et l’avertit sèchement : « Ecrivez des livres si cela vous amuse mais laissez en paix ce musée qui n’intéresse personne.Je n’ignore pas les richesses que nous avons ; mais il n’est aucun moyen de les mettre en valeur ; croyez-moi, n’en ébruitons pas l’existence ! ».

Il ne prêtera attention ni aux nonchalants conseils de l’un, ni aux ordres de l’autre.

On écarquille les yeux en lisant ce qu’était alors le palais des rois de France . Emile Zola en fit la visite en 1874 et prédit avec jubilation que « le château croulera dans un dernier hoquet du vent » . Et en effet ce n’est alors plus rien qu’une immense bâtisse à l’abandon, dépouillée depuis longtemps de son mobilier, de ses tableaux même, au milieu d’un parc que la nature reprend à l’art.

Dans les attiques, glacés en hiver, brûlants l’été, pourrissent les Nattier et les Largillière ; les grands tableaux de Van der Meulen, déplacés, ont été élargis par d’immenses ciels hideux  ; outils et sacs de plâtre s’entassent dans ce qui fut les bains de Louis XV, sa merveille de cheminée de marbre rouge et ses bas-reliefs ; près du Grand Canal le grand bateau ponté de Marie-Antoinette pourrit dans un hangar ; dans un entrepôt que l’administration ne sait plus situer, s’abiment les grandes statues de Girardon et Coysevox ; ultime avanie, le conservateur  Charles Gosselin, ne peut empêcher le Louvre de s’emparer du Couronnement à Notre-Dame de David.

Une Société départementale des amis des Arts a pris possession des appartements du Dauphin ; au rez-de-chaussée on a improvisé un temple protestant, juste revanche sans doute de l’abolition de l’Edit de Nantes ! Un colonel occupe les petits appartements de Louis XV et dans sa salle à manger aux délicats vernis Martin graillone et fume un vilain fourneau en fonte ; un autre s’est annexé la bibliothèque de Mme du Barry ; cent fonctionnaires, petits et grands, habitent au palais –il est si agréable de jouir d’un logement chez le Roi ! - en confient les clés à des amis, et s’y créent même à l’occasion de commodes garçonnières, ce qui donne lieu à des scènes de boulevard, les conservateurs croisant parfois au détour d’un couloir de jeunes et jolies personnes peu accordées au décor.

Aussi extraordinaire que cela paraisse, simple « Bâtiment civil », le Château n’est pas classé comme un Monument historique : c’est un palais de la République, qui ne sert que tous les sept ans, lorsque le Congrès se réunit pour élire le président de la République ; le parc sert de récréation municipale aux habitants de Versailles et accessoirement, le château abrite le musée que Louis-Philippe a créé en l’honneur des grandes figures de l’Histoire de France.

Le tournant du destin a lieu en 1891 : l’impératrice d’Allemagne souhaite visiter le Château. La République, née de la défaite de 1870, ne saurait lui faire l’honneur d’une visite officielle mais ne peut non plus s’offrir le luxe d’un affront diplomatique.  L’impératrice ne saurait prendre le temps d’un conservateur, on daigne affecter un jeune attaché à sa visite : ce sera le jeune Pierre de Nolhac ; il se tire de ce piège avec brio et tact, ravissant l’impératrice par sa déférence et son savoir, transformant ainsi le cauchemar diplomatique en triomphe républicain.

En sachant ne pas compromettre le gouvernement tout en lui en faisant revenir le mérite politique, son nom, dès l’année suivante, en 1892, est  marqué pour un avancement fulgurant au poste de conservateur en chef. Dans ce coup d’éclat, il signale les qualités qui feront de lui pour près de quarante ans, le « gouverneur de Versailles » : sens des relations publiques, habileté politique conjuguée à une passion pour l’art des dix-septième et dix-huitième siècles et une conception intransigeante de la conservation. Il va mettre tous ces dons au service de l’ambition immense de projeter le château dans ce vingtième siècle qui s’annonce.

Le gouverneur de Versailles

Pierre de Nolhac va se donner corps et âme à cette tâche : restituer au Château ses décors, son mobilier, ses jardins. Il faut pour cela rassembler des budgets administratifs, mobiliser les donateurs et à ces fins mobiliser l’opinion.

Pour commencer, il faut amadouer des ministres rendus nerveux par cette réhabilitation du palais des rois de France, il crée donc une salle de la Révolution où il fait accrocher le Marat de David et la Fête de la Fédération de Hubert Robert. Pour rallier le public américain et ses riches donateurs il procède à l’identique et ouvre une salle de l’Indépendance américaine autour des statues de Washington et du marquis de Lafayette par Houdon.

C’est une époque héroïque qui lui permet au prix de combats incessants contre la paresse administrative, les méfiances politiques et les perpétuelles controverses de rendre son éclat –et pour tout dire sa gloire- au Château. Comme il l’a souligné lui-même, les archives royales sont abondantes et laissent peu de zones d’ombres sur les architectures, les aménagements, les décors même ; pour bien faire il suffisait d’aller puiser à la source ce que ni les conservateurs précédents, ni les historiens eux-mêmes n’avaient daigné faire : Versailles avant de Nolhac avait dû se contenter de vivre à travers les erreurs de Dussieux -desquels ouvrages Pierre de Nolhac déclare avec sévérité que « rien n’y manque, sauf l’exactitude »-ou celles plus raffinées des Goncourt d’une part et les élucubrations et les légendes de Jules Michelet d’autre part.

Cette « reprise de Versailles sur le sentiment français » -comme l’évoquera Maurice de Régnier dans la Cité des Eaux, lequel compte avec Maurice Samain, la comtesse de Noailles et Montesquiou, parmi les grands auxiliaires littéraires de cette vogue- , Pierre de Nolhac en conduisit obstinément la vogue, persuadant au Faubourg Saint-Germain de consentir à partager avec la République l’éclat de cette résurrection, apprenant aux politiciens combien Versailles ajoutait à la gloire du « régime populaire ». La visite du tsar et de la tsarine en 1896 laissa à cet égard une trace profonde : en passant leur soirée dans les appartements même où, cent ans auparavant, la famille de France écouta la menace de l’émeute, il sembla qu’une faute avait été lavée et que du passé sanglant et triste renaissaient, fortes et joyeuses, Versailles et la patrie française.

Toutes les têtes couronnées d’Europe tenaient, par quelque ancêtre, à la famille royale. Dans le sillage du tsar, ils se pressent tous à Versailles. Pierre de Nolhac les y accueille, en fait publier dans les journaux les comptes-rendus et les bonnes histoires.

La reine d’Italie est éblouie par sa visite, promet « quelque chose » et rend généreusement un chef d’œuvre, le portrait de la duchesse de Bourgogne ; pour ne pas être en reste l’archiduc d’Autriche fait envoyer de magnifiques dessins tirés de l’Albertine ; Guillaume II lui-même fait rechercher dans ses châteaux et restituer les meubles portant l’étiquette « Cabinet de la Reine à Versailles » ; les familles royales d’Angleterre et d’Espagne bien sûr ; le roi Ferdinand de Bulgarie, qui rêva de ceindre la tiare impériale de Byzance ; et le plus savant d’entre tous, le grand-duc Nicolas Michaïlovitch  ; la princesse Mathilde et l’impératrice Eugénie ; le vieux duc d’Aumale quant à lui aime à contempler dans le salon des Batailles le tableau d’Horace Vernet dans lequel un jeune capitaine, qui lui ressemble assez,  emporte à la tête de ses chasseurs d’Afrique la smala d’Abd-el-Kader. 

Tous se piquent de reconnaître les lieux, sur la foi de traditions de famille ou de souvenirs lointains : le conservateur laisse dire et ne rectifie rien : il faut se garder de reprendre aux Grands la possession de l’Histoire. C’est l’époque où selon le mot d’Anatole France, jamais les savants ne furent plus aimables.

Toujours occupé mais exact, satisfaisant à toutes les obligations mais ordonné et précis dans son service, Pierre de Nolhac, sans déroger aux traditions de compétence et d’indépendance de son corps, su avec intelligence céder au plaisir d’être recherché : les modes qu’il lance, les grands personnages qu’il accueille, les fêtes auxquelles le Tout-Paris se presse, obéissent à une seule et obsessionnelle idée : sauver Versailles.

Il sut faire, sinon le « métier de l’Etat », en tout cas ce métier dans l’Etat, en tirer le parti le meilleur, et durer.

Il faut une fin et c’est l’Histoire qui se charge de la mise en scène. Le 28 juin 1919, Pierre de Nolhac conduit les délégués allemands à la signature du traité de paix. Les gardes républicains, sabre au clair pour rendre les honneurs aux déléguées des nations amies, ont reçu l’ordre de remettre au fourreau au passage des vaincus. « Je n’oublierai jamais l’ordre donné à notre approche et répété de salle en salle à mesure que nous avancions et le bruit que fait l’acier en rentrant au fourreau ».

Six mois après ce moment de gloire et d’humiliation qui contenait toutes les menaces de l’avenir, Pierre de Nolhac cédait sa place de conservateur à André Pératé.

Les Regrets

Son œuvre à Versailles fut essentielle ; mais il lui fallut, pour la mener à bien,  avant toute chose se créer une compréhension approfondie de l’œuvre que fut Versailles : il lui fut indispensable pour cela de reprendre le fil de l’art français depuis que Léonard, maître Roux, le Primatice et jusqu’au Bernin en personne firent connaître le miracle italien. Il lui fallut surmonter la mode, qui avec Ruskin interdisait de rien considérer au-delà de la mort de Raphael ; surmonter surtout l’enseignement officiel qui flétrissait l’école française du dix-septième siècle sous le nom d’académisme.

Car c’est dans ces dispositions d’esprit, c’est prisonnier de ces préjugés de mode et de formation que le jeune conservateur aborde le sujet devant Puvis de Chavannes. Le grand peintre laisse sévèrement tomber : « C’est un bien grand tort. Vous vivez parmi les chefs d’œuvre de l’art français et vous refusez de les connaître. Regardez-les et tachez de les comprendre ».

Mais comment le pouvait-il ? « Mon ignorance de l’art français était extrême. Quand l’écolier de province rencontrait Le Brun, Mansart, Girardon dans une page de Voltaire, ces noms ne lui disaient rien alors que toutes les figures du grand siècle étaient pour lui familières et respectées. On pouvait passer ses examens secondaires sans connaître le nom d’un artiste. Notre formation était de première main mais tendait à nous rendre dédaigneux de l’art de notre pays ».

Cet art français, si proche de la sophistication italienne et cependant plus juvénile, est plus juste dans l’élégance : d’une netteté remarquable d’exécution, pour reprendre l’expression de Walter Pater, plus adapté peut-être à l’art décoratif. Cet art français, en son inspiration italienne, qui était mieux placé que le jeune érudit qui passa neuf ans à la Vaticane pour en démêler le sens ?

Comment comprendre Lemoyne, Le Sueur, Le Brun bien sûr ;  comment  juger de l’émancipation de l’art français à partir de Watteau, comment en mesurer la tendance vers l’Antique qui fait de Boucher une parenthèse charmante, entre Lemoyne à David, mais une parenthèse qui ne résume pas l’art français du dix-huitième siècle ; comment sentir, concevoir et formuler ces vérités sans avoir à l’esprit les chefs d’œuvre de l’Italie ? Comment, en un mot ignorer les trésors de Rome, Florence et Naples quand il faut se pencher sur l’ambition de ceux, sculpteurs, doreurs, architectes et maîtres- maçons, peintres, ferronniers, fontainiers, qui voulurent « ravir à l’Italie le sceptre des arts ».

Car comme le souligne Voltaire, si le siècle de Louis XIV fut entre tous les âges d’or, celui qui approcha le plus de la perfection, c’est que ce temps-là naquit « au temps de la gloire de l’Italie », temps dans lequel, ajoute Voltaire, « tout tendait à la perfection ». Et c’est aussi un tout que Versailles, une oeuvre d’art totale dans laquelle Pierre de Nolhac, dont l’ex-libris porte à la fois les images de Versailles, vu des jardins et de Saint Pierre, vue de la colonnade,  sut repérer tous les échos des Muses italiennes. Les eaux de la villa d’Este renvoient aux cent fontaines du parc, le chef d’oeuvre de Le Nôtre aux jardins du Palatin, le peuple de statues du parc à celui des jardins Boboli.

 Laissons la parole à Pierre de Nolhac pour évoquer ce qui devint pour lui la passerelle entre France et Italie : « …pour remplacer une habitation… il voulut créer pour la génération suivante un type plus grandiose encore et d’un art plus somptueux. Des achats successifs étendent d’abord les propriétés….annonçant à cette région déshéritée qu’elle va être dotée d’une merveille «.

Parle-t-il ici du palais que Louis XIV tira de ce château dont « un simple gentilhomme ne voudrait pas tirer vanité » comme le disait Bassompierre en 1627 ?  Non pas : mais le Palais Farnese, dont il nous faut maintenant parler.

Car c’est cette merveille qu’évoque de Nolhac : le palais Farnese, car je n’ai nul doute qu’il en sentit, le temps venu, le rapport profond avec Versailles, les deux palais étant l’image, non abstraite, languissante ou fade l’un de l’autre, mais comme une réflexion vivante. Il ne faut certes pas faire du palais Farnese la préface du Grand Livre de l’art français. 

Mais Pierre de Nolhac réalisa combien le Grand Siècle et le projet de Versailles empruntèrent à ce programme : une demeure immense et magnifique dressé au milieu de ses jardins, qu’on devra au choix des meilleurs architectes, rempli de ce que l’art de son temps pouvait donner de plus sublime. A l’imitation des papes qui de Paul III à Urbain VIII, pendant un siècle et jusqu’au milieu du dix-septième siècle, voulurent remettre Rome au cœur du monde par l’éclat des arts –rappelons que le chantier de Versailles commence en 1661- , à leur imitation Louis XIV poursuivit un plan identique, en l’amplifiant de façon inouïe et en le concentrant sur cinquante ans.

Certes le chantier du palais Farnese débute tôt dans le seizième siècle, mais l’achèvement définitif date de 1589 –l’inscription sur la loggia haute, tournée vers le fleuve, ne nous le laisse pas ignorer- et la décoration intérieure, la galerie, chef-d’œuvre des Carrache, n’est achevé qu’en 1608.

Et combien ce palais est proche de la France : avant d’en devenir l’ambassade, ce qu’elle est encore aujourd’hui, le cardinal Alexandre Farnese y accueillit somptueusement le cardinal Jean du Bellay, qui était accompagné de son cousin Joachim ; le second étage abritait le bibliothécaire des Farnese, ce fameux Fulvio Orsini, auquel de Nolhac consacra de passionnants travaux . Le vieux conservateur de Versailles donne les plus belles pages de ses Souvenirs au palais où il fréquenta au temps de sa jeunesse romaine : il  réussit à mêler dans un modèle de prose une sensible évocation personnelle et une vibrante reconstitution historique. Il fallait en passer par la fabuleuse collection Farnese, apprendre de l’art des Carrache, et méditer sur l’architecture du palais dont Michel-Ange apporta à Paul III le dessin, avant de pouvoir comprendre le projet démesuré du Roi Soleil.

Car si Rome fut le lieu de la révélation et de la connaissance,  Pierre de Nolhac en évoque aussi de plus personnels souvenirs, des souvenirs pleins de reconnaissance : Tièdes soleils, langueurs des printemps d’Italie ! / C’est vers vos souvenirs que le cœur se replie / Doux mois qui remplissiez notre jeune chemin , vers charmants qui font écho à la dédicace des Souvenirs : COMMUNI  PATRIAE/HOSTES  GRATVS/ET MEMOR.

Suivons les pas du jeune étudiant qui trouve les portes de la Vaticane closes, pour cause de Vigile de Pentecôte ou de quelque « Mystères joyeux » qu’aimèrent à représenter nos vieux peintres, et qui s’entend dire : « Oggi e festa, signor ! …Au dehors sonnent les cloches de Saint-Pierre, le soleil dore la colonnade et se joue dans les fontaines. Puisque c’est fête, on va célébrer le saint du jour dans une osteria de la campagne, où le déjeuner sera gai et le vin digne d’Horace, à moins qu’on ne préfère monter à Albano, pour aller lire au bord du lac, sous les chênes verts… »

Comme on reconnaît encore mieux le vieux Romain dans cet écrit manuscrit qui relate un voyage en Italie en 1894 avec son épouse Alix, et qui conserve toute sa naïveté et sa fraîcheur : on ne peut à la lecture de ce carnet, garder aucun doute : le conservateur de Versailles est encore amoureux de Rome. « …la malle étant déjà à la gare, nous avons été à l’Ara Coeli pour notre dernière visite romaine. Alix a aperçu le Forum, si beau sous le soleil de printemps, avec son couronnement de ruines et elle n’a pu se décider à partir. Je ne me suis pas fait longtemps prier pour lui obéir. Nous avons renvoyé d’un jour encore, et comme l’ami Angelo était avec nous, nous avons étudié à trois et consciencieusement les ruines augustes. C’est bien là une reprise de Rome, qui a resserré sur nous sa chère étreinte. La reverrons-nous jamais ? Ou bien la vie nous séparera-t-elle à présent pour toujours de la chère Ville ? »

Refermons maintenant Les Souvenirs d’un vieux Romain.  Pendant notre lecture, un billet de remerciement de la main de l’auteur en est tombé et il est écrit, d’une plume élégante, à l’intention, encore une fois, de Henri Bordeaux : Avec mes remerciements pour l’aimable Maison Morte; la date nous est inutile : la Maison Morte est publiée au mois de janvier 1922. Il est adressé du 158 boulevard Haussmann. C’est l’adresse du musée Jacquemart André : c’est que depuis peu Pierre de Nolhac est le conservateur où l’appelle naturellement sa passion de l’art français et de l’art italien. Dans un de ces derniers entretiens auquel il ne faut rien rajouter, il déclare alors : « Vous parlerez de moi lorsque je n’y serai plus ; vous direz que le vieil humaniste a bien travaillé, mais n’est-ce pas, vous direz surtout qu’il fut un poète ! ».


M.Ferrand   Ils ont sauvé Versailles, Perrin, 2003.

La résurrection de Versailles, Souvenirs d’un conservateur, Plon, 1937

Emile Zola, Nouveaux contes à Ninon, G.Carpentier, 1874

La perte du yacht, présent à la Reine qui avait coûté soixante mille livres au galant Contrôleur des Finances, M. de Calonne, fut irrémédiable ; seul le décor de proue aux armes royales put être récupéré et restauré, il est aujourd’hui exposé au Musée de la Marine à Paris.

Louis Dussieux, Le Château de Versailles, Bernard, 1881.

Parmi les visiteurs illustres de Versailles, le plus érudit et le plus francophile des Romanov eut aussi le destin le plus tragique : le grand-duc Nicolas fut massacré par les bolcheviks, au milieu de ses livres et de ses collections. On trouva sur son bureau son dernier envoi : il était destiné à Pierre de Nolhac et contenait les lettres de Catherine de Russie à son ambassadeur auprès du roi de France.

Le cavalier Bernin demeura en France, dans la deuxième partie de l’année 1665, à l’invitation du roi de France . Selon M.Lalanne, le découvreur du Journal de Chanteloup, « cet éloge (e molto galante quel que se fatto qui) eut quelque influence sur la détermination de Louis XIV d’y établir sa résidence » ( Journal de Voyage du cavalier Bernin en France, Gazette des Beaux-Arts, 1885, p.157).

ALEX.CARD.FARNESIVS VICECAN. /EPISCOPUS OSTIENSIS /AEDES A PAVLO III PONT.MAX. /ANTE PONTIFICATVM INCHOATAS/PERFECIT   AN. MDXXCIX

La bibliothèque de Fulvio Orsini, F.Vieweg, 1887 ; Les collections d’antiquité de Fulvio Orsini, Mélanges de l’Ecole française de Rome, 1884. Sur les études « italiennes » de Pierre de Nolhac, on citera notamment Erasme en Italie, Klincksieck, 1888.

Souvenirs d’un vieux Romain, H.Floury, 1922, p. 63

Carnet manuscrit, Voyage en Italie de 1894, retranscrit par Martine Hedou.

Maurice Levaillant, Pierre de Nolhac, RVH 1957, p. 19

1 Commentaire

 

Christine Belcikowski

07/06/2018 à 07:58

Mais quelle merveilleuse idée de chronique ! Merci à Antoine Cardinale.
On trouve Le château de Versailles : histoire et description, ici :
Tome 1 : https://archive.org/details/lechateaudeversa01duss
Tome 2 : https://archive.org/details/lechateaudeversa02duss

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Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

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Les Ensablés - La jeune fille verte de Paul-Jean Toulet (1867-1920)

Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL

 

Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.

31/12/2023, 09:00

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Les Ensablés - Soldats bleus, journal intime (1914-1918) de Pierre Loti

A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre.  par Carl Aderhold  

10/12/2023, 09:08

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Les Ensablés - Ces messieurs du rugby, anthologie littéraire

 Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent. 

Par Denis Gombert.

26/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le voleur de Georges Darien, par Marie Coat

Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat

12/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Martel en tête, d'André Vers (1924-2002)

André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.

29/10/2023, 22:17

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Les Ensablés - L'hôtel du Nord d'Eugène Dabit, “triste, poignant et beau”

Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat

15/10/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le Ciel de Nieflheim de Jacques Chardonne

Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne.  Par François Ouellet

24/09/2023, 12:11

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Les Ensablés - Oeuvres de Hugues Rebell (1867-1905)

Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.

11/09/2023, 11:55

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Les Ensablés - Le meneur de Loup (1857) d'Alexandre Dumas (1802-1870)

Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.

Par Antoine Cardinale

27/08/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les Étangs de la Double, de Geneviève Fauconnier

En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.

13/08/2023, 11:19

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Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

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Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

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Les Ensablés – Des hommes passèrent…, de Marcelle Capy

Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL

02/07/2023, 12:20

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Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Glace et sorbet, toutes les sucreries de l'été !

10/07/2024, 16:45

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Mi-humain, mi-vampire : Blade, entre canins et canines

Blade : Mère du Mal marque le retour tant attendu du chasseur de vampires mi-humain mi-vampire. Écrite par Bryan Edward Hill, cette aventure impliquera du découpage minutieux de morts-vivants, une séance de torture de longue haleine et le retour d’une créature malfaisante. Ou maléfique. Ou les deux, pourquoi choisir ?

10/07/2024, 08:43

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Le 1er août 1944, la ville de Varsovie se soulève contre l'occupation nazie

Rentreelitteraire2024 — L'insurrection de Varsovie, qui s'est déroulée entre août et octobre 1944, est narrée par l'un de ses protagonistes, quatre-vingts ans plus tard. Le 1er août 1944, la ville de Varsovie se soulève contre l'occupation nazie.

10/07/2024, 08:30

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Tuer ou mourir : le monde se divise en deux catégories...

#RentreeIndes – Qu'est-ce qui peut bien pousser le héros de ce court roman à regagner la Lavaharie, ce petit royaume singulier qui le passionna naguère ? C’est ce qu'il se demande en déambulant dans cette contrée où les habitants ont la particularité de surdévelopper le langage et de subir une religion expiatoire centrée sur le principe de punition.

10/07/2024, 08:04

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L'auteur de Sherlock Holmes entre à l'école pour enfant extraordinaire

Rentreelitteraire2024 — Découvrez la véritable histoire du mystérieux Arthur Conan Doyle, cet enfant si spécial remarqué pour ses prodigieux talents d'enquêteur... Scolarisé dans l'école pour enfants extraordinaires, le jeune homme découvre Baskerville Hall, établissement dans lequel il va susciter jalousie et admiration. Sous une traduction d'Isabelle Troin, Les mystères de Baskerville est à découvrir en librairie le 29 août prochain.

10/07/2024, 07:30

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Un monde post-apocalypse, raconté par Haruo Iwamune

L’humanité a été décimée par un étrange virus que l’on surnomme le mal cristallin... Dans un monde laissé à l’abandon, détruit par des créatures appelées « les condamnés », une seule survivante demeure. Elle s’appelle Saya, jeune femme aux traits lisses et aux grands yeux. Accompagnée de son étrange compagnon Kû, elle va sillonner ce Nouveau Monde à la recherche de survivants. Qui est-elle ? Pourquoi a-t-elle ainsi survécu ? Haruo Iwamune signe ici une première œuvre puissante et nostalgique.

09/07/2024, 11:09

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Véronique Olmi est certaine : qui sauve une vie, sauve le monde entier

Rentreelitteraire2024 — Ben, un jeune activiste altermondialiste, traverse la France pour retrouver Jimmy, son demi-frère beaucoup plus jeune, qu'il n'a pas vu depuis le décès de leur mère. Jimmy, récemment retiré de la garde de son père Fred, un musicien alcoolique, a été placé en foyer. 

09/07/2024, 08:30

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Aider Mourad : trois femmes, une maison, un même espoir

Rentreelitteraire2024 — « Malika aimerait tant lui montrer une autre Algérie, celle de la joie de vivre, celle qu’elle a oubliée mais qui existe encore. Elle grillera le peu d’argent qui reste sur son compte postal pour découvrir avec son amie Suzanne l’insouciance volée à ses seize ans. Rire comme deux gamines dans les rues d’Alger, assommées par ce même soleil qui inonde autant la Corse que son pays. »

09/07/2024, 07:30