Soudain, dans les rayonnages, je tombe sur un gros volume intitulé "Les salauds ont la vie dure", une réédition de 2011. Le titre m'intrigue. Auteur, un certain André Héléna mort en 1972, oublié de tous, malgré les dizaines de romans noirs qu'il a écrits sous son nom ou sous pseudonyme.
Le 02/09/2018 à 09:00 par Les ensablés
3 Réactions | 0 Partages
Publié le :
02/09/2018 à 09:00
3
Commentaires
0
Partages
La couverture du livre représente la photographie d'un soldat allemand, un officier sans doute, regardant attentivement un document que lui montre un civil en chapeau de feutre. A côté, la suite de ce roman édité en 1949, un autre volume: "Le festival des macchabées" publié en 1951. J'achète les deux, d'autant qu'ils sont en promotion: 15 euros la paire, et huit cents pages de plaisir à venir. Je le sais, je le sens.
Par Hervé BEL
Voilà, ça a commencé comme ça, ces quelques jours passés avec André Héléna. Premières lignes: A cette époque, ça tombait bien, j'étais plein aux as. Je venais de vendre dix mille cercueils à l'organisation Todt. A cent balles de bénéfices du bout, ça m'avait exactement laissé une brique. Maurice est un petit truand de Pigalle qui travaille avec Jimmy, son copain. Maurice, séparé de son épouse Colette, file le parfait amour avec Hermine.
Il a un autre ami, un certain Meister qui travaille pour la Gestapo et lui refile de bons tuyaux. Ce jour-là, comme tous les soirs, il va boire son apéritif chez Fredo, un taiseux, en attendant Hermine qui doit le rejoindre. C'est l'hiver, il fait froid, il commande un pastis. -Vous buvez de ça? s'étonna Dominique. Y a rien de plus mauvais. - Pas tant que ça, répondit Jimmy (...). - Moi j'en bois plus, dit Dédé, depuis qu'ils ont fauché les bocaux à fœtus du Muséum. -Et moi je veux pas devenir dingue, renchérit Dominique. L'autre jour il y a un mec qui est entré dans un bar. Il était tout ce qu'il y a de plus normal. Il s'en est tapé deux. Eh bien, il est ressorti à quatre pattes. Il essayait de mordre les mollets de passants (...). - Moi, dit quelqu'un, j'ai vu un type devenir aveugle, comme ça, d'un seul coup. On dirait un dialogue tiré des Tontons flingueurs, n'est-ce pas?, sauf qu'il date de 1949, alors que le film devenu mythique ne date que des années 60.
Et c'est vrai qu'il y a du tonton flingueur dans ce roman étrange, multiforme. Roman comique, mais parfois dramatique, mélancolique. Car Maurice, le truand, a souvent le cafard... Ce soir-là, on est fin 42, il attend Hermine avec impatience; il sait qu'à son arrivée son cafard disparaîtra: il l'aime. Il l'aime tellement que cela énerve son ami Jimmy qui le traite de cave puis lui dévoile qu'Hermine le trompe avec Meister.
Dès lors, le récit change de ton: Je n'avais pas faim. J'avais comme des nausées. Un immense dégoût me tordait l'estomac et remontait jusqu'à ma gorge. (...) C'était minable, on avait tous des airs de macchabées sous cet éclairage blafard. Mais si, en écartant un peu le rideau noir, on regardait la rue, c'était encore pire. Les trottoirs luisaient faiblement sous la lumière bleue et on voyait passer des ombres frileuses et voûtées. De temps en temps un bruit de bottes.
La colère de Maurice lui fait voir tout en rouge. C'est un idéaliste à sa façon. Il va commettre l'irréparable. Posté dans la rue, il attend Hermine, la voit appuyée au bras de Meister. Au même moment, une voiture s'arrête devant eux. Le conducteur dit quelques mots à Meister en allemand. Meister embrasse alors Hermine et s'apprête à la quitter lorsque Maurice, fou de rage, le tue puis tue le chauffeur et enfin Hermine.
Dès lors, Maurice a choisi son camp, malgré lui: il devient un résistant puisqu'il a tué un Allemand. Comme il le dira dans le second tome, son engagement n'a rien de raisonné. Si l'amant avait été un résistant, il serait devenu un collaborateur zélé. Il faut fuir, très vite. Il trouve refuge chez son ami Jimmy. Mais pas question de rester là longtemps, d'autant que la police française ne va pas tarder à les retrouver.
Ainsi commence ce roman absolument passionnant. Avec lui, on embarque dans la France occupée où tant de salauds prospèrent: les pervers, mais aussi les petits salauds, les lâches, les mesquins. On y voit la vie quotidienne, la milice, la gendarmerie compromise ou résistante, les Allemands parfois bons, parfois mauvais que le narrateur déteste moins que les collaborateurs.
C'est une aventure picaresque, philosophique, amoureuse. Quel talent! Cela fonctionne du début à la fin. Il y a bien sûr les poncifs du genre. Les femmes sont des "souris" qui ne sont pas fiables. Les truands ont parfois du cœur. Mais cela ne gêne pas, cela doit être. On rit souvent. On a peur. Recruté comme tueur pour un réseau américain, Maurice excelle. Il n'est pas antipathique.
Il tue parce qu'il ne supporte pas l'injustice, et l'on finit par s'habituer aux macchabées qui s'entassent tout au long du récit. Comment cette équipée sauvage se terminera-t-elle ? Je vous laisse à votre lecture.
Hervé Bel
Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com
Plus d'articles sur le même thème
Le monde des livres sous l’Occupation a déjà été étudié par l’historien Jacques Cantier qui s’était intéressé à la trajectoire de l’une des figures maudites des lettres françaises avec sa biographie de Pierre Drieu La Rochelle (Perrin, 2011). Cette fois, avec Lire sous l’Occupation, publié en 2019 et en poche en 2024 aux Éditions CNRS, il nous présente un panorama global de la lecture entre 1939 et 1945. , par Nicolas Acker.
16/03/2025, 16:50
En mars 2023, Gallimard publiait dans sa collection L’imaginaire un grand succès de son catalogue paru en 1929, réédité à huit reprises puis repris en 1934 dans sa collection de poche : La femme qui boit », première oeuvre d’une jeune femme de 29 ans, Pauline Toutey. Par Marie Coat
02/03/2025, 19:56
Né en 1908 à Varsovie, Vladimir Malacki - devenu par la suite Jean Malaquais - quitta la Pologne à l'âge de 18 ans pour venir vivre en France. Cette période de sa vie fut marquée par une grande précarité et par la volonté farouche de vivre de sa plume. Mobilisé en 1939 puis fait prisonnier, il s'évada et émigra vers le continent américain. Par Isabelle Luciat
16/02/2025, 10:09
Jean Meckert (alias Jean Amila, 1910-1995) est mort il y a trente ans… Pas tout à fait mort, car ses romans ont continué d’être réédités et nous n’avons pas manqué d'en parler dans nos colonnes (1). Cette fois, c’est la courageuse Ronces éditions (2) qui republie Le boucher des hurlus paru chez Gallimard en 1982 et signé du nom Jean Amila qu’il avait adopté pour ses romans publiés dans la Série Noire. Par Hervé BEL
02/02/2025, 19:38
Fille de José Marie de Heredia, épouse du poète Henri de Régnier, Marie de Régnier n’eût peut-être d’autre choix que de devenir une femme de lettres. Mais en adoptant un nom d’homme tout de même, société corsetée oblige ! C’est ainsi que Marie de Régnier entama très tôt une carrière littéraire au confluent de deux siècles, à la période de la Belle Epoque, sous le nom de de Gérard d’Houville, puis de Gérardine (la renommée de Caroline Rémy, dite Séverine, étant peut-être passée par là). Par Denis Gombert.
19/01/2025, 09:00
L’Avenue Louise est l’une des plus importantes artères de Bruxelles. On oublie souvent qu’elle fut dédiée à la princesse Louise (1858-1924), fille aînée de Léopold II, le roi bâtisseur qui rénova la ville. Et l’on a tout autant perdu le souvenir de l’histoire rocambolesque et tragique de sa déchéance au sein des cours européennes de son temps... Ces mémoires romancés offrent au lecteur les confessions rares d’une princesse égarée par le destin. Par Louis Morès.
05/01/2025, 09:00
On ne pouvait pas laisser s’achever cette année 2024 sans célébrer les cent ans d’un des chefs-d’œuvre romanesques du XXe siècle. Des chefs-d’œuvre, la littérature française en a produit son lot, et les centenaires à venir ne manqueront pas : en 2026, ce sera Les Faux-monnayeurs, en 2032, Voyage au bout de la nuit, en 2038, La Nausée, etc. Mais les auteurs ensablés aussi ont leurs grands et petits chefs-d’œuvre, dont certains ont été chroniqués ici même : L’Enfant à la balustrade, Les Javanais, par exemple. Et maintenant Mes Amis d’Emmanuel Bove : avis à ceux qui ne l’auraient pas encore lu. Par François Ouellet.
15/12/2024, 16:14
Un peu avant l'excellent Elisabeth que nous avons chroniqué , les éditions Le Passeur avaient réédité en 2023 le roman Le poil de la bête de René-Jean Clot (1913-1997). Une fois de plus, soyons reconnaissants à cet éditeur d’oser ainsi remettre au goût du jour des auteurs injustement oubliés. René-Jean Clot l’est inexplicablement. Par Hervé Bel
01/12/2024, 09:00
Lorsqu’il y a tout juste vingt ans, Anne de Tourville (1910-2004) décéda à 94 ans, elle était bien oubliée du monde littéraire et l’est encore à ce jour. Elle avait pourtant remporté le Prix Femina en 1951 avec son roman «Jabadao» devançant entre autres, dès le deuxième tour, Louise de Vilmorin et Michel de Saint Pierre. Par Marie Coat
11/11/2024, 09:40
La vie de Paul Gadenne (1907-1956) a été marquée par l'épreuve de la maladie qui le contraint à abandonner une prometteuse carrière de professeur de lettres classiques et à séjourner périodiquement au sanatorium de Praz-Coutant, en Savoie (cadre de son premier roman « Siloé », objet d'un précédent article). Paul Gadenne termina ses jours à Cambo-Les-Bains, station thermale du pays basque reconvertie dans les années 30 en centre de cure pour les tuberculeux. Par Isabelle Luciat.
27/10/2024, 09:00
Non, Paul Nizan (1905-1940) ne fut pas seulement l’auteur d’un incipit resté célèbre et redécouvert par la jeunesse étudiante de mai 1968. « J’avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Cette « accroche » solennelle cache hélas un peu trop une oeuvre hybride passionnante. Mort en soldat à 35 ans en 1940, il fut jeté aux oubliettes de l’Histoire, répudié par ses camarades communistes.
Par Nicolas Acker
13/10/2024, 18:34
On ne lit plus Octave Feuillet (1821-1890), auteur à très grand succès du Second Empire et favori de lˊImpératrice Eugénie ; seul son nom sur la plaque bleue dˊune rue tranquille et banale du XVIème arrondissement, où habitaient de bons amis, m’a un jour rendu curieux de le connaître.
Les titres de ses romans ont l’odeur des armoires à linge bourgeoises, encaustique et lavande : « La Petite Comtesse » (1856), « Histoire de Sybille » (1862), « Julia de Trécoeur » (1872), voire réminiscents de la Comtesse de Ségur « Le Roman dˊun jeune homme pauvre » (1858)… Par Herbert Dune.
29/09/2024, 09:00
Paru en 1925, puis réédité dans une édition illustrée en 1930, La Revanche d’André Thérive (de son vrai nom Roger Puthoste) est un livre qui parle de la vieillesse, de la sénilité, de la mort, et surtout de la mesquinerie des vivants… Rien qui puisse a priori attirer le lecteur « feel good » Mais le style est magnifique, avec, l’air de rien, une musique enchanteresse. Quant à la fin du roman, autant le dire, elle est sublime. Soudain, après le crépuscule, c’est la lumière qui surgit, d’autant plus incandescente qu’elle est environnée d’ombres..
Par Hervé BEL.
15/09/2024, 09:00
Romancier, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont La Fleur qui chante, chroniqué pour Les Ensablés par François Ouellet, André Beucler est un homme aux multiples talents. Il s’intéresse ainsi au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs scénarios et même réalise quelques films. Mais Beucler brille aussi dans un tout autre exercice, le journalisme. De par ses contraintes notamment en termes de longueur et de style, l’article de journal s’apparente à l’art de la nouvelle ou du découpage en scènes du cinéma, un art dans lequel Beucler s’épanouit avec une aisance et un brio remarquables. Par Carl Aderhold.
25/08/2024, 09:00
Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.
04/08/2024, 09:29
Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat
14/07/2024, 09:00
L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat
23/06/2024, 09:00
C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel
09/06/2024, 09:00
Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert
26/05/2024, 09:00
Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.
12/05/2024, 09:00
Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son père, cordonnier et militant socialiste. Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.
28/04/2024, 10:59
Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet
14/04/2024, 09:00
A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».
Par Marie Coat
31/03/2024, 09:00
La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy
17/03/2024, 09:00
« Ouf,
La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux,
à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province.
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller.
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride.
Par Carl Aderhold
03/03/2024, 09:00
Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.
Par Louis Morès.
18/02/2024, 09:00
J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.
04/02/2024, 09:00
Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.
22/01/2024, 12:17
Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL
Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.
31/12/2023, 09:00
A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre. par Carl Aderhold
10/12/2023, 09:08
Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent.
Par Denis Gombert.
26/11/2023, 09:00
Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat
12/11/2023, 09:00
André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.
29/10/2023, 22:17
Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat
15/10/2023, 09:00
Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne. Par François Ouellet
24/09/2023, 12:11
Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.
11/09/2023, 11:55
Autres articles de la rubrique Livres
BONNES FEUILLES – Dans un avenir proche, prolongement direct de Alfie et Tout est sous contrôle, la justice se joue désormais en direct. Un procès d’un nouveau genre se déroule sous les yeux du public : les citoyens sont jugés en temps réel par les téléspectateurs.
17/03/2025, 17:59
Jon Hassell est l'une des figures majeures de la musique du XXe siècle, particulièrement dans sa seconde moitié. Il poursuit des études en Allemagne auprès de Stockhausen, avant de revenir à New York où il s'imprègne de la scène minimaliste aux côtés de figures comme Terry Riley et La Monte Young.
17/03/2025, 17:57
BONNES FEUILLES – Clémence Thévenin a autrefois exercé sous le nom de Dr Clémence Robert. Spécialiste de l’aide médicale à la procréation, elle commet une faute grave au début de sa quarantaine en contournant les protocoles médicaux pour offrir illégalement l’accès à la PMA à des patientes volontaires.
17/03/2025, 17:54
Dans un monde où les crises se succèdent à un rythme effréné, Comprendre le monde de Pascal Boniface s’impose comme une boussole indispensable. Publiée dans sa huitième édition, cette somme de géopolitique vise à donner des clés de lecture accessibles à un large public, loin du jargon des spécialistes et des grilles d’analyse manichéennes.
17/03/2025, 07:00
Dans la petite ville de Tarangog, en Russie, la mort d’Anton Ilitch laisse ses enfants face à un passé qu’ils ont fui. Éclats de silence chez les Belov, Nina Kehayan, ou la douloureuse histoire d'une famille éclatée, rongée par les silences et les absences.
15/03/2025, 18:17
BONNES FEUILLES – Arrivé à un tournant de son existence, le narrateur, féru de trains, entreprend une quête aussi singulière qu’obsédante. Depuis Téhéran, il se lance dans un périple d’un an, suivant les rails aux confins de l’Iran, mais aussi au plus profond de lui-même.
15/03/2025, 08:00
Artemisia Shepard, descendante de la Pythie de Delphes, peine à maîtriser son don de divination. Traumatisée par le suicide de sa mère, brisée par ses propres visions, elle grandit à Londres auprès de sa grand-mère Eleni et de Pixie, son amie fidèle. Adulte, elle tente de mener une vie ordinaire en travaillant dans une boutique de thé à Covent Garden, loin d’un héritage qu’elle refuse d’affronter...
15/03/2025, 07:00
Semaine 10 (du 3 au 9 mars) : Qui d’autre pour (enfin) détrôner Freida McFadden que la star suisse Joël Dicker ? Son roman jeunesse La Très Catastrophique Visite du Zoo entre directement en première place avec 49.066 ventes. Mais l’écrivaine de New York n’a pas dit son dernier mot, La Femme de menage est deuxième avec 46.085 exemplaires écoulés. Le Suisse pourra-t-il tenir cette infernale cadence et conserver sa première place la semaine prochaine ?
14/03/2025, 10:45
Le XIXe siècle a connu siècle les révolutions industrielles, les expansions coloniales sans oublier les bouleversements politiques. Durant cette période, les sociétés humaines se sont profondément transformées – et avec elles le rapport à l’environnement. La nature en révolution s’empare de cette période charnière pour repenser l’histoire de France sous l’angle environnemental.
14/03/2025, 10:42
Romain Potocki est un saltimbanque, qui jongle entre l’urgence du réel et à la poésie du possible. Dans ce premier roman, publié chez Albin Michel, il navigue, aussi. De la rudesse des cités à la grâce inattendue de la nature, Le Jardin dans le ciel devient une variation contemporaine du conte initiatique, ancrée dans le bitume et portée par une écriture percutante.
14/03/2025, 10:30
C’est décidé, votre prochaine destination, c’est la Côte d’Ivoire. Vous réalisez ainsi un rêve que vous poursuiviez depuis peut-être déjà des années. Mais avez-vous vraiment fait le tour de la question ? Il est peut-être encore temps de vous plonger dans quelques livres avant de poser un pied dans l’avion.
14/03/2025, 10:01
Philosophe et autrice française, Corine Pelluchon est reconnue pour ses travaux sur la philosophie politique, la bioéthique, l'écologie, le féminisme et les questions de justice sociale. Elle est une figure importante dans la réflexion contemporaine sur l'éthique et la politique, notamment en ce qui concerne la place de l'humain dans le monde et la manière dont nos sociétés organisent les rapports de pouvoir et de domination.
14/03/2025, 08:30
BONNES FEUILLES — Intrigué par une belle esclave qui vient de sauver Enak, Alix décide de l’acheter afin de lui rendre sa liberté. Cette jeune femme, prénommée Iphis, se révèle être la princesse du royaume de Kamarès. Ce royaume insulaire est resté volontairement dans l’ombre durant de nombreuses années afin d’échapper aux menaces extérieures.
14/03/2025, 07:30
Bien avant de devenir le dramaturge favori de Louis XIV, Molière sillonne la France avec sa troupe, affrontant les incertitudes du métier de comédien. De ville en village, chaque représentation est un pari, chaque spectacle un défi, dans un monde où le théâtre émerveille autant qu’il dérange...
14/03/2025, 07:00
Dans son nouveau roman, Lorraine Fouchet embarque lectrices et lecteurs à bord d’un train qui, sous ses apparences de simple Paris-Quimper, va bien au-delà de sa destination. À travers une galerie de personnages aussi attachants qu’écorchés, l’autrice tisse un récit où le hasard des rencontres se mue en révélateur de vérités enfouies.
13/03/2025, 12:52
Au croisement du manga et du roman graphique, The Song about Green de Gao Yan (trad. Alexandre Fournier) raconte l’adolescence et ses tourments. Entre Taïwan et Tokyo, Lu et Nanjun se rencontrent autour d’une passion commune pour la culture japonaise, des romans de Haruki Murakami aux figures emblématiques de la pop. Porté par un trait épuré et une mise en scène empreinte de poésie, ce récit explore l’éveil des sentiments à travers un prisme délicatement mélancolique.
13/03/2025, 09:26
Marie Mancini, nièce du puissant cardinal Mazarin, n'était pas destinée à la lumière. Dès l'enfance, elle avait compris qu'elle ne possédait ni la beauté éclatante de ses sœurs, ni la place enviée que d'autres occupaient dans le cœur de leur mère. Mais si son visage n’inspirait pas les louanges, son esprit, lui, brûlait d’une ardeur indomptable.
13/03/2025, 08:44
Née en 1911 en Lituanie, Leah Goldberg s’installe en Palestine mandataire en 1935. Rapidement, son nom s’impose parmi les figures majeures de la poésie hébraïque moderne. Polyglotte et passionnée de littérature, elle traduit en hébreu de nombreux textes issus du répertoire occidental
13/03/2025, 08:30
L’année 2025 marque une étape importante pour le livre lusophone. À l’initiative de l’UNESCO, le Brésil devient capitale mondiale du livre, donnant lieu à de nombreuses manifestations culturelles. Les éditions Istya & Cie inaugure ainsi leur collection Musique Populaire Brésilienne. Conçue pour les lecteurs français et brésiliens, elle plonge au cœur des rythmes et sonorités du Brésil.
13/03/2025, 07:30
Une collection unique : Musique populaire brésilienne entre dans le catalogue des éditions Istya & Cie. Elle explore les rythmes et sonorités à destination des lecteurs français et brésiliens. Chaque fascicule, limité à 150 pages, met en lumière un artiste ou un mouvement musical emblématique. À découvrir à partir du 27 mars.
13/03/2025, 07:00
BONNES FEUILLES – Dans une période marquée par la recrudescence des nationalismes xénophobes, l'intensification des conflits ouverts, et la consolidation des logiques de blocs, une nouvelle génération d'activistes, ayant pris part à des soulèvements sur plusieurs continents, plaide pour un internationalisme renouvelé, populaire et non-aligné, basé sur le renforcement d'une politique d'entraide.
12/03/2025, 18:02
BONNES FEUILLES – Italie, années 1930. Dans le Sud du pays, la chaleur de juin enveloppe la place de Lizzanello, un petit village des Pouilles où un bus dépose Carlo, originaire de ce village, et sa femme Anna, une femme du Nord découvrant une région qui lui est totalement étrangère, ancrée dans le passé et alourdie par des traditions séculaires.
12/03/2025, 18:00
BONNES FEUILLES – En février 1794, à l’âge de dix-neuf ans, le fervent révolutionnaire Joseph Herbelin est nommé gardien de la tour du Temple, célèbre pour son caractère sinistre. C’est là qu’il tombe amoureux de la dernière prisonnière royale, Marie-Thérèse, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Vivant dans une solitude extrême, qui lui a fait perdre l’usage de la parole, Marie-Thérèse révèle sa force et sa fragilité sous le regard du jeune homme.
12/03/2025, 17:53
Rhapsodique, picaresque, oral, oratoire et nerveux, le dernier livre de Pierre Michon, J’écris l’Iliade (Gallimard, 2025), revient doublement à l’origine du monde, en songeant à la Bible et à Gustave Courbet : au verbe, qui tisse les destinées à défaut d’engendrer les faits qui les fondent, et au sexe, les deux étant liés au désir, capital.
12/03/2025, 12:25
Sur la route qui borde le canal, le Naviglio Pavese, une voiture s'est arrêtée. une fille en descend alors que deux autres personnes, un homme et une femme, assez âgés, sont restés à l'intérieur dans un état de torpeur lourde du repas largement arrosé qu'ils venaient de partager : il ne tarderont pas à s'endormir.
12/03/2025, 12:17
Avec une lucidité tranchante, le jeune Ali raconte son quotidien dans une cité où l’horizon semble obstrué, entre l’école qui humilie et la rue qui enferme. Il se rêve héros, invincible comme les personnages de ses jeux vidéo, mais la réalité lui rappelle chaque jour que certains sont destinés à courir toute leur vie sans jamais échapper à la fatalité.
12/03/2025, 09:35
Vingt ans après sa première parution, Méchamment dimanche de Pierre Pelot s’offre une nouvelle vie aux éditions Héloïse d’Ormesson. Un retour marquant pour ce roman qui, sous ses airs de polar rural, s’attaque à une matière plus vaste : la mémoire, le poids du passé et ces amitiés d’enfance qui ne survivent pas toujours à l’épreuve des années.
12/03/2025, 09:28
3 Commentaires
Christine Belcikowski
06/09/2018 à 08:09
Je ne sais pas si je lirai Les salauds ont la vie dure ; mais quelle alacrité dans le ton de l'article ! Bravo !
Anne
17/10/2019 à 17:15
Voilà c est terrible mais je n y résiste pas je dois lire ce livre
J aime bcp vos chroniques
Merci
Dany
23/10/2019 à 11:52
J'ai lu ce livre et sa suite il y a déjà quelques années. Je suis tout à fait d'accord avec votre critique, sauf sur le coté romantique. J'en avais apprécié la lecture,ce sont vraiment des romans noirs, même s'ils ne sont pas politiquement corrects, à l'époque et encore aujourd'hui. Le "héros" petit garagiste ruiné par sa femme qui a filé avec ses économies, est monté à Paris ou il est séduit (et/ou) séduit une prostituée (Hermine) qui en fait son protecteur-proxénète. Il fait du marché noir avec les allemands (les boches), et fréquente le milieu parisien. Par dépit amoureux il trucide sa compagne (féminicide) en plus de quelques allemands. Et devient de fait un ennemi du 3eme Reich donc un résistant.Déjà, il n'a pas l'image du résistant idéal.Ses livres seront interdits pendant un temps à la demande de MME Yvonne de GAULLE. Ensuite, selon les rencontres diverses qu'il va faire dans cette france occupée, il va trainer de cafés en hôtels, en passant par le maquis. Ce n'est pas un gars compliqué, il se laisse porter par les évènements, et se laisse facilement séduire par les femmes rencontrées. Un romantique, je ne crois pas. En tout cas s'il est trompé (vu que toutes les femmes des livres sont des G....) cela se termine mal pour elles. Je doute que Marlène Schiappa lise ce livre. En dehors de cet aspect, il y a de l'action, du suspense, et une vision de la France de cette époque très intéressante.