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Les Ensablés - "Bénédiction" de Claude Silve (1887-1978)

En 1935, pour la publication de Bénédiction, son troisième roman, Claude Silve remportait le Prix Femina à 9 voix contre 5 pour Isabelle Rivière (Le Bouquet des roses rouges) et 3 voix distibuées entre Marcelle Magdinier, Andrée Sikorska et André Fraigneau. Claude Silve était le pseudonyme allusif de la comtesse de la Forest-Divonne, née Charlotte de Lévis-Mirepoix, sœur du romancier et de l’historien académicien Antoine de Lévis-Mirepoix. Publié chez Grasset et depuis jamais réédité, ce roman a aujourd’hui un petit air suranné mais délicieux, car ça reste de la très belle littérature.

Le 20/01/2019 à 09:00 par Les ensablés

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20/01/2019 à 09:00

Les ensablés

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Par François Ouellet

Le roman est composé du cahier laissé à sa mort par la vieille gouvernante des Dampard, Anaïs, dans lequel elle relate un drame survenu jadis. Mais ce drame, si important soit-il, puisque sans lui le roman ne se serait pas écrit et qu’il a bouleversé la vie des êtres du château des Dampard, n’est pas l’objet principal du livre. Il est un prétexte au désir de la gouvernante de prendre la plume pour se souvenir de l’auréole d’un temps révolu.

L’histoire que raconte la vieille Anaïs s’ouvre sur un dimanche, où nous sommes dans l’attente de l’arrivée, prévue pour le lundi matin, du comte Horace qui semble avoir été au centre du drame. Mais après une centaine de pages (à peu près à la moitié du roman), nous n’avons toujours pas tourné la page qui nous conduirait au lundi et nous ne savons encore rien du drame en question. Toutefois, on comprend assez vite que cet effet de ralentissement de l’histoire est doublement voulu : d’abord parce que la gouvernante observe cette réserve que dictent les malheurs des familles, respecte la pudeur de la propriétaire du château, la marquise de Bradès, grand-mère du comte Horace et sombre veuve refermée sur elle-même, ce qui rend difficile le dévoilement des événements ; ensuite parce que la rêverie l’emporte sur les événements.

Ce qui compte dans ce roman, c’est une certaine atmosphère, la qualité d’une ambiance, l’évasion très sensible de la narratrice dans la rêverie des couleurs, des saisons, des odeurs. C’est une sorte de roman proustien (encore un !). Proust écrivait dans Le Temps retrouvé que « [l]a vérité ne commencera qu’au moment où l’écrivain prendra deux objets différents, posera leur rapport […] et les enfermera dans les anneaux d’un beau style ». Benédiction est à l’avenant, car « [e]ntre les objets dont nous ignorons les forces il y a des mariages invisibles : nous sommes entourés d’unions fantasques d’où peuvent naître des influences », nous prévient la narratrice. Le château de Dampard est pour elle « comme une cloche dans ma mémoire », et il lui faut peu de choses pour qu’elle parte « à la recherche des points d’enchantement ».

Je parle de Proust pour situer les choses, ce qui est pratique. Mais le roman de Claude Silve n’a besoin d’aucune caution, il a sa propre voix et ses propres mérites. Il y a chez cette écrivaine des pages vraiment très belles, dites à sa façon à elle, très mélancoliques, où il y a cette nostalgie des « très anciens passe-temps perdus ». Ses rêveries deviennent une esthétique : « Ce ne sont pas les événements que je cherche ici à décrire ; c’est leur halo. »

Et encore : « J’ai les rêves pour le sommeil, j’ai ceux pour les nuits où je ne dors pas : je veux dire le pouvoir de transporter la partie ailée de moi-même. Cette nuit-là, j’eus toutes mes sortes de rêves. Promenades des nuits blanches, carrosse de l’imagination, qui roule vers nos propres fêtes, sur des pavés pleins de musique. Plusieurs fois je passai du brillant domaine des yeux clos, au domaine encore plus étincelant des yeux créateurs : là s’effondrent les murailles des chambres fermées. »

J’ai évoqué Proust. On le voit ici, c’est encore plus au Grand Meaulnes d’Alain-Fournier que fait penser Bénédiction. Mais sans la moindre part de bonheur, lequel n’éclôt jamais. Il est refoulé, étouffé parmi les secrets de cette vieille famille de l’aristocratie, une de ces famille où le passé est « le modèle unique » de l’avenir.

Il y a un art de l’ellipse chez Claude Silve. Une manière de suggérer plutôt que de taire. On ne saura jamais tout à fait la vérité des événements qui sont évoqués. Au mieux, nous en verrons les effets, et donc les conséquences sur ce personnage d’Horace qu’on ne fait qu’entrevoir et qui, au retour d’un séjour en Chine, ramène avec lui, au château, celle qu’il souhaite épouser, Maria, une femme d’origine italienne. Mais cette Maria est mal accueillie par la marquise, toute sa personne étant assombrie par « la branche salie des Mancilia ») à laquelle elle appartient.

Le destin d’Horace et de Maria se joue dans les discussions que tiennent Mme de Bradès et Monseigneur, derrière les portes closes desquelles le lecteur, comme la gouvernante, est tenu à l’écart. Mais qu’importe, puisqu’Horace n’y pourra rien. « Que pouvait-il, lui, capable d’accourir du bout du monde en croyant qu’il lui suffisait d’apporter sa joie muette pour désarmer sa grand’mère ? » Quelques jours après son arrivée au château, Maria en repart subrepticement au lever du jour, sans prévenir Horace. Celui-ci découvre la nouvelle quelques heures plus tard, lors de la bénédiction de la chapelle par Monseigneur, quand son regard croise celui d’Anaïs qui avait été témoin du départ de Maria. À son tour, Horace quittera le château pour ne jamais y revenir.

Le volume se referme ainsi sur l’éloignement éternel d’Horace et la solitude non moins éternelle de sa grand-mère, qui a préféré son orgueil et l’honneur au bonheur de son petit-fils. Le titre du roman semble ainsi vouloir marquer explicitement la victoire de l’Église et des prescriptions de la tradition sur le temporel.

Dans Le Monde illustré du 14 décembre 1935, Marcel Aboulker (il allait devenir le cinéaste célébré des Pieds-Nickelés quelque douze ans plus tard) disait avoir pensé à cette chanson de Maurice Chevalier en lisant Bénédiction :

« Quand un vicomte
Rencontre un autre vicomte,
Qu’est-ce qu’ils racontent ?
Des histoires de vicomtes. »

Et Aboulker de commenter : « Le grand public se laissera-t-il émouvoir par les histoires charmantes que Mme Claude Silve écrit d’une plume si ténue, qu’elle trempe dans l’encrier des rêves. Et les soucis des personnes de Bénédiction rencontreront-ils ceux de ses lecteurs ? » Évidemment, vu sous cet angle méprisant et impardonnablement réducteur et pragmatique, et qui plus est à l’époque où la gauche littéraire vit ses années de gloire à l’aube du triomphe du Front populaire, le roman pâlit drôlement. On pourrait en discuter longtemps, mais la littérature survit moins par ce qu’elle témoigne de son temps que par la plaisir de la lecture qu’elle procure, par cette plume trempée dans « l’encrier des rêves », pour reprendre l’expression d’Aboulker.

Balzac voulait sans doute concurrencer l’État civil, mais ce n’est pas pour cette raison qu’on le lit encore, et les duchesses de Proust n’enlèvent rien à la Recherche. Bénédiction, c’est tout sauf une histoire de vicomte, et le jury du Femina ne s’y est pas trompé. C’est d’abord tout simplement, thème vieux comme le monde, l’histoire d’un amour décimé par les préjugés familiaux ; c’est ensuite et surtout une écriture, un ton, un style, ici une rêverie mélancolique. Bénédiction, c’est l’heure assombrie de la fin du jour, un autre de ces romans crépusculaires comme il y en a tant eus (et de vraiment magnifiques, comme Le Rivage des Syrthes de Julien Gracq ou Le Guépard de Tomasi di Lampedusa) pour nous rappeler que le monde change mais que la littérature reste.

C’est aussi ce qu’avait compris la romancière américaine Edith Wharton qui, en 1936, préface la traduction anglaise (par Robert Norton) de Bénédiction, parue sous le même titre chez l’éditeur new-yorkais Appleton-Century. Wharton, qui mourra l’année suivante, avait passé les trente dernières années de sa vie en France. La Revue hebdomadaire, qui avait, en 1935, donné à lire Bénédiction avant sa publication en volume, reproduisit en français la préface américaine dans son numéro de septembre 1936.

Pour Wharton, Claude Silve est une « musicienne des mots », elle sait faire vibrer la corde qui fait s’évanouir la ligne d’horizon et brouille la frontière entre le réel et le rêve. Car dès lors que nous entrons au château de Dampard, les êtres sont vus « à travers cette subtile brume d’outre-monde qui est si visiblement l’élément de l’auteur ».

François Ouellet
Janvier 2019

Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com

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Les Ensablés - La jeune fille verte de Paul-Jean Toulet (1867-1920)

Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL

 

Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.

31/12/2023, 09:00

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Les Ensablés - Soldats bleus, journal intime (1914-1918) de Pierre Loti

A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre.  par Carl Aderhold  

10/12/2023, 09:08

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Les Ensablés - Ces messieurs du rugby, anthologie littéraire

 Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent. 

Par Denis Gombert.

26/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le voleur de Georges Darien, par Marie Coat

Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat

12/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Martel en tête, d'André Vers (1924-2002)

André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.

29/10/2023, 22:17

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Féerie, ma perte : mise en scène du délice et de l’effroi

Poétesse dont les deux premiers recueils de prose poétique ont déjà séduit et la critique et le lectorat, romancière au premier roman magistral, Paloma Hermina Hidalgo nous revient avec une œuvre inclassable, et qui ne demande pas à l’être. Par Pauline de Toffoli.

27/04/2025, 10:37

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Réflexion sur l’authenticité du message coranique

BONNES FEUILLES - Depuis les origines de l’Islam, les 3236 versets qui composent le Coran ont été détournés et manipulés. Ce livre sacré a été instrumentalisé et falsifié. 

27/04/2025, 08:00

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"À l’autopsie, l’horreur frappe un jeune légiste de plein fouet"

BONNES FEUILLES - Lorsqu’un voyageur brésilien est retrouvé assassiné et habillé en femme dans un lieu emblématique du Havre, le Volcan, les enquêteurs n’ont que peu d’éléments pour identifier le coupable qui a martyrisé ce jeune homme. 

26/04/2025, 09:00

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Le murmure avant la tempête

Une histoire québécoise de chasse au loup marin en Gaspésie avec tout le charme des récits dépaysants de cette auteure.

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Maud Fontenoy : comment sauver notre mer ?

BONNES FEUILLES - Et si l’océan était notre plus grande richesse ? Maud Fontenoy nous propose un voyage fascinant à la découverte de notre « mer nourricière », un trésor inestimable aussi fragile que puissant. 

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Ma vie avec : Apprendre à finir

« Quand je suis entrée dans cette chambre récemment la sienne j’ai tout de suite vu qu’elle était morte. On ne pouvait pas confondre avec le sommeil. Elle n’était pas assoupie. Elle était morte. La peau était rigide. Ça se voyait au premier coup d’œil. Et même elle avait une drôle de couleur. Comme jaune. Je me suis dit que c’était ça mourir. Perdre le droit à l’irrigation. »

25/04/2025, 14:24

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Le raz-de-marée Freida McFadden profite à tout le marché du livre

Semaine 16 (14 au 20 avril) : Freida McFadden a définitivement tué le suspens, et nos vendredis matins se suivent et se ressemblent tous. Quand on a appris que l'autrice publierait deux nouveaux ouvrages — le poche de La Psy et La Prof — on sentait le tsunami arriver. L'Américaine, traduite par Karine Forestier, s'empare comme prévu des 4 premières places du classement.

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Une enquête face à la haine infondée

Avec Meurtres cousus main, Nadine Mousselet confronte son héroïne à une série de meurtres troublants qui posent des questions, autant sur l’identité que sur le mal. Un polar rythmé, ancré dans le réel, qui trouve sa voix dans l’enquête plus que dans la provocation.

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La pulpe et le jus, ou réapprendre à vivre

Denis est agoraphobe, bien au-delà du raisonnable. Disons, à un niveau extrême. Il n’ose plus sortir de chez lui, n’arrive évidemment plus à se rendre au magasin pour faire les courses. Sa famille souffre grandement de son état. C’est peine perdue, semble-t-il. Alors, poussée par le désespoir, sa femme Brigitte l’inscrit à une émission, Les Nouveaux Guérisseurs, qui dit parvenir à déjouer les peurs des participants… Qu’adviendra-t-il donc de Denis ?

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Venom War n°01

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Vie et mort d’un cycliste amateur : vers libres et chaînes rouillées

BONNES FEUILLES - Denis Bolet, passionné de vélo, vit dans une petite ville de province. De son entrée au collège, ses premiers émois et amours jusqu’à ses différents boulots, on suit sa vie d’enfant plein d’espoir et son quotidien ordinaire d’adulte désenchanté. 

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Lire au féminin : pratiques, peurs et pouvoirs au XIXe Siècle

C’est à un véritable travail de fourmi que s’est attelée la docteure en histoire, spécialiste du genre au XIXe siècle, Isabelle Matamoros, pour écrire son livre Le pouvoir des lectrices. Une histoire de la lecture au XIXe siècle, publié par les éditions du CNRS.
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Maurice Ravel - Correspondance, écrits et entretiens

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Brazilian Playboy : enquête dans l’enfer doré de São Paulo

Un polar dur et violent à l'image de São Paulo, une ville gangrenée par le fric, où prospèrent les Ferrari, les jets privés et les milliards. Mieux vaut ne pas fourrer son nez dans les affaires de corruption et de blanchiment d'argent. La traduction (anglais) est signée Jacques Collin.

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L'origine du mal absolu

Ravivant le souvenir d’un des procès historiques les plus importants de notre histoire contemporaine, Le procès Mein Kampf d’Harold Cobert est un livre remarquable, captivant, fascinant, qui se lit d’un trait. La description des personnages tous plus charismatiques les uns que les autres est très étoffée. Un souffle et un lyrisme indéniables emportent ce récit de bout en bout.

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L’Amérique qu’on ne regarde plus

Dans Adieu, Dakota, Dan O’Brien orchestre le récit d’un retour aux sources sur fond de fracture intime et territoriale. Entre souvenirs d’enfance, paysages contaminés et famille en sursis, ce roman nous fait traverser l’Amérique rurale désorientée par le boom pétrolier.

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Privations alimentaires et traitements médicamenteux : bienvenue à Re:Start

Katia Lanero Zamora, née en 1985 à Liège dans une famille d’origine espagnole, est une autrice belge spécialisée dans la fantasy et la littérature jeunesse. Diplômée en langues romanes et en communication, elle débute dans l’édition avant d’occuper des fonctions liées à la fiction à la RTBF (2017–2024). 

24/04/2025, 11:42

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Comment échapper à la gravité ?

BONNES FEUILLES - Des sorcières qui dansent nues autour du feu sur des plages désertes, des femmes qui voient surgir des ailes dans leur dos avant de s’élancer dans les airs… Depuis le début du XXe siècle, Alicudi, île volcanique isolée au large de la Sicile, est le théâtre de récits troublants. 

24/04/2025, 07:00

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Le chant du merle humain : comme une vie posée sur une branche….

Il ne se passe pas grand-chose dans la vie du narrateur. Mis à part au début du roman, une rencontre avec un ami, le reste du temps et du livre, il reste chez lui, entre son bureau et la cuisine, regarde par la fenêtre, observe les oiseaux, surplombe les passants qui promènent leurs chiens et contemple les arbres au loin.

23/04/2025, 18:08

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La peur comme décor

Avec La Terre des égorgés, Armand Cléry propose un roman sombre, traversé par la violence et les croyances rurales. Un texte dense, qui joue sur l’atmosphère autant que sur les nerfs du lecteur.

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Un bouleversement, des poils et des plumes

BONNES FEUILLES - Dans une étonnante maison-champignon située en banlieue parisienne vivent trois femmes au caractère bien trempé : Jeanne, la grand-mère, Lise, sa fille, et Agathe, sa petite-fille, passionnée par les mots. Elles mènent une existence tranquille, ponctuée par les colères homériques de Lise. On dit qu’il y a un secret dans chaque famille. Or, elles sont trois à taire un secret...

23/04/2025, 12:59

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Jusqu'au dernier battement : l'enquête sous tension contenue

Un an après la disparition inexpliquée d’une femme, son mari est retrouvé entre la vie et la mort. Avec Jusqu’au dernier battement (trad. Rémi Cassaigne), Emelie Schepp explore une enquête policière ancrée dans la banalité du quotidien, où les drames se nouent derrière les façades tranquilles. À paraître ce 14 mai 2025.

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Quand l’imaginaire croise la science

BONNES FEUILLES - Fin du Premier Empire. Entre les rives de la Loire et la plaine de Beauce, des cadavres sont retrouvés, le corps atrocement entaillé. Médecins et survivants sont formels : le temps des loups, des loups monstrueux, semble revenu. La mort rôde, la terreur gagne les campagnes et les villes, les pouvoirs publics nouvellement rétablis au service des Bourbons se doivent d’agir.

23/04/2025, 07:00

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Après Sappho : un chœur de vies insurgées

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Traverser La Saison des papillons noirs

Printemps 1992, Sarajevo, Bosnie-Herzégovine. Depuis quelque temps, les tensions sont de plus en plus palpables dans le pays. Pour autant, Zora, peintre et enseignante à l’académie des Beaux-Arts, et son mari, Franjo, mènent une vie heureuse. Leur fille, Dubravka, est installée en Angleterre avec sa petite famille. Alors que la santé de la mère de Zora semble se détériorer, elle demande à Franjo de l’accompagner en Angleterre. Elle les rejoindra plus tard, une fois les cours terminés. C’est tout du moins ce qui est prévu…

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Pop-Art : Quand l’art se lit, se plie et se déploie

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À la guerre d’Élisa Bories : venger les asservies

C’est le vécu cataclysmique d’une colère, doublé d’une inventive cavalcade littéraire, que nous donne à lire Élisa Bories, dans un premier roman agitateur de tripes et de sexe[s] jusqu’à une apothéose éruptive qui m’a consacrée membre de sa tribu. Ou plutôt soldate de sa guerre, incluse à sa rage légitime dans un féminin pluriel dépassant la définition parfois galvaudée du mot « sororité ».  

22/04/2025, 13:02

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Mahmoud Darwich : la voix épique de la beauté exilée

Dans la nouvelle anthologie intitulée Et la terre se transmet comme la langue (trad. Elias Sanbar, Babel), les poèmes épiques de Mahmoud Darwich érigent une maison pour la beauté, dans un monde confisqué par la laideur des guerres et des crimes contre l’humanité. 

22/04/2025, 12:13

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Saint-Pol-Roux et Théophile Briant : une amitié profondément poétique

Le « poète de la mer » et « le Magnifique » avaient sans doute tout pour être réunis dans un même ouvrage. C’est chose faite désormais dans une très belle livraison du Bulletin des Amis de Saint-Pol-Roux, pour un numéro double qui rassemble tous les documents entourant une amitié brève, tardive, mais poétiquement riche.

21/04/2025, 10:48

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Le revenant d'Albanie, ou la promotion selon Jean-Christophe Rufin

Voici venir le sixième volet des aventures d’Aurel Timescu, cet atypique consul que ses lecteurs fidèles suivent désormais avec une forme d’attachement complice. Après l’Afrique, l’Azerbaïdjan ou encore l’Andorre, Jean-Christophe Rufin nous entraîne cette fois dans les Balkans, et plus précisément en Albanie : Aurel y est mandaté pour une mission diplomatique qui ressemble davantage à une énigme qu’à une promotion.

21/04/2025, 10:44

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Débâcle : dans la taïga, Ian Manook enclenche le mode “survie“

Ian Manook est de retour en Asie centrale avec cette équipée sauvage au fin fond de la Sibérie. Un véritable récit d'aventures en compagnie d'une petite troupe bigarrée de personnages singuliers et attachants.

21/04/2025, 10:18

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Rue Daguerre : impasse des sentiments

Des fractures intimes aux faux-semblants qui bercent d'illusions une aventure amoureuse, Rue Daguerre est un passage à la loupe. Élodie Llorca ouvre une oeuvre polyphonique où la mémoire intime se cogne aux reflets déformants de la télévision et des jeux de rôle sentimentaux. À paraître ce 7 mai.

20/04/2025, 10:38

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Clea Strange, Seigneure de Guerre, veuve de Stephen et Sorcière Suprême

Avec Strange, Jed MacKay et Marcelo Ferreira s'aventurent sur les terres mystique de Marvel (trad. Benjamin Viette). En confiant à Clea, veuve de Stephen Strange, le rôle de Sorcière Suprême de la Terre, le récit s’émancipe des conventions pour explorer des thématiques profondes telles que le deuil, le pouvoir et l'identité. Et une héroïne bien badass.

20/04/2025, 07:30

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Un reptile de haut niveau

BONNES FEUILLES - Vas-y, Fil ! est un album illustré destiné aux enfants en début de CP. Il met en scène le personnage de Fil, encouragé par Lulu à participer à diverses épreuves sportives telles que la natation, le tir à l’arc ou encore la course à pied. 

20/04/2025, 07:00

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La fabrique des timidités : apprendre à désirer autrement

Dans La fabrique des timidités, Christophe Perruchas capte l’été adolescent comme un champ de bataille intime. Derrière les plages, les chouchous et les feux d’artifice, un garçon apprend à fuir, à vendre, à aimer, à perdre… En bref, à devenir quelqu’un d’autre. À paraître ce 7 mai.

 

19/04/2025, 09:30