#Théâtre

Julia Kerninon - Signe : écrivain, ascendant : lecteur.

Hakim Malik : Votre livre, Une Activité respectable (Rouergue, 2017) raconte finalement la naissance d'une auteure. Votre enfance a-t-elle décidée de votre « activité respectable » ou est-ce le contraire ? Tout se joue-t-il lors de l’enfance ?

Le 07/06/2019 à 15:43 par Auteur invité

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07/06/2019 à 15:43

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Julia Kerninon a signé plusieurs romans aux éditions du Rouergue, plusieurs fois primés. Membre de cette nouvelle génération d’auteurs qui construisent patiemment une œuvre dense et signifiante, elle se livre ici à une profonde introspection : naissance d’une vocation, écriture et méthode de travail, ses exigences, mais aussi la passionnante et indispensable place de la lecture dans sa vie, pour aborder enfin la mission de l'écrivain auprès du lecteur.

[NDLR : Entretien avec Julia Kerninon réalisé par Hakim Malik, libraire à Chemin faisant, Aix-les-Bains. Qu'ils soient tous deux remerciés.]

Photo © Philippe Matsas / OPALE via site des Éditions du Rouergue

Julia Kerninon : J’ai grandi entourée de livres, et j’ai manifestement décidé de continuer à vivre avec eux. J'ignore si tout se joue lors de l'enfance, mais j'aurais tendance à penser que c'est une part non-négociable de l'histoire de chaque personne – soit qu'on s'en éloigne, soit qu'on s'en réclame, l'enfance est fondatrice.

Hakim Malik : Dans ce texte, vous vous mettez en scène dans une sorte d’introspection qui fait la genèse de votre vie actuelle d’écrivain. Néanmoins vous faites la part belle à la lecture qui est une partie intégrante de votre activité d’auteure. Je dirais même qu’elle parait essentielle.

Julia Kerninon : Je suis une lectrice bien avant d'être un écrivain, dans le sens où le fait de lire me définit beaucoup plus que le fait d'écrire. J'arrêterai peut-être un jour d'écrire, mais cesser de lire semble d'une grande violence. Les livres m'ont presque tout appris, pour une raison qu'on a tendance à oublier : c'est que derrière chaque livre, il y a un individu singulier. Les livres ne tombent pas du ciel, ne sont pas des objets subitement apparus du néant – ils sont le fruit de l'expérience humaine, et une façon au moins aussi digne qu'une autre de partir à la découverte de ses semblables.

Hakim Malik : Vous avez lors de cette période que vous évoquez utilisé une machine à écrire en vous astreignant à une sorte de discipline : tôt le matin, vous lisez et écrivez. Est-ce toujours le cas ? Avez-vous une "méthode" de travail ? Lisez-vous toujours autant ?

Julia Kerninon : Il y a là plusieurs questions auxquelles je vais essayer de répondre le mieux possible. J'ai écrit exclusivement à la machine à écrire jusqu'à mes quinze ans environ, d'abord sur celle que ma mère m'avait offerte, puis aussi sur une seconde, plus légère, que j'avais achetée dans un vide-greniers, et puis, comme tout le monde, je suis passée aux ordinateurs. Je vous réponds actuellement sur un mini-pc Asus qui ne va pas tarder à me claquer entre les mains. Je pense qu'il est temps que j'investisse dans un truc plus solide type Apple, mais je déteste posséder des choses chères, alors j'hésite encore.

Pour ce qui est de mon organisation, je travaille entre neuf heures et dix-sept heures trente du lundi au vendredi, parce que ce sont les plages horaires durant lesquelles mon enfant est gardé. Je lis le matin, et j'écris soit l'après-midi soit le soir, en général – mais à peu près jamais le matin, en tout cas. Entre septembre 2007 et novembre 2017, j'ai lu 1450 livres – je tenais une liste, mais j’ai arrêté net de la remplir après la naissance de mon enfant, je ne sais pas pourquoi.

Donc oui, je lis toujours autant, et je lis plutôt beaucoup. J'ai lu un peu moins dans les derniers mois où je finissais ma thèse, et c'était très déstabilisant, et un peu moins aussi quand mon enfant était plus jeune, mais les bonnes vieilles habitudes sont revenues au galop. Quand j’étais enfant, je me souhaitais une vie d'adulte où je puisse lire et écrire à mon gré – je m'émerveille encore de pouvoir passer une journée entière dans cette liberté, même si j'ignore combien de temps elle durera.

Et j'ai une méthode de travail, mais c'est très compliqué à expliquer. Disons que j'écris rarement plus de quatre heures par jour – que je ne fais pas de plan avant d'avoir presque fini le livre – que j'écris mes livres par passages, en vrac, et que je passe ensuite un temps conséquent à structurer la matière ainsi obtenue – que les livres sont pour moi quelque chose de très plastique, que c'est en les pensant comme plastiques que je peux les articuler

Hakim Malik : Pour beaucoup de grands écrivains, la lecture est une manière de vivre, c'est même vivre que de lire. Votre texte illustre à merveille cette idée puisque toutes vos activités sont portées vers un seul but : l'écriture et la lecture.

Julia Kerninon : Marielle Macé a publié un livre passionnant qui s'intitule Façons de lire, Manière d'êtres, dans lequel elle explique entre autres choses intéressantes que ce que nous lisons nous influe, non seulement dans notre façon de considérer le monde mais aussi dans notre manière d'y réagir. La frontière entre ce que nous lisons et ce que nous faisons est poreuse – je trouve cette idée lumineuse. Bien sûr que lire c'est vivre – comme vivre est aussi faire les courses, prendre un bain, courir, écouter de la musique.

Donner à la lecture une place importante dans sa vie, cela signifie donner une place aux idées, à l'abstrait, à la fiction, à l'imagination, à l'information, à la poésie, à la grammaire, à la structure, à l'attention, aussi. L'acte de lire est un acte solitaire – ce qui n'a pas tellement le vent en poupe à notre époque, comme chacun l'aura constaté – mais aussi un acte qui nécessite un engagement, bien que minime.

D'un côté, lire est une activité presque passive – on déchiffre simplement quelque chose, on reçoit quelque chose – mais en même temps, c'est le lecteur qui donne son sens au livre, et pour lire, il faut accepter de rester seul, à déchiffrer cet objet modestement séduisant qu'est un livre, sans y renoncer au profit d'une activité plus éblouissante. Il y a dans tout ça une forme de méditation, de recueillement, que je trouve non seulement émouvant mais salutaire. Lire est une éducation, à tous les sens du terme.

Hakim Malik : La "méthode" (si vous me permettez donc l'expression) est la description d'un véritable travail d'artisan. Vous travaillez votre matière brute comme un sculpteur travaillerait au burin son matériau jusqu'à le façonner et créer un "objet".

Julia Kerninon : Il y a une phase spontanée de production de matière, puis une phase plus pragmatique ou technique de mise en forme, même si c'est un peu plus complexe que ça, parce que, bien sûr, le fond et la forme sont liés. J'ai une idée du livre avant de commencer, et je suis cette idée tout au long du travail, je fais des expérimentations, j'ai des surprises, et puis quand je passe à la phase de structure, c'est en fait beaucoup plus excitant que ce qu'on pourrait imaginer, parce que soudain le livre prend forme, atteint sa plénitude. C'est terriblement satisfaisant, quand ça marche.

Je travaille avec un document source généralement très vaste, qui contient une multitude d'unités plus petites (paragraphes, chapitres, phrases, répliques) et je dois les assembler les unes aux autres pour composer le livre, et quand ça marche, quand je place côte-à-côte deux morceaux qui fonctionnent ensemble, c'est comme si ça scintillait d'un coup – parfois, par exemple, j'ai deux paragraphes dont aucun n'est extraordinaire, qui sont simplement utiles et nécessaires au fil du récit, et je ne sais pas où les mettre, ils me dépriment un peu parce qu'ils ne sont pas assez beaux, et lorsque je fais le test de les associer, ils démultiplient leur valeur d'un coup, comme s'ils se sertissaient réciproquement. Ça, ce sont des moments de grand bonheur.

Hakim Malik : D'autre part, lorsque vous parlez du rôle du lecteur, cela n'est pas sans rappeler le lector in fabula du regretté Umberto Eco ? Il y a l'exigence de l'écrivain mais aussi celle du lecteur.

Julia Kerninon : Je connais très mal Eco, mais je présume que par lector in fabula il est question d'un lecteur imaginaire, et sans doute aussi idéal. Mon exigence d'écrivain est mon exigence de lectrice – c'est donc aussi l'exigence que je suppose à (ou même que j'attends de) mes potentiels lecteurs. J'aime l'idée de faire ma part du travail : proposer au lecteur un livre solidement construit, nourrissant, dans lequel on peut avoir confiance, et ensuite, dans ce livre, laisser le lecteur libre, lui laisser des plages de réflexion intime, des endroits pour imaginer son décor, ce genre de choses.

J'aime que le livre soit comme une cabane que j'ai construite pour quelqu'un d'autre, que je ne connaîtrais jamais vraiment, ou trop tard. Ça, c'est quelque chose de fondamental dans l'écriture de roman : on essaye de donner des émotions à quelqu'un dont on ne sait rien, par papier interposé.

J'aime aussi comment on dirige le lecteur, dans certains cas, en créant un suspense ou en jouant sur la forme, comme si on faisait appel à son inconscient : il y a des règles presque académiques en littérature, que tous les lecteurs connaissent sans pouvoir nécessairement les verbaliser, et si on les modifie ponctuellement, on parvient parfois à désarmer totalement le lecteur, ce qui peut, occasionnellement, être très utile.

Hakim Malik : Vous parlez de l'acte de lecture d'une manière bouleversante : acte solitaire, salutaire, forme de méditation, de recueillement, voie pour partir à la découverte de ses semblables, tout comme Stevenson a pu l’écrire :

C'était le monde et j'étais roi ;
Pour moi les abeilles venaient chanter,
Pour moi volaient les hirondelles.

Julia Kerninon : Oui, alors voilà, pour moi, ça, c'est à la fois la merveille de la lecture et son danger : son auto-suffisance. Soyons clairs : je n'échangerais ça pour rien au monde, mais parfois je me demande dans quelle mesure l'autonomie, voire même l'autarcie, que me permet la lecture n'est pas trop importante, au sens où elle me rend relativement indifférente à d'autres choses pourtant également essentielles.

Mais je me pose sans doute la question simplement pour prétendre à l'honnêteté intellectuelle : dans les faits, je lis violemment, excessivement, insatiablement, et je ne suis pas prête à m'en excuser, et je veux les abeilles et les hirondelles et être seule et libre en mon royaume. Évidemment. Et avoir un enfant a tout changé – mais pas ça.

Hakim Malik : "Lire est une éducation" dites-vous. Si on considère l'état de la jeunesse quant à la lecture, seulement l'intérêt, l'éveil à la lecture, on ne peut que constater une considérable carence, un désintérêt superbe (assumé ?), bref une asthénie des jeunes face à la lecture (ce qu'il me semble observer au travers de mon métier).

Julia Kerninon : Le problème, en soi, ce n'est sans doute ni la lecture ni l'accès à la lecture ni l'état d'esprit de la jeunesse : le problème, c'est que nous vivons à une époque où, pour des raisons auxquelles je ne peux pas réfléchir tellement cela m'effraie, il est de bon ton de professer un certain mépris pour les choses intellectuelles, les choses abstraites, les choses subtiles.

Autrefois, dans un village, l'instituteur n'était pas un notable comme le médecin, mais il était respecté – aujourd'hui, on traite les professeurs des écoles comme des baby-sitters paresseux. Ça ne peut pas fonctionner. Rien de bon ne peut arriver dans une situation où les choses les plus hautes sont considérées comme étant les plus basses et vice-versa. Ce n'est pas viable.

Bien sûr qu'on peut vivre sans lire – l'être humain est étonnamment résistant et résilient – mais quelle vie vit-on exactement dans ce cas-là ? Et je ne fais pas allusion ici à ceux qui ne peuvent pas lire – parce que je pense qu'il existe des personnes pour qui lire est une chose très compliquée – mais à ceux qui choisissent de ne pas le faire.

Je sais que je suis un peu extrémiste, mais si je vais au fond de ma pensée, que quelqu'un puisse avoir des hobbies – c'est-à-dire du temps de loisir – et cependant ne pas lire m'emplit de peur et de colère à la fois. Parce que je ne pense pas qu'on puisse impunément faire l'impasse sur cette source d'information que sont les livres.

Hakim Malik : L'accès aux livres est a priori facile ; mais l'accès à la lecture plus compliqué. À cet égard votre expérience est intéressante et peut éventuellement faire des émules. J'ai même la tentation de placer votre dernier roman dans la lignée du 84, Charing Cross Road de Helen Hanff. Pensez-vous alors que lire peut "sauver" ? Amener ou ramener à la raison ? Stimuler la connaissance de l'autre par le biais de cet objet modestement séduisant ?

Julia Kerninon : Qui désire être sauvé, et de quoi exactement ? Et qu'est-ce que la raison ? Et est-ce que "stimuler" n'est pas un verbe un peu trop rationnel pour parler de l'effet de la lecture ? Ce que je veux dire, je crois, c'est que j'ai pour les livres un respect religieux, dont une des expressions consiste à ne rien attendre de leur lecture afin de pouvoir tout en recevoir. Les livres ne me doivent rien, n'ont pas d'effet automatique, ne sont pas des fortune cookies. Comme toutes les éducations, il faut la désirer vraiment pour en bénéficier.

Si les jeunes se désintéressent de la lecture, c'est vraisemblablement parce que personne ne les a convaincus, explicitement ou pas, de sa richesse. La connaissance des livres, la connaissance de soi-même en tant que lecteur est un long parcours qui ne connaît aucun raccourci, et c'est un parcours dont certains segments sont laborieux. Apprendre à lire – pas apprendre à déchiffrer, mais apprendre à lire facilement, peut-être aussi rapidement, savoir ce qu'on aime, où le trouver, comment le comprendre – cela prend du temps. Et je ne suis pas sûre que la patience soit une vertu suffisamment louée, et à sa juste valeur.

Je ne sais pas comment on transmet le goût des livres. Mais je pense qu'il doit exister des moyens. C'est Danilo Kis, je crois, qui disait que personne n'a rendu autant hommage aux livres que les dictateurs qui se sont tous assurés, dès leur arrivée au pouvoir, de mettre en place des autodafés. Leur crainte du livre imprimé est, selon Kis, la preuve paradoxale de leur respect. Dans La Fin de l'Homme rouge, Svetlana Alexievitch décrit l'importance qu'avaient les livres sous le Communisme, le soin avec lequel ils étaient transmis malgré la censure.

Hakim Malik : Les autodafés sont certes la preuve s’il en fallait une que les livres constituent un danger mais pas seulement dans les pays autoritaires, dictatures. Vous le dites justement, le mépris à l’endroit des choses intellectuelles, les choses pour lesquelles doivent s’exercer notre subjectivité libre et entière, me fait quand même dire que l’exercice de la lecture est une activité majeure dans l’acquisition des connaissances de bases et aussi des connaissances plus subtiles, plus nuancées. Les livres, par exemple (et des moindres) peuvent être un sésame pour une intégration réussie, ils donnent des outils, forgent l’esprit, développent une certaine liberté. L’idée « d’être sauvé » vient de ce constat. On pourrait expliciter le terme et l'idée de "sauvé" j'en conviens.

Julia Kerninon : Alors peut-être pas « sauvé », mais construit, nourri. On parle régulièrement du prix de la culture : il me semble que les livres représentent un investissement minimal, et inversement proportionnel à leur puissance de feu.

"En attendant, les universités, alors qu'elles nous fournissent des bibliothèques, ne nous proposent pas de professeurs de lecture, et m'est avis qu'il n'est pas de chaire dont on ait davantage besoin. Dans une bibliothèque, nous sommes entourés par des centaines d'amis chers (........) la loi de ces limbes où ils sont confinés impose qu'ils ne peuvent parler tant qu'on ne leur parle pas."

Hakim Malik : en résonnance avec les mots d’Emerson (in Société et solitude), le dialogue entre les livres et les lecteurs(trices) serait absent, entravé. Les écrivains peuvent-ils susciter la curiosité et l’intérêt ? Simplement en parlant de leurs livres mais surtout des livres qu'ils ont lus, ceux qui les ont bouleversés, émus instruits, changés, construits même. Non comme des « messies », mais à défaut d'être des professeurs de lecture, comme des passeurs. Bien entendu est soulevé ici la rupture qui existe entre les élèves et les professeurs quant à la découverte du goût de la lecture.

Julia Kerninon : Eh bien, je crois que ça dépend. Il ne faut pas oublier que le rôle de l'écrivain est simplement d’écrire. On essaye un peu trop souvent de nos jours d'essayer de lui faire porter d'autres responsabilités : animateur, performer, conteur, médiateur. Certains d'entre nous s'y prêtent de bonne grâce, d'autres moins.

Car au sein du peuple des écrivains coexistent une infinité de personnalités tout à fait distinctes, dont la pratique littéraire en tant que pratique est parfois le seul point commun. Je suis, moi-même, un écrivain-lecteur compulsif – c'est-à-dire qu'on pourrait dire que mon signe est écrivain et mon ascendant lecteur, pour le dire simplement.

Dans cette position, je vais naturellement avoir tendance à évoquer mes lectures – mais il s'agit simplement d'une position, et il me semblerait absolument déplacé d'attendre de l'ensemble des écrivains qu'ils se fassent les passeurs de quoi que ce soit. Je parle ici en mon seul nom. Et pour ce qui est d'Emerson, malgré toute son éloquence, tout ce que je puis dire c'est que je ne crois pas à une société encadrée au point qu'il existe des professeurs de lecture.

Je ne place que peu de choses plus haut que la solitude – je refuse d'être guidée dans mon chemin de lectrice. Si je vais vraiment au fond de ma pensée, il me semble parfois que les êtres humains seraient à la fois plus heureux et plus compétents s'ils cessaient de vouloir toujours faire les choses collectivement, pour essayer de les faire seuls. La lecture, en tout cas, me paraît une affaire trop franchement privée pour supporter des instructeurs.

Hakim Malik : Votre sortie concernant Emerson est (je vous livre le ressenti tel quel, brut) un peu féroce. Loin de sacraliser l'auteur ou un livre, l'idée de trouver des vecteurs, des personnes qui sachent faire le pont entre les livres les gens est essentielle et vitale. Imaginons qu'Emerson évoquait cette partie justement de la population qui ne lit pas non pas manque de volonté ou désintérêt mais par peur, méconnaissance. Pour faire naitre un lecteur à la lecture il faut à un moment ou à un autre que quelqu'un lui mette entre les mains le livre qui sera le sésame à la merveilleuse et inépuisable aventure de la lecture. C'est en cela que l'idée que développe Emerson me semble pertinente. Il est évident que la seule perspective d'"encadrer", de formater des gens à la lecture est effrayante.

Julia Kerninon : Il est effectivement très possible que je sur-réagisse à la remarque d'Emerson. Ou plus simplement, il se trouve que je ne suis pas d'accord avec lui. Je ne prétends pas avoir raison – mais il me semble qu'un professeur de lecture est un concept assez vain, et que les livres se lisent seul(e), et que c'est pour cela que je les aime, d'ailleurs.

Hakim Malik : Je rebondis sur votre propos sur le fait que faire les choses seul serait la condition pour être heureux et plus compétent. Pourriez-vous développer ?

Julia Kerninon : Encore une fois, je ne prétends pas avoir raison. C'est uniquement le regard que je pose sur le monde, et il est nécessairement très discutable. Mais il me semble que la solitude, et ce qu'elle offre ponctuellement d'autarcie mentale, sont des vertus très sous-estimées. On loue la puissance du groupe, l'intérêt du collectif, la collaboration, l'esprit d'équipe, et on ignore ou presque l'importance de se connaître soi-même, de se nourrir intellectuellement par soi-même, d'avoir des pensées secrètes. Je pense qu'être est une construction, et qui nécessite du soin. C'est tout.

Hakim Malik : L'acte de lecture est un acte solitaire qui finalement développe encore plus et mieux la faculté à vivre, exercer et accepter sa solitude.

Julia Kerninon : Oui. Encore que de mon point de vue la solitude ne pose pas, vous vous en doutez, de problème d'acceptation. La solitude est une compétence précieuse, non un obstacle à surmonter.

Hakim Malik : Vous opposez donc le collectif à l'acte solitaire. Je pense que le collectif étant composé d'individualités, chacun selon ses forces, ses compétences, peut directement ou indirectement apporter à l'ensemble. À cet égard, votre récit qui évoque votre parcours propre et intime, produit un objet tangible ; sa lecture sera certainement (cela est déjà le cas d'ailleurs) pour nombre de lecteurs et de lectrices une "révélation" , une évasion, une source de motivation ou même qui sait ? sera-t-il à l'origine de la naissance d'un(e) écrivain(e)?

Julia Kerninon : Tant mieux. Mais vous mêlez ici, à mon avis, deux choses différentes : au moment où je fais le livre, il s'agit d'un acte solitaire. Cependant, dans la mesure où l'objet de ce travail est destiné à être lu par d'autres, je m'applique à faire en sorte qu'il soit lisible. L'écriture est un moyen de communication : j'écris seule, mais je n'écris pas pour moi seule. Et c'est seulement lors de la publication que le livre en vient à appartenir non plus à moi, mais au collectif.

Hakim Malik : Vous avez lu depuis 2007, 1450 livres! Je n'ai pas fait le calcul pour ramener cela à la cadence mensuelle mais le chiffre reste impressionnant. Vos lectures, justement, quelles sont-elles ? Partagez-vous vos ressentis après vos lectures ?


Julia Kerninon : Je lis des romans, en français ou en anglais, des livres sur la peinture, des recueils d'entretiens, des biographies, des études littéraires, Agatha Christie, de la sociologie, des bandes dessinées, et beaucoup de livres qui ne rentrent dans aucune case. Je lis assez peu de littérature française récente, et à peu près aucune science-fiction. Je parle de ce que je lis avec l’homme avec qui je vis, avec les libraires et les lecteurs que je rencontre, et avec les quelques écrivains que je fréquente.

Hakim Malik : Votre dernier roman, Ma Dévotion (Rouergue, 2018), met en scène une femme dont l’intérêt pour la lecture et les livres caractérisent presque sa personnalité ; dès son enfance c'est dans la lecture et les bibliothèques qu'elle forgera la femme qu'elle est. Elle travaillera d'ailleurs dans l'édition. Helen nous rappelle la jeune femme que nous avons rencontrée dans Une activité respectable. Votre alter ego?

Julia Kerninon : Non, pas vraiment. Quand je veux parler de moi, je fais un livre ouvertement autobiographique, comme c’était le cas d’Une activité respectable. Au premier abord, je comprends qu’Helen puisse paraître me ressembler, mais c’est comme un gâteau différent fait avec les mêmes ingrédients, en vérité.

Mais surtout, j’ai pris une décision presque politique récemment, celle de toujours faire de mes personnages – ou du moins de certains d’entre eux, dans chaque livre – des lecteurs. Pour rappeler que la lecture fait partie de la vie, et que sa pratique ne devrait pas être un trait particulièrement remarquable chez un être humain.

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Les angiologues ne partageront par tous l’assertion de Sam Ventura : « L’âge, c’est dans la tête. » Pourtant, le personnage du dernier roman de Marc Fiorentino, Interdit aux moins de 60 ans, assume pleinement. Mieux : il le revendique. Soixantenaire décidé à ne pas se laisser dicter sa conduite, Sam Ventura entre en résistance. Objectif : abdiquer devant la retraite qu’on nous vend, certainement pas.

 

05/11/2024, 12:38

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Un vent chaud souffle en Palestine : entretien avec Karim Kattan

Le siècle des nuages de bombes et des colonnes de fumée, le nôtre, semble tout emporter dans ses méandres sanguinolents : le droit international, les principes démocratiques, l’héritage des Lumières, la notion même d’humanité — censée être commune à tous les êtres humains —, la raison raisonnante, le discours clair et adéquat aux choses observées, étudiées, documentées, vécues.

01/11/2024, 09:30

ActuaLitté

M-A-D : quand l'humanité se relève d'une apocalypse...

Nicolas Jarry et Thomas Legrain publient le premier tome de M-A-D, une BD post-apocalyptique. Une guerre a dévasté le monde, opposant l’humanité aux mechams. « Un empire de rouille » sort aux éditions Le Lombard et les deux auteurs parcourent pour ActuaLitté les premières cases de cet album.

 

01/11/2024, 09:00

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Revoir Comanche : une dernière cigarette, un premier ciné...

ActuaLitté a demandé à Romain Renard, auteur de Revoir Comanche, de plonger dans son album (publié au Lombard) pour décrypter quelques séquences. Un exercice périlleux, surtout pour une époque où l’on ne monte plus trop à cheval… Deux cases, deux planches, racontées par leur auteur, avec un peu de poussière en toile de fond.

25/10/2024, 08:00

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"J’ai réalisé mon rêve : créer un Salon du livre jeunesse au Togo"

Hyperactif, rayonnant d’un large sourire, altruiste, Simon de Saint-Dzokotoe est une personnalité qui révèle un fort potentiel communicatif. Sa grande force est son humilité. Depuis des années, il œuvre bénévolement à favoriser l’éducation et la lecture. Plus intéressé par le sens et l’impact de ses actions que par sa propre visibilité, il vient de réussir magnifiquement la 1ère édition du Salon du livre jeunesse de Lomé (SALIJEL). Propos recueillis par Agnès Debiage (ADCF Africa)

24/10/2024, 17:56

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L'Italie à Francfort : “On aurait pu faire quelque chose de grand”

À la Foire du livre de Francfort, cette année l’Italie est le pays invité d’honneur. Mais il y a au moins deux Italie, celle des institutions, des cérémonies officielles, et celle des écrivains « rebelles » ou dissidents. Vincenzo Latronico, écrivain et traducteur italien présent à la Foire, nous donne son analyse de la situation.

24/10/2024, 12:15

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En BD, “la contrebande a ouvert le champ des possibles” (Morvandiau)

On connaissait Morvandiau auteur de bandes dessinées, mais c'est un ouvrage d'un autre genre qu'il a publié aux éditions du Commun en septembre dernier. Contrebande, sous-titré « Une cartographie de la bande dessinée francophone », étudie trente années de BD dite « alternative » — la fameuse contrebande —, dont l'influence sur le 9e art est toujours manifeste aujourd'hui.

24/10/2024, 11:19

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Patrice Jean : “Le danger ne vient pas des écrivains, mais des éditeurs”

Enseignant, écrivain, souvent classé parmi les conservateurs à l’instar de Michel Houellebecq ou d’Éric Naulleau, Patrice Jean a construit une œuvre sombre et lucide, aux accents satiriques. Après Kafka au candy-shop (Léo Scheer, 2023), essai critique à l’égard de la littérature dite engagée, il revient avec un long roman au titre évocateur. Honoré du prix de la Maison Rouge, La vie des spectres surprendra le lecteur timide, habitué aux histoires paisibles, pour ne pas dire au sentimentalisme... Par Étienne Ruhaud.

22/10/2024, 10:38

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“Pourquoi n’abandonnerions-nous pas ce nom, La France ?”

Pacôme Thiellement est formel : « Le roman national ment. » De l'épopée sanguinaire de Jules César à Emmanuel Macron, en passant par la « gauchiste » Jeanne d'Arc, l'auteur raconte son Histoire de France sur le média Blast. Une première saison de sept épisodes pop, qui donne un premier volume publié en co-édition par Massot et Blast.

21/10/2024, 18:22

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Masahisa Fukase, le Japonais virtuose de la photographie

Masahisa Fukase est un artiste qui a révolutionné la photographie au Japon après la Seconde Guerre mondiale. Pour comprendre ce parcours atypique, Sophie Gallé-Soas imagine un monologue entre le photographe et un corbeau, volatile qu’il aimait photographier. Propos recueillis par Christian Dorsan.

19/10/2024, 13:13

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Les maisons d'édition indépendantes, “essentielles à la bibliodiversité”

Étienne Galliand, éditeur chez Double Ponctuation, s'est penché sur la précarité des éditeurs indépendants, le sujet central du dernier numéro de la revue Bibliodiversité, coédité par sa maison avec l’Alliance internationale de l’édition indépendante. À ses yeux, cette précarité découle d’un manque de soutien et d’une tendance à privilégier un capital symbolique plutôt que la rentabilité.

18/10/2024, 15:08

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Revoir Comanche : entrez dans l'ère post-western  

ActuaLitté a demandé à Romain Renard, auteur de Revoir Comanche de plonger dans son album (publié au Lombard) pour décrypter quelques séquences. Un exercice périlleux, surtout pour une époque où l’on ne monte plus trop à cheval… Deux cases, deux planches, racontées par leur auteur, avec un peu de poussière en toile de fond.

18/10/2024, 08:30

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Une vague de rêves de Louis Aragon, vrai premier manifeste du surréalisme ?  

On célèbre aujourd'hui le centenaire de la naissance officielle du mouvement surréaliste, marquée par la publication, le 15 octobre 1924 aux défuntes éditions du Sagittaire, du manifeste bien connu d’André Breton. Moins illustre, et pourtant antérieur, le manifeste de Louis Aragon, Une vague de rêves, réédité par Seghers en janvier dernier. Il révèle une fois de plus en quoi les deux hommes étaient si différents : la rigueur morale face à la séduction, et malgré tout, deux des plus importantes figures du XXe siècle littéraire.

15/10/2024, 18:40

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La peinture sur disque, quelle drôle d’idée 

Sur ses disques, des formes sporadiques, des couleurs fuyantes apparaissent, prennent vie. Cet art, c’est celui de Leila Lhaneche, cette artiste sur laquelle veille un sourire gracieux et un regard perçant qui s’ouvre sur l’énigme de l’existence. Elle a accepté de répondre aux questions d’ActuaLitté à propos de son aventure avec la peinture et la poésie de son monde. Propos recueillis et présentés par Faris Lounis.

15/10/2024, 11:32

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Transition écologique : les bibliothèques, “prêtes à s’investir davantage”

En septembre dernier, l'Association des Bibliothécaires de France a ouvert une nouvelle campagne de plaidoyer, rappelant le rôle joué par les bibliothèques dans la transition écologique. Les commissions Bibliothèques Vertes et Advocacy de l'organisation détaillent cette action de communication et de promotion, et reviennent sur les enjeux de la transition écologique dans les établissements de lecture publique, pour les pratiques culturelles, la citoyenneté et l'avenir de la société.

15/10/2024, 09:26

ActuaLitté

“Dans ma solitude d'écrivain, je trouve un bonheur intense”

#Fdl24 – Guillaume Collet a publié, en cette rentrée littéraire 2024, son second roman, Les Mains pleines, publié chez Christian Bourgois. Après avoir évoqué la précarité d'un citadin, celui qui vit aujourd'hui à  Saint-Étienne raconte un couple de nouveaux riches qui, arrivé au troisième âge, bascule dans la démence. Une histoire inspirée de sa propre expérience avec ses grands parents.

13/10/2024, 11:00

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“Il est urgent de réhabiliter l’humain” : entretien avec Gilles Kraemer

Tout est clair. Pourtant, peu de politiques veulent voir. Le soutien inconditionnel à une quelconque entreprise coloniale ne peut que mener au pire et les Jours tranquilles en Palestine nous l’enseigne clairement : nulle paix ne serait envisageable sans l’égalité totale et inconditionnelle des droits entre les personnes qui vivent en Palestine-Israël. Propos recueillis par Faris Lounis, journaliste indépendant. 

09/10/2024, 16:29

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François Bégaudeau, têtu comme une mule  

François Bégaudeau a "dérapé", comme on aime à dire dans les médias : un message sur le forum de son site en 2020, où il explique, dans l'énergie potache de la conversation, que « tous les auteurs » des éditions de gauche La Fabrique, « étaient passés » sur l’historienne Ludivine Bantigny, et quatre ans plus tard, on se retrouve devant la 17e chambre du tribunal de Paris. L’auteur de L’Amour en a tiré un livre, tout en étant formel : « Je n'avais pas besoin du procès pour l’écrire. C'étaient des thèmes que je voulais traiter, et je me suis servi de ce déclencheur pour enfin m’y mettre. »

07/10/2024, 16:00

ActuaLitté

Le pilier du livre à Djibouti, c’est elle : Arafo Saleh

Lorsqu’on parle de livres dans ce petit pays, on évoque forcément le nom d’Arafo Saleh. Incontournable, elle s’adapte sans cesse aux évolutions de son marché. Bouquiniste, puis libraire, éditrice et bénévole associative engagée, elle est sur tous les fronts pour donner plus de visibilité aux ouvrages sur tout le territoire djiboutien. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice de ADCF Africa.

05/10/2024, 16:09

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André Breton et les indiens Hopi : une rencontre surréaliste

Entretien avec Marie Mauzé et Fabrice Flahutez à propos du Carnet de voyage chez les Indiens Hopi d'André Breton. À l'occasion du centenaire de la parution du Premier Manifeste du Surréalisme, cet entretien revient sur la figure emblématique du mouvement. Par Étienne Ruhaud.

04/10/2024, 16:34

Autres articles de la rubrique À la loupe

ActuaLitté

Mobilisation dans les bibliothèques de Toulouse contre l'austérité

Le syndicat CGT Mairie de Toulouse et sa section des bibliothèques adresse à ActuaLitté un message appelant à une mobilisation, découlant des revendications portées. Plusieurs actions, à partir de ce 7 décembre, sont prévues pour dénoncer la politique d’austérité du maire Jean-Luc Moudenc. Leur tribune est proposée ci-dessous en intégralité. 

07/12/2024, 16:33

ActuaLitté

Édition indépendante : “Mieux comprendre pour mieux défendre”

Quels sont les défis économiques auxquels font face les maisons d'édition indépendantes en France ? À travers une étude portant sur ces structures, la FEDEI cherche à mieux comprendre ces acteurs de l'industrie du livre. Dominique Tourte, directeur général de la Fédération, invite ses consoeurs et confrères à y répondre... parce que l'union fait la force.

06/12/2024, 15:59

ActuaLitté

À Nantes, la filière du livre dans la rue pour “défendre la culture”

Ce 5 décembre était marqué par une journée de mobilisation nationale pour la défense des services publics. Dans la région Pays de la Loire, des organisations et travailleurs de la culture, notamment du livre, ont rejoint le cortège pour protester contre les coupes budgétaires drastiques promises par la présidente du Conseil régional, Christelle Morançais.

06/12/2024, 11:38

ActuaLitté

Pays de la Loire : Madame Morançais, “renoncez à votre projet de budget 2025”

La présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais, a annoncé une réduction drastique des dépenses publiques en 2025, notamment dans les domaines du sport, de l'égalité femmes-hommes et de la culture. Dans une adresse au Conseil régional et en particulier à sa présidente, des organisations et acteurs culturels l'exhortent de renoncer à un budget 2025 aux conséquences « désastreuses pour l’ensemble de la région ». Nous reproduisons ci-dessous le texte lu lors de la manifestation de ce jeudi 5 décembre, à Nantes.

05/12/2024, 16:15

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"Le silence et le mépris, c’est l’option que l’Académie Goncourt a choisie"

Une « culture du viol à tous les étages ». Voilà ce que dénonce Judith Bouilloc, autrice d’une dizaine de romans jeunesse dont L’arrache-mots (Hachette Romans, 2019), quant à la nomination de Kamel Daoud en tant que Prix Goncourt 2024. L’auteur, accusé de vol d’histoire par l’Algérienne Saâda Arbane, a suscité de vives polémiques, qui motivent l’écriture d’une lettre ouverte à l’Académie Goncourt, proposée en intégralité sur ActuaLitté.

05/12/2024, 11:27

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Entre Amazon et les commerces de proximité, le torchon a brûlé

En tant que quatrième réseau de vente de livres en France, le groupe NAP appelle les pouvoirs publics et les citoyens à défendre les commerces culturels de proximité face à Amazon. Mettant en cause les dernières solutions du géant américain pour contourner la législation, le président Arnaud Ayrolles lance donc un appel au collectif. Leur texte est proposé ici en intégralité.

05/12/2024, 07:43

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Pays de la Loire : “40 ans de construction culturelle collective en péril”

La Fédération interprofessionnelle du livre et de la lecture réagit aux dernières annonces de coupes budgétaires concernant les Pays de la Loire. Elle appelle au maintien de la politique culturelle régionale, alors qu’une réduction de 73 % du budget de fonctionnement est prévue pour 2025.

03/12/2024, 12:27

ActuaLitté

“Pour que l’extrême droite ne mette pas la main sur Bayard”

Le mouvement social au sein de Bayard a conduit des autrices et auteurs de premier ordre à signer un texte refusant l'arrivée de l'extrême droite dans le groupe éditorial. Le document, communiqué par nombre d'entre eux à ActuaLitté, est ici proposé dans son intégralité. 

02/12/2024, 15:39

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Sansal et Daoud : derrière la dissidence, des discours “réactionnaires”

L'emprisonnement de Boualem Sansal est une hideuse dérive dictatoriale. Mais l'occultation de son adhésion et de sa promotion des idées d'extrême droite dans le débat public français, comme son intégration du comité scientifique de la revue pro-Éric Zemmour Frontières, serait une scandaleuse trahison de la vérité et de l'héritage des Lumières.

29/11/2024, 14:43

ActuaLitté

La fatigue automnale d'une libraire : dommage, l'hiver arrive

Épuisée, notre libraire préférée :  Elsa a quitte sa précédente casquette Books By Women pour une autre approche, Billet d'humeur d'une libraire. Mais n'abandonne pas pour autant ses convictions, avec des conseils de lecture, mais également des témoignages sur son métier. 

28/11/2024, 13:39

ActuaLitté

“Boualem Sansal compte parmi ces consciences irremplaçables”

Le PEN Club français-Cercle littéraire international dénonce à son tour l'incarcération de l'écrivain franco-algérie, Boualem Sansal. Dans un texte adressé à ActuaLitté, l'organisation « exprime ses plus vives inquiétudes ».

27/11/2024, 16:16

ActuaLitté

“Désormais, les artistes seraient des travailleuses et travailleurs comme les autres”

À l'image des frasques de la bonne société que l'on conte dans la Chronique des Bridgerton ou des ragots de l'Upper East Side divulgués dans Gossip Girl, ActuaLitté accueille désormais une voix dissidente, voire distridente : Lady en passant. Une rubrique exceptionnelle, pour qui aime rougir ?

26/11/2024, 14:50

ActuaLitté

Signaler les oeuvres sans IA, avec le label “Fabrication humaine”

L'intelligence artificielle a fait une irruption tonitruante dans le domaine de la création avec les outils génératifs, comme Chat-GPT, Dall-e et autres Midjourney. Devant la perspective d'une automatisation et d'une uniformisation d'une partie de la production culturelle et créative, les résistances s'organisent. Le collectif Fabrication Humaine présente ainsi un label dédié, pour garantir l'origine humaine d'une œuvre.

26/11/2024, 12:01

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Frais de port du livre : une “bataille culturelle se joue sous nos yeux”

À l'approche des fêtes de fin d'année, Amazon a tenté un coup de poker. S'affranchir des frais de port obligatoires de 3 € sur les expéditions de livres, quand les commandes sont retirées dans des supermarchés ou hypermarchés disposant d'un rayon livres, qu'il considère comme « un commerce de vente au détail de livres ». Une interprétation de la loi qui exaspère ses concurrents : le Syndicat de la librairie française, celui des Distributeurs de Loisirs Culturels et Fnac Darty s'unissent dans une tribune, publiée originellement dans Le Monde et reproduite ci-dessous.

22/11/2024, 10:54

ActuaLitté

2024, le début de la fin pour l'édition indépendante ?

L'année 2024, perturbée par une inflation toujours présente, l'instabilité politique et un recours plus important à l'occasion, s'annonce assez morose pour le secteur du livre. Mais certains acteurs, pris à la gorge par le manque de place en librairie et la hausse des coûts de production, tirent plus particulièrement la langue. Alors, l'indépendance passera-t-elle l'hiver ?

21/11/2024, 09:08

ActuaLitté

Kamel Daoud et le Goncourt 2024 : un prix sous influence ?

#Murmuresetbruitsdumonde – Distributeur, éditeur et libraire, Hassen Jaïed inaugure dans ActuaLitté un Carnet de bord, fruit de réflexions sur l'industrie du livre et les multiples métiers qu'il exerce, depuis la Tunisie. Actualité oblige, avec un seul “t”, il évoque ici l'affaire Daoud qui agite le roman récompensé par le prix Goncourt.

20/11/2024, 17:06

ActuaLitté

Un éditeur appose un logo “garanti sans Intelligence Artificielle” sur ses livres

Étienne Galliand, des éditions Double ponctuation, prend désormais position sur la question de l’intelligence artificielle. Un logo, intéressant dans son approche, figurera désormais sur les publications de la maison. Il détaille cette approche dans un texte simple et clair. Et garanti sans IA.

19/11/2024, 15:39

ActuaLitté

Marc Filipson quitte Filigranes avec ce conseil : “LISEZ, nom de Dieu !”

Voilà quelques semaines, le fondateur de la librairie bruxelloise Filigranes mettait en vente ses trois établissements. Marc Filipson, 42 ans après avoir poussé cette injonction vers les cieux, « LISEZ NOM DE DIEU ! » qui le rendit célèbre, quitte définitivement l’aventure. Mais les établissements, eux, poursuivront leur activité.

19/11/2024, 10:02

ActuaLitté

Périgueux, ça s'écrit avec un G comme “Gourmandise”

#LivreGourmandPerigueux2024 – Pas tous les jours qu’on croise une dame deux fois millénaire : heureusement, j’ai apporté des bonbons, les fleurs, c’est périssable, d’autant que les seules que cuisine Thierry Marx, sont celles de courgette. Faut composer avec le président du festival de Périgueux. J’ai aussi mis une cravate, sait-on jamais, dès fois que la déesse Vesunna, qui présida elle à la création de la cité périgourdine, nous fasse une épiphanie…

17/11/2024, 09:11

ActuaLitté

Billet d'humeur d'une libraire : parler du métier, et de ses lectures

Voilà quelque temps que nous n'avions pas eu de nouvelles de notre libraire préférée (oui, la rédaction a des chouchous). Et l'heure est au changement, car Elsa quitte le nom Books By Women pour une autre approche : Billet d'humeur d'une libraire. Mais n'abandonne pas pour autant ses convictions, avec des conseils de lecture, mais également des témoignages sur son métier.

14/11/2024, 14:24

ActuaLitté

Maintenir le livre à la portée de toutes et tous, un défi crucial

Dans une tribune publiée suite à la récente analyse de la Société de gestion de la Banque de titres de langue française, l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) s’inquiète de la pression croissante sur le secteur éditorial québécois et franco-canadien. En effet, si le prix moyen du livre a progressé de 19 % en dix ans, bien en deçà de l’inflation (30 % au Québec), les éditeurs doivent composer avec des coûts de production en forte hausse, notamment l’impression (+40 à 50 %) et le transport (+69 %).

14/11/2024, 12:03

ActuaLitté

Livres et Brochures : “Un mauvais coup de plus pour l’édition indépendante”

Suite à l'annonce par le groupe La Poste de la suppression du tarif Livres et Brochures, la Fédération des éditeurs indépendants a adressé à la rédaction de ActuaLitté un texte, cosigné par sa présidente, Esther Merino, et son directeur général, Dominique Tourte. 

14/11/2024, 10:42

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“Les parties les plus importantes du film sont les parties mystérieuses”  

Quelle est la plus belle scène de l’histoire du cinéma ? Question puérile diront certains. D’autres sauteront sur l’occasion pour invoquer le tout rouge Johnny Boy une fille à chaque bras, Motorcycle Boy qui rêvasse à la Californie, ou Redmond Barry fixant Lady Lyndon à la table de jeu, et la séduit par la seule intensité de son désir, sur le rythme lancinant de Franz Schubert…

13/11/2024, 17:45

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Pourquoi la Belgique est-elle devenue le pays de la BD européenne ?

C'était un projet initié il y a près de 20 ans : créer une nouvelle exposition permanente pour le Centre Belge de la Bande Dessinée de Bruxelles. Belle initiative, mais pas si simple de trouver le meilleur bout pour raconter la si riche histoire de la BD belge, dans un espace qui n'est pas infini. Isabelle Debekker, directrice du musée depuis 2019, a repris l'affaire en main, et après trois fois à tout recommencer, elle et son équipe ont enfin trouvé la formule jugée idéale.

09/11/2024, 10:30

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"Un roman que j'ai voulu drôle et tendre, avant d'être politique"

Outre deux romans, Guy Y. Chevalley a publié un recueil de nouvelles (Les immuables, éd. d'autre part, 2023), ainsi qu'un Dictionnaire insolite de la Suisse (éd. Cosmopole, 2022). Avec Madame Bœuf, roman-portrait d'une retraitée de classe moyenne qui échappe à la platitude de son quotidien, le temps d'un week-end à Paris, il révèle une nouvelle fois son goût pour la satire sociale. Il revient avec nous sur son dernier titre, publié chez La Veilleuse Éditions.

04/11/2024, 17:23

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Jordan Bardella, le grand retour du Front national en librairie

Dans une grosse semaine sortiront les Mémoires de Jordan Bardella, Ce que je cherche. Un retour pour ce jeune politicien de 29 ans, sur un parcours, entamé à 16 ans, ainsi qu’un regard sur « ses origines, son amour de la France ». Une affection que les libraires ne lui rendent pas, tant gronde l’opposition à cet ouvrage.

01/11/2024, 17:13

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Dans la cuisine d’Alexandre Dumas

L’exposition du musée du château Monte-Cristo à Marly nous rappelle qu’Alexandre Dumas était un écrivain politique, dramaturge, journaliste, amateur et critique d’art, voyageur infatigable, éternel amoureux, et fin gourmet !

27/10/2024, 14:49

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Avenir de l'édition : un outil IA qui évalue la qualité des livres

Point de convergence des professionnels du monde entier, la Foire du Livre de Francfort fournit une plateforme pour les dernières avancées du secteur. Cette année, un logiciel vend du rêve en améliorant « la qualité de la sélection des manuscrits ». Une belle promesse…  assurée par l'intelligence artificielle.

26/10/2024, 18:49

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Ex-Agessa : “Ne rien faire est un art, éviter que ça se sache une science”

Il fallait une narratrice pour conter les frasques de la bonne société dans la Chronique des Bridgerton. Ou une blogueuse bien renseignée pour dévoiler les potins de l'Upper East Side, dans Gossip Girl. Au croisement de ces délicieuses références, ActuaLitté inaugure une nouvelle rubrique : Lady en passant. Ah, vous aimez rougir ?

26/10/2024, 10:23

ActuaLitté

"L’Afrique dans le temps du monde" : Paroles Indigo 2024, à Arles

Le Festival Paroles Indigo 2024 tiendra sa 11e édition du 30 octobre au 3 novembre. Pour l'occasion, Nathalie M’Dela Mounier et Pathé Dieye, marraine et parrain de l'édition de l'édition 2023 livrent à ActuaLitté un texte dans la perspective de la manifestation qui se tiendra à Arles.

24/10/2024, 16:53

ActuaLitté

On a testé pour vous : le "puzzle sonore" d'1.2.3 Soleil !

#LivresdeNoel - Noël approche à grands pas, apportant avec lui le stress des magasins bondés, des articles en rupture de stock et du manque d'inspiration... ActuaLitté a réponse à tout : une nouvelle idée de cadeau pour votre enfant, neveu ou nièce, qui plaira aux parents (ou pas...) : un puzzle sonore pour les 0-3 ans (piles incluses). On a testé pour vous, épisode deux.

24/10/2024, 16:46

ActuaLitté

La Sécu des artistes-auteurs travaille-t-elle contre ses bénéficiaires ?

Par une lettre ouverte reproduite dans nos colonnes, 22 organisations de travailleurs et travailleuses de l’art interpellent le ministère de la Culture et celui de la Santé au sujet de la Sécurité sociale des artistes-auteurs (2S2A). Elles déplorent un « déni de démocratie », des « dysfonctionnements » et même des actions « contre les intérêts des artistes-auteur·ices ».

22/10/2024, 13:03

ActuaLitté

L’Autre Livre, 22 ans de combats

#LAUTRELIVRE2024 – Créée pour soutenir et promouvoir l’édition indépendante, L’Autre Livre est une association qui regroupe un large réseau d’éditeurs passionnés et engagés dans la diffusion d’œuvres littéraires diversifiées et audacieuses. À l'approche de son prochain salon, l'association nous adresse un texte-manifeste, proposé ici en intégralité.

21/10/2024, 17:03

ActuaLitté

L’Italie à Francfort : “les racines vers le futur” et les défis du présent

Cette année, « la Buchmesse parle italien », plaisantait le président de l’AIE (Associazione Italiana Editori) Innocenzo Cipolletta. L’enthousiasme est palpable, toute comme la croissance des cessions des droits à l’étranger. Mais les défis pour valoriser le livre italien, tant dans les frontières du Bel Paese qu'à l’international, demeurent nombreux.

21/10/2024, 10:14

ActuaLitté

L'offre numérique en bibliothèque, parent pauvre de la politique culturelle

Médiathèques et bibliothèques ne se limitent plus, aujourd'hui, aux collections conservées entre leurs murs. Le plus souvent, dans le cadre d'un groupement de communes ou avec le soutien du département, elles proposent des offres numériques de qualité, réunissant presse, musique, vidéo et même jeux vidéo. Mais ce segment des collections devient une véritable charge financière pour les établissements, en l'absence d'encadrement par les autorités, alertent plusieurs organisations dans une lettre ouverte reproduite ci-dessous.

17/10/2024, 09:54

ActuaLitté

Hervé Le Tellier : écrire pour faire vivre un nom, une mémoire

#LEP2024 – À l’occasion de la publication de son dernier ouvrage Le Nom sur mur en 2024 l’auteur de L’Anomalie était de passage à Lire en Poche pour évoquer les raisons qui l’ont poussé à s’intéresser au parcours d’un jeune maquisard oublié.

14/10/2024, 18:21