#Bibliothèque

Les Ensablés - "Les clefs" de Germaine Beaumont (1890-1983)

Dès lors que l’on s’intéresse à la littérature ensablée, il n’y a plus de fin à la quête : aux étals des bouquinistes, des dizaines de livres, soudain, vous attirent. En d’autres temps, je veux dire en ces temps où l’on ne s’arrêtait qu’aux seules célébrités, guidé par les manuels officiels de tourisme littéraire, on eût à peine jeté un coup d’œil aux vieux volumes, et passé son chemin après en avoir, d’une main lasse, égrené les piles comme un jeu de cartes, avec cette bonne conscience de celui qui sait. Mais voilà, les noms inconnus il y a encore un an me disent quelque chose. Je suis comme celui qui apprend une langue étrangère, tout surpris, un jour, de comprendre les bribes d’une conversation.

Le 11/08/2019 à 09:00 par Les ensablés

1 Réactions |

Publié le :

11/08/2019 à 09:00

Les ensablés

1

Commentaires

Partager cet article sur Bluesky Partager cet article sur Mastodon Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté
Par Hervé Bel

Curieux : une fois que l’on sait, il semble qu’on a toujours su, et ce qui n’était que des monceaux de papiers apparaît, de toute évidence, comme un trésor qu’on serait prêt à payer fort cher. Ainsi, boulevard Montparnasse, je me promenais, attendant l’heure d’un dîner qui devait se dérouler non loin de là. J’avisai une librairie ancienne à la devanture bleue. Devant il y avait des caisses de livres. Autrefois, je ne m’arrêtais pas. Je pensais qu’on y mettait le rebut ; des classiques vendus deux euros dont l’état est tel qu’il n’est pas possible de les vendre à l’intérieur, et que seul un étudiant désargenté achète ; ou bien des romans « sans intérêt » (est-ce qu’il y a des romans sans intérêt ?), achetés par caisses dans une vente de province,et qui n’ont été pris que parce que mêlés à des livres précieux qui, eux, se trouvent à l’abri du vent, de la pluie, à l’intérieur. Je m’arrêtai : Tolstoï, Stendhal, Zola…

Et soudain, miracle ! un Sainte-Soline, puis deux, puis trois ! Cinq euros chacun, en bon état. Juste derrière, « Les clefs » (Plon, 1940) de Germaine Beaumont, un nom que j’avais lu, mais où ? Peu importait : le fait que Germaine Beaumont se trouvât à la suite des livres de Sainte-Soline plaidait en sa faveur. J’ai acheté « Les clefs » et l’ai lu dans mon refuge normand. Passionné, le mot est faible. Ce n’est pas un « grand » roman, non. Il manque l’ampleur, le volume, la multiplicité des personnages, mais on est accroché, incapable de se détacher. Incroyable roman, riche en surprises, en description dense de quelques personnages, essentiellement des femmes.

Une remarque : il a existé une littérature de femmes dans les années 30-40. On l’oublie trop, car l’histoire littéraire n’a pas été tendre avec elles. Réfléchissez un instant : quel nom de romancier femme vous vient à l’esprit, lorsque vous songez à ces années-là ? Beauvoir, bien sûr, et puis Némirovski, récemment échappée du royaume d’Hadès, longtemps remisée dans les curiosités. Qui d’autre ? Nous avons, nous Français, sur la littérature du passé une conception très masculine de l’écrit. Nous admettons que l’Angleterre a été une exception : George Eliot, Agatha Christie, Woolf etc., sans songer qu’il y eut également des femmes qui écrivirent en France, beaucoup de femmes, doublement ensablées, par le temps et ses préjugés. Elles ne pouvaient pas être toutes médiocres ! Et pourtant, les voilà considérées comme des reliques de la « Veillée des Chaumières », journal oublié lui aussi qui, durant des dizaines d’années, a meublé la vie désespérément vide des ménagères.

Je découvre « Les clefs », titre qui prend tout son sens à la fin du texte, lorsque le mystère est enfin éclairci. Une veuve de quarante-sept ans, Frédérique Delaunay, épouse Marshall, se présente au notaire d’une petite ville de province pour acheter la Jaudraie, une propriété située près des remparts. Elle veut l’acheter aussitôt, sans discuter le prix. L’a-t-elle vue ? Non. Elle s’est contentée de lire l’affiche jaune qui décrit la bâtisse détenue par la famille Clauvel, et désertée depuis dix ans, depuis la mort de Julien Clauvel. Les Clauvel se sont installés pas très loin, à deux trois maisons, dans une vaste demeure.

L’achat se fait aussitôt, malgré les conseils du notaire. Mais Madame Marshall, fort riche, se moque des conseils. Elle veut cette maison à tout prix. Pourquoi ? Y a-t-il une raison ? Pas forcément, ou alors la raison est surnaturelle. Nos actes se justifient parfois après, lorsque leurs conséquences apparaissent enfin, lavées du quotidien, de ce qui nous éloigne de l’essentiel. Très vite, la nouvelle se répand. On cherche à savoir qui est cette dame distinguée, aux cheveux déjà gris, au comportement si étrange : Madame Marshall n’avait pas bougé. Il (le notaire) eut la certitude que, livrée à elle-même, elle pouvait rester des heures sans bouger. Elle n’était pas de ces femmes qui croisent les jambes, les décroisent, ouvrent leur sac à main, le referment, se poudrent, se mirent, regardent leurs dents dans une glace de poche, relisent des lettres, se livrent à des inventaires, des mimiques, polissent leurs ongles, rectifient leur chevelure, ou bien se lèvent, regardent, soulèvent du doigt des papiers, touchent des objets, les soupèsent, les laissent tomber. Il perçut au contraire en elle une capacité de silence, d’immobilité, si absolue qu’elle inspirait, en même temps que l’admiration, un malaise. On dirait, à lire Germaine Beaumont, que les femmes sont des abeilles…

Cette femme a un secret. Minna, sa bonne, le sait. Elle vit avec elle depuis dix ans. Madame Marshall a épousé Stephen Marshall, riche officier britannique, blessé pendant la guerre et qui est mort alcoolique. Souvent, il y avait entre les deux époux de longues discussions. Il semblait que l’officier posait sans cesse des questions, et qu’elle ne répondait pas, ou pas assez, mais jamais Minna n’a réussi à percer le mystère de sa maîtresse. Le mari l’a laissé à la tête d’une immense fortune qu’elle dépense au gré de ses voyages dans le monde. Et voilà qu’elle se fixe dans cette petite ville. Vient-elle de là ? Quel lien avec cet endroit ? Les Clauvel, la plus riche famille de la contrée, s’interroge, cherche qui est Madame Marshall. Rien à grappiller, il faut croire qu’elle est venue ici par hasard. Est-ce possible ?

C’est alors que le lecteur découvre cette famille Clauvel, un cauchemar. Trois êtres pervers. La veuve Clauvel, d’une avarice telle qu’elle se nourrit à peine, laisse sa bonne, une malheureuse, mourir de faim, lentement, en haut dans le grenier. Passage éblouissant, terrible, que la description de la mère Clauvel portant une perruque noire sur son crâne chauve, et dont la vie, le plaisir, est de toucher des loyers. (…) l’on voyait sa véritable physionomie d’homme de basoche au dix-septième siècle, le méchant œil des Clauvel tapi dans des peaux fripées, le menton trop long, rectangulaire, dévié, ce qui la faisait ressembler à ces têtes de gens souffrant d’un cor (…). Dans le bureau, jusqu’à midi elle accomplissait une besogne plus sordide d’être quotidienne, ne se donnant pour relâche que les heures qu’elle passait à pied d’œuvre, c'est-à-dire en tournée d’inspection. On la voyait venir avec cette terreur qui, neuf cents ans après la féodalité intégrale, ressuscitait le serf dans l’enveloppe chétive du petit employé, de l’ouvrier, du paysan. Femme effrayante, sans âme, experte dans le mal, et que ses enfants, le garçon et la fille, mauvais eux aussi, respectent comme on respecte un maître en sa matière.

On dirait la chanson de Brel « Ces gens-là ». Il y a le fils Léon, un fainéant qui a épousé une fille de paysans riches, Célina, femme que les Clauvel méprisent, qu’ils tolèrent parce qu’elle a apporté une dot considérable. Léon, buveur, gras, un satrape, obsédé par le sexe, et qui a décidé de coucher avec la petite bonne Marie, seize ans, corps fin et figure de vierge, toussant, malade, et qui sait qu’elle sera un jour ou l’autre la proie de Léon, comme l’ont été avant elle, toutes les autres. La journée, le gros Léon tourne dans la cuisine, la pince, la presse. La nuit, il erre dans les couloirs, il attend qu’elle monte, mais toujours elle s’échappe, il ne l’entend pas : elle est si légère, morte avant même d’avoir vécu. Mais il l’aura. Il le sait. Il faut lire ces passages où la terreur de l’enfant est décrite, on n’en sort pas indemne.

Dans ce roman, le seul homme de l’histoire est ignoble, et je songe au roman de Sainte-Soline, Le Dimanche des Rameaux (cf. mon article ici) où le seul personnage masculin est également ignoble : hasard ? Et puis il y a la sœur, une belle fille gâtée de l’intérieur pour laquelle la vieille Clauvel, reconnaissant son pair, a une prédilection. Avant, elle avait une sœur, mais à la mort du père, un brave homme apparemment, quoi que coureur, Mathilde s’est enfuie au Carmel. Sur sa chambre, on a mis une croix, et l’on passe devant, dans la pénombre des couloirs, avec une crainte diffuse. Agnès, elle, ne fait rien, sinon jouer au tennis, en tentant de pervertir ses camarades, éprouvant pour Marie une espèce de désir sadique de l’épuiser. Mais Agnès a vu Madame Marshall, et elle a été éblouie. Elle en rêve, elle voudrait être son amie. Elle est prête à tout pour y parvenir.

Voilà dressé le portrait des principaux acteurs du drame. On suit tantôt Frédérique Marshall, tantôt les autres. La richissime veuve de l’anglais fait rénover la maison. Le lecteur la suit sans la comprendre. Il y a quelque chose en cette femme, un secret, comme il y a un secret dans la maison qu’elle a achetée, en particulier dans le kiosque à musique délabré qu’elle visite la nuit. Ah, magnifique description de la nuit : Le brouillard, épais dans la vallée, gonflait doucement, aspiré par la lune, et de molles écharpes fumeuse dépassaient le mur du parc en contre-bas (…) Elles gagnaient du terrain, aussi insidieuses que les vagues de la marée montante. Elles se formaient, s’évanouissaient, traînaient leurs longues robes de nixes, volaient sans bruit, répandaient le fade parfum des eaux endormies dans les prés et qui coulaient trop lentement à travers les mailles serrées des roseaux. Tandis que Madame Marshall s’installe, on revient à Marie, la petite bonne, la proie pourchassée par le sinistre Léon. Marie éprouve de l’affection pour Célina, l’épouse bafouée, et celle-ci a de la pitié, mais Marie est aussi une rivale, certes victime, mais tout de même. Et peu à peu, les mystères vont s'épaissir, jusqu’à une nuit, une nuit terrible d’où la lumière va surgir, montrant les uns et les autres sous des aspects inattendus. Une des beautés de ce texte, c'est l'atmosphère onirique, malgré un réel étouffant. Quoique rien ne soit dit, on pressent que chaque vie a un sens, un secret qui, une fois levé, ouvre vers la lumière ou la mort. Beau moment de lecture. On trouvera une notice biographique trop courte sur le site du Dilettante (formidable maison d'édition!). On me signale par ailleurs que trois gros volumes de ses œuvres ont été réédités en 2007, dont "les clefs".
Hervé BEL (article paru en 2011)

DOSSIER - Albums, romans : une sélection de 20 livres jeunesse pour Noël 2020

Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com

1 Commentaire

 

Violette Leblanc

19/08/2019 à 10:49

Bonjour monsieur Bel,
Merci de citer Les Veillées des Chaumières, qui fêtera son 143e anniversaire en novembre 2019.
Bien à vous.
Violette Leblanc

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Les Ensablés - Happe-Chair de Camille Lemonnier (1844-1913)

Happe-Chair, un titre qui a tout de suite attiré mon attention. Je me trouvais alors dans une des dernières librairies anciennes de la rue Saint-Sulpice (pour combien de temps encore sera-t-elle là ?), dans la bonne odeur des vieux livres, lorsque je suis tombé sur la réédition de 1908 de ce roman de Camille Lemonnier publié une première fois en 1886 chez Kiestmaeckers…  par Hervé Bel. 

13/04/2025, 12:28

ActuaLitté

Les Ensablés - Jacques Rivière, Sentiments et critique

À l’occasion du centenaire de sa mort, la collection Bouquins consacre un volume à Jacques Rivière, critique et essayiste, véritable cheville ouvrière de la Nouvelle revue française dont il assura la direction durant plus de 10 ans. Mort prématurément en 1925 à l’âge de 39 ans, celui qui fut à la fois le grand ami et le beau-frère d’Alain Fournier, l’auteur du Grand Meaulnes, révèle par la quantité d’articles qu’il donna à la revue une perspicacité critique étonnante. Sensuelle et inspirée. Par Denis Gombert

30/03/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Lire sous l'occupation de Jacques Cantier

Le monde des livres sous l’Occupation a déjà été étudié par l’historien Jacques Cantier qui s’était intéressé à la trajectoire de l’une des figures maudites des lettres françaises avec sa biographie de Pierre Drieu La Rochelle (Perrin, 2011). Cette fois, avec Lire sous l’Occupation, publié en 2019 et en poche en 2024 aux Éditions CNRS, il nous présente un panorama global de la lecture entre 1939 et 1945. , par Nicolas Acker.

16/03/2025, 16:50

ActuaLitté

Les Ensablés - La femme qui boit de Colette Andris, par Marie Coat

En mars 2023, Gallimard publiait dans sa collection L’imaginaire un grand succès de son catalogue paru en 1929, réédité à huit reprises puis repris en 1934 dans sa collection de poche : La femme qui boit », première oeuvre d’une jeune femme de 29 ans, Pauline Toutey. Par Marie  Coat

02/03/2025, 19:56

ActuaLitté

Les Ensablés - Le gaffeur de Jean Malaquais

Né en 1908 à Varsovie, Vladimir Malacki - devenu par la suite Jean Malaquais - quitta la Pologne  à l'âge de 18 ans pour venir vivre en France. Cette période de sa vie fut marquée par une grande précarité et  par la volonté farouche de vivre de sa plume. Mobilisé en 1939 puis fait prisonnier, il s'évada et émigra vers le continent américain. Par Isabelle Luciat

16/02/2025, 10:09

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Boucher des Hurlus de Jean Meckert

Jean Meckert (alias Jean Amila, 1910-1995) est mort il y a trente ans… Pas tout à fait mort, car ses romans ont continué d’être réédités et nous n’avons pas manqué d'en parler dans nos colonnes (1). Cette fois, c’est la courageuse Ronces éditions (2) qui republie Le boucher des hurlus paru chez Gallimard en 1982 et signé du nom Jean Amila qu’il avait adopté pour ses romans publiés dans la Série Noire. Par Hervé BEL

02/02/2025, 19:38

ActuaLitté

Les Ensablés - L'inconstante de Marie de Régnier

Fille de José Marie de Heredia, épouse du poète Henri de Régnier, Marie de Régnier n’eût peut-être d’autre choix que de devenir une femme de lettres. Mais en adoptant un nom d’homme tout de même, société corsetée oblige ! C’est ainsi que Marie de Régnier entama très tôt une carrière littéraire au confluent de deux siècles, à la période de la Belle Epoque, sous le nom de de Gérard d’Houville, puis de Gérardine (la renommée de Caroline Rémy, dite Séverine, étant peut-être passée par là). Par Denis Gombert.

19/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Autour des trônes que j’ai vus tomber (1921), de la princesse Louise de Belgique

L’Avenue Louise est l’une des plus importantes artères de Bruxelles. On oublie souvent qu’elle fut dédiée à la princesse Louise (1858-1924), fille aînée de Léopold II, le roi bâtisseur qui rénova la ville. Et l’on a tout autant perdu le souvenir de l’histoire rocambolesque et tragique de sa déchéance au sein des cours européennes de son temps... Ces mémoires romancés offrent au lecteur les confessions rares d’une princesse égarée par le destin. Par Louis Morès.

05/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Mes amis d'Emmanuel Bove, centenaire d'un chef-d'oeuvre

On ne pouvait pas laisser s’achever cette année 2024 sans célébrer les cent ans d’un des chefs-d’œuvre romanesques du XXe siècle. Des chefs-d’œuvre, la littérature française en a produit son lot, et les centenaires à venir ne manqueront pas : en 2026, ce sera Les Faux-monnayeurs, en 2032, Voyage au bout de la nuit, en 2038, La Nausée, etc. Mais les auteurs ensablés aussi ont leurs grands et petits chefs-d’œuvre, dont certains ont été chroniqués ici même : L’Enfant à la balustrade, Les Javanais, par exemple. Et maintenant Mes Amis d’Emmanuel Bove : avis à ceux qui ne l’auraient pas encore lu. Par François Ouellet.

15/12/2024, 16:14

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Poil de la bête de René-Jean Clot

Un peu avant l'excellent Elisabeth que nous avons chroniqué , les éditions Le Passeur avaient réédité en 2023 le roman Le poil de la bête  de René-Jean Clot (1913-1997). Une fois de plus, soyons reconnaissants à cet éditeur d’oser ainsi remettre au goût du jour des auteurs injustement oubliés. René-Jean Clot l’est inexplicablement. Par Hervé Bel

01/12/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Jabadao (1951) de Anne de Tourville

Lorsqu’il y a tout juste vingt ans, Anne de Tourville  (1910-2004) décéda à 94 ans, elle était bien oubliée du monde littéraire et l’est encore à ce jour. Elle avait pourtant remporté le Prix Femina en 1951 avec son roman «Jabadao» devançant entre autres, dès le deuxième tour, Louise de Vilmorin et Michel de Saint Pierre. Par Marie Coat

11/11/2024, 09:40

ActuaLitté

Les Ensablés - L'invitation chez les Stirl, de Paul Gadenne

La vie de Paul Gadenne (1907-1956) a été marquée par l'épreuve de la maladie qui le contraint à abandonner une prometteuse carrière de professeur de lettres classiques et à séjourner périodiquement au sanatorium de Praz-Coutant, en Savoie (cadre de son premier roman « Siloé », objet d'un précédent article). Paul Gadenne termina ses jours à Cambo-Les-Bains, station thermale du pays basque reconvertie dans les années 30 en centre de cure pour les tuberculeux. Par Isabelle Luciat.

27/10/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Conspiration de Paul Nizan (1905-1940), par Nicolas Acker

Non, Paul Nizan (1905-1940) ne fut pas seulement l’auteur d’un incipit resté célèbre et redécouvert par la jeunesse étudiante de mai 1968. « J’avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Cette « accroche » solennelle cache hélas un peu trop une oeuvre hybride passionnante. Mort en soldat à 35 ans en 1940, il fut jeté aux oubliettes de l’Histoire, répudié par ses camarades communistes. 

Par Nicolas Acker

13/10/2024, 18:34

ActuaLitté

Les Ensablés - Octave Feuillet (1821-1890), un parfum de province

On ne lit plus Octave Feuillet (1821-1890), auteur à très grand succès du Second Empire et favori de lˊImpératrice Eugénie ; seul son nom sur la plaque bleue dˊune rue tranquille et banale du XVIème arrondissement, où habitaient de bons amis, m’a un jour rendu curieux de le connaître.
Les titres de ses romans ont l’odeur des armoires à linge bourgeoises, encaustique et lavande : « La Petite Comtesse » (1856), « Histoire de Sybille » (1862), « Julia de Trécoeur » (1872), voire réminiscents de la Comtesse de Ségur « Le Roman dˊun jeune homme pauvre » (1858)… Par Herbert Dune.

29/09/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Revanche (1925) d'André Thérive

Paru en 1925, puis réédité dans une édition illustrée en 1930, La Revanche d’André Thérive (de son vrai nom Roger Puthoste) est un livre qui parle de la vieillesse, de la sénilité, de la mort, et surtout de la mesquinerie des vivants… Rien qui puisse a priori attirer le lecteur « feel good » Mais le style est magnifique, avec, l’air de rien, une musique enchanteresse. Quant à la fin du roman, autant le dire, elle est sublime. Soudain, après le crépuscule, c’est la lumière qui surgit, d’autant plus incandescente qu’elle est environnée d’ombres..
 
Par Hervé BEL. 

15/09/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – André Beucler, Vu d’Allemagne

Romancier, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont La Fleur qui chante, chroniqué pour Les Ensablés par François Ouellet, André Beucler est un homme aux multiples talents. Il s’intéresse ainsi au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs scénarios et même réalise quelques films. Mais Beucler brille aussi dans un tout autre exercice, le journalisme. De par ses contraintes notamment en termes de longueur et de style, l’article de journal s’apparente à l’art de la nouvelle ou du découpage en scènes du cinéma, un art dans lequel Beucler s’épanouit avec une aisance et un brio remarquables. Par Carl Aderhold.

25/08/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – Elisabeth de Raymonde Vincent (1908-1985)

Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.

04/08/2024, 09:29

ActuaLitté

Les Ensablés - Rafales, de Roger Vercel (1894-1957)

Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans  Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages  de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat

14/07/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach

L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat

23/06/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Retour de barbarie et Du côté de chez Malaparte de Raymond Guérin

C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel

09/06/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les enfants de septembre de Jean-René Huguenin (1936-1962)

Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert

26/05/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les fumées de la Sambre (1985), de Pol Vandromme

Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.

12/05/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Confrontation, de Louis Guilloux (1899-1980)

Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son  père, cordonnier et militant socialiste.  Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.

28/04/2024, 10:59

ActuaLitté

Les Ensablés - Laurence Algan , discrète et touchante

Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet

14/04/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La chambre des écureuils de Marie-Laure de Noailles

A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

31/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Sangs (1936) de Louise Hervieu (1878-1954)

La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et  ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy

17/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

ActuaLitté

Les Ensablés - La jeune fille verte de Paul-Jean Toulet (1867-1920)

Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL

 

Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.

31/12/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Soldats bleus, journal intime (1914-1918) de Pierre Loti

A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre.  par Carl Aderhold  

10/12/2023, 09:08

ActuaLitté

Les Ensablés - Ces messieurs du rugby, anthologie littéraire

 Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent. 

Par Denis Gombert.

26/11/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Le voleur de Georges Darien, par Marie Coat

Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat

12/11/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Martel en tête, d'André Vers (1924-2002)

André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.

29/10/2023, 22:17

ActuaLitté

Les Ensablés - L'hôtel du Nord d'Eugène Dabit, “triste, poignant et beau”

Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat

15/10/2023, 09:00

Autres articles de la rubrique Livres

ActuaLitté

La fabrique des timidités : apprendre à désirer autrement

Dans La fabrique des timidités, Christophe Perruchas capte l’été adolescent comme un champ de bataille intime. Derrière les plages, les chouchous et les feux d’artifice, un garçon apprend à fuir, à vendre, à aimer, à perdre… En bref, à devenir quelqu’un d’autre. À paraître ce 7 mai.

 

19/04/2025, 09:30

ActuaLitté

Une femme en marche vers sa liberté

BONNES FEUILLES - Aussi récurrente qu’un cycle, une question me taraude que je remets souvent sur le tapis sans la crier : elle concerne le pacte social et l’injonction brutale à devoir vivre en société quand celle-ci est aussi intransigeante. Ce que porte Johanne, l’héroïne cabossée, c’est ce tiraillement constant entre la nécessité d’y faire sa place et celle plus instinctive de s’en tenir éloignée. Comme si ma part la plus asociale s’exprimait là.

19/04/2025, 08:00

ActuaLitté

Femmes et Australiennes : un siècle en famille

Avec Le bleu est la couleur la plus rare, Sarah Schmidt scrute les failles de la transmission et les silences hérités à travers trois générations de femmes australiennes. Un roman sans pathos, porté par une langue viscérale.

19/04/2025, 07:30

ActuaLitté

Quand les secrets familiaux ressurgissent 

BONNES FEUILLES - 1955. Quatre ans se sont écoulés depuis la mort d’Olof Morin. Betty, toujours aux prises avec la culpabilité, tente de maîtriser son tourment en bannissant Martin de son existence. Sa fille Martina, qui a désormais dix-sept ans, a quitté l'école pour se consacrer à plein temps aux débuts de sa brillante carrière de chanteuse lyrique. 

19/04/2025, 07:00

ActuaLitté

La République de Weimar

18/04/2025, 18:22

ActuaLitté

Comprendre le langage des fleurs : des ouvrages éclairants

Si vous ne connaissez rien aux fleurs, à leurs significations, à leurs symboliques, il est sans doute temps d’en apprendre davantage. Et, pour cela, il est sans doute opportun de se saisir de quelques bons ouvrages en la matière.

18/04/2025, 14:39

ActuaLitté

Giuliano Da Empoli, star des librairies

Semaine 15, du 7 au 13 avril : l’effet coup de poing de Monkey D. Luffy n’aura duré qu’une semaine. Entré en fanfare à la première place la semaine dernière, One Piece (tome 109) cède à présent deux rangs et s’installe en 3e position, avec 22.495 exemplaires vendus. À l’inverse, Freida McFadden réinstalle solidement ses deux romans sur les deux premières marches du podium. 

18/04/2025, 11:16

ActuaLitté

Des problèmes, sur des problèmes, sur des problèmes

BONNES FEUILLES - Sarah habite avec sa famille rue Daguerre, adresse pittoresque du XIVe arrondissement de Paris. Rien ne la satisfait plus : ni son travail de casteuse pour des jeux télévisés ni sa relation avec Marin. Doutant même de ses sentiments maternels pour son fils Germain, elle rêve de tout plaquer. 

18/04/2025, 09:00

ActuaLitté

Quand les Hommes se prennent pour des lézards

BONNES FEUILLES - Traduit de l’anglais  par Jonathan Baillehache, Membre fantôme renoue avec la logique absurde et cruelle de La Confrérie des mutilés et la pousse encore plus loin : cette fois-ci, Kline est confronté à une secte féminine qui tronçonne les hommes par le milieu et croit en la résurrection de la chair. 

18/04/2025, 08:00

ActuaLitté

Fuyez le passé, il reviendra au galop

BONNES FEUILLES - Le temps d’un voyage vers la magie crépusculaire des blue mountains australiennes, une plongée bouleversante dans les mystères du lien maternel. 1973, en Australie, aux heures bleues de l’aube, Eleanor fuit son mari Leon, dont la violence ne fait que croître. Avec sa petite fille Amy, elle prend la route des Blue Mountains pour un pèlerinage sur ce lieu imprégné des souvenirs d’enfance.

18/04/2025, 07:00

ActuaLitté

Les Roses et les Épines : Angelo Rinaldi, critique en liberté

Voici un herbier tout à fait attrayant que nous avons sous les yeux. Composé de chroniques littéraires, Les Roses et les Épines est un livre que l’on effeuille tel une marguerite. Mais attention, comme disait Brassens, « ainsi qu'il est fréquent sous la blancheur de ses pétales, la marguerite cachait une tarentule, un crotale. »

17/04/2025, 18:22

ActuaLitté

Entre deux rives, le cœur à la dérive

Le nouveau roman de Dimah Abdallah, D’une rive à l'autre, nous entraîne dans le destin d’un jeune garçon en proie à ses propres démons. Car bien souvent, notre pire ennemi, c’est nous-même.

17/04/2025, 17:02

ActuaLitté

MMA : des livres qui éclairent une pratique en plein boom

Si l’on entend souvent parler de MMA, on ne sait pas toujours ce qui se cache vraiment derrière ces trois lettres. Pour en découvrir un peu plus sur ce sport qui déchaîne les foules, avec des avis très partagés, retour sur quelques livres qui éclaire une forme de lutte très particulière.

17/04/2025, 13:11

ActuaLitté

Sabrina Calvo : Laurent Voulzy et un amour virtuel douloureux

Onirique, post-moderniste, sur-sous-réaliste, futuriste, fluide, slay, sensuel, virtuel, charnel, numérique et fashion. Peut-être plus encore. On peut s’amuser à poser plein de gros mots sur le dernier roman de Sabrina Calvo, Les nuits sans Kim Sauvage, parce qu’on sait qu’il les évitera tous, comme un savon évite les mains mouillées.

17/04/2025, 12:22

ActuaLitté

Everglades : immersion dans le couloir de la mort

On ne présente plus Roger Jon Ellory, l'écrivain britannique (né en 1965) qui, comme nul autre, possède le don de nous transporter au cœur des États-Unis. Alors avec un titre pareil, Everglades, on se doute que cette fois encore, le plaisir de lecture sera au rendez-vous. En VO c'était The Bell Tower (« le beffroi » dans le livre), car c'est au pied de cette ancienne tour d'une église espagnole qui domine la prison d'état de Southern State, qu'ont lieu les exécutions capitales. La traduction de l'anglais est signée Étienne Gomez.

17/04/2025, 10:01

ActuaLitté

Le Golfe du Morbihan, une bouffée de bonheur

Contrairement à l’adage, on peut choisir sa famille : une famille de cœur rencontrée par hasard, une famille entièrement recomposée de gens différents avec qui on tisse un lien d’affection. C’est le sujet d’Aller simple pour la joie de Lorraine Fouchet qui met en scène quatre personnes qui ne se connaissent pas, qui vont prendre le même train pour quatre destinations différentes et qui finiront le week-end ensemble. 

17/04/2025, 09:30

ActuaLitté

Ces fantômes à qui l'on prête des maisons...

La vision est obsédante : une maison en ruine, accrochée aux falaises du Maine, que découvre Jane à dix-sept ans lors d’une croisière au coucher du soleil. Élève brillante d’un programme universitaire d’excellence, issue d’un milieu populaire chaotique, elle choisit de fuir le Bates College pour se réfugier dans cette demeure abandonnée.

17/04/2025, 09:00

ActuaLitté

Que faire d'une enfant muette et inconnue ? 

BONNES FEUILLES - D’un village bourguignon à la mégapole de New York ensevelie sous le blizzard, la quête d’une romancière et ex flic pour résoudre le mystère d’une petite fille quasi muette qui vient bouleverser sa vie. 

17/04/2025, 08:00

ActuaLitté

Pire que l’écocide, le Terricide

BONNES FEUILLES - Moira Millán, militante indigène mapuche d’Amérique du Sud, a vu ses terres pillées et son peuple violenté par les gouvernements chilien et argentin. Dans ce manifeste, elle écrit sur le Terricide, concept qu’elle a inventé et qui va au-delà de l’écocide puisqu’il inclut non seulement la destruction de la terre, mais également celle de tous les êtres vivants ainsi que toute possibilité de transmission des cultures autochtones.

17/04/2025, 07:00

ActuaLitté

Un tango pour Doro : quand l’Histoire sépare les familles

L’Histoire broie les individus et emporte les liens qui les unissent. Dans le chaos de la Guerre d’Espagne, une famille va subir les conséquences de l’engagement de l’un des leurs. Crescencio est anarchiste, membre d’une unité clandestine qui est accusée d’avoir assassiné l’évêque de la ville. Il entre alors dans la clandestinité laissant sa femme Doro et sa fille derrière lui, et part rejoindre les républicains à Madrid. 

17/04/2025, 06:30

ActuaLitté

Chronique d'un coup d'état annoncé

Ambiance de fin de règne à Santiago du Chili à la veille du putsch de Pinochet. Dans ses romans, l'écrivain-scénariste Stéphane Keller explore la période des années 60-70 au cours de laquelle les États se montraient coupables des pires compromissions pour maintenir leur pouvoir et leur emprise sur d'autres nations et colonies. 

16/04/2025, 17:24

ActuaLitté

La Trilogie italienne : Alfred, voyageur loin des clichés touristiques

Pour célébrer dignement les 40 années des librairies Momie, ActuaLitté a recruté 7 libraires, qui nous présentent une sélection des ouvrages réalisés en partenariat avec les éditeurs. Cette fois-ci, voyageons avec Matteo, pour un séjour prolongé dans le Bel Paese, avec la Trilogie italienne d'Alfred.

16/04/2025, 12:53

ActuaLitté

Sénégal : un pays à découvrir par les livres

Partir à la découverte du Sénégal est toujours synonyme d'un certain dépaysement, entre une nature d'une prodigieuse beauté et des villes animées et joyeuses tout autant que colorées. 

16/04/2025, 12:07

ActuaLitté

Fable écolo sur fond de surexploitation de la forêt amazonienne

Les très belles planches de l'album nous emmènent à la chasse aux papillons. Matz est un auteur que l'on connaît bien et que l'on apprécie beaucoup (la série Le tueur, c'est lui), mais on ne le connaissait pas collectionneur de papillons !

16/04/2025, 10:40

ActuaLitté

Anthologie de la répartie : l’art de donner la réplique

Julien Colliat pensait avoir bouclé son tour des réparties en sortant le Tome 1 en 2019. Mais ce boulimique de biographie, diplômé d’Histoire, relève au fur et à mesure de ses lectures d’autres citations, d’autres répliques qui feraient bien, mises bout à bout, un deuxième volume. Chose faite avec la parution le 24 avril 2025 d’un second volet sur ses trouvailles irrésistibles.

16/04/2025, 09:30

ActuaLitté

Dans les coulisses avec la légende Maurice Ronet

BONNES FEUILLES - Ascenseur pour l’échafaud, Plein soleil, La Piscine... autant de films inoubliables au fil desquels Maurice Ronet a marqué le cinéma français de sa présence unique. Un talent brut que rien, pas même l’ombre d’Alain Delon, son éternel rival à l’écran, n’est parvenu à éclipser.

16/04/2025, 07:00

ActuaLitté

Entre deux brasses, des mots emplis de grâce

BONNES FEUILLES - « Il faudrait que je meure ou que j’aille à la plage », écrivait Michel Houellebecq. Si l’on penche pour la seconde solution, autant prévoir de la lecture (moins utile pour le premier choix, on en conviendra...). Dans ce cas, ce Grand Livre de la littérature de plage constitue la meilleure des options. Il rassemble, sous la forme d’une anthologie désordonnée et originale, des pages émouvantes, mordantes, troublantes ou amusantes sur les plaisirs balnéaires.

16/04/2025, 07:00

ActuaLitté

Nicolas d’Estienne d’Orves, l’orgueil du kitsch  

Comme tout véritable snob, Nicolas d’Estienne d’Orves érige la vulgarité en vertu. Elle le passionne du moins, jusqu’à en tirer un Dictionnaire amoureux du mauvais goût. Sous son nom d’élu, NéO, il s’est lancé dans une série sur les sept péchés capitaux. Un volume par an, avec le premier publié le 26 février dernier, jour d’anniversaire de Victor Hugo et Michel Houellebecq. Cet Île de l'orgueil est-il un navet ou un nanar, cette chronique tentera de répondre à cette épineuse question.

15/04/2025, 17:54

ActuaLitté

Perceval, cette militante féministe

Les éditions Argyll ont récemment fait paraître une traduction (par Marie Koullen) du dernier roman de Nicola Griffith, romancière britannique qui remporta notamment en 1996 le très fameux prix Nebula pour son roman Slow River. La Lance de Peretur (Spear) est son neuvième roman, et il laisse déjà présager une réception très largement populaire, notamment parmi le lectorat de fantasy et de réécriture de littérature médiévale arthurienne. 

15/04/2025, 12:54

ActuaLitté

Ce que les silences racontent

Dans Le soldat perdu de Jeanne Bonheur, Benoît Hopquin revient sur un passé enfoui : celui de deux anciens poilus, Anselme Bienvenu et Clovis Bonté, sommés par la fille de leur compagnon disparu, Jeanne, de lever le voile sur une disparition survenue vingt ans plus tôt. 

15/04/2025, 10:13

ActuaLitté

Après la ville : Sortir de l’industrie est un fantasme

Dans Après la ville, Pierre Veltz scrute les mutations territoriales induites par l’urbanisation mondiale. Ni traité d’urbanisme ni essai nostalgique, ce texte exigeant remet en cause nos catégories habituelles et pointe les angles morts de la pensée écologique contemporaine. A paraître ce 2 mai...

 

15/04/2025, 10:00

ActuaLitté

Un soupçon d'humanité, entre intelligence artificielle et transhumanisme

Loïc Henry est un ingénieur diplômé d'HEI Lille (1994) et d'HEC Paris (1995), avec une spécialisation en informatique industrielle et finance internationale. Il a également étudié à l'Université de Leeds dans le cadre d'un échange Erasmus et est coach professionnel certifié depuis 2017.

15/04/2025, 09:30

ActuaLitté

Un certain Louis Wolfson : chasse à l'écrivain

BONNES FEUILLES - Américain, schizophrène, Louis Wolfson bouscule l’univers feutré de la littérature française en publiant chez Gallimard, en 1970, un roman qui fait l’effet d’une bombe : Le Schizo et les langues. 

15/04/2025, 09:00

ActuaLitté

Un Fantôme dans le bus

BONNES FEUILLES - Le harcèlement ne date pas d’aujourd’hui… Un soir dans Lyon, le détective Georges Amer reconnut une des victimes de l’accident de 1965, le bus de son collège qui avait dérapé dans les Alpes.  Aperçu derrière la vitre du tramway, le visage du fantôme gardait le charme bizarre, unique, de celui qui avait été l’idole de la pension.

15/04/2025, 08:00

ActuaLitté

La fable revient à la mode

BONNES FEUILLES - Qui a dit que les fables étaient ringardes ? Ce genre littéraire, patrimoine culturel commun depuis des générations et formidable matrice de notre imaginaire, est plus que jamais recommandé pour expliciter le jeu des relations sociales, familiales, amicales, amoureuses... 

15/04/2025, 07:00

ActuaLitté

Sommeil : face aux troubles, des ouvrages pour dormir sur ses deux oreilles

Avec un rythme de vie de plus en plus soutenu et des écrans de plus en plus envahissants, il devient parfois difficile de trouver le sommeil. Pourtant, des solutions simples existent. Il suffit de les mettre en œuvre souvent pour résoudre les insomnies les plus fréquentes. 

14/04/2025, 18:39