Le rapport consacré à l'apprentissage de la lecture, présenté par les députés Annie Genevard (Les Républicains) et Fabrice Le Vigoureux (Renaissance) le 24 janvier dernier, a réservé une large place au livre imprimé. Et notamment aux manuels scolaires, dont la labellisation est recommandée par les rapporteurs. Si les éditeurs accueillent favorablement le travail des députés, cette proposition ne fait pas l'unanimité.
Le 30/01/2024 à 12:43 par Antoine Oury
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30/01/2024 à 12:43
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Présenté à la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale le 24 janvier dernier, le rapport d'Annie Genevard (Les Républicains) et Fabrice Le Vigoureux (Renaissance) se penchait sur l'apprentissage de la lecture aux élèves français.
Constatant des difficultés persistantes, voire de plus en plus importantes, pour la maitrise des compétences de base, tous deux émettaient 35 recommandations pour améliorer la situation. Parmi ces suggestions, une place plus affirmée pour le livre imprimé à l'école, ou encore la labellisation des manuels scolaires du CP et du CE1, pour permettre « aux enseignants de choisir en plus grande confiance ».
Désormais publié en intégralité, le rapport parlementaire est bien accueilli, sans surprise, par le Syndicat national de l'édition, qui y lit « une vision complète, documentée et à jour de la situation ». « L’importance de la lecture y est reconnue comme un enjeu de société », se félicite l'organisation patronale.
Le ministère de l'Éducation nationale, représenté par la très contestée Amélie Oudéa-Castéra — une grève, ce 1er février, appelle à sa démission — n'a pas encore réagi aux propositions des députés. Ceux-ci sont très sévères vis-à-vis de l'apprentissage de la lecture au sein du système scolaire français, dont les carences constituent un « scandale d'État » à leurs yeux.
Une des critiques des députés vise la cohabitation de plusieurs méthodes d'apprentissage de la lecture au sein des classes. Annie Genevard et Fabrice Le Vigoureux défendent largement la méthode syllabique, basée sur l'identification des correspondances entre les phonèmes (sons) et les graphèmes (lettres), assurant qu'elle fait l'objet d'un « grand consensus scientifique ».
La persistance de la méthode globale ou le recours à plusieurs méthodes seraient contre-productifs, selon les rapporteurs, qui plaident plutôt pour un encouragement au décodage de la méthode syllabique. Un discours qui n'a pas convaincu certains députés ni des syndicats d'enseignants, qui y opposent la liberté pédagogique au sein de la profession.
L'association Les Éditeurs d’Éducation reste elle aussi attachée à cet acquis, considérant que « seul l’enseignant, dans sa classe, est à même de choisir le manuel qui lui convient le mieux, en fonction de critères socio-démographiques, d’hétérogénéité des classes, de niveaux, etc. ». « Pour répondre à la variété des contextes, la cohabitation des méthodes est donc indispensable, étant entendu que toutes respectent les programmes », nous précise Valérie Barthez, directrice de l'organisation.
Autre proposition des rapporteurs : une labellisation des manuels de lecture, qui « permettrait aux enseignants de choisir en plus grande confiance » avec des méthodes éprouvées et des contenus certifiés. Sur ce point, l'enthousiasme des éditeurs n'est pas vraiment au rendez-vous. « [N]ous comprenons qu’il ne s’agit pas d'une labellisation de contrôle des contenus, mais plutôt d’une affirmation de l’importance de mettre en mains de tous les élèves des manuels, et d'une réassurance, pour les financeurs, d'acquérir des manuels de qualité et conformes aux programmes », concède Valérie Barthez.
« La labellisation risque d’être complexe et coûteuse », ajoute-t-elle. « Donc, même si le discours du ministère [alors à l'Éducation nationale, Gabriel Attal avait avancé cette labellisation, NdR] nous semble rassurant sur le sujet de la liberté pédagogique, et même si la labellisation envisagée n'est en aucun cas un manuel unique, et en aucun cas l'interdiction de publications, cela nous semble inutile. »
Le rapport parlementaire, dans son ensemble, est particulièrement favorable au livre imprimé et à sa présence renforcée entre les mains des élèves. Les députés recommandent même une « pause numérique », ou du moins une réflexion sur les effets de la loi de 2013 sur le numérique éducatif, alors que l'usage des écrans par les élèves présente des niveaux parfois préoccupants.
Annie Genevard et Fabrice Le Vigoureux suggéraient, pour multiplier les occasions de lire et promouvoir le livre imprimé, une généralisation de l'opération « Un livre pour les vacances », qui permet aux élèves de CM2 de repartir avec un ouvrage en fin d'année. « Si l’opération “Un livre pour les vacances”, jusque-là opérée par le MEN, venait à s’étendre à l’ensemble du primaire, les maisons d’édition jeunesse adhérentes au SNE espèrent, bien entendu, avoir la possibilité de prendre part au dispositif », souligne l'organisation.
La diversité éditoriale de la soixantaine de maisons d’édition jeunesse adhérentes, la qualité littéraire et graphique des fonds de ces maisons, leur intérêt incontestable pour l’apprentissage de la lecture… en font un partenaire incontournable pour les enseignants et les enseignantes. La littérature contemporaine pour la jeunesse se renouvelle sans cesse, sait s’adapter aux formes, aux thématiques qui « parlent » aux jeunes. Elle reste néanmoins sous-exploitée au moment de l’apprentissage de la lecture, alors même que son fonds est qualifié par les rapporteurs comme étant « d’une grande richesse ». Le SNE, garant de cette diversité éditoriale et de la juste représentation de ses modes d’expression, s’associera donc volontiers à la constitution d’une bibliographie de littérature contemporaine disponible et diversifiée dans laquelle le MEN pourra puiser pour… les vacances, mais aussi pour toute l’année. Il est aussi de sa responsabilité de s’assurer que la diffusion d’ouvrages dans les classes se fait dans le respect de la chaine du livre (des auteurs et autrices, aux libraires) et s’accompagne d’un dispositif de médiation et/ou pédagogique de qualité. C’est une condition essentielle pour que ces livres atteignent leur public, et créent de nouvelles habitudes de lecture.
– Le Syndicat national de l'édition
Autre piste étudiée, offrir les manuels de lecture des niveaux CP et CE1 aux élèves, pour garnir leur bibliothèque personnelle. L'État prendrait en charge l'achat des manuels, avec un renouvellement annuel. Notons que cette suggestion avait été émise par Gabriel Attal, alors ministre de l'Éducation nationale, en octobre 2023...
Pour la rentrée 2024, les délais seraient « très contraints », souligne-t-on du côté de l'association Les Éditeurs d'Éducation. « Mais nous attendons des informations sur l’ampleur des changements de programmes. Chaque éditeur prendra ensuite les décisions qui lui semblent les plus pertinentes. Pour les rentrées 2025 et 2026, les délais vont être plus confortables ; les éditeurs pourront travailler sereinement », confirme Valérie Barthez.
Les éditeurs de contenus pédagogiques pourraient accueillir très favorablement ce renouvellement annuel, garantie de revenus réguliers. Les années de réforme des programmes scolaires sont de véritables événements pour ce segment de l'édition, qui jouirait ainsi d'une nouvelle temporalité de la commande publique.
À LIRE - 35 propositions pour l'apprentissage de la lecture
En dehors de l'enceinte scolaire, tout l'enjeu sera aussi de promouvoir la « lecture partagée » entre les enfants et les parents. « De nombreuses actions en faveur de la lecture et de l’écriture (concours d’écriture, rallyes lecture, expositions thématiques, rencontres…) existent déjà, parfois à l’initiative des maisons d’édition, quelquefois avec le soutien de partenaires publics comme le CNL, toujours dans le respect de la chaine du livre, condition du soutien du SNE et de ses adhérents », rappelle le syndicat patronal, qui cite les Petits champions de la lecture, opération récurrente depuis 2012 pour les élèves de CM1 et CM2.
« La constitution de bibliographies de littérature jeunesse contemporaine, renouvelées annuellement et mises à disposition des parents et des enfants peut également permettre la promotion de cette lecture partagée, en facilitant l’accès à des références adaptées aux besoins et niveaux de chaque enfant », termine l'organisation professionnelle.
Photographie : illustration, Allison Meier, CC BY-SA 2.0
Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
13 Commentaires
Marianne L.
31/01/2024 à 05:59
Bonjour,
je ne vais pas partager mes réflexions concernant l'ensemble des propositions, simplement souligner deux points :
- en temps que parents d'élèves, cela fait des années que j'attire l'attention des enseignants de mes enfants sur la difficulté pour les parents de suivre les cours de leurs enfants à l'école élémentaire sans manuel ... en grammaire par exemple, où la terminologie change sans arrêt au gré des têtes pensantes du ministère, c'est mission impossible d'aider son enfant dans ses apprentissages tant on avance sur des sables mouvants et tant on manque de repères. Et personnellement, je croyais qu'il était plus écologique d'avoir un manuel utilisable plusieurs années que des dizaines de photocopies dans des pochettes plastiques ... ou des dizaines de tubes de colle pour coller les photocopies des leçons dans des cahiers avec des couvertures en plastique ... mais apparemment j'avais tort ...
- et concernant la proposition aux parents et aux enfants de lectures contemporaines en lecture jeunesse adaptées à l'âge et au niveau des enfants ... euh, le SNE sait-il qu'il y a déjà des gens qui font ça très bien ? Ca s'appelle des libraires et des bibliothécaires ... sans compter des dizaines d'associations et de publications qui travaillent autour de ces questions ... alors vendre le Graal à des députés en disant que l'accompagnement des élèves en dehors de l'école pour trouver des lectures adaptées est inexistant et que le SNE pourrait généreusement prendre l'affaire en main ... je m'étouffe sur mon clavier.
Merci pour cet article intéressant de bon matin !
Toum
31/01/2024 à 10:19
J'approuve complètement le commentaire de Marianne. Notamment sur le 1er point. C'est une aberration de voir ces "photocopies volantes", parfois dispersée dans divers classeurs etc.. En ce qui me concerne, je n'ai la garde de ma fille que pendant les vacances. Je lui fais faire ces devoirs, mais il me faut lutter pour comprendre même l'organisation de ceux ci. Ma fille semble ne pas saisir ce qui est de la grammaire, du vocabulaire, de l'expression etc (elle est en CE2). Et moi je peine à savoir ce qu'elle est censé... savoir... apprendre. Bref, un manuel evolutif, très clair, avec des leçons et en dessous des exercices seraient bien plus simple à appréhender.
Drelincourt74
31/01/2024 à 11:59
Le manuel évolutif, clair avec des leçons et des exercices en dessous, c est la norme. Sauf que ça ne répond pas aux besoins de CETTE classe. On l abandonne bien vite au profit de leçons homemade à réadapter chaque année aux classes. Surtout que pour avoir un manuel avec de bonnes leçons sur tous les points de langue et de bons exercices, progressifs et donc intéressants pour les plus en difficultés et les plus vifs, je cherche toujours. Pour un cours de français en collège sur un niveau, je recours à des fiches adaptant les propositions d une dizaine de manuel (fleur d'encre, livre unique le Robert, l'attrape livre, l'archipel littéraire, colibris livre unique, manuel de cycle de français, manuel de langue de français cycle, jardin des lettres, lire aux éclats, l'envol des lettres, le livre scolaire, fil d'Ariane...). Et quand on rajoute à cela que pour donner du sens à la grammaire on la relie au texte, et que travailler les mêmes textes tous les ans c'est la bonne méthode pour le faire sans passion aucune et donc ne pas être intéressant pour les élèves, on commence à se dire que ce n'est pas si simple
Marianne L.
01/02/2024 à 08:46
Il me semble qu'un enseignant peut tout à fait piocher dans un manuel ce qui lui semble convenir et adapter, créer, enrichir son contenu en classe. Et n'oubliez pas que tous les enseignants ne sont pas égaux au niveau de la création de contenus, je peux vous dire qu'après 3 enfants et une douzaine d'enseignants de primaire au compteur, on voit passer de tout... Des supers enseignants motivés que l'on aime d'amour, des enseignants qui font ce qu'ils peuvent, et des enseignants nuls qui n'en ont rien à faire... Et toutes les nuances qui se trouvent entre les extrêmes... Alors une petite base commune pour les règles de grammaire, de maths, dans des manuels genre bled ou autres, réutilisables plusieurs années, je ne vois pas bien en quoi ça va brider la liberté pédagogique de l'enseignant. La question du financement par contre se pose, puisque évidemment cela dépend des budgets des communes ...
Jeanne Debosc
31/01/2024 à 21:19
Pour apporter de l'eau au moulin, les photocopies d'ouvrages étant, en principe interdites, mes enfants expérimentent la transgression des lois avant d'avoir atteint l'âge du discernement. Par ailleurs, les livres sont colorés et. copies couleurs ont un coût élevé. La solution est de passer au NB...sale, difficile à décoder et supprimant les repères visuels, dûment réfléchis par les auteurs et plus encore les éditeurs qui y voient une limite au photocopillage. Finalement, je comprends que la corporation des éditeurs scolaires optent pour la labellisation. Ils viendraient leurs manuels scolaires et en prime pourraient éditer à jet continu des ouvrages 'de lecture ' pour débutants, lecteurs confirmés etc. Question stupide, a-t-on enquêté auprès de la Sécu pour évaluer le coût des rééducations orthophoniques voire psychomotrices ainsi que les troubles de la vue liés aux mauvais supports d'apprentissage.
Encore plus sot: qui mesurera le poids insupportable de l'échec pour l'enfant désireux d'apprendre, ses parents désireux de lui donner un avenir sans compter celui des enseignants impuissants à mener à bien leurs mission.
Alors, oui. Faisons le choix raisonné de la labellisation des manuels scolaires pour les débutants...sinon pour les autres et nous serons économiquement et humainement gagnants 🥳
Mey
31/01/2024 à 15:49
Ça serait génial d'avoir un manuel qui correspond aux besoins des élèves de la classe...
Jadis, les élèves redoublaient et même souvent et les élèves en situation de handicap n'étaient pas intégrés aux classes comme maintenant, le niveau était donc beaucoup plus homogène et avec un manuel on pouvait y arriver.
Maintenant c'est mission impossible car dans une classe il y a des élèves qui ont 1 2 ou 3 ans de retard et des élèves à besoins spécifiques avec tous les niveaux scolaires imaginables du pire au meilleur. Exemple dans une classe de cp du niveau petite section à CE1, je fais comment avec mon manuel de cp ? Et bien je refais tout à la maison pour adapter à chacun, ça me prend des heures, j'aurais préféré un manuel !
Autre bricole, un manuel ça coûte cher, très cher et il faut en racheter plusieurs exemplaires tous les ans car les élèves les abîment, parfois on passe donc à la photocopie par manque moyen.
Vivement les bons manuels multi niveaux et pas trop chers...
Aradigme
31/01/2024 à 10:14
En ce qui concerne l'apprentissage de la lecture, la méthode syllabique a fait ses preuves d'efficacité pendant des décennies avant que des apprentis pédagogues illuminés imposent la méthode globale, puis d'autres, toutes nouveautés présentées comme des progrès, mais qui n'ont en fait apporté que confusion et baisse de niveau. Il est temps de revenir à la méthode syllabique, d'autant plus que les dernières découvertes effectuées en neurosciences démontrent que c'est la seule réellement efficace pour cet apprentissage.
ninjadetokyo
31/01/2024 à 13:00
L'article d'Antoine Oury a au moins le grand mérite de nous montrer que l'état actuel "la liberté pédagogique" a conduit à "des carences [dans l'apprentissage de la lecture]" qui constituent selon le rapport, et nous n'avons nulle raison de douter de leur conclusion, "un scandale d'État".
Ce qui est alors assez surprenant c'est de voir certains défendre "la liberté pédagogique".
Au Japon, il y a un seul manuel et les professeurs des écoles doivent suivre l'ordre exact non seulement des apprentissages mais également des histoires associées. (le système est le même en Corée)
Le Japon est régulièrement en tête des classements scolaires. Et notre cher pays ?....
Drelincourt74
31/01/2024 à 14:59
La liberté pédagogique est en effet essentielle et généralement bien utilisée par les enseignants.
Je vous recommande l excellent podcast Radio-France sur les systèmes scolaires du Japon, de Corée et de Singapour... Les heures en classe dans ces pays représente généralement entre le tiers et la moitié du temps de cours des élèves. Sans grande surprise, 92% des élèves chinois (80% au Japon) ont en moyenne 10 à 20h de cours particuliers par semaine (malgré l interdiction en Chine depuis 2021)
Au Japon, le Ftoko (phobie scolaire des enfants de primaire secondaire), c est 240 000 enfants. Le taux d abandon en secondaire est de 63%.
La dépression, les automutilations et le suicide scolaire dans ces pays est digne de leur classement PISA. Sans compter la très faible inclusion qui permet de faire monter les chiffres.
Un rêve éducatif en effet.
Ninja
01/02/2024 à 10:28
@Drelincourt74
Regardons la réalité au lieu de rêver ou de délirer à grand coups de poncifs…
https://gpseducation.oecd.org/CountryProfile?primaryCountry=JPN&treshold=10&topic=EO
Je vous traduit au cas où
Le Japon a (base OCDE)
62%des hommes 25-34 ans avec un diplôme général au niveau tertiaire (2nd /45 pays oecd)
69% des femmes … (3/45)
Etc…
Rajoutons que le salaire moyen à l’école primaire est de 2900 euros, dans un pays où le menu big burger coûte 4,68 euros…
Et puis enlevez le Japon, la Chine (au sens large) et la Corée et n’avez plus d’ordinateur, de mobile, d’appareils photos, de serveurs internet, heureusement que certains vont à l’école et y apprennent des choses…
On vous souhaitera bonne chance…
adnstep
31/01/2024 à 20:11
Au tour début des années 70, ma maman m'a appris à lire avec la méthode Boscher, avant même que j'aille à l'école.
Elle existe toujours, et ne coûte que 5€. Pour le prix d'un MacDo vous pouvez donc apprendre à lire à vos enfants avant qu'ils subissent la Grande Loterie de l'EducNat.
Chatenoud Marie Odile
01/02/2024 à 10:03
C'est une hérésie. Notre langue n'est pas totalement phonétique. La description
Chatenoud Marie Odile
01/02/2024 à 10:47
Je pense que l'on oublie que la langue française n'est pas totalement phonétique et qu'ils ne font pas le rapport entre l'obligation voilée de faire la méthode syllabique en 2005 et la chute des résultats Pisa dix ans plus tard . La compréhension de la combinatoire n'est pas automatique chez les enfants en difficultés. Dans un pays à la langue complètement phonétique cela marche pas mal et des enfants lisent très tôt parce qu'en Plus les lettres de l'alphabet porte le nom du son. Pour nos élèves le blocage se fait des qu'on ajoute les sons utilisant plusieurs lettres. Mes élèves utilisant les voyelles de couleurs donc pouvant s'écrire avec plusieurs lettres et les gestes Borel Maisonny et la.combinatoire automatique plus des fichiers d'apprentissage programmée des rapports phonèmes - graphèmes avec mon fichier personnel qu'ils utilisaient quand la combinatoire était naturelle : cette syllabe est mi, parce que il y a m et i, la partie d'apprentissage se faisait en 3 et 9 semaines de façon individuelle ce qui donnait du temps pour personnaliser les apprentissages et aider les élèves en difficultés qui jubilaient en disant je crois que je vais y arriver. Ils " accrochaient vers janvier lorsque dans les autres classes ils décrochaient et perdaient courage. Et à la fin du CP ils savaient que les questions de compréhension avaient quelques fois la réponse directement visible, d'autres fois on la pouvait trouver