Rentreelitteraire23 - Ce 7 septembre, l’écrivain et attaché de presse Gilles Paris publie son 7e roman adulte, Les 7 vies de mademoiselle Belle Kaplan, jackpot ! Qui est cette vedette du 7e art aussi fascinante que mystérieuse ? Qui sait qu’elle porte actuellement son sixième masque, et qu’elle est rongée par un passé qui se refuse à partir…
Le 06/09/2023 à 15:07 par Hocine Bouhadjera
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Publié le :
06/09/2023 à 15:07
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Elle doit en effet protéger un secret mis en péril par des lettres anonymes qui la menacent de tout révéler… Alors qu'elle est à deux doigts de concrétiser son ultime aspiration : réaliser un film à Hollywood avec des acteurs de renom. En parallèle, l'amour de sa vie refait surface, menaçant également de chambouler son futur...
Gilles Paris a embrassé de nombreuses carrières, du journalisme à l'édition, avant de devenir attaché de presse indépendant. Il publie son premier roman en 1991, Papa et maman sont morts, et depuis plusieurs autres textes - fiction adulte, jeunesse et nouvelle -, dont Autobiographie d'une Courgette, best-seller paru en 2002 et notamment adapté au cinéma en 2016 par Claude Barras.
Une autre adaptation, théâtrale cette fois-ci de l'ouvrage, Courgette, est en ce moment à l'affiche du Théâtre Tristan Bernard à Paris.
ActuaLitté : Quel a été le processus qui a amené à la naissance des 7 vies de mademoiselle Belle Kaplan ?
Gilles Paris : Le roman est né au moment du confinement. Autant l’édition ne s’en est pas trop mal sortie, avec notamment les librairies qui ont été jugées non essentielles, puis essentielles, autant le cinéma était vraiment dans le trou. On n’allait tout simplement plus voir de films en salle. A alors commencé à germer dans mon esprit une histoire cinématographique. C’était ma manière à moi de résister à cette période, à ce qu’on y disait : trouver un récit qui soit à la fois incroyablement romanesque, et qui se passe dans le milieu du 7e art.
J’ai d’abord rédigé une version chorale, où chaque personnage s’exprimait — l’agent, l’assistant, le frère… – et pas seulement Belle Kaplan. Et puis, une fois terminé, je me suis rendu compte que c’était elle qu’on avait envie d’entendre, donc j’ai réécrit en totalité le livre. Ça m’a pris du temps… Deux ans de travail, avant de le rendre à mon éditeur Plon.
Je fais en vérité toujours plusieurs versions du texte : par exemple pour Le vertige des falaises, qui est paru en 2017 chez Plon, j’en avais réalisé 17 au total. Je suis un peu excessif, Belle Kaplan sur les bords, dans le sens de perfectionniste. Après, il y a plein de choses qui m’échappent et que l’éditeur me signale, et c’est ça qui est intéressant.
Qui est cette Belle Kaplan justement ?
Gilles Paris : Belle Kaplan, c’est une actrice qui est devenue star en un seul film, ce qui est assez peu courant. Une véritable vedette, dont on ignore tout de la vie. À L’époque des réseaux sociaux, ça paraît presque impossible. Il faut imaginer une comédienne qui arriverait, mais dont on ne saurait rien : ni où elle est née, ni si elle a une famille, des frères, des sœurs… Ni encore ce qu’elle aime C’est quelqu’un qui est en permanence sous le contrôle, qui veut tout diriger, mais dans une existence, c’est évidemment irréalisable.
Si elle n’a pas de réseaux sociaux, pas de portable, ce n’est pas seulement pour se protéger des médias à qui elle ne donne pas d’interviews, mais pour une raison qu’on va découvrir peu à peu dans le roman. Elle est en fait un mixte de beaucoup d’artistes françaises et américaines, comme la chanteuse Mylène Farmer, qui a toujours été assez douée pour préserver sa vie. Ou une sorte de mélange d'Isabelle Adjani, de Nicole Kidman et de Sharon Stone.
Elle est enfin assez distante avec son public et ses fans. Elle se décrit comme si elle était au théâtre, aveuglée par l’éclairage, et qu’elle ne voyait pas les gens dans la salle.
Elle est très belle, avec un grand succès (égérie de Dior), froide, calculatrice (« j’ai toujours su dompter les hommes »), sans attache.
Gilles Paris : Moi qui suis attaché de presse depuis bientôt quarante ans, elle est le reflet de beaucoup de personnalités que j’ai défendu au cours de toutes ces années. Les gens qui ont du talent ont souvent un ego assez fort, sauf qu’à mon époque, pas si lointaine, ce n’était pas grave tout ça. On s’habituait aux caprices, aux orgueils des uns et des autres.
Aujourd’hui, on résume une personne en expliquant qu’elle est sympa, pas sympa, sous prétexte qu’elle vous dit bonjour, qu’elle reste correcte à votre égard. J’en ai connu qui étaient absolument extraordinaires, et avec un ego incroyable, notamment une grande star avec qui j’ai travaillé pendant plus d’une dizaine d’années.
Comme pour Belle Kaplan, elle ne voulait pas que je m’approche trop près de lui. Il ne fallait pas que je m’assoie à ses côtés… Tout ça m’est resté en tête parce que c’est quelqu’un que j’aime profondément. Je n’en ai pas pris ombrage. C’était un peu surprenant au début, et puis je m’y suis fait, comme la plupart des attitudes en marge ou originales que pouvait avoir cette personne, et que d’autres ont eues. Ce sont des anticonformistes en dernière analyse.
Belle Kaplan est par ailleurs une femme indépendante.
Gilles Paris : Elle ne peut être qu’indépendante, vu sa nature et ses choix. Elle est la seule décisionnaire clairement. Par ailleurs, dans la vie d’une manière générale, quel que soit le métier qu’on fasse, et, quelle que soit l’occupation qu’on a, l’indépendance donne une forme de liberté, mais aussi d’assurance.
Je l’ai acquise par exemple en étant indépendant : même salarié dans une entreprise, même quand je dirigeais le service de presse des éditions Plon ou JC Lattès, j’étais presque une entité à part au sein de la maison. C’est dans ma nature d’être comme ça. Non de faire tout ce que je voulais, mais j’arrivais à garder cette autonomie et cette latitude.
J’ai su en cet instant que je devais rejoindre le rang de ces guerrières, farouches et intraitables. Je me suis juré de n’être moi-même qu’avec Pierre, et une amazone envers tous les autres, quels que soient leur sexe et leur rang.
Belle Kaplan aime les hommes et les femmes, mais elle ne se donne pas réellement à eux, elle se retient. Il y a toujours quelque chose qui fait qu’elle ne s’abandonne pas. Elle ne capitule qu’avec Pierre, qui est son amour de jeunesse, et quand elle fait l’amour avec lui la première fois, c'est un des seuls moments où on la voit se donner totalement.
On découvre assez vite dans le roman qu’elle a notamment donné son corps en tant qu'escort girl, qui n’est pas censée avoir de sentiments envers les partenaires avec lesquels elles ont des échanges.
Belle Kaplan a beaucoup changé de forme dans sa vie : elle a d’ailleurs commencé rousse, comme Mylène Farmer…
Gilles Paris : Elle a été rousse, brune, elle a même des lentilles qui permettent de changer de couleurs d’yeux. Elle est par ailleurs passée par la chirurgie esthétique. Elle est méconnaissable et surtout, on n’arrive pas à lui donner d’âge. Elle porte des gants, comme la plupart des actrices qui ne souhaitent pas qu’on identifie leur âge. On sera à la fin quel est son véritable âge, et qu’on se trompe réellement sur celui-ci, et dans le bon sens pour elle…
Elle aura 7 identités, mais au départ, elle ne connaît ni ses parents ni son premier nom.
Gilles Paris : Elle en veut à Dieu de lui avoir ôté son identité de départ. Tout est dans le titre finalement, et d’ailleurs, j’ai eu beaucoup de mal à le trouver pour ce roman. D’habitude, je les rencontre facilement, et là, ça a mis beaucoup de temps. Il m’est apparu assez juste, parce qu’elle est vraiment passée d’une vie à une autre à chaque fois.
Comme si elle tournait la page, elle traversait un couloir et qu’elle passait une porte. Tout ce qui vient d’avant reste derrière elle. Elle renaît à chaque fois, et à sa manière.
La vie paraît si dure quand on est privée de famille à peine sortie d’un ventre dont on ignore tout. Ne reste que la colère sourde qui s’atténue avec les années.
Aujourd’hui, ce n’est pas très difficile de changer d’identité, d’avoir de nouveaux papiers, contrairement à ce qu’on pense communément. Il faut prendre des voies qui ne sont pas forcément légales, mais ce n’est pas si compliqué. Sur le plan basique, si votre prénom ne vous plaît pas, vous avez la possibilité de pouvoir le remplacer. J’ai toujours trouvé fascinant les personnes qui étaient capables de se créer une nouvelle identité, de se fondre ou de disparaître littéralement de la surface de la Terre. J’ai connu des gens comme ça.
Belle Kaplan explique un moment donné que les spectateurs qui viennent regarder le film, elle les a peut-être eus entre ses bras d’une certaine manière, mais ils ne la reconnaîtront pas du fait de ses changements physiques. Ils vont simplement penser : tiens cette fille à l’écran, elle me dit quelque chose… Donc, quelque part elle a gagné, car elle a réussi à se métamorphoser, au prix de beaucoup d’efforts et de sacrifices. Elle sait ce que c’est puisqu’elle en a fait toute son existence.
Sa vie d’actrice n’en est qu’une parmi les sept.
Gilles Paris : Elle veut devenir actrice, et elle va s’arranger pour que ça se fasse. Elle se servira d’ailleurs de ses clients pour accéder au succès. Elle devient une star malgré elle néanmoins. Son premier film, États généraux, qui relate la relation ambiguë de Marie-Antoinette et de la duchesse de Polignac, avérée historiquement, est une production à petit budget avec des comédiens inconnus, et pourtant, c’est un énorme carton au box-office.
Le projet va la révéler, sauf qu’on va découvrir à ce moment-là qu’il n’y a pas une ligne, pas un mot, sur elle dans le dossier de presse : on ne sait absolument rien d’elle… Ce qui va évidemment affoler les médias.
Belle Kaplan pose un regard virulent sur la presse et les journalistes…
Gilles Paris : Il s’explique par le comportement des médias, qui agiraient ainsi face à toute personne qui refuserait systématiquement d’être interviewée. Ça les agacerait très profondément, et ils finiraient par écrire des choses sur elle qui ne sont pas justes. Ses fans, à un moment donné, débarquent dans une rédaction qui est allée un peu loin, et détruisent les ordinateurs par solidarité envers elle…
J’ai défendu beaucoup de personnalités qui ont des avis assez tranchés sur les médias : ils veulent bien faire telle interview, mais pas telle autre. Ils veulent bien tel journal, mais pas celui d’à côté. Ils veulent pouvoir relire les entretiens, ce qui se fait de moins en moins dans les médias. À une époque c’était beaucoup plus fréquent, mais maintenant c’est très difficile de demander à un journal de pouvoir relire un papier.
Une personnalité dont tout le monde parle, à la une de l’actualité, qui refuse toutes les interviews, ou qui comme Mylène Farmer, si la question est trop intime, sait qu’elle peut créer un silence pour affoler la régie, va se faire des ennemis. Belle Kaplan est assez forte parce qu’elle ne lit pas les médias et ce qu’on dit d’elle. Elle sait qu’il y a des centaines de faux profils qui ont circulé sur les réseaux sociaux, mais n’en a regardé aucun.
Elle est d’ailleurs encore plus dure que ça, puisqu’elle explique dès le départ qu’elle n’a pas du tout l’intention, pour la promotion d’un film, de supporter le défilé des journalistes qu’elle identifie comme des écrivains éphémères. Elle a un rapport avec la presse, qui, me semble-t-il, n’est pas antinomique avec ce que peuvent penser la plupart des gens qui ont un statut, et qui les mettent dans ce genre de relation avec les médias.
Elle est également tout le temps en représentation.
Gilles Paris : Oui, mais surtout, elle a des crises de panique, ce qui la révèle réellement, l’humanise un peu, parce que franchement, on peut la détester au départ cette Belle Kaplan. On peut se dire : c’est vraiment une emmerdeuse, elle veut tout contrôler etc. Et en fait, quand elle commence à avoir ses crises d’angoisse, elle se rend compte qu’elle ne peut pas tout gérer.
Au fur et à mesure qu’on va découvrir son passé sulfureux, elle en devient plus attachante je trouve. Au départ c’est une femme assez sèche, pas sympathique, plutôt odieuse avec ceux qui travaillent autour d’elle, un peu méprisante. Les gens ne sont pas toujours ce qu’il paraissait être.
Il y a un nombre important de références à l’Hollywood classique. Est-ce que vous vous êtes appuyé sur son canevas romanesque bien connu pour cet ouvrage ?
Gilles Paris : Il y a de ça, et chez Belle Kaplan, il y a une forme de mimétisme. Elle s’appuie sur les films qu’elle a vus et revus, pour adopter les attitudes d’Audrey Hepburn dans Vacances romaines, Gene Tierney etc. Elle s’en sert pour prendre des poses dans la vie. Ce qui brouille beaucoup les pistes, et elle en joue, séduit.
Elle a aussi quelque chose qui vient du passé, de l’époque où elle volait dans les rues de Montréal : elle adorait se parer de tout ce qu’elle avait dérobé. Elle amoncelait notamment les bracelets sur ses bras, et il y a plusieurs scènes où elle, puisqu’elle continue à en porter autant, s’imagine être Rita Hayworth dans Gilda. C’est très symbolique par rapport à son histoire et à la représentation qu’elle veut donner d’elle.
En mettant en regard les années 50 et aujourd’hui, vous dressez finalement un portrait en creux de notre époque.
Gilles Paris : Ce qui m’amuse, c’est qu’il est aujourd’hui très difficile de passer à travers les mailles des réseaux sociaux. Beaucoup d’écrivains n’en ont pas et on connaît beaucoup d’acteurs non plus, mais si vous allez sur l’instagram de Nicole Kidman ou de Reese Witherspoon par exemple, vous avez plein de choses extrêmement personnelles de ses comédiens et comédiennes qui sont dévoilées.
Ça donne une forme de proximité avec ces personnalités, et ça leur enlève une aura de mystère. Ce que les acteurs et actrices des années cinquante avaient, à mes yeux, beaucoup plus.
Peut-on alors parler de dégradation de la figure de la star ?
Gilles Paris : Je propose plutôt un constat. Les époques évoluent, changent, pour le mieux, pour le pire. Tout est une question de point de vue et par quel bout on prend les choses. Belle Kaplan n’a pas de réseaux sociaux de toute façon, elle s’y refuse. Elle n’a pas de portable.
Elle se sert parfois d’un téléphone que son assistante lui procure, un jetable, et elle prend soin à chaque fois d’effacer l’historique, ce qui montre qu’elle a une sorte d’obsession sur sa propre disparition. Aucune écrivaine aujourd’hui, aucune actrice, n’irai jusqu’à cet extrême.
C’est par ailleurs un roman de cinéphile, je me trompe ?
Gilles Paris : Oui, et j’aime beaucoup les années 50 sur le plan cinématographique, mais aussi sur le plan littéraire par exemple. C’est une époque particulièrement élégante, raffinée. Je dirais que c’est une des périodes les plus romanesques qui soient, et moi j’apprécie tout spécialement ce qui est romanesque en général.
Dès qu’on parle d’élégance, on a tendance à se référer aux années cinquante. 2023 n’est pas une période élégante, par exemple, elle est plutôt complexe dans tous les sens du terme. Il faut savoir se protéger du chaos du monde, c’est pour ça que j’invente des histoires, à chaque fois très différentes les unes des autres. C’est comme, au fond, une résistance à l’époque.
Je veux m’éloigner d'une actualité redondante et exaspérante, et quand je crée des histoires, je suis écrivain, je m’organise du temps, de l’espace : des week-ends quand je ne suis pas en promotion, des temps de vacances, des semaines où je m’enfuis, et je ne fais qu’écrire.
L'histoire douloureuse et cachée de Belle Kaplan est aussi celle de son « frère d’armes ».
Gilles Paris : Elle est à la recherche de son frère, Ben, qui n’est pas vraiment son frère. Simplement ils ont été élevés ensemble dans un orphelinat, qui existe réellement à Montréal. Elle a une obsession vis-à-vis de lui, parce qu’il lui a fait beaucoup de bien quand elle était enfant. Il a veillé sur elle, s’est beaucoup occupé d’elle, l’a ouvert un peu.
C’était une gamine renfrognée, désobéissante, colérique, pas facile, et lui la calmait, la tempérait. Elle garde ce souvenir, mais lui n’a pas du tout ce souvenir d’elle, comme on le découvrira dans le livre…
Il est devenu un homme relativement instable : il est marié à un autre homme, avec qui ils ont adopté trois enfants, et avec qui il vit en Floride. Il a quitté cet homme et s’est remarié avec une Madrilène, qui a déjà une fille… Les raisons de son instabilité émotionnelle sont révélées petit à petit dans le roman.
La partie dans le passé se déroule en effet au Québec. Pourquoi avoir choisi de situer ces moments dans cette partie du monde ?
Gilles Paris : Je connais bien le Canada. J’ai une sœur chanteuse qui y a vécu pendant trente ans. Je suis souvent allé la voir et j’ai toujours adoré ces paysages, enneigés ou ensoleillés selon les époques. Toute cette partie des Cantons de l'Est qui sont absolument féériques. J’avais très envie de parler du magnifique quartier d’Outremont, que pas mal de scènes se déroulent dans ce coin de Montréal.
Et puis il fallait qu’on ne devine pas son passé, qu’elle soit née à l’étranger. Née en France, on aurait tout su d’une manière ou d’une autre, tandis qu’aussi loin, il y a des barrières.
Sans dévoiler l'épilogue du roman, sa septième vie sera-t-elle sa dernière ?
Gilles Paris : Elle a à peu près réuni tout ce qu’elle voulait, tout ce qui lui manquait, parce que c’est une femme qui, à force de contrôler les choses, a non seulement perdu cet amour de jeunesse, mais en même temps toutes les raisons de vivre : si on n’aime pas dans une vie, il manquera toujours quelque chose...
Sa septième existence sera relativement normale, mais au sujet de savoir si ce sera la dernière, la question reste ouverte. Il n’y a pas de fin : le lecteur peut imaginer la suite comme il l’entend.
À chacun de décider devant une conclusion ouverte. Je souhaite offrir une forme d’échappatoire.
Les 7 vies de mademoiselle Belle Kaplan sort ce 7 septembre, et ci-dessous, un extrait de l'ouvrage pour donner envie d'en découvrir plus :
Crédits photo : Gilles Paris © Didier Gaillard-Hohlweg
DOSSIER - Rentrée littéraire 2023 : découvertes et coups de cœurs
Par Hocine Bouhadjera
Contact : hb@actualitte.com
Paru le 07/09/2023
224 pages
Plon
19,90 €
Paru le 07/04/2022
291 pages
Plon
19,00 €
Paru le 05/03/2003
254 pages
J'ai lu
5,80 €
Paru le 27/01/2021
221 pages
Flammarion
19,00 €
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