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Affaire Vivès : Rochette arrête la BD, redoutant “des commissaires politiques

Dans un message Facebook désormais inaccessible, l’auteur de bande dessinée, Jean-Marc Rochette, pose un regard désabusé sur l’industrie du livre. Et dans la foulée, annonce qu’il préfère quitter ce milieu, pour privilégier sculpture et peinture. « [J]’ai un immense besoin de liberté pour mes dernières années. Nous nous sommes tant aimés. » 

Le 19/12/2022 à 17:16 par Clément Solym

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Publié le :

19/12/2022 à 17:16

Clément Solym

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Il a tout juste fait paraître La Dernière reine chez Casterman, mais l’auteur précise – avec une amertume que l’on perçoit malgré l’écrit – qu’il s’agit de son dernier livre. Pour appuyer sa décision, il évoque une tribune parue dans les pages collaboratives de Mediapart : Les raisons de la colère. Elle fait suite au soulèvement contre l'auteur Bastien Vivès, ces derniers temps.

Incompréhension

Le texte a recueilli plus de 400 signatures, où auteurs et éditeurs réclament au festival d’Angoulême qu’il « rédige et établisse une charte d’engagement, afin que les futures sélections et programmations du festival soient réalisées dans le respect du droit des personnes minorisées ainsi que dans l’égalité de leurs représentations ».

Tout cela sur fond de polémique, bien entendu : l’auteur Bastien Vivès a vu son exposition annulée, suite aux pressions, et plus encore, aux menaces physiques proférées. Lui sont reprochés des propos pédopornographiques, des dessins qui ne le seraient pas moins et même des attaques contre EmmaClit, dessinatrice féministe.

Ces signataires voudraient « que la bande dessinée soit maintenant encadrée par un manuel du politiquement responsable, en d’autres termes ça s’appelle une surveillance de l’édition par des commissaires politiques », déplore Rochette. Suffisamment pour qu’il préfère s’éloigner de cette ambiance.

De son côté, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak assurait au Parisien que les paroles du dessinateur incriminé « ne sont pas acceptables. » Pour autant, on « ne peut pas réduire cet auteur à deux bandes dessinées et quelques phrases dites en interview ».

Bastien Vivès, lui, avait présenté des excuses publiques dans un post Instagram, ce 15 décembre.

Je condamne la pédocriminalité, ainsi que son apologie et sa banalisation. Je condamne la culture du viol et les violences faites aux femmes. Je tiens à exprimer ma solidarité sincère envers les victimes d’inceste et de tout autre abus sexuels. En aucun cas, mes livres ne doivent être lus sous le prisme de la complaisance envers ces crimes.

Bastien Vivès

Ayant choisi de défendre l'auteur, le FIBD avait préféré annuler sa venue : « Des menaces physiques ont été proférées vis-à-vis de Bastien Vivès. Il n'est dès lors pas possible pour l'événement d'envisager que sa programmation puisse faire peser de tels risques sur un auteur et, potentiellement, dans quelques semaines, sur ses festivaliers. »

Voilà une dizaine de jours, une pétition signée par le cofondateur du mouvement Be Brave France, Arnaud Gallais, engagé contre les violences sexuelles contre les enfants, avait déclenché les hostilités. « Le temps où les artistes faisaient l’apologie de la pédocriminalité doit être révolu en France. Il est temps qu’Emmanuel Macron passe des paroles aux actes au sujet de son intention d’ériger la lutte contre l’inceste au rang des grandes causes nationales. »

Depuis mise à jour, elle condamne « avec force toutes menaces faites à son encontre. Nous déplorons l’absence complète de réaction du gouvernement malgré nos multiples sollicitations ».

La Dernière reine de Rochette avait reçu, la semaine passée, le Grand prix de la BD de RTL.

Crédits photo : Jean-Marc Rochette - Les Etages, CC BY SA 4.0

 
 
 
 
 

 

54 Commentaires

 

Jean-Jacques

19/12/2022 à 18:33

Voilà où mène la censure...

Romain

20/12/2022 à 07:46

Censurer un homme qui dit « qu’il ne peut pas résister à un petit c.. de 12 ans… » ou « qu’il n’y a pas viol si tout le monde est consentant même si à 7 ans c’est difficile de donner son consentement »… et j’en passe, ça ne me choque pas. Toutes ces phrases sont en libres accès sur un forum de Bd où il était très actif et déjà majeur à l’époque. Qu’il soit invité dans une librairie pour la présentation d’une bd, ça reste le problème du libraire qui invite l’auteur en son âme et conscience, et cela serait gênant s’il ne pourrait pas le faire car cela serait dans un contexte privé qu’il serait censuré. Mais sur un festival où la majorité des spectateurs sont mineurs, en tête d’affiche, c’est très limite quand on tient ces propos…

Al

20/12/2022 à 10:26

Il y a la moral et le droit. Vous faites le distinguo ? Vous avez le droit d'être choqué de la présence d'un individu que vous détestez. On a à peu près les mêmes débats avec Bertrand Cantat qui s'est fait déprogrammer son dernier spectacle Paz sur ce même modèle.
Ceci-dit on trouve dans quasi toutes les bibliothèques des écrits mettant en scène de la pédopornographie par exemple avec Apollinaire (ex : les onze mille verges), sur ce même modèle pourquoi on ne censure pas ces écrits ? J'arrête là, je vois bien que les réseaux sociaux ont pris le dessus et que la meute a besoin de sang.

Romain

20/12/2022 à 11:09

Je ne le déteste pas. Pour cantat, je ne savais pas. S’il a été déprogrammé, ce n’est pas normal. Il ne fait pas l’apologie de la violence sur les femmes, et il a purgé sa peine. Son art, qui est la musique, il a le droit de l’exprimer. Je suis d’accord avec vous.
Pour Vives, je suis d’accord, il n’a pas été condamné. Mais ce qui me gêne c’est qu’il ne faut pas le prendre pour un simple béotien, il sait parfaitement ce qu’il fait et avec quelles limites il peut jouer. Et quand on est enfant, je ne suis pas certain que l’on puisse percevoir les nuances jouer par un artiste. Je ne suis pas pour son lynchage. Mais qu’il soit honnête dans la démarche de son art. Au final, on ne lui demande que ça. Malheureusement je ne pense pas que c’est sa pensée. Sinon qu’il l’exprime clairement et ses dessins pourront permettre d’ouvrir le débat sur l’inceste et il n’en sera que valorisé !

Al

20/12/2022 à 11:38

La plupart de ses livres sont clairement pour adultes. Je crois qu'il a fait un seul livre pour la jeunesse. Je peux comprendre que le personnage soit détestable, il y aucun souci. Franchement il est clair qu'on avait affaire au petit "kéké" prépubère abreuvé par des mangas a connotation sexuelle "petite culotte et compagnie", très prompt à se mettre en avant sur certains forums spécialisés dans les mangas où parfois les sujets de discussions volent au ras des pâquerettes. Il semble qu'il a quand même évoluer. Je ne défends pas ce type. Il a ses torts. Mais faut remettre l'église au milieu du village : il n'a aucune condamnation.

NAUWELAERS

21/12/2022 à 22:26

Même processus de toboggan -de la respectabilité artistique à la chute - pour Vivès que pour Gabriel Matzneff...avec l'immense différence que le second est passé aux actes (inadmissibles) maintes fois ?
Aucun acte connu dans le chef de l'auteur de BD incriminé.
Alors que faire ?
CHRISTIAN NAUWELAERS

Pythéas

22/12/2022 à 17:31

Matzneff racontait le plus sérieusement du monde, sous couvert de littérature mais sans auto-fiction, comment il draguait puis mettait dans son lit des filles de 14-15ans.
Ici, il s'agit de 3 bédés érotico-désopilantes pour adultes (c’est clairement écrit dessus, et on ne peut pas feuilleter l'ouvrage avant de l'acheter), où sont mis en scène des corps complètement irréels dans des situations loufoques.
Que ça fasse pas marrer tout le monde, soit, mais pourquoi vouloir ostraciser l'auteur, par ailleurs d'une rare délicatesse dans ses nombreux autres ouvrages (Une soeur, Polina, etc.).
L'alliance, plus ou moins consciente et volontaire (voir la tribune de Médiapart) des intégrismes n'annoncent pas des jours heureux. Sous couvert de morale, ils souhaitent pour le moment interdire des dessins érotiques ou sarcastiques. Sous couvert de morale, ils voudront interdire demain tel ou tel comportement, façon de penser, de manger, de s'habiller, qui leur déplait. Sous couvert de respect de la morale toujours, on verra apparaitre une brigade des mœurs.
Méfions-nous de ceux qui veulent imposer leurs idées sous le couvert de la Vertu.
Quis custodiet ipsos custodes?

Je suis Karl Zéro

23/12/2022 à 17:36

Oui sauf que les BDs de Vivès, même si elles sont trop hard à mon goût, restent des fictions. Les situations sont tellement irréelles ... chez Maztneff par contre c'est réel, c'est du concret.

On attend ces grands défenseurs du bien sur Brigitte Macron, qui a abusé de lui quand il avait 15 ans ... on entend rien la dessus, étrange ?

Marco

20/12/2022 à 08:36

Oh ! Zut, alors ! On ne peut plus se comporter comme des gros porcs ! Comme c'est triste. C'était tellement mieux avant quand la bd misogyne et pleine de tétons faisait vendre ! Nostalgie quand tu nous tiens...

Romain

20/12/2022 à 10:16

Bien sûr que vous pouvez vous comporter comme un gros porc. Dans la sphère privée ou dans un festival dédié à l’erotisme. Mais là avec des enfants, vous l’expliquez comment le débat ? Arrêtez avec cette censure qui n’en est pas une, regardez ce qu’il se fait contre des auteurs russes, iraniens, ukrainiens, etc… et là on peut parler de censure. Un auteur qui banalise l’inceste, sous couvert de dessin erotique, le fait dans sa sphère privée, dans une galerie privée voire un festival erotique. Mais là on ne peut pas parler d’art, car se n’est pas le message qu’il veut véhiculer. La preuve dans ses déclarations où il le dit clairement que ceux sont des fantasmes. Son art s’en retrouve pollué. Il y aurait débat s’il veut choquer. Mais ce n’est pas ce qu’il cherche à faire. Il n’apporte rien au débat de l’inceste. Par son art, il veut juste banaliser et rendre érotique une possible souffrance d’une victime mineure.

Marco

20/12/2022 à 10:47

Euh... c'était ironique !!! Je suis bien d'accord avec vous !!! Et même dans un cadre privé, la diffusion de dessins pédopornographiques est interdite ! Et heureusement !

Fred

20/12/2022 à 11:04

Ca n'est pas aussi simple que ça, votre jugement péremptoire n'est nullement une décision de justice. Les débats auront cours, des décisions seront prises. A partir de là vous pourrez pérorer ou revoir vos positions. En attendant, et bien, attendez.

Marco

20/12/2022 à 11:26

La décision de justice est une chose, ce que Vivès expose en est une autre. On est libre d'avoir un avis tranché sur la question. La justice permettrait de faire l'apologie de l'inceste, de la pédophilie et du sexisme, que mon avis resterait le même ! Vivès expose et s'expose aux réactions.

lecnac erutluc

21/12/2022 à 02:59

Je ne cherche pas à le défendre mais iI a été clairement dit que son exposition ne porterait pas sur ses BD problématiques donc les visiteurs n'auraient rien eu à voir de problématique. Connaissant le personnage, nous aurions eu des femmes aux belles normes du patriarcat mais ça se serait arrêté là je pense.
Je pense qu'ici, le problème vient plus du fait que les gens ne supportent pas que le festival voulait mettre en avant Bastien Vivès. Ou alors, il y a eu confusion et les gens ont pensé qu'il y aurait des dessins venant de ses ouvrages problématique dans son expo.

Pierre L

19/12/2022 à 19:04

« avec force toutes menaces faites à son encontre." Oui, c'est sûr, en lançant cette pétition ils s'attendaient à ce que Vivès reçoive des messages bienveillants. Et qu'en est-il de la décision du tribunal de Paris sur la plainte contre Petit Paul déposée en 2018 ? Il y a eu un non-lieu, c'est bien ça ?

Litto

19/12/2022 à 21:49

Il s'agissait d'une main courante, classée sans suite pour absence d'infraction

Marco

20/12/2022 à 10:20

L'association Innocence en danger porte plainte pour "diffusion d’images pédopornographiques" contre l'auteur et deux éditeurs
Trois ouvrages de l'auteur sont visés (source France Info :
https://www.francetvinfo.fr/culture/bd/affaire-bastien-vives-une-association-porte-plainte-pour-diffusion-d-images-pedopornographiques-contre-l-auteur-et-deux-editeurs_5554635.html)
Bravo et respect pour l'association. Merci à eux de défendre les enfants et de rappeler les limites à ne pas franchir.

Pythéas

22/12/2022 à 18:19

L'association en question est pour le moins 'controversée' ( « jusqu’au-boutistes », ou « un peu exaltés »): elle est l'instigatrice du harcèlement des personnes innocentées dans le scandale d'Outreau : https://www.lemonde.fr/societe/article/2015/05/22/innocence-en-danger-seule-contre-presque-tous_4638812_3224.html

Frederic

20/12/2022 à 10:31

Non, c'était bien une plainte classée sans suite. Maintenant, à voir ce que cette nouvelle plainte donnera.

Marco

20/12/2022 à 10:49

Oui, et elle concerne à présent 3 ouvrages. Comme le dit l'association : "Il parait difficilement concevable que Monsieur Vivès n'ait pas l'intention de propager un discours incitant à la commission de tels actes".

Pythéas

22/12/2022 à 18:32

Pour avoir lu les 3 bédés incriminées, dont Petit Paul, je n'en reviens pas qu'on puisse y voir "une représentation de l'enfant dans une situation particulièrement humiliante et dégradante" : les situations plus loufoques les unes que les autres dans lequel le héros se retrouve annihilent complètement toute trace d'humiliation ou de dégradation.
Et puis, j'ai revérifié mes cours de bio : il est impossible qu’un enfant de 10 ans soit doté d’un membre adulte de taille équine. Ce n’est donc pas un enfant. Au mieux, cette BD présente un mutant.
Quand Gotlib faisait coucher ensemble le Petit Chaperon Rouge et le Grand Méchant Loup, c'était pour faire la promotion de la zoophilie ?
On peut juger ça de très mauvais goût, ou désopilant, ou même les deux à la fois. De là à appliquer une censure aveugle, mue par l'émotion des foules digitales orchestrée par quelques petits Torquemada en mal de visibilité...

Litto

19/12/2022 à 21:51

Bravo à lui. Le seul dessinateur qui a eu le courage de défendre Bastien Vives face à la censure.
Les intimidations et les menaces de mort ont fonctionné. Le féminisme et l'art méritent mieux que ça.

Marco

20/12/2022 à 10:32

Il ne s'agit pas de censure mais de lutter pour des valeurs, contre des stéréotypes dépassés et la banalisation de la pédophilie ! Tous les thèmes peuvent être abordés en bd, à condition d'avoir un peu d'intelligence. Vives n'est qu'un opportuniste qui joue un personnage potache et irrespectueux. Mais ça ne prend plus !

Marco

20/12/2022 à 08:43

Il ne s'agit pas de réduire la création mais au contraire de l'ouvrir vers d'autres champs, à chercher d'autres idées au lieu de répéter les mêmes poncifs machistes et pseudo provocateur. Il est temps de sortir définitivement de cette bd du moyen âge réchauffée et indigeste. Place à la nouveauté !

Pat

20/12/2022 à 11:01

Oui, place à la cancel culture !

Marco

20/12/2022 à 11:45

Cancel culture ? Rien à voir ! Il s'agit du respect du cadre de notre organisation sociale.
« Une représentation ou une image d’un mineur en situation pornographique est punie par la loi. Il m’apparaît qu’un certain nombre de dessins de cet humoriste relèvent de la loi », avait aussi affirmé sur Franceinfo la secrétaire d’État, ancienne magistrate.
La secrétaire d’État chargée de l’Enfance, Charlotte Caubel, a « salué le fait que Bastien Vivès a(it) remarqué enfin l’impact extrêmement violent de ses dessins et de ses propos sur de très nombreuses victimes ».

Pat

20/12/2022 à 12:27

Il faudrait savoir, d'un commentaire à l'autre, votre position sur la justice change, une fois elle n'a aucun intérêt quand le post suivant vous ressortez les paroles d'une secrétaire d'Etat. Vous avez le droit d'être choqué et indigné par les bds de BV, mais c'est à la justice, dans une démocratie, a nous dire s'il a le droit de vous choquer et de vous indigner ou pas. A moins que vous approuviez la justice expéditive des réseaux sociaux et leurs gourous de la morale, leur morale, votre morale, qui n'a peut-être rien à voir avec la morale de votre voisin. La justice tranchera et nous y verrons plus clair dans ce brouhaha médiatico-politico-activisto-.

NAUWELAERS

21/12/2022 à 22:36

«Place à la nouveauté», donc on vire les vieilles tentations rances des censeurs de tout poil !
D'accord ?
Soyez cohérent avec vos stances !
Et on ignore ce qui ne nous plaît pas.
Trop dur à comprendre pour les talibans de la culture ?
La pédocriminalité est un scandale, je précise.
Mais selon des types comme vous, on doit censurer «Landru», le film de Chabrol sur le fameux tueur de femmes !
Pas bien de tuer des femmes !
On censure !
Mille autres exemples à votre disposition, vous pourrez saliver...
Et comme on se sent important et intelligent en imposant ses règles.
Pouah...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Arya

21/12/2022 à 23:30

Ce n'est pas pareil. Je suis fan des livres Dexter (et de la série aussi) mais ça m'inquieterait beaucoup que l'auteur se mette à dire des trucs du genre "le meurtre ça m'excite, il y a un côté sensuel..." Tu comprends?
Malheureusement, il n'y a pas que les dessins de Vives qui font polémique. Il y a aussi ses déclarations sur l'inceste et son attirance pour les jeunes filles de 12 ans. Si on combine ça avec ces dessins qui sont d'un point de vue légal du contenu pédopornographique, forcément que ça allait mal se passer et qu'il y aurait des appels au boycott.

Qu'elle solution ? Aucune idée, la loi est mal faite en France, les images et les dessins pédopornographiques, c'est interdit mais apparemment pas les écrits. Peut-être que c'est une occasion pour que la justice tranche un peu ce débat. Et c'est de la responsabilité des éditeurs de faire attention à ce qu'ils publient. Les artistes ne sont pas au-dessus des lois mais j'ai une impression de complaisance en France à part si le président est directement attaqué, là la justice ne perd pas de temps et condamné l'auteur malheureusement. On l'a beaucoup vu avec les caricatures sur les vaccins ou en Allemagne quelqu'un avait représenté Macron avec une lesse tenu par un Qatari .. il a été convoqué par la police allemande.

Je me rappelle de mon temps, les BD ou plutôt les romans photos "Satanik" qui mettaient en scène un tueur en série qui torturait et tuer ses victimes hommes ou femmes. Le contenu avait été jugé violent et la mise en scène des meurtres bizarrement érotique, surtout celui des femmes (petite tenue, position bizarre..). Du coup censuré.

Est-ce pour autant que personne ne lisait ?

Bah non.

Après si Vives est jugé coupable concernant le contenu de pédopornographique, il est possible que la justice voudra en faire un exemple. Donc à mon avis, c'est surtout au niveau de son portefeuille que ça va être dur. Pour l'éditeur aussi. Il aura un peu de sursis peut-être. S'il a des enfants, il y a de bonnes chances que le juge des enfants ouvre une enquête pour un éventuel placement. Bref, les conséquences vont surtout être personnelle pour lui. Mais je doute de son impact sur le monde de la BD.

Donc pas besoin de censure dans ce cas.

Léon

24/12/2022 à 00:29

J'aimerais bien que tu me retrouves la source où il dit fantasmer sur des filles de 12 ans car je me renseigne sur cette affaire et j'ai lu pas mal de ses interviews et je n'ai pas vu ce commentaire sortir. Les seuls mentions que j'en ai sont des personnes qui cite cette phrase dont je ne retrouve pas la source.
La liberté d'expression est importante mais n'est pas toute puissante non plus. Nous voyons bien que quand il y a apologie, c'est censuré. Ici, Vivès ne fait que de la représentation. Il le fait premièrement pour faire de l'humour mais aussi pour questionner la sexualité. Il montre des scènes pédophile pour illustrer un propos.
Une chose importante à faire et que beaucoup de monde ne fait pas, c'est prendre de la distance. Il y a du second degré dans ses histoires. Il ne faut pas prendre littéralement ou au premier degré, ce qu'il dit.
Je comprend que le sujet de la pédophilie est épidermique.
En effet, avoir des rapports avec des mineurs est dégueulasse et tout le monde est d'accord là-dessus mais il faut prendre de la distance.
Quand nous lisons ses interviews, on comprend plusieurs choses mais je ne vais pas tout dire car ça serait trop long. Le principal est, et qu'un certain nombre de gens ne comprend pas, que Petit Paul est la représentation enfant de Bastien Vivès. Son fantasme est de se représenter enfant ayant des rapports avec des femmes plus âgées. Vous pouvez trouver ça étrange mais c'est la seule explication que j'en ai. Il n'est pas du côté de ses femmes qui seraient les agresseuses mais il est du côté de l'agressé, c'est-à-dire Petit Paul. On comprend qu'il a le fantasme de la milf, c'est-à-dire, qu'il a une attirance pour les femmes sexy plus âgées que lui et étant plantureuse et ça se confirme dans toute son œuvre.
La majorité des femmes qu'ils dessinent sont des femmes fortes ou des femmes fortes en devenir. Il y a très peu de femmes "faibles" si je peux les nommer ainsi. Ce sont toutes des femmes fortes, sexy et plantureuses. On peut critiquer cette hypersexualisation de la femme qu'il donne à voir mais il n'y a pas de femmes qui sont des proies dans ses livres.
L'exemple des "Melons de la Colère" est intéressante. Le livre montre un viol collectif sur une mineure. En fait-il l'apologie ? Étrange, car les agresseurs se font horriblement massacré à la fin de l'album par le père de la jeune fille. Le crime n'est pas laissé impuni. De plus, la jeune fille à la fin de l'album se met à la musculation. On voit dans cette scène finale que sa naïveté a disparu et on comprend que plus jamais elle ne se laissera abuser par d'autres hommes. Nous avons clairement affaire à une représentation et non pas à une apologie.
Il faudrait que je relise "Petit Paul" et "La Décharge Mentale" mais ses propos sont à nuancer. Oui, c'est sur le ton de l'humour, qui serait même outrancier mais il y a un propos construit. Il n'y a pas de premier degré à avoir avec lui sinon vous raté le message de l'auteur.

Sur le point de vue judiciaire, je suis curieux de voir comment cette affaire va évoluer mais pour les raisons que j'ai cité ci-dessus, il y a peu de chance qu'il arrive quelque chose à Bastien Vivès notamment le retrait de ses enfants car représenter ne veut pas dire qu'il fait l'apologie de la pédophilie ou qu'il est pédophile.
Par contre, sa famille peut souffrir de la réputation qu'on est en train de lui donner et je trouve ça affligeant. Internet et les réseaux sociaux sont devenu des tribunaux de la morale et c'est très dangereux. On ne peut pas juger une affaire avec des pièces manquantes et sur l'instant. C'est pour ça que la justice existe. Elle emploie des personnes compétentes en droit, prend le temps de l'enquête et de la réflexion pour donner son jugement. Contrairement à des personnes lambda sur internet qui juge à chaud.
La polémique sur Bastien Vivès est bonne quand on peut débattre calmement mais dangereuse quand il est question de censure. Elle peut être de bonne volonté (ici, protéger les femmes et les enfants) mais on peut entrer dans des formes de totalitariste où on entre étrangement dans un puritanisme digne des conservateurs.
Je tiens tout de même à dire que ses propos contre Emma Clit sont injustifiable. Il a présenté des excuses, ce qui est une bonne chose mais il est en tort sur ce point.

elisabeth PERROQUIN-LESBATS

22/12/2022 à 07:08

Bien vu, l'expression "Talibans de la culture". Je m'en resservirai. De mon côté, j'ai pensé que, si les musulmans ont leurs "fous de Dieu", nous, nous avons les "fous du bien". Nous avons atteint le degré zéro de la pensée, en 68 il était interdit d'interdire - slogan débile - aujourd'hui il est interdit de réfléchir... Même les soi-disant élites pédalent dans la choucroute, à commencer par notre Président.

NAUWELAERS

22/12/2022 à 12:49

BRAVO chère Elisabeth !
CHRISTIAN NAUWELAERS

Marco

20/12/2022 à 08:57

Merveilleux Rochette, victime de la censure avant même d'avoir été censuré ! On partage sa tristesse de ne plus pouvoir dessiner ou lire des bd où les enfants sont abusés, les femmes violées... Quelles histoires allons-nous pouvoir lire et raconter ? Nous voilà bien à cours d'idées... Adieu Rochette.

elisabeth PERROQUIN-LESBATS

22/12/2022 à 07:11

... de l'art de résonner/raisonner comme un tambour... c'est à dire CREUX

Je suis Karl Zéro

23/12/2022 à 17:34

Cette tribune c'est une porte ouverte sur la censure et la bien pensante. Bien évidemment la pédophilie est un fléau mais aucunement Rochette la justifie loin de là. Cette porte d'entrée par des militants enfin militantes surtout de " Nous Toutes " qui font de la politique woke à tout va. Elles n'ont pas souhaité soutenir la cause de la petite Lola, 12 ans, violée tuée découpée en disant qu'elles ne pouvaient pas être partout tout le temps (allez reprendre leurs explication sur ce fait). Cela fait 3/4 ans que les BDs cul de Vivès sont dans le commerce, alors pourquoi tout ce temps ? C'était juste la bonne brèche au motif de la lutte contre la pédophilie. Alors si cette cause vous anime je vous invite à aller voir le média TV de Karl Zéro ou de lire sa revue ' L'envers des affaires " . Je vous signale que 48 pédocriminels (des vrais là) ont été arrêtés en novembre 2022 mais personne en parle, encore moins " Nous toutes " ... d'oser insulter Rochette c'est méconnaître cet artiste qui a toujours soutenus les gilets jaunes et dénoncé la répression policière à leur encontre ! C'est aussi un soutien moral indéfectibles envers les suspendus qui encore aujourd'hui ne peuvent travailler (bientôt la France sera le seul pays à ne pas réintégrer ses soignants, pompiers suspendus).

NAUWELAERS

23/12/2022 à 17:42

Bravo à vous, que vous soyez le vrai ou un faux Karl Zéro !
CHRISTIAN NAUWELAERS

elisabeth PERROQUIN-LESBATS

20/12/2022 à 12:13

Bravo Jean-Marc Rochette ! La fuite, le boycott, la disparition... c'est la seule issue aujourd'hui. Que cette tribune ait recueilli 400 signatures est très très inquiétant. Nous sommes à l'ère d'une nouvelle dictature : celle des censeurs de tous poils, des redresseurs de torts investis d'une mission purificatrice, des détenteurs auto-proclamés d'un nouveau pouvoir : celui de flatter (une vieille folle comme Annie Ernaux qui écrit pour "venger sa race" (!!!) et celui de détruire (par exemple, un certain Bastien Vivès). Lisez la "Nef des fous" de Michel Onfray, et vous serez édifiés...

Renaud

20/12/2022 à 14:12

Ça fait pas quinze fois qu'il dit qu'il arrête la bd ?

Gilles

20/12/2022 à 16:56

En effet, c'est courageux à lui de faire ce qu'il avait dit qu'il ferait il y a déjà quelques temps.

Sinon son message n'est plus dispo peut-être parce qu'il dit n'importe quoi et s'en est rendu compte ?

Il disait notamment que la pétition demandait la création d'une instance pour dire ce qui est permis au festival ou je ne sais quelle connerie.
En fait il s'agit juste d'une charte.

Bref...

C'est qui Rochette ?

Crowbar

20/12/2022 à 23:04

Tu connais pas ? Tu commentes ? bah oui, normal, je fais ça tous les jours

Al

21/12/2022 à 09:24

Il a juste quelques BD de référence : le transperceneige par exemple. Beaucoup commentent sans connaitre rien de Vivès, de Rochette, etc. Ça me rappelle un peu les polémiques Orelsan fut un temps.

Takeda

21/12/2022 à 12:46

Tout à fait d'accord avec vous est un grand de la bd et je partage son avis sur la police de la pensée. J'espère qu'après ces excès la raison viendra.

Je Suis Karl Zéro

21/12/2022 à 17:09

Un Grand Homme.
pour les militants contre la pédocriminalité je vous conseille d'aller voir les travaux de Karl Zéro au lieu de vous acharner là où vos maîtres vous envoie brayer.

Gilles

21/12/2022 à 21:48

Marrant on dirait le même Karl Zéro qui est passé d'humoriste télé à complotiste d'extrême-droite.
Sinon on braye où on veut, défendeur de pédophile.

NAUWELAERS

21/12/2022 à 22:51

Gilles,
Arrêtez de vous ridiculiser en accusant tel ou tel de défendre la pédophilie ou prouvez vos accusations !
Ici nous sommes sur un site valable et non dans les caniveaux de bêtise rance de Twitter.
Ne vous trompez pas d'adresse.
Vous ne vous rendez pas intéressant en accusant X, Y, ou Z de défendre la pédophilie ou d'être d'extrême droite, comme cela, argumentation débile «ad hitlerum»...
Degré zéro de la pensée (absente).
Cela suffit, tout de même...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Crowbar

21/12/2022 à 23:35

Tu as remarqué qu'on n'était pas sur actuatv ? Le Rochette c'est pas un ville de Charente Maritime (je préfère préciser)

Sade

20/01/2023 à 16:46

Oh la vache!!!
À travers ces commentaires, je suis certains que bon nombre de ces critiques se verraient bien brûler Sade, Pauline Réage, Apollinaire, Jean Genet, Pasolini, Pialat et tant d'autres artistes.
Une oeuvre d'Art est libre, un artiste est libre, ne vous en déplaise.
Messieurs les moralisateurs, cela s'appelle le fascisme! Ne soyez pas étonné que l'extrême droite prennent de plus en plus le pouvoir en notre beau pays.
Bravo, continuez comme ça et la France ressemblera à l'Allemagne d'Hitler, l'URSS de Staline, le Chili de Pinochet.
À vomir!

Gilles

20/01/2023 à 18:44

Du coup si je résume votre pensée c'est soit fasciste soit défenseur de la pédo pornographie.
Sacrement binaire mais bon du coup vous avez choisi votre camp, félicitations.

Sade

26/01/2023 à 12:32

Je ne saisis pas.
Manichéen?
Vous n'avez absolument rien compris.
Dois-je vous rappeler que la pédo pornographie est punie par la loi?
Sans vous dire que c'est abject!
Ma fille s'est faite violée à 10 ans. Vous avez aucune leçon à me donner. Vous n'avez aucune idée de l'horreur et du drame que nous avons enduré. Sans parler de ce que ma petite fille a vécu.
Je ne parle que de la liberté artistique!
Désolé, mais l'Artiste travaille dans le gris de la vie.
Et c'est là sa liberté. Il transgresse la bonne morale pudibonde.
Aujourd'hui, un film comme "Beau père", avec les immenses Dewaere et Maurice Ronet, ne pourrait pas voir le jour, sous peine de se voir étriller par les défenseurs de la petite morale puritaine.
C'est Léo Ferré qui disait: "La morale, c'est toujours celle des autres..."
Sade est mort en prison à cause de ses écrits. Il a passé 30 ans en prison.
Vous avez lu Sade?
Moi-même, j'ai eu du mal. Et pourtant, quelle oeuvre nécessaire.
Il est absolument fondamental de différencier l'oeuvre artistique de la vie. Sinon nous risquons le fascisme.
C'est plus clair?


NAUWELAERS

21/01/2023 à 01:30

SADE (20 janvier 2023),, vous avez raison !
CHRISTIAN NAUWELAERS

SADE

26/01/2023 à 14:01

Merci Christian!
(Et à ce que je vois, admirateur de Johnny. Qui a fait parti de mes grands amis...)
Nous vivons actuellement un moment très difficile pour les artistes, pour la création qui est de plus en plus emprisonnée par une morale plus que nauséeuse.
Si on croit Marx quand il dit que l'histoire n'est qu'un éternel recommencement, il faut espérer que cette période de notre histoire soit courte pour rapidement redonner cette liberté inhérente à la création. Avec ses excès et ses folies.
Miller, Selby, Bukowski ont tous été vilipendé avant que d'être adulé.
Dans Women, Bukowski met en scène un viol (qui m'a mis bien mal à l'aise, mais qui parle d'une réalité qu'on ne peut pas cacher). Autant dire qu'aujourd'hui, il serait massacré par les ténors de la bien pensance.
Soyons patient et résistons à cette dérive malsaine.

NAUWELAERS

27/01/2023 à 00:34

Ah bon vous avez connu Johnny Hallyday ?
Dans quelles circonstances ?
Moi j'adore le Rock and Roll des pionniers, et bien sûr les grands artistes français que cette fabuleuse tornade musicale a influencés à leurs débuts fracassants-même s'ils ont ensuite amplement prouvé leur talent et leur créativité dans d'autres styles...
Johnny, Eddy, le si sous-estimé Dick (un putain de grand chanteur mais n'allez pas dire cela aux Victoires de la Musique...), etc..
Quant à mon héros Jerry Lee Lewis, disparu le 28 octobre dans un silence de mort côté showbiz français -monsieur Eddy sertait-il frappé de la maladie d'Alzheimer ? -il coche toutes les mauvaises cases.
Puisqu'il a épousé sa cousine de treize ans, Myra...et là où on le jugera aujourd'hui de façon automatique et pavlovienne comme un «prédateur blanc»...la réalité est que Jerry Lee et Myra se sont aimés durant treize ans et que ce couple -qui bénéficiait de la tolérance légale de la Louisiane pour de telles unions, ce qu'ignoraient les Savonarole imprécateurs qui le condamnaient -eut deux enfants !
Tous deux morts accidentellement, comme une malédiction...
En mai 1958, il fut répudié, humilié, chassé comme un malpropre de sa tournée anglaise qui s'annonçait comme un triomphe absolu.
Un soir devant une salle haineuse et insultante, Jerry Lee, seul contre un public déchaîné, clama son amour pour sa toute jeune femme.
Avec un courage fabuleux et cette vertu magnifique, qui existe aujourd'hui notamment chez les courageuses Iraniennes voulant conquérir leur dignité au mépris du (vrai !) danger...
Cette vertu noble au possible: le panache !
Ce qui n'excuse certes pas les crapules qui abusent de tout jeunes gens et les manipulent...
Mais la frénésie de jugement qui ne laisse aucune place à la nuance et aux cas particuliers donne une époque binaire à un point effrayant -et qui prétend refuser la binarité ! -et virant vers une certaine barbarie bien-pensante.
Tant pis et désolé si j'en choque certains et certaines...
Et d'autre part, le lynchage, les hallalis en ligne -derrière le mantra «La parole se libère»; c'est certes vrai dans certains cas, mais dans d'autres ce sont les immondices qui sont lâchées et libérées en toute bonne conscience pharisienne à vomir -donc cette pratique du lynchage en ligne est nauséabonde.
Le débat est éventuellement ouvert...
CHRISTIAN NAUWELAERS

SADE

04/02/2023 à 16:42

Désolé, je bosse beaucoup.
Oui, j'ai très bien connu l'ami Johnny.
Et suis fan absolu de Jerry. Un monstre du Rock And Roll! (Évidemment, j'aime également Dick Rivers qui n'a vraiment pas eu de chance dans sa vie de chanteur....)
Et suis tout à fait d'accord avec vous. Comme disait Huxley: "Les détails, comme chacun le sait, conduisent à la vertu et au bonheur, et les généralités sont des maux inévitables."
Pour ne pas dire que les généralités tuent l'intelligence.

NAUWELAERS

04/02/2023 à 21:49

D'accord avec vous en tous points, mon cher marquis !
Très cordialement et amicalement !
CHRISTIAN NAUWELAERS

La Dernière Reine

Jean-Marc Rochette

Paru le 05/10/2022

238 pages

Casterman

30,00 €

Ailefroide altitude 3 954

Jean-Marc Rochette, Olivier Bocquet

Paru le 21/03/2018

296 pages

Casterman

28,00 €

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Lukas Bärfuss remet ses travaux aux Archives littéraires suisses (ALS) à Berne. Résidant à Zurich, le romancier, metteur en scène et essayiste de 51 ans s'est distingué aussi bien en Suisse qu'à l'international.

19/09/2023, 15:48

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Le Centre technique du livre de l'enseignement supérieur cherche sa direction

Le Centre technique du livre de l'enseignement supérieur (CTLes), établissement public administratif situé à Bussy-Saint-Georges, prend une nouvelle direction : des appels à candidatures ont été diffusés pour les postes de directeur et de directeur adjoint. Date des entrées en fonction : le 1er janvier 2024.

19/09/2023, 10:56

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Le “Facebook de la recherche” trouve un accord avec l'édition scientifique

Réseau social gratuit, mais sur inscription uniquement, ResearchGate propose aux chercheurs de se créer un cercle de connaissances, mais aussi d'accéder aux articles et publications des collègues. Les éditeurs scientifiques se sont rapidement inquiétés de cette diffusion des résultats de la recherche et, après quelques années de procédures judiciaires, annoncent un accord avec la plateforme.

19/09/2023, 10:42

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Plus de 200 livres nazis perquisitionnés en Argentine

Mercredi 13 septembre, les forces de l'ordre argentines ont fermé une imprimerie clandestine qui produisait des livres aux contenus nazis et antisémites : elle faisait l’objet d’une enquête depuis 2021. Les policiers ont saisi plus de 200 ouvrages d’endoctrinement, et arrêté Pablo Giorgetti, le responsable de cette lugubre entreprise.

19/09/2023, 09:04

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Accusation d'agression sexuelle : le livre de Russell Brand suspendu

Outre d’être un acteur, notamment aperçu dans le film American Trip, le Britannique Russell Brand a écrit plusieurs ouvrages. Dans Revolution, il partageait ses vues sur la société, et précédemment dans My Booky Wook, il raconte une existence de consommation de drogues à outrance. Il avait signé un accord avec la maison Pan Macmillan pour une nouvelle version de son dernier texte, mais le contrat a été suspendu. La raison ? Quatre femmes l’accusent d’agression sexuelle, et une de viol…

18/09/2023, 17:44

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États-Unis : dépité par l'éditeur de comics, un auteur défie DC

Acteurs, réalisateurs, scénaristes et désormais... auteurs ? Le groupe éditorial DC Comics, rattaché à Warner Bros, a été vivement critiqué par le scénariste américain Bill Willingham, à l'origine de la série Fables (traduite en français par Nicole Duclos, Urban Comics). Il dénonce une relation de travail dégradée et annonce que la licence relève à présent du domaine public, ce que dément l'éditeur.

18/09/2023, 13:06

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Geneviève Pigeon élue présidente de l'Association nationale des éditeurs de livres

L'Association nationale des éditeurs de livres (ANEL, Québec) s'est réunie pour sa conférence annuelle le 15 septembre, permettant à ses nombreux adhérents de discuter des sujets majeurs et d'élire une nouvelle présidente, ainsi que plusieurs représentants au sein de leur comité directeur. L'organisme compte quelque 115 maisons d'édition membres.

18/09/2023, 09:34

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Des députés entendent "encadrer l’IA par le droit d’auteur"

Ce 12 septembre, plusieurs députés de la majorité ont déposé une proposition de loi visant à « encadrer l’intelligence artificielle par le droit d’auteur ». Ces derniers sont formels : « Face à l’IA, écosystème qui avance à pas de géant, le législateur doit protéger impérativement les auteurs et artistes de la création et de l’interprétation selon un principe humaniste, en accord juridique avec le Code de la propriété intellectuelle. »

 

15/09/2023, 16:33

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Piratage : quatre éditeurs scolaires à l'abordage de LibGen

Éternel adversaire des éditeurs scientifiques, le site LibGen fait l'objet d'une nouvelle procédure, intentée par quatre grands groupes d'édition américains, Cengage, Macmillan Learning, McGraw Hill et Pearson Education. Ensemble, ils revendiquent plus de 20.000 ouvrages diffusés sans autorisation par la plateforme.

15/09/2023, 16:21

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Livre interdit aux mineurs par Darmanin : un recours pour “excès de pouvoir”

BienTropPetit — La Ligue des droits de l’Homme (LDH), de longue date engagée contre la censure des œuvres et pour la liberté de création, a déposé un recours en annulation de l'arrêté ministériel restreignant l'accès du livre Bien trop petit de Manu Causse (éditions Thierry Magnier) aux mineurs. Une question prioritaire de constitutionnalité sera par ailleurs déposée contre la loi du 16 juillet 1949, à l'origine de l'arrêté.

15/09/2023, 12:04

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Marseille : la librairie l’Hydre aux mille têtes victime d'un incendie volontaire

La librairie indépendante, l’Hydre aux mille têtes, située 96 rue Saint Savournin dans le 1er arrondissement de Marseille, a subi « un incendie volontaire » dans ses locaux dans la nuit du dimanche 10 septembre. L’acte n’a pas été signé et personne ne l’a revendiqué, explique l’équipe de la structure, et de ce fait, elle souhaite éviter toutes « hypothèses hasardeuses » pour le moment. Une plainte a été déposée, mais l'espoir de retrouver le ou les coupables est bien mince...

14/09/2023, 17:56

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L'Europe cherche des émissaires à même de promouvoir la lecture

La Fédération des Éditeurs Européens (FEE) salue l'adoption du rapport sur l'Avenir du Secteur du Livre en Europe aujourd'hui par le Parlement européen, à une ample majorité. C'est la première fois en 10 ans que le Parlement émet des recommandations spécifiques pour ce secteur, où l'Europe est leader mondial.

14/09/2023, 15:43

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Mangas et monnaie virtuelle : faut-il avoir les jetons pour le prix unique ?

Début 2022, le Médiateur du Livre, autorité chargée de régler les litiges autour de la loi sur le prix unique du livre, s'était autosaisi d'une question très contemporaine. Les monnaies virtuelles utilisées pour acheter des mangas numériques sur certaines plateformes sont-elles des atteintes au prix unique du livre numérique ? Elles peuvent l'être, répond le Médiateur dans un projet d'avis, mais la situation n'est pas figée, loin de là.

14/09/2023, 15:12

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Bibliothèques dégradées : les leviers de la reconstruction à activer

En quelques jours, au détour des mois de juin et juillet, une cinquantaine d'établissements de lecture publique ont été pris pour cibles ou sont devenus les victimes collatérales des violences urbaines en réaction à la mort de Nahel Merzouk, abattu par un policier lors d'un contrôle, le 27 juin 2023. Deux nouvelles ordonnances présidentielles viennent compléter le dispositif de reconstruction prévu par une loi d'urgence.

14/09/2023, 09:20

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La saga Editis-IMI : résolution en vue pour la Toussaint ?

Août tirait vers sa fin, en des journées écrasantes de chaleur, au point que certains perdaient pied. Dans les milieux financiers, on reparlait de réserves qu’émettrait Daniel Kretinsky quant au rachat d’Editis. Un comble. Et preuve que les alertes de vigilance orange étaient fondées, certains avançaient même le retour du Canadien Québecor, voire de Vincent Montagne, PDG de Média Participations, comme candidats à la reprise. 

13/09/2023, 18:18

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Les rêves de liberté de douzes femmes iraniennes

Le 16 septembre 2022, Mahsa Amini, étudiante iranienne de 22 ans, meurt à Téhéran, après trois jours de garde à vue, arrêtée par la police des moeurs pour ne pas avoir porté son hijab selon les règles en vigueur. Plusieurs mois plus tard, douze autrices iranienne, sous l'impulsion de Sorour Kasmaï, joignent leurs voix en signe de résistance dans Femme, Rêve, Liberté, publié chez Actes Sud. En librairie aujourd'hui.

13/09/2023, 14:24

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Fanfiction : chez Tolkien, un copyright pour les gouverner tous

Le romancier américain connu sous le nom Demetrious Polychron s'était attaqué à Amazon et aux ayants droit de J.R.R. Tolkien, rien de moins, en les accusant d'avoir plagié sa fanfiction pour la série Les Anneaux de Pouvoir. Son action en justice a fait un four, et a attiré l'œil de la Tolkien Estate sur son propre travail...

13/09/2023, 10:52

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Droit d'auteur : Internet Archive fait appel de sa condamnation

ProcesIA — Condamnée en mars dernier pour violation du copyright après avoir diffusé sans autorisation les œuvres publiées par quatre groupes d'édition américains, l'ONG Internet Archive avait anticipé son recours en appel. Celui-ci a été déposé auprès d'une cour new-yorkaise, ce 11 septembre 2023.

12/09/2023, 16:12

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Le Centre national du livre renvoie les auteurs à l'école

Le Centre national du livre (CNL), en lien avec le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, relance en cette rentrée 2023 le dispositif de bourses d’auteurs en milieu scolaire.

 

12/09/2023, 14:57

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Livres écrits avec l'IA : Amazon joue la transparence

La firme Amazon encadre (légèrement) la publication de textes rédigés par ou avec des outils d'intelligence artificielle générative sur sa plateforme d'autopublication, Kindle Direct Publishing. Les règles relatives au contenu demandent désormais « de nous informer de la présence de contenus générés par l'IA (textes, images ou traductions) lorsque vous publiez un nouveau livre ou que vous modifiez et republiez un livre existant ».

12/09/2023, 13:34

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Belgique : La Renaissance du livre repris par Mardaga

Un vent de changement souffle dans l'édition en Belgique : La Renaissance du Livre, maison d'édition reconnue, reprend ses activités sous l'égide des éditions Mardaga. Après avoir rencontré des problèmes financiers et annoncé sa faillite, La Renaissance du Livre se prépare à une nouvelle aventure grâce à l'intervention de Mardaga.

12/09/2023, 09:36

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Coupe du monde de rugby : la langue française se joint à la mêlée

Le coup d'envoi de la Coupe du monde de rugby 2023 résonne encore, les olas se succèdent, et la Commission d'enrichissement de la langue française ne manque pas l'événement sportif. L'institution propose une petite liste de termes relatifs à la discipline, pour que les commentateurs préfèrent le français à l'anglais en décrivant une action...

12/09/2023, 09:19

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Buichi Terasawa, auteur du manga culte Cobra, est mort

Jean-Paul Belmondo nous a quittés un septembre, comme celui qui s'est inspiré du « Magnifique » pour créer son aventurier de l'espace, Cobra, empruntant les traits et l'attitude décontractée de « bébel» . Le mangaka Buichi Terasawa est décédé à l'âge de 68 ans des suites d'un infarctus du myocarde, rapporte l'éditeur Shueisha.

 

11/09/2023, 18:40

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Effet papillon : l'enseigne des bibliothèques déploie ses ailes

Désigné lauréat d'un appel à propositions passé en 2022, le papillon bleu imaginé par Olivier Douzou, Édith Clavel et David Fourré ornera prochainement les façades des établissements de lecture publique. Un prototype sera présenté le 16 octobre à Rennes, avant la publication d'un cahier des charges permettant son adoption par les bibliothèques et collectivités.

11/09/2023, 16:28

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Culture : quelques ajustements au sein du cabinet de la ministre

Dans la torpeur de l'été, la rue de Valois a connu quelques vagues. Rien de bien agité, puisqu'on compte surtout deux ajustements, mais aussi l'arrivée de l'avocat Nima Haeri, qui conseillera désormais Rima Abdul-Malak pour ses discours et la « prospective »...

11/09/2023, 12:48