#Economie

Les Ensablés - Notes de voyage de L. Jouannaud: "Les trois Mousquetaires", de A. Dumas (1844)

Entre Duras et Dumas, il n’y a qu’une lettre de différence. Voilà pourquoi ces deux auteurs se côtoyaient sur les étagères de la librairie d’occasion. Je cherchais du Duras, je suis reparti avec un exemplaire des Trois mousquetaires, en un volume, avec introduction, notes, répertoire des personnages fictifs et historiques, dans la collection Classiques de poche. Je n’avais jamais lu jusqu’à aujourd’hui ce roman célèbre entre tous. Les trois mousquetaires, qui ne les connaît de nom ? Ils sont d’ailleurs quatre : Athos, Porthos, Aramis et d’Artagnan. J’ai décidé de combler cette lacune, et j’ai voulu me plonger dans un monde d’aventures et de bravoure.

Le 03/07/2016 à 09:00 par Les ensablés

|

Publié le :

03/07/2016 à 09:00

Les ensablés

Partager cet article sur Bluesky Partager cet article sur Mastodon Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté

Par Laurent Jouannaud

Mon cher Hervé, je vous le dis tout de suite, je préfère Duras à Dumas. Cela commençait pourtant bien. Le jeune d’Artagnan a quitté le Béarn pour Paris. Il a 18 ans, il ressemble à Don Quichotte, et son cheval à Rossinante. En chemin, à Meung-sur-Loire, à 150 kilomètres de Paris, il se fait rosser par la troupe d’un gentilhomme qu’il provoque en duel parce qu’il croit qu’on s’est moqué de lui et de son cheval. Cet homme dont il veut se venger, il le croisera plusieurs fois au cours du roman et n’arrivera pas à le saisir. Ce gentilhomme, balafré, parlait à une femme, nommée Milady, à la beauté inoubliable. Au cours de l’altercation, on vole à d’Artagnan son sésame, la lettre d’introduction auprès de Monsieur de Tréville, capitaine des mousquetaires du roi, ancien compagnon d’armes de son père. Arrivé à Paris, il s’attire un duel avec trois mousquetaires, Athos qu’il bouscule, Porthos qu’il bouscule aussi, et Aramis qui nie qu’un mouchoir de dame est tombé de sa poche alors que d’Artagnan l’a bel et bien vu en tomber. Ces trois duels sont prévus pour le jour même, à midi, une heure et deux heures. D’Artagnan est virtuellement mort : « Décidément, je n’en puis revenir ; mais au moins, si je suis tué, je serai tué par un mousquetaire. » (p. 116)

Les trois mousquetaires arrivent en même temps sur le lieu du duel puisqu’ils se servent réciproquement de témoins. D’Artagnan va engager le premier combat quand les hommes du Cardinal de Richelieu arrivent et veulent arrêter les mousquetaires : en effet les duels sont interdits, et il y a une haine farouche entre les hommes du Cardinal et ceux du Roi, bien que le Cardinal et Louis XIII gouvernent ensemble la France. Les hommes du Cardinal sont plus nombreux, et Aramis a été sérieusement blessé lors d’un duel récent. Les  trois mousquetaires ont peu de chance de s’en sortir mais refusent de se rendre. D’Artagnan se met de leur côté. C’est un redoutable bretteur, il défait son homme, puis sauve la vie à Athos. Ils l’emportent. « Si je ne suis pas encore mousquetaire, dit-il à ses nouveaux amis en franchissant la porte de l’hôtel de M. de Tréville, au moins me voilà reçu apprenti, n’est-ce pas ? » (p. 130) Les trois mousquetaires ne sont donc que trois, comme l’indique le titre. D’Artagnan est nommé garde de la compagnie de Monsieur des Essarts, il doit d’abord prendre de l’ancienneté.

A partir de ce moment-là, le mot « ami » (« nos amis » », « les quatre amis ») revient sans cesse dans le texte. « L’amitié qui unissait ces quatre hommes, et le besoin de se voir trois ou quatre fois par jour, soit pour duel, soit pour affaires, soit pour plaisir, les faisaient sans cesse courir l’un après l’autre comme des ombres. » (p. 166) Dumas les décrit longuement au chapitre  VII, avec leurs valets respectifs, Planchet, Grimaud, Mousqueton et Bazin. Les trois mousquetaires portent des noms d’emprunt, ce sont des gentilshommes. Cela a du piquant, nous apprendrons leur passé par bribes.

Il fallait donner du grain à moudre à ces quatre hommes, il faut une situation qui les emploie. Ce sera l’histoire des ferrets de la reine. Il se trouve que le propriétaire de d’Artagnan, Monsieur Bonacieux, vient lui demander de l’aider à retrouver sa femme qui a disparu. D’Artagnan habite dans la maison du couple. Or Constance Bonacieux, est la lingère de la Reine : « Elle était la filleule de Monsieur de La Porte, l’homme de confiance de la Reine. Eh bien, Monsieur de la Porte l’avait mise près de sa Majesté pour que notre pauvre Reine  au moins eût quelqu’un à qui se fier, abandonnée comme elle l’est par le Roi, espionnée comme elle l’est par le Cardinal, trahie comme elle l’est par tous. » Cette Constance est au courant, de l’histoire d’amour que vivent la Reine et le duc de Buckingham, anglais et ennemi de la France. C’est ce que Dumas appelle lui même « une intrigue de cour ». Nous ne sommes ni dans la grande politique, ni dans la vraie guerre, nous sommes dans les histoires d’alcôve. 

D’Artagnan raconte à ses amis ce début d’aventure, ils se promettent de tirer l’affaire au clair et prononcent la jolie formule : « Tous pour un, un pour tous. » Peu après, on vient arrêter Bonacieux et tendre une souricière dans la maison, dont d’Artagnan occupe l’étage. Or Constance s’est évadée (« A l’aide de mes draps je suis descendue par la fenêtre »), elle rentre chez elle. La police qui surveillait la maison, l’arrête. D’Artagnan, juste au-dessus (ce genre de coïncidences va se multiplier au cours de l’histoire), entend tout et la délivre. Ils tombent définitivement amoureux l’un de l’autre. Mais Constance Bonacieux doit d’abord servir la Reine. Elle part en ville, il la suit. Elle a rendez-vous avec le duc de Buckingham lui même qu’elle va conduire chez la Reine : « Suivons dans les détours du Louvre, le duc de Buckingham et son guide. » (Fin du chapitre XI).

Viennent alors de longs dialogues émaillés de bons mots entre le Duc et la Reine (« Je vous vois enfin pour vous dire qu’il ne faut plus nous voir», « Je ne vous ai jamais dit que je vous aimais. -Mais vous ne m’avez jamais dit non plus que vous ne m’aimiez point», « Et avec quoi voulez-vous donc que je vive ? Je n’ai que des souvenirs, moi »). Ils se séparent, mais la Reine lui fait un ultime cadeau, « un petit coffret en bois de rose à son chiffre, tout incrusté d’or ».

Vous savez sans doute, mon cher Hervé, que ce coffret contenait des bijoux, les fameux ferrets, cadeau de Louis XIII à la Reine. Ces ferrets de métal forment la pointe des cordons servant à lacer les vêtements : ils étaient incrustés de diamants. Le Roi, mis au courant de la disparition des ferrets, exige que la Reine les porte au prochain bal de la cour. La Reine est au désespoir, elle se confie à sa lingère, Constance, qui lui propose son aide (!). Constance veut envoyer son mari en Angleterre chercher les ferrets, avec une lettre de la Reine adressée à Buckingham. Mais le mari, vieux et lâche, refuse. D’Artagnan, cette fois encore dans la chambre du dessus, a tout entendu. C’est lui qui partira à Londres rechercher les ferrets. Nous sommes à la page 302 : « Ce hasard faisait donc presque du premier coup, pour lui, plus qu’il n’eût osé demander à la Providence. » Et plus qu’on en peut demander à la crédulité du lecteur.

Ensuite, tout va très vite, Dumas n’aime ni les gros plans ni les ralentissements. En 44 pages, les « quatre amis » mettent au point leur voyage et partent. Porthos  se bat en duel, Aramis est blessé dans une embuscade, Athos se fait arrêter, seul d’Artagnan arrive à Londres, malgré le blocus des ports. Il rencontre Buckingham. Mais il manque deux ferrets qui ont été volés par la Comtesse de Winter, « vengeance de femme jalouse ». Ces deux ferrets sont remplacés à prix d’or, d’Artagnan les rapporte à temps pour que la reine les porte le jour du ballet de la Merlaison, à la grande satisfaction du roi, à l’humiliation du Cardinal qui déteste Anne d’Autriche, la Reine.

L’histoire est finie, non ? Il y a encore 400 pages, c’est un roman feuilleton.

Le Cardinal cherche à savoir qui a rapporté ses bijoux à la Reine, on va partir à la recherche des trois mousquetaires perdus en route, il faut retrouver Constance Bonacieux, et savoir exactement qui est Milady, comtesse de Winter. Et puis, plus simplement, une mystérieuse lettre attendait d’Artagnan, lui donnant rendez-vous « à dix heures à Saint Cloud en face du pavillon d’Estrées ». Est-ce Constance ? Peut-être, mais elle est enlevée à nouveau au nez et à la barbe de d’Artagnan.

Dumas nous raconte en passant les amours de Porthos, d’Aramis, d’Athos. Puis d’Artagnan retrouve par hasard des Anglais auxquels il a joué un mauvais tour à Calais. L’un d’eux est Lord de Winter, baron de Sheffield,  demi-frère de Milady de Winter, l’espionne du Cardinal. A ce moment du roman, Dumas intercale un épisode digne du théâtre de boulevard qui apparaît à cette époque. D’Artagnan tombe amoureux de Milady qui le hait. Ketty, la soubrette de Milady est amoureuse de lui. Il finit par coucher avec elle, et deux fois avec Milady, une fois en se faisant passer pour l’homme qu’elle aime, et une seconde fois en tant que d’Artagnan (« Ce fut une maîtresse ardente et passionnée s’abandonnant tout entière à un amour qu’elle semblait éprouver elle-même »), car Milady croit que son amant la délaisse et veut s’en venger. J’avoue que j’ai trouvé de mauvais goût cet épisode qui dure sur trois chapitres, où d’Artagnan se cache dans l’armoire et s’enfuit déguisé en femme. On y voit aussi que Milady de Winter est marquée d’une fleur de lis sur l’épaule, ce qui prouve qu’elle a été condamnée par la justice. Evidemment, le lecteur attend la suite de l’histoire de Milady qui est certainement mouvementée. 

Le siège de La Rochelle, en 1627, permet à Dumas de réunir  tous ses personnages, les quatre amis qui sont des militaires (il y a une embuscade, puis douze bouteilles de vin d’Anjou empoisonnées), le Cardinal (qui dirige le siège), Milady (que le Cardinal envoie en mission en Angleterre pour tuer Buckingham qui dirige la flotte anglaise). Au chapitre XLVII, les quatre amis défendent héroïquement le Bastion Saint-Gervais, ce qui vaut à d’Artagnan son entrée dans les mousquetaires du Roi, aux ordres de Monsieur de Tréville. C’est un avancement que le Cardinal lui octroie pour cette action d’éclat : « Il n’est pas juste que, puisque ces quatre braves militaires s’aiment tant, ils ne servent pas dans la même compagnie. » Nous sommes à la page 660.

Et je m’arrête là, cher Hervé. Il me reste deux cents pages à lire, les mousquetaires sont quatre maintenant, ils sont encore devant La Rochelle, mais moi, je lève le camp. Il y aura certainement des rebondissements, mais justement, je ne tiens pas à rebondir, à courir derrière le ballon que Dumas expédie dans tous les coins de page, passez-moi, cher Hervé, cette image due à l’actualité sportive. Tant pis pour le siège de La Rochelle, pour Milady et Constance, pour le balafré et Buckingham, pour les amours d’Athos et d’Aramis. Je n’y crois guère.

Cette lecture des Trois Mousquetaires ne m’aura pas été inutile, elle me fait réfléchir aux mystères de la création. Ce roman manque de substance, mais nous sommes placés ici devant la double fonction de la littérature, divertir et instruire. Le divertissement sans instruction m’ennuie, c’est le feuilleton, la série télévisée. L’instruction sans divertissement m’ennuie autant, c’est le roman à charge ou à thèse. L’équilibre est difficile. Les grands livres satisfont à ces deux besoins. Dumas a résolument choisi de distraire et d’amuser.

L’introduction rappelle qu’il a écrit ce roman pour gagner de l’argent et qu’il rédige en même temps Le Comte de Monte-Cristo. Mais Balzac à la même époque écrivait aussi pour payer ses dettes. Le succès de Dumas au théâtre est passé de mode, il a plusieurs maîtresses et beaucoup d’enfants. C’est le feuilleton dans les journaux qui marche, avec Paul Féval et Eugène Sue. Ça se vend, on en redemande, Dumas en écrit. Aujourd’hui, nous avons les séries télévisées, qui ont le même rôle et qui sont sans doute composées sur les mêmes principes.

Il lui faut écrire vite… Ecrire vite et bien ? Les grands livres se font-ils en quelques mois ? Certains, oui. Ecrire vite implique d’utiliser des clichés, des situations convenues, des péripéties superficielles. Or l’art devrait décaper les esprits et les cœurs. Certains clichés que reprend Dumas sont déjà bien installés, et il est peut-être en train d’en créer de neufs. Il me semble retrouver dans Les Trois Mousquetaires une sorte de mythologie gauloise toujours à l’honneur : le provincial qui monte à Paris, l’amitié virile, l’honneur militaire, le français galant, le français malin, le français mangeur et buveur, le jeune homme dont « la valeur n’attend pas le nombre des années ». Le miroir nous tend une image flatteuse, d’où peut-être le succès de ce roman ? 

Alexandre Dumas m’a donc déçu. Ai-je passé l’âge ? Suis-je insensible à la verve, à la rapidité, à l’imprévu, à la drôlerie ? Peut-être. Je n’aime guère le rocambolesque, mot qui vient de Ponson du Terrail, maître du roman feuilleton. Le grand auteur de ma jeunesse, celui qui m’a enchanté, que j’ai relu tant de fois, c’est Jules Verne. Peut-être y a-t-il des esprits pour Dumas et des esprits pour Verne ? Mais Jules Verne appréciait Dumas et lui a dédié Mathias Sandorf  (1885) !

 P.-S. :

 Il y a plusieurs sites littéraires qui recensent et analysent les romans. Si vous tapez sur Google < Critiques libres. com  + Les Trois Mousquetaires >, vous trouverez 52 critiques de lecteurs à propos des Trois Mousquetaires. La majorité des avis sont positifs, mais je ne suis pas le seul à m’être ennuyé à la lecture de ce roman.

Et puis, j’ajoute, mon cher Hervé, que Proust, tout imprégné de lettres françaises, citant Balzac, Hugo et Stendhal qui sont contemporains de Dumas père, ne dit pas un mot des quatre mousquetaires dans son chef d’œuvre. Ce silence vaut à mon avis condamnation.

Laurent Jouannaud - Juillet 2016

Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com

Commenter cet article

 

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Les Ensablés - La Saint-Michel et le Pont Euxin d'Anne Lacroix, par François Ouellet

Anne Lacroix (1897-1982) n’aurait publié qu’un seul roman, La Saint-Michel et le Pont-Euxin chez Grasset en janvier 1933. À cette date, elle a déjà commencé un deuxième roman, Rézle (et même annoncé un troisième titre, Les Bergers d’Arcadie), soumis en décembre de la fin de cette même année pour le Prix du roman du Temps ; les quelques voix qu’elle récolte seront insuffisantes pour qu’elle obtienne ce prix qui consiste dans la publication du roman dans les pages du quotidien. Mais, cinq ans plus tard, en mars 1938, Rézle paraîtra en feuilleton dans Le Temps. Il ne semble pas que la carrière d’Anne Lacroix ait connu d’autres développements. Par François Ouellet.

11/05/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - L'Impassible de Frédéric Berthet (1954-2003)

Lorsque la critique d’un livre est aussi intéressante, voire plus, que le livre dont elle parle, lorsqu’on se régale de son style, de son ironie, de sa drôlerie, et si transparaît à travers ses mots l’originalité de l’homme lui-même, alors on peut se dire qu’elle est elle-même œuvre littéraire, et que son auteur est un sacré bonhomme. Voilà la réflexion que je me suis faite après la lecture de ce recueil d’articles de Frédéric Berthet, récemment paru chez La Table Ronde sous le titre L’Impassible. Par Hervé BEL

27/04/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Happe-Chair de Camille Lemonnier (1844-1913)

Happe-Chair, un titre qui a tout de suite attiré mon attention. Je me trouvais alors dans une des dernières librairies anciennes de la rue Saint-Sulpice (pour combien de temps encore sera-t-elle là ?), dans la bonne odeur des vieux livres, lorsque je suis tombé sur la réédition de 1908 de ce roman de Camille Lemonnier publié une première fois en 1886 chez Kiestmaeckers…  par Hervé Bel. 

13/04/2025, 12:28

ActuaLitté

Les Ensablés - Jacques Rivière, Sentiments et critique

À l’occasion du centenaire de sa mort, la collection Bouquins consacre un volume à Jacques Rivière, critique et essayiste, véritable cheville ouvrière de la Nouvelle revue française dont il assura la direction durant plus de 10 ans. Mort prématurément en 1925 à l’âge de 39 ans, celui qui fut à la fois le grand ami et le beau-frère d’Alain Fournier, l’auteur du Grand Meaulnes, révèle par la quantité d’articles qu’il donna à la revue une perspicacité critique étonnante. Sensuelle et inspirée. Par Denis Gombert

30/03/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Lire sous l'occupation de Jacques Cantier

Le monde des livres sous l’Occupation a déjà été étudié par l’historien Jacques Cantier qui s’était intéressé à la trajectoire de l’une des figures maudites des lettres françaises avec sa biographie de Pierre Drieu La Rochelle (Perrin, 2011). Cette fois, avec Lire sous l’Occupation, publié en 2019 et en poche en 2024 aux Éditions CNRS, il nous présente un panorama global de la lecture entre 1939 et 1945. , par Nicolas Acker.

16/03/2025, 16:50

ActuaLitté

Les Ensablés - La femme qui boit de Colette Andris, par Marie Coat

En mars 2023, Gallimard publiait dans sa collection L’imaginaire un grand succès de son catalogue paru en 1929, réédité à huit reprises puis repris en 1934 dans sa collection de poche : La femme qui boit », première oeuvre d’une jeune femme de 29 ans, Pauline Toutey. Par Marie  Coat

02/03/2025, 19:56

ActuaLitté

Les Ensablés - Le gaffeur de Jean Malaquais

Né en 1908 à Varsovie, Vladimir Malacki - devenu par la suite Jean Malaquais - quitta la Pologne  à l'âge de 18 ans pour venir vivre en France. Cette période de sa vie fut marquée par une grande précarité et  par la volonté farouche de vivre de sa plume. Mobilisé en 1939 puis fait prisonnier, il s'évada et émigra vers le continent américain. Par Isabelle Luciat

16/02/2025, 10:09

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Boucher des Hurlus de Jean Meckert

Jean Meckert (alias Jean Amila, 1910-1995) est mort il y a trente ans… Pas tout à fait mort, car ses romans ont continué d’être réédités et nous n’avons pas manqué d'en parler dans nos colonnes (1). Cette fois, c’est la courageuse Ronces éditions (2) qui republie Le boucher des hurlus paru chez Gallimard en 1982 et signé du nom Jean Amila qu’il avait adopté pour ses romans publiés dans la Série Noire. Par Hervé BEL

02/02/2025, 19:38

ActuaLitté

Les Ensablés - L'inconstante de Marie de Régnier

Fille de José Marie de Heredia, épouse du poète Henri de Régnier, Marie de Régnier n’eût peut-être d’autre choix que de devenir une femme de lettres. Mais en adoptant un nom d’homme tout de même, société corsetée oblige ! C’est ainsi que Marie de Régnier entama très tôt une carrière littéraire au confluent de deux siècles, à la période de la Belle Epoque, sous le nom de de Gérard d’Houville, puis de Gérardine (la renommée de Caroline Rémy, dite Séverine, étant peut-être passée par là). Par Denis Gombert.

19/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Autour des trônes que j’ai vus tomber (1921), de la princesse Louise de Belgique

L’Avenue Louise est l’une des plus importantes artères de Bruxelles. On oublie souvent qu’elle fut dédiée à la princesse Louise (1858-1924), fille aînée de Léopold II, le roi bâtisseur qui rénova la ville. Et l’on a tout autant perdu le souvenir de l’histoire rocambolesque et tragique de sa déchéance au sein des cours européennes de son temps... Ces mémoires romancés offrent au lecteur les confessions rares d’une princesse égarée par le destin. Par Louis Morès.

05/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Mes amis d'Emmanuel Bove, centenaire d'un chef-d'oeuvre

On ne pouvait pas laisser s’achever cette année 2024 sans célébrer les cent ans d’un des chefs-d’œuvre romanesques du XXe siècle. Des chefs-d’œuvre, la littérature française en a produit son lot, et les centenaires à venir ne manqueront pas : en 2026, ce sera Les Faux-monnayeurs, en 2032, Voyage au bout de la nuit, en 2038, La Nausée, etc. Mais les auteurs ensablés aussi ont leurs grands et petits chefs-d’œuvre, dont certains ont été chroniqués ici même : L’Enfant à la balustrade, Les Javanais, par exemple. Et maintenant Mes Amis d’Emmanuel Bove : avis à ceux qui ne l’auraient pas encore lu. Par François Ouellet.

15/12/2024, 16:14

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Poil de la bête de René-Jean Clot

Un peu avant l'excellent Elisabeth que nous avons chroniqué , les éditions Le Passeur avaient réédité en 2023 le roman Le poil de la bête  de René-Jean Clot (1913-1997). Une fois de plus, soyons reconnaissants à cet éditeur d’oser ainsi remettre au goût du jour des auteurs injustement oubliés. René-Jean Clot l’est inexplicablement. Par Hervé Bel

01/12/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Jabadao (1951) de Anne de Tourville

Lorsqu’il y a tout juste vingt ans, Anne de Tourville  (1910-2004) décéda à 94 ans, elle était bien oubliée du monde littéraire et l’est encore à ce jour. Elle avait pourtant remporté le Prix Femina en 1951 avec son roman «Jabadao» devançant entre autres, dès le deuxième tour, Louise de Vilmorin et Michel de Saint Pierre. Par Marie Coat

11/11/2024, 09:40

ActuaLitté

Les Ensablés - L'invitation chez les Stirl, de Paul Gadenne

La vie de Paul Gadenne (1907-1956) a été marquée par l'épreuve de la maladie qui le contraint à abandonner une prometteuse carrière de professeur de lettres classiques et à séjourner périodiquement au sanatorium de Praz-Coutant, en Savoie (cadre de son premier roman « Siloé », objet d'un précédent article). Paul Gadenne termina ses jours à Cambo-Les-Bains, station thermale du pays basque reconvertie dans les années 30 en centre de cure pour les tuberculeux. Par Isabelle Luciat.

27/10/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Conspiration de Paul Nizan (1905-1940), par Nicolas Acker

Non, Paul Nizan (1905-1940) ne fut pas seulement l’auteur d’un incipit resté célèbre et redécouvert par la jeunesse étudiante de mai 1968. « J’avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Cette « accroche » solennelle cache hélas un peu trop une oeuvre hybride passionnante. Mort en soldat à 35 ans en 1940, il fut jeté aux oubliettes de l’Histoire, répudié par ses camarades communistes. 

Par Nicolas Acker

13/10/2024, 18:34

ActuaLitté

Les Ensablés - Octave Feuillet (1821-1890), un parfum de province

On ne lit plus Octave Feuillet (1821-1890), auteur à très grand succès du Second Empire et favori de lˊImpératrice Eugénie ; seul son nom sur la plaque bleue dˊune rue tranquille et banale du XVIème arrondissement, où habitaient de bons amis, m’a un jour rendu curieux de le connaître.
Les titres de ses romans ont l’odeur des armoires à linge bourgeoises, encaustique et lavande : « La Petite Comtesse » (1856), « Histoire de Sybille » (1862), « Julia de Trécoeur » (1872), voire réminiscents de la Comtesse de Ségur « Le Roman dˊun jeune homme pauvre » (1858)… Par Herbert Dune.

29/09/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Revanche (1925) d'André Thérive

Paru en 1925, puis réédité dans une édition illustrée en 1930, La Revanche d’André Thérive (de son vrai nom Roger Puthoste) est un livre qui parle de la vieillesse, de la sénilité, de la mort, et surtout de la mesquinerie des vivants… Rien qui puisse a priori attirer le lecteur « feel good » Mais le style est magnifique, avec, l’air de rien, une musique enchanteresse. Quant à la fin du roman, autant le dire, elle est sublime. Soudain, après le crépuscule, c’est la lumière qui surgit, d’autant plus incandescente qu’elle est environnée d’ombres..
 
Par Hervé BEL. 

15/09/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – André Beucler, Vu d’Allemagne

Romancier, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont La Fleur qui chante, chroniqué pour Les Ensablés par François Ouellet, André Beucler est un homme aux multiples talents. Il s’intéresse ainsi au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs scénarios et même réalise quelques films. Mais Beucler brille aussi dans un tout autre exercice, le journalisme. De par ses contraintes notamment en termes de longueur et de style, l’article de journal s’apparente à l’art de la nouvelle ou du découpage en scènes du cinéma, un art dans lequel Beucler s’épanouit avec une aisance et un brio remarquables. Par Carl Aderhold.

25/08/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – Elisabeth de Raymonde Vincent (1908-1985)

Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.

04/08/2024, 09:29

ActuaLitté

Les Ensablés - Rafales, de Roger Vercel (1894-1957)

Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans  Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages  de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat

14/07/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach

L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat

23/06/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Retour de barbarie et Du côté de chez Malaparte de Raymond Guérin

C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel

09/06/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les enfants de septembre de Jean-René Huguenin (1936-1962)

Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert

26/05/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les fumées de la Sambre (1985), de Pol Vandromme

Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.

12/05/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Confrontation, de Louis Guilloux (1899-1980)

Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son  père, cordonnier et militant socialiste.  Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.

28/04/2024, 10:59

ActuaLitté

Les Ensablés - Laurence Algan , discrète et touchante

Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet

14/04/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La chambre des écureuils de Marie-Laure de Noailles

A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

31/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Sangs (1936) de Louise Hervieu (1878-1954)

La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et  ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy

17/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

ActuaLitté

Les Ensablés - La jeune fille verte de Paul-Jean Toulet (1867-1920)

Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL

 

Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.

31/12/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Soldats bleus, journal intime (1914-1918) de Pierre Loti

A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre.  par Carl Aderhold  

10/12/2023, 09:08

ActuaLitté

Les Ensablés - Ces messieurs du rugby, anthologie littéraire

 Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent. 

Par Denis Gombert.

26/11/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Le voleur de Georges Darien, par Marie Coat

Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat

12/11/2023, 09:00

Autres articles de la rubrique Livres

ActuaLitté

Nout : euphorie galactique

Jetons un œil à l’infini de l’univers. Des planètes, des étoiles, des galaxies lointaines peuplées de supernovas, de particules et de rayons cosmiques… Et si on tendait l’oreille, qu’entendrait-on ? Et si ce que des années de recherches scientifiques ont tenté de prouver n'était qu’un simulacre ? Ou une simple méprise ? 

22/05/2025, 13:22

ActuaLitté

L'amour-fleuve : un torrent de vie

Ne vous fiez pas au titre de ce roman brésilien, ce n’est pas une romance dans laquelle les sentiments se disputent au soleil dans ce pays lusophone. Paru sous le titre Tudo é rio, ce livre traduit par Laure Elisabeth Collet a connu un immense succès lors de sa sortie et en le lisant, on sait pourquoi... 

22/05/2025, 12:36

ActuaLitté

Les vivants à jamais marqués

BONNES FEUILLES - Depuis cinq ans, Tarjei, Trygve et Kristian ont perdu la vie en Afghanistan, tombés sous une bombe alors qu’ils s’étaient engagés volontairement. Dans leur village natal, niché en Norvège, les cicatrices de ce drame peinent à se refermer.

22/05/2025, 09:00

ActuaLitté

Un procès trouble sous les néons de Pékin

BONNES FEUILLES - Maître Hong se voit confier la défense de Xia Zhe, accusé d’escroquerie et incarcéré après avoir perdu une somme énorme à cause d’une erreur en spéculation boursière.

22/05/2025, 08:00

ActuaLitté

Pourquoi la mer Rouge est-elle rouge ?

BONNES FEUILLES - Découvrez la Bible française médiévale, la Bible la plus lue en Europe au Moyen Âge, véritable encyclopédie des savoirs, et ses interprétations étonnantes. Une œuvre essentielle pour la culture et la spiritualité médiévales. 

22/05/2025, 07:00

ActuaLitté

Mirage : Course contre la montre et contre soi-même

Un ministre disparu, des ossements dans le métro et une menace mystérieuse sur Stockholm : avec Mirage, Camilla Läckberg et Henrik Fexeus clôturent leur trilogie policière par un récit sombre, où la tension psychologique est aussi étouffante que le décor souterrain.

21/05/2025, 11:00

ActuaLitté

Des réponses à nos questions sur l'intelligence

BONNES FEUILLES - Devenir plus intelligent, c’est possible ! François-Marie Portes se fait votre conseiller, vous explique comment augmenter les capacités de votre intellect et répond à toutes vos questions.

21/05/2025, 09:00

ActuaLitté

Quand l’intime contamine l’enquête

BONNES FEUILLES - Certaines histoires ne s’oublient pas. D’autres se racontent à voix basse. 

21/05/2025, 08:00

ActuaLitté

Christian Estrosi : "Notre planète bleue est en feu !"

BONNES FEUILLES - « Notre planète bleue est en feu ! Entre canicules, incendies, tempêtes, inondations et montées des eaux, l’ère des mégacatastrophes semble plus proche que jamais. Mais à l’horizon il reste des lueurs d’espoir. »

21/05/2025, 07:00

ActuaLitté

Un peuple effacé, une mémoire vivante

BONNES FEUILLES - Voici l’histoire d’une vie. Voici l’histoire d’un peuple. Voici, contre l’oppression et contre l’oubli, le combat de la communauté assyro-chaldéenne pour la vérité. 

20/05/2025, 11:10

ActuaLitté

Dorian Masson : En quête du Temps et du Monde

Les éditions Corlevour ont récemment fait paraître le recueil novateur de Dorian Masson, Ils disent qu’il y a un remède. Entre quête d’humilité et regrets d’amours perdues, ce livre de poésie contemporaine se démarque déjà par ses images, ses formules, sa poétique propre.

20/05/2025, 10:50

ActuaLitté

Côtoyer la mort, jusqu'à l'aimer

BONNES FEUILLES - « Autant être honnête, j’ai adoré mourir. Ou plutôt, être en train de mourir. Et comme ça m’est arrivé deux fois, j’oserais presque dire que je sais de quoi je parle. »

20/05/2025, 07:00

ActuaLitté

Madame Grès, le Sphinx de la Haute Couture

19/05/2025, 18:13

ActuaLitté

Talleyrand : “La trahison est une question de date”

Voici un nouveau venu dans la superbe collection La bibliothèque des illustres, publiée en partenariat par les éditions Perrin et la Bibliothèque nationale de France : Talleyrand. Cette biographie signée Charles-Éloi Vial est remarquable à plusieurs égards. Archiviste paléographe, docteur habilité en histoire et conservateur au département des Manuscrits de la BnF, l’auteur nous donne à connaître un homme de contradictions — comme tout un chacun — qui poursuivait deux grands buts dans la vie : lui-même, et l’idée qu’il se faisait de la France, et plus largement de l’Europe à construire.

19/05/2025, 15:48

ActuaLitté

Faire sans, trouver l'équilibre

« La première fois que je suis entrée dans l’appartement, il pleuvait. C'était pour la visite. J’ai attendu l’agent devant le 37 bis. Il est arrivé avec une demi-heure de retard. » Voici comment tout commence pour la petite. Elle a besoin d’un endroit où vivre, qui l'inspirera pour écrire sa thèse. Et elle l’a trouvé. Pas besoin de visiter, elle sait qu’elle se trouve exactement où il faut. Elle est chez elle, c’est aussi simple que ça.

19/05/2025, 11:40

ActuaLitté

Un vieux soldat, un faux chef-d’œuvre, un vrai mystère

Le Veterans’Home of Wyoming à Durant accueille depuis longtemps des anciens combattants entre ses murs. Charley Lee Stillwater faisait partie de ceux qui s'installaient en bordure de la route et saluaient toutes les voitures qui passaient. Il fallait bien faire passer le temps et, dans un fauteuil roulant, on ne pouvait pas vraiment imaginer s'engager dans de grandes randonnées quotidiennes.

19/05/2025, 10:50

ActuaLitté

Charles Bukowski, poète champêtre et pastoral

Publié pour la première fois en 1969, ce recueil de Charles Bukowski fait l’objet en 2025 d’une nouvelle édition française chez Au diable vauvert, dans la traduction crue et fidèle de Thierry Beauchamp. L’ouvrage rassemble plus d’une centaine de poèmes qui dressent, sans fard, le tableau d’une existence aux marges. Bukowski y alterne poèmes narratifs, portraits de femmes, évocations de l’alcool, souvenirs d’enfance, visions de violence ordinaire.

19/05/2025, 09:00

ActuaLitté

Vélo, bastons et poésie brute : Denis dans la France des 80s

Ce nouveau recueil de Jérôme Bertin s’inscrit dans la continuité d’une œuvre poétique radicale et autobiographique, où la violence sociale se mêle aux effusions intimes. Vie et mort d’un cycliste amateur, un poème narratif découpé en séquences libres, porté par la voix d’un narrateur adolescent prénommé Denis Bolet, gamin roux d’un village fictif nommé Grouillon.

19/05/2025, 07:00

ActuaLitté

La Prohibition : boire un petit coup c'est agréable (vraiment ?)

18/05/2025, 12:09

ActuaLitté

Les chauves et les préjugés de la Rome antique : ça défrise !

18/05/2025, 12:06

ActuaLitté

Lévi-Strauss à la plage : coquillages et crustacés

18/05/2025, 12:03

ActuaLitté

Un livre ne se vend pas, il se construit : secrets d’un succès éditorial

Auteurs, éditeurs, diffuseurs, attachés de presse, libraires… C’est dans la complémentarité de ces talents que se joue aujourd’hui la réussite d’un livre. Dans un univers éditorial de plus en plus saturé et en mutation constante, la visibilité d’une œuvre ne relève plus du hasard ni d’un simple coup de chance. Elle se construit, patiemment, avec méthode — en librairie comme sur les réseaux sociaux.

18/05/2025, 08:00

ActuaLitté

Batman est mort. Ce que Scott Snyder a fait du cadavre.

J’ai ouvert Absolute Batman comme on entre dans une cathédrale gothique, un soir de pleine Lune et d'orage. Ce que j’y ai trouvé ? Le reflet d’un monde en ruine, et d’un homme qui s’obstine à croire qu’il peut encore le réparer… Une Gotham défigurée, un Bruce Wayne sans fortune, et un Batman qui surgit des ombres comme une force brute. Décontenancé ? Oui, plutôt.

17/05/2025, 15:54

ActuaLitté

Cavale sauvage : deux femmes, un roman, mille dangers

Un road-novel avec des héroïnes que l'on dirait héritières Thelma et Louise. L'Américaine Hannah Deitch vit à Los Angeles et nous offre là son premier roman : Ennemies publiques. Un road-novel emballé et emballant. La traduction de l'anglais (US) est de Cindy Colin-Kapen.

17/05/2025, 10:42

ActuaLitté

Marine Le Pen sur le divan : une psychanalyse du pouvoir et du père

Joseph Agostini n’en est pas à sa première psychanalyse de figures iconiques. Après avoir allongé Dalida sur le divan, il s’attaque cette fois à une autre diva – de la politique celle-là – en la personne de Marine Le Pen. 

17/05/2025, 10:28

ActuaLitté

Cette BD brise l'omerta sur l'inceste

On ne parle pas de ces choses-là. Tout, dans cette couverture aux tons orangés, attire l'oeil des curieux  – on nous suggère, sans trop en dire. Un jeu d'équilibre qui annonce d'emblée une BD dans la nuance, avec une promesse : documenter, honnêtement, le silence qui entoure l'inceste.

15/05/2025, 18:24

ActuaLitté

Un vent de renouveau

15/05/2025, 11:28

ActuaLitté

Dans les marges de l’Amérique, avec Dominique Forma

Dominique Forma nous emmène visiter « ses » États-Unis : entre Los Angeles et Las Vegas, un virée déjantée (littéralement) dans les déserts perdus.

15/05/2025, 08:00

ActuaLitté

Ce que Marcel Pagnol m’a fait vivre

Après avoir essayé, à plusieurs reprises, d’écrire un résumé qui se voulait original, je me suis rendu compte qu’écrire une chronique sur Le Château de ma mère ne valait pas tant pour refaire un énième résumé d’un classique de la littérature française, que pour raconter ce qu’il m’a fait vivre.

14/05/2025, 15:23

ActuaLitté

Old Man Logan : Wolverine, mutant griffu et fatigué... mais une rage intacte

Et si Wolverine rangeait ses griffes et laissait les super-vilains gagner ? Wolverine: Old Man Logan – un comic post-apocalyptique Marvel scénarisé par Mark Millar et dessiné par Steve McNiven – propose justement ce scénario choc. Publié en 2008-2009 chez Marvel Comics, cet album propulse le griffu bougon dans un futur sombre.

14/05/2025, 14:01

ActuaLitté

De pierre et d’os : splendeur glacée en bande dessinée

Les superbes aquarelles de Krassinsky nous invitent à un beau voyage initiatique en pleine nuit arctique. Un régal pour les yeux et les esprits des vents et des glaces.

14/05/2025, 09:52

ActuaLitté

Jack Clark : mon royaume pour un taxi...

Chronique urbaine hyper réaliste : les mémoires d'un vieux chauffeur de taxi de Chicago. Une prose au ras du bitume qui peut rappeler celle de Bukowski.

14/05/2025, 09:00

ActuaLitté

Meurtre incognito et faux picasso

BONNES FEUILLES - Gabriel Allon est sollicité par la police des Cornouailles pour intervenir dans une enquête particulièrement troublante : le meurtre de Charlotte Blake, historienne de l’art renommée et professeure à Oxford. 

14/05/2025, 09:00

ActuaLitté

Soleil·s, un recueil aux douze nouvelles lumineuses

A l’occasion de la seconde édition de la Solar biennale, le Mudac (Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains de Lausanne) s’est associé à La Volte pour inviter douze auteurices (huit francophones et quatre non-francophones) à écrire des textes autour d’une thématique lumineuse et éclairante. Lancée pour la première fois en 2022 aux Pays-Bas par les desi­gners Pauline van Dongen et Marjan van Aubel, il s'agit d'une plate­forme de réflexion autour de la ques­tion de l’éner­gie solaire.

14/05/2025, 08:30

ActuaLitté

Elina Backman, entre fiction et faits divers

BONNES FEUILLES - Trois étudiants entreprennent de tourner un documentaire sur un énigmatique ermite installé à Lammassaari, une île proche d’Helsinki surnommée « l’île aux moutons ». Peu après, Johannes, l’un des membres de l’équipe, est retrouvé mort dans une réserve naturelle, tandis que Jeremias, un autre étudiant, disparaît sans explication. 

14/05/2025, 08:00

ActuaLitté

En guerre contre ses pulsions sexuelles

BONNES FEUILLES - Lily Calloway va devoir accomplir l'impossible : rester abstinente pendant 90 jours.
Alors que Loren Hale est parti en cure de désintox, Lily est terrifiée à l’idée qu’à son retour l’homme qu’elle aime se rendra compte du monstre qu’elle est vraiment. Car plus elle tente de lui rester fidèle, plus ses pulsions sexuelles semblent prendre le contrôle de son corps. 

 

14/05/2025, 07:00