Quinze jours après sa prise de fonction, Catherine Lucet avait rendez-vous avec l’ensemble des responsables de pôles éditoriaux d’Editis, ce 30 novembre. Une rencontre destinée à « faire un point sur la situation », et plus spécifiquement l’état des finances. D’ailleurs, ce 1er décembre, les équipes de diffusion/distribution d’Interforum avaient un point similaire…
Le 01/12/2023 à 17:45 par Nicolas Gary
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En 2019, Editis réalisait 687 millions €, sur 11 mois — son acquisition avait coûté quelque 900 millions € à Vivendi, soit le CA estimé de 2018. 2023, le groupe éditorial a été vendu pour 653 millions € à International Media Invest (IMI), avec un chiffre d’affaires en 2022 de 789 millions €. Mais la réalité des chiffres, une fois que l’on commence à fouiller dans les fichiers Excel de la comptabilité, révèle de vilaines surprises.
Ce 30 novembre étaient ainsi conviés, entre autres, les patrons et patronnes des différentes maisons d'édition, ainsi que les responsables des équipes, pour un point sur la situation du groupe. « Durant cette réunion, ils ont évoqué “les pertes les plus historiques d’Editis”. Et ce, en comparant les résultats aux superformances des concurrents, comme + 7 % chez Hachette ou + 9 % pour Albin Michel », nous rapporte un éditeur.
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« Le décrochage annoncé est crispant, tétanisant : la situation est plus désastreuse encore qu’on ne le redoutait » nous précise une autre, présente lors de cette réunion, laquelle fut passablement écourtée. Les chiffres ne nous ont pas été rapportés, mais certains évoquent « des résultats désastreux », qui impliquent que les NAO n’aboutiront pas. « Puisque les résultats ne dégageront pas les montants nécessaires aux révisions, les NAO sont d’ores et déjà plantées. »
Du côté du groupe CMI, on avoue en effet « des chiffres moins bons que les prévisions ». Et l'acheteur, qui découvre son acquisition depuis quelques semaines seulement, ne peut que constater une situation économique moins rutilante que prévu. « Il est assez fréquent qu'entre les données fournies par l'ancien propriétaire et celles que l'on découvre ensuite, il y ait une différence », observe-t-on chez le nouvel actionnaire.
Des pertes maquillées, dissimulées, qui s’expliquent malheureusement assez bien. « On a réalisé de très mauvaises estimations sur de nombreux tirages, doublées par des mises en place totalement ratées pour des best-sellers en quantité dérisoires, par rapport aux précédentes ventes de leurs auteurs. Là où il y aurait dû en avoir des exemplaires par milliers sur les tables, l’office fut régulièrement raté », estime-t-on.
Ajoutons des difficultés d’approvisionnement dans les points de ventes autant que de réassort : toute la distribution a bu la tasse… « Quoique les résultats soient moins bons qu'attendus, ils demeurent tout à fait honnêtes dans l'univers de l'édition », tente-t-on de se consoler, du côté du nouveau propriétaire.
Mais à ces questions de fabrication et de logistiques s’ajoutent aussi « des primes versées de manière exponentielle, alors qu’elles sont logiquement indexées sur les résultats. Lesquels n’ont pas cessé de se dégrader ». Pour les NAO évoquées plus haut, les espoirs devront être revus à la baisse, semble-t-il : « Lorsque l'on évoque une entreprise qui a des résultats plutôt en recul, ce n'est généralement pas là où les augmentations sont les plus fortes », répond-on côté Křetínský.
Il fallait embellir la mariée dans un contexte de rachat, mais l’ex-directrice générale a laissé la situation pourrir « dès l’annonce de la mise en vente, sans jamais sonner ni le tocsin ni l’alarme qui auraient dû retentir de l’avenue de France à Malesherbes, sans omettre Tigery », commente une éditrice. Et tenter de justifier ce délicat désastre en invoquant le contexte du marché ne fonctionne pas : les résultats des autres le démontrent.
Dans un procès-verbal du CSE du 13 septembre 2023, pour le département littérature, tout le monde était logé aux résultats négatifs, ou presque : 7,1 % pour Belfond, 11 % pour Presses de la Cité, Plon à 4,9 % – seul Perrin, chez Place des éditeurs, affichait une hausse de 5,8 %. Idem pour Cherche Midi, perdant 4,7 %, ou encore Robert Laffont avec un recul de 3,3 % ou le cataclysmique 18 % de pertes pour Bouquins, devenues une entité à part entière.
« Quand on apprend que Jean-Luc Barré, l’actuel directeur, est attendu pour prendre la direction de Plon, on s’interroge », nous glisse-t-on. À l'évocation du départ de Lise Boëll, Catherine Lucet et Denis Olivennes auront d'ailleurs acquiescé de concert. Certes Julliard enregistre une croissance de 18,4 %, « grâce à deux cessions de droits qui n’avaient pas été budgétées (Françoise Sagan et Jean Teulé) » et 21,4 % pour Seghers. Mais Séguier recule de 31,4 %, en raison « des mises en place décevantes ». Encore une fois...
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Sans compter les attentes parfois délirantes, sur des résultats impossibles à atteindre : « CMI devait officialiser le crash de 2023, tout en replaçant les choses dans leur contexte : ils ne sont pas responsables de ce qui est arrivé, et feront tout pour redresser la barre. Ce qui implique qu’il y aura des fermetures de maisons, pour endiguer la folie douce qui, ces dernières années, a conduit à en faire pousser comme des champignons », commente un observateur.
« Le groupe a besoin d'être structuré sans perte de temps : Catherine Lucet ne vient pas de Polytechnique et des Mines pour rien. On n’attend pas d’elle des discours ni des interventions médiatiques, pour cela, CMI dispose d’Olivennes. En revanche, il faut faire vite et personne ne l’ignore », estime un proche du dossier. Mais, structuré, ou restructuré, la question se pose.
« Il suffit d’observer comment ont été renforcés côté Interforum certains postes à la diffusion ou celui de la DRH adjointe. Cela montre à quel niveau d’urgence on en est : conserver les personnes en activité, même quand on les sait nuisibles, parce qu’elles feront plus rapidement bouillir la marmite. Pas le temps de changer de personnels : on garde ce que l’on a pour se remettre en selle. » Sans compter que des départs, avec ces niveaux d'ancienneté, aurait un coût particulièrement lourd pour l'entreprise.
D’ici au premier semestre 2024, le nouvel actionnaire entend redresser la barre et appuie ce message auprès de ActuaLitté. Pour CMI, la confiance dans les équipes est totale, garantit-on, avec une feuille de route à établir « pour redévelopper le chiffre d'affaires et les revenus » et définir un plan stratégique, avec le concours du personnel. Celui-ci devrait être avancé d'ici trois mois, nous indique le groupe.
Contactée, la déléguée syndicale FO Interforum, Isabelle Ménil, nous a indiqué sortir de la première réunion NAO aujourd'hui à 14 h après une rencontre avec Denis Olivennes, ce matin. « La nouvelle direction nous a demandé, encore une fois, d'attendre, mais pour quel résultat ? Pendant que certains se goinfrent au Comex avec des primes sur des objectifs jamais atteints, les salariés qui font leur boulot vont encore avoir des miettes ou même rien ! Nous en avons assez d'être bernés chez Interforum. FO va faire un appel à la grève médiatisé les prochains jour. »
Des pertes chez Editis, qui en 2016/2017 affichait encore une rentabilité de 12 %, et autour de 9 % en 2019, voici qui vire au choc historique. « En 2022, cela a chuté autour de 1 ou 2 %, mais l’entreprise restait dans le vert — et l’avait toujours été », pointe un spécialiste. « Du reste, il n'existe pas une acquisition ou une cession impliquant Vincent Bolloré qui n'ait pas fini en procès : pourquoi Editis dérogerait à la règle ? »
CMI France relativise : « Il n’y a pas de “pertes historiques” : le résultat est bas mais demeure positif. On ne peut donc pas parler de pertes. Notre rentabilité, même basse, reste très honnête pour l’univers de l’édition. »
Pour autant, ne jamais sous-estimer les nouveaux capitaines : « Olivennes et Lucet ont eu des mois pour préparer leur arrivée : le meilleur moyen de rallier l’opinion, c’est encore de décrire une situation catastrophique – voire, d’exagérer un peu le désastre –, tout en faisant en sorte d’œuvrer à tout corriger. Cela permet, par exemple dans le cas de NAO, de faire accepter aux syndicats des compromis terribles lors des négociations. Et de s’en sortir un peu mieux… »
Crédits photo : siège social d'Editis - ActuaLitté, CC BY SA 2.0
Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com
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Pire que pire
01/12/2023 à 20:10
On a du soucis à se faire Benbunan va rigoler en regardant ça les gens qui ont applaudi Lucet vont vite le regretter
Malin
01/12/2023 à 21:20
La commission européenne par sa lenteur a permis à Vivendi d'affaiblir son futur concurrent avant de le vendre à CMI. Il est vrai qu'avec des dirigeants comme Puyfontaine, Benbunan ou Barbare, pas besoin de se forcer pour aller à la catastrophe ! Bonne chance à Catherine Lucet qui de toute façon à son âge n'a plus rien à perdre ni personne à craindre.
Les jours sombres d’editis
02/12/2023 à 13:05
Catherine Lucet à la tête d’Editis est la plus grosse des bêtises on a vu comment Sejer a été géré et la descente c’est une catastrophe. Soit ils l’ont placé là par esprit de vengeance soit CMI est moins intelligent qu’on l’espère. Ils n’avaient personne à placer d’autre avec leur connaissance ? Les jours à venir d’Editis sont sombres. Bien du courage aux salariés de ce groupe. Monsieur Kouck doit se retourner dans sa tombe si il voit tout ça
adnstep
02/12/2023 à 14:27
Le concurrent de Vivendi/Hachette ce n'est pas Editis. C'est Penguin et Pearson Random Housse (je laisse de côté les éditions professionnelles d'Elsevier et autres). Sans compter les deux géants chinois.
adnstep
01/12/2023 à 22:08
Allons, allons, on sait très bien que Monsieur K. rachète tout ce qui bat de l'aile et doit être restructuré. C'est son rôle. Chez Casino, ça va passer par la vente de la totalité des hypers et supermarchés à Auchan et Intermarché. Sinon, il faudrait investir 5 milliards en 5 ans, alors que K. n'en a annoncé qu'un.
Et chez Editis ? Qui disparaîtra ? Qui sera vendu ?
Commercial outragé mais commercial libéré
01/12/2023 à 23:17
« On a réalisé de très mauvaises estimations sur de nombreux tirages, doublées par des mises en place totalement ratées pour des best-sellers en quantité dérisoires, par rapport aux précédentes ventes de leurs auteurs. Là où il y aurait dû en avoir des exemplaires par milliers sur les tables, l’office fut régulièrement raté », estime-t-on.
Estime-t-on mais qui est "on" ?
Qui règle ses compte avec sa diffusion ? Pourquoi des équipes de commerciaux minoreraient elles leurs mises en place par rapport aux ventes précédentes de leurs auteurs ? La best-sellarisation n'est elle pas en cause ? Et la surproduction injugulée, conjuguée aux premiers effets de la crise du pouvoir d'achat n'incite-t-elle pas à la prudence pour les libraires dans leurs mises en place ? Est-ce que Marc Lévy se vend moins bien aujourd'hui qu'auparavant parce que ses volumes de mise en place ne sont pas assez important? Qui peut croire que le volume est la seule assurance du succès ? Et pour les 399 auteurs sacrifiés sur l'office des piteuses rentrées litteraires de janvier et de septembre : ne manquent-ils pas de chambres d'échos dans les médias ?
Enfin a aucun moment il n'est question du depart de Hugo Publishing pour Hachette. La new romance et ses littératures connexes, subventionnées par le Pass Culture est le secteur editorial qui porte le segment de la Littérature Générale en Grand Format actuellement, tous les libraires ayant les yeux en face des trous vous le diront. Le Grand Format est à la peine de manière générale, tandis que les éditeurs de poche font bonbance : le modèle est à repenser face à la crise du pouvoir d'achat et malgré le concours du SLF qui suggérait il y a à peine plus d'un an aux éditeurs d'augmenter leurs prix (ce qu'ils ont fait, les coûts de fabrication ayant flambé).
Kujawski
02/12/2023 à 17:59
Commentaire important ! Le lent abandon d’Editis par Bolloré-Vivendi, quand les vues de Bolloré sur Hachette se sont précisées, s’est traduit par une stratégie éditoriale illisible, voire défaillante : départs d’auteur(e)s grand public - dont certain(e)s jouent facilement la surenchère financière avec leurs éditeurs, il est vrai - et départs d’éditeurs ou de groupes d’éditeurs, au sein d’un mercato permanent entre les deux groupes mastodontes et leurs challengers de tailles plus modestes.
Un carnet de chèques sous scellés, une stratégie en hibernation, en attendant la vérité du tiroir-caisse. Pardon, du marché. Et une dégringolade sévère en chiffre d’affaires et en réputation - sinon en prix de cession.
Aux plus anciens, cela rappellera les dernières années du Groupe des Presses de la Cité, lointain ancêtre d’Editis, et son catalogue immuable de vieux auteurs desséchés, dans l’attente de la prise de contrôle par le Groupe de la Cité via CEP communication.
On ne le répètera jamais assez : la concentration est un poison violent, par lequel la créativité d’unités petites et moyennes est mise sous cloche, le temps qu’aboutissent les jeux de gros actionnaires.
C’est un pied de nez à la création.
Y mettre un terme ne se fera pas en vingt-quatre heures, mais il faudra y arriver. En attendant, la réguler est possible, les idées existent.
Lili
04/12/2023 à 08:57
Merci pour cette analyse... il est bien facile de taper sur son diffuseur... mais le bon sens, c'est aussi de fournir des titres de qualité, ou a minima bien qualibrés et de limiter la profusion des titres plus ou moins "utiles", non ?
Sneakers
04/12/2023 à 09:29
Oui c'est facile de taper sur son diffuseur surtout quand il est annoncé des meilleures ventes epour un livre, que les livres ne sont pas diffusés ni distribués alors qu'il y a des demandes de la part des libraires etc... Il faut assumer. Pourquoi Hachette et les autres s'en sortent mieux ? N'est ce pas
parce qu'ils ont des directions plus compétentes ?
Lili
06/12/2023 à 12:37
En fait, cela me fatigue de polémiquer sur ces sujets. Nous sommes censés travailler dans une bonne intelligence de partenaires de la chaine du livre et pas les uns contre les autres.
Je laisse donc le soin à chacun de se faire une opinion sur les lignes éditoriales des maisons d'Editis au regard des taux de retours de certains titres, des mises en place "ratées" car le point de vente n'en veut pas et des statistiques d'écoulement données par les différents panels. Les clients, les libraires connaissent leurs propres clients ; ils savent ce qu'ils veulent et ce qu'ils vendent !
Raoul Benard
06/12/2023 à 20:00
L'économie d'Editis, et des groupes qui l'ont précédé sous d'autres noms, a reposé longtemps sur un matelas de chiffre d'affaires apporté par la production grand public (en littérature, pratique, développement personnel et jeunesse) et le leadership sur le marché du poche, conditions d'une production dite "pointue" en littérature et sciences humaines.
Des éditeurs de groupes concurrents ne crachaient sur aucun best-seller facile, mais, dans le même temps, s'essayaient au moyen et long terme. Ils suivaient leurs auteur(e)s sur un mode classique, mélange d'investissement personnel, financier et commercial, de complicité intellectuelle et personnelle, et de business. Puis investissaient dans les prix littéraires, souvent avec succès, et effectuaient des mises en place fortes, comme aboutissement de processus parfois longs de maturation. Du temps, pas si lointain, où les étagères des libraires accueillaient des fonds éditoriaux en grands formats, ceux-ci se recrutaient essentiellement chez les concurrents plus ou moins historiques d'Editis.
Editis misait sur le court terme, et sur la rentabilité la plus forte et la plus immédiate possible. C'était une course après les coups et les productions les plus grand-public, des auteur(e)s aux ventes nettes sonnantes et trébuchantes étaient débauché(e)s, à-valoirs intéressants, pourcentages compétitifs et promesses de mises en place type bulldozer à l'appui, des constructions d'écuries et catalogues pouvaient arriver, qui mobilisaient toutes les forces marketing et commerciales. On sabrait parfois des bouteilles, et on s'habituait aux coups de frein. Les auteur(e)s partaient ou repartaient, leurs éditeurs / trices disparaissaient, pour réapparaître ailleurs et clamer leur liberté retrouvée. Et il fallait recommencer le travail. Sisyphe roi.
Le poche s'en tirait. Pocket s'appuyait sur son grignotage de parts de marché sur le Livre de Poche pour acheter de bons catalogues et oser des audaces, impensables du temps de "Presses Pocket". Tandis, il est vrai, que 10/18 payait lourdement les départs d'Emmanuelle Heurtebize et l'éloignement progressif de Jean-Claude Zylberstein, pour n'être plus aujourd'hui que l'ombre de ce qu'était la maison.
Au final, la corrélation paraît évidente entre cinq changements d'actionnaires-propriétaires d'Editis en vingt ans, et l'instabilité éditoriale, la recherche des retours sur investissements les plus rapides (avec, en point d'orgue, la distribution), qui ont été les mantras du Groupe - créant un état de fait que le tandem Olivennes-Lucet pourra changer, mais, c'est sûr, la tâche sera rude et coûteuse.
J'en termine : j'ai dû opter pour un pseudo. J'ai horreur des pseudos, paravents des petites et grandes lâchetés et des grands défouloirs. Mais je ne me suis pas senti agir autrement, sans pour autant que les dénonciations, délations et procès d'intentions percent dans mon propos. Du moins je l'espère.
FB
02/12/2023 à 07:44
mais ça veut dire quoi, NAO ? (question naïve mais sérieuse)
Réponse
02/12/2023 à 11:50
Négociations annuelles obligatoires. C’est là où on doit discuter salaires, toutes ressources pour les salariés. Bon week-end
adnstep
02/12/2023 à 14:38
Je suppose qu'il s'agit de la Négociation Annuelle Obligatoire. Dont wikipedia nous dit : obligation légale en France, pour les entreprises privées de plus de 50 salariés dans lesquelles se trouve au moins un représentant syndical. Cette négociation entre la direction et les représentants syndicaux, porte notamment sur la politique salariale.
Demha46
02/12/2023 à 17:06
Négociations annuelles obligatoires entre syndicats et Direction
Un syndicat
02/12/2023 à 10:35
S'il le faut nous allons nous rallier à FO dans sa démarche car il est hors de question que des compromis terribles se fassent entre la direction et les syndicats. Nous avons bien compris que les belles paroles de la direction hier matin n'étaient qu'une manière de nous amadouer. Nous savons que monsieur Olivennes, madame Rus de Risse Conseil, ne viennent pas chez Editis pour faire des cadeaux aux salariés. Demander aux représentants du personnel de ne pas laver son linge sale dans la presse, pour ne pas donner mauvaise figure aux auteurs ou éditeurs alors que monsieur Olivennes ne fait que ça et là encore dans cet article, c'est se foutre de la tête des représentants. Madame Lucet qui a touché un énorme chèque à son départ et qui a maintenant très certainement un énorme revenu, va-t-elle remettre son chèque pour la cagnotte des nao ou va-t-elle continuer à berner les syndicats en leur annonçant des scénarios catastrophiques aux syndicats pour ne donner que des miettes aux salariés de Malesherbes. Si interforum est mal rémunéré ce n'est pas la faute des autres structures mais de la direction interforum alors il serait indécent que les autres filiales n'aient rien. Si un appel à la grève est nécessaires alors nous suivrons fo dans sa démarche.
Jasper the disaster
02/12/2023 à 13:05
C'est vrai que depuis que la collection bouquins édite le journal de Yann moix, c'est la cata !
Salarié dépité écœuré
03/12/2023 à 10:25
« des primes versées de manière exponentielle, alors qu’elles sont logiquement indexées sur les résultats. Lesquels n’ont pas cessé de se dégrader »
Comment nous salariés peut-on accepter cela ? À chaque entretien on nous bassine la même chose : pas d'augmentation l'année est mauvaise. Là on apprend que des primes exorbitantes sont versées.
Il suffit d’observer comment ont été renforcés côté Interforum certains postes à la diffusion ou celui de la DRH adjointe. Cela montre à quel niveau d’urgence on en est : conserver les personnes en activité, même quand on les sait nuisibles.
Mais s'est un cauchemar ! Mais cette nouvelle direction fera d'Editis un vrai cauchemar. Elle veut en finir avec les salariés, les essorer, les mettre plus bas que terre.
L'espoir tant attendu des salariés du groupe avec la nouvelle direction n'est qu'un mirage.
Julien Barre, Vincent Barare, la responsable DRH, la responsable Distribution, la responsable diffusion. Tous ces gens que je lis nuisibles vont être réconfortes à leur poste ?
Nous tombons en plein cauchemar.
Ne peut on pas faire revenir monsieur Conte plutôt et toute son équipe avec monsieur Morel. Avec eux les années étaient plus fructueuses et les salariés respectés.
Là la météo annonce un ouragan, une tempête de mauvaises nouvelles.
Peut on nous préciser quand aura lieu la grève?
Paradigm
03/12/2023 à 20:41
L'article parle plusieurs fois de mises en place ratées. D'où viennent ces échecs répétés ? Sabotages de salariés mécontents, incompétences (douteux dans une institution telle qu'éditos), j'menfoutisme général ?…
Azerty
04/12/2023 à 07:33
Je pencherai pour l'incompétence de la direction de la diffusion maintenant réconfortée par la nouvelle direction. On court tout droit à la catastrophe. Je pense qu'Editis va vivre ses plus sombres années. En fait il aurait peut-être mieux valu une fusion entre Hachette et Editis, ce scénario aurait était plus fructueux pour les maisons d'édition d'editis
Hugo
04/12/2023 à 11:26
Jean-Luc Barré , directeur de Plon, après ce qu'il a fait de Bouquins ? Donc on n'apprend jamais de ses erreurs dans ce groupe ? Du côté de la distribution je vous jure que vos petites affaires de cour sont ridicules.
Jacques marie laffont
05/12/2023 à 13:04
OUI, MONSIEUR KOUCK DOIT SE RETOURNER DANS SA TOMBE .
JE NE SUIS PAS HABILTÉ À FAIRE DES COMMENTAIRES , D'AUTANT QUE JE CONNAIS PAS MAL D'ÉDITEURS DE CE GROUPE QUI POSSÈDE , SOIT DIT EN PASSANT , LES PLUS PRESTIGIEUX " GOODWILL " DE MARQUES ÉDITORIALES EN FRANCE.
CEPENDANT , JE SUIS UN LECTEUR ET ACHETEUR DE NOMBREUX LIVRES AUPRÈS DE MA LIBRAIRE HABITUELLE.
DE 10 JOURS À 25 JOURS DE DÉLAIS POUR RECEVOIR UN LIVRE COMMANDÉ EST INNAC EPTABLE ( QUE CELA SOIT UN LIVRE PLON , L'ARCHIPEL OU ROBERT LAFFONT ) .
PIRE , LORSQU'UN OFFICE EST ANNONCÉ À DATE , 12 JOURS DE LIVRAISON DES CARTONS INTERFORUM EST ENCORE PLUS INNACCEPTABLE !
LA DIFFUSION ( LE TRAVAIL DES REPRÉSENTANTS ) ET LA DISTRIBUTION ( COLISAGE , FACTURATION ,TRANSPORT ) SONT LES DEUX NERFS DE LA GUERRE ,IL ME SEMBLE. IS NOT IT !
Jacques marie laffont
Jedi
06/12/2023 à 07:57
Ha merci merci merci. La vérité venant d'une personne comme vous, ils ne pourront pas nier la vérité. Ces genres de problème que vous citez ne sont pas nouveaux et pourtant jamais solutionnés et même pires. Mais j'ai cru comprendre que la nouvelle direction n'allait rien changer, il est même écrit que les équipes de direction de ces disfonctionnements allaient même être réconfortées. Nous ne sommes pas prêts à recevoir nos livres en temps voulu malheureusement.
La voix des libraires
06/12/2023 à 08:21
Oui chez Interforum les livres commandés ne sont jamais livrés à temps, avec des retards inacceptables mais en plus ils arrivent abîmés. Les cartons Interforum, c'est une angoisse ! Je ne comprends pas qu'ils remettent à la tête d'Editis une personne qui était déjà dans ce groupe. Il aurait fallu du sang neuf, jeune pour redresser ce groupe. Mais si j'ai bien compris ils remettent les mêmes et ils vont recommencer les mêmes erreurs. Et que vient faire Denis Olivennes dans ce monde ?? Est ce vraiment sa place à ce monsieur ? Qu'a t il fait de bien dans les entreprises qu'il a dirigé ?
Salariée et représentante du personnel
06/12/2023 à 10:25
Pourquoi ne pas avoir mis Mylène Bourreau à la place de mme Gallet aux affaires sociales etc ? Elle sait mieux gérer les problèmes et le droit d’alerte en général. La direction prend des décisions complètement délirantes qui risquent de créer des conflits et de polluer le groupe.
Un salarié
06/12/2023 à 10:45
HA HA HA.
Beaucoup de salariés d'editis attendaient l'arrivé de Denis Olivennes comme le messi. Dommage ils sont déçus. Les mêmes qui critiquaient Michele BENBUNAN vont bientôt demander son retour. Et tous ceux qui ont applaudi l'arrivée de Catherine LUCET vont bientôt aussi partir avec elle. Denis Olivennes à placé une partie de ses amis aux commandes maintenant ces personnes vont bientôt placer les leurs. C'est juste une question de temps. La soupe est bonne chez Editis quand vous êtes au Comex mais les salariés qui travaillent vraiment auront des miettes comme d'habitude ou on va leurs dire qu'ils ne travaillent pas assez.
Revenez vite Michele, Amelie et Jean pour nous sauver........................
Salariée
06/12/2023 à 14:29
Malheureusement Mme Lucet va avantager Sejer, son ancien bébé, sa vision n’ira pas beaucoup plus loin. Elle est à ce jour la directrice de Sejer et quand on voit ce qu’elle en a fait, les chiffres en permanence en baisses, ça promet pour l’avenir d’Editis. Si elle attend des réformes pour remonter Sejer, c’est pas demain la veille. Comment Sejer peut-il maintenir ses effectifs très gracieusement payés et tant mieux pour eux mais tant pis pour les autres. Est-ce que certains sacrifices dans certaines entités ne font pas le bien de Sejer ? Très mauvaise idée d’avoir placée cette dame mis à la porte avec un gros chèque il y a 1 an. Editis n’est pas une partie de Monopoly ou alors que l’on y fasse participer tous les salariés. Madame lucet a pris un énorme chèque et elle repasse à la case départ du Monopoly, aura t-elle la descendance de le remettre dans la caisse d’Editis ? Ou va t’elle continuer d’annoncer aux salariés que le groupe va mal et qu’il va falloir se serrer la ceinture pour les augmentations ? Pendant que certains touchent le jackpot d’autres ne finissent pas leur fin de mois. Est-ce normal ? personne ne dit rien tout le monde accepte ! Les gens bossent comme des dingues et en haut c’est blig blig par ici la monnaie