Féminisme et érotisme : briser les codes narratifs
Holdup21 – Elles sont autrices de romans érotiques, journalistes, universitaires, travailleuses du sexe, poétesses, performeuses et comédiennes, s'adressent, dans Hold-up 21, à la littérature érotique avec une ambition féministe. Elles abordent le thème du désir, non seulement parce que pour certaines d'entre elles, c'est un domaine d'expertise, mais aussi parce qu'elles estiment qu'il est crucial d'en parler aujourd'hui, ressentant l'urgence de cette démarche.
Le 23/11/2023 à 13:10 par Victor De Sepausy
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Publié le :
23/11/2023 à 13:10
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Leur quête et l'écriture de leur désir les incitent à renverser les stéréotypes, à imaginer des moyens de guérir leurs blessures et à revisiter les codes narratifs. Le festival On braque le canon ! sert de plateforme pour ouvrir leur recherche à la réflexion et à l'imagination collectives.
Prenez donc place, la vôtre...
Ces 14 et 15 octobre, se déroulaient donc à la SEE Galerie, différentes interventions, tables rondes et performances, autour de cette parution hors norme qu’est Hold-Up 21. Recueil de nouvelles érotiques, véritable utopie féministe illustrant des désirs, l’ouvrage s’accompagne d’une centaine de photos sublimant les écrits, qu’a réalisées Abigaïl Auperrin. Et dans la continuité de ces textes, fut monté un festival : On braque le canon ! Ce Volume 1 avait pour thématique D’objet désirable à sujet désirant, état des lieux d’un contexte de création.
La programmation a été confiée à Aïna Rahery, normalienne passée par la rue d’Ulm, qui a suivi un cursus de théâtre et d’histoire de l’art. Elle a mené des recherches doctorales à l’université Paris-I sur la mémoire coloniale dans l’art contemporain, travaillé avec Richard Peduzzi à la Villa Médicis, enseigné l’histoire de l’art et les pratiques d’écriture à Paris-I puis à l’Ecole Supérieure d’Art Pays Basque. Dernièrement, elle a signé l’adaptation et la mise en scène des œuvres d’Henri Michaux pour la compagnie La Strie.
Manifeste ou constat ?
Être des femmes écrivaines ou des femmes artistes, c’est d’abord être perçues comme des femmes, avec les contraintes sociales assignées à ce statut, avant d’être reconnues comme écrivaines ou artistes. Cela signifie être confinées dans un imaginaire qui les considère comme inaptes ou illégitimes, et elles subissent plus durement que leurs homologues masculins les effets du plafond de verre, des stéréotypes et des exigences de performance.
Ce premier week-end de réflexion dessinait un état des lieux du contexte intellectuel et social qui entoure et limite la création des femmes, tout en proposant des solutions féministes pour y remédier. Constituant à la fois un panorama critique et un partage d’expériences vécues, ces deux journées forment le fondement sur lequel elles construiront leurs échanges lors des deux week-ends suivants.
À travers les interventions de Martine Reid, Cornelia Möser et Fabienne Dumont, la conférence inaugurale du samedi 14 octobre 2023 offre une perspective historique sur la manière dont la littérature érotique, le féminisme et l'image se sont articulés depuis la fin du XVIIIe siècle en France.
L'idée de ce festival leur est venue en écrivant leur nouvelle pour "Hold-up 21", en lisant celles de leurs co-autrices et en regardant les photographies d'Abigaïl Auperin. Ce riche matériau a suscité chez elles le désir d'un partage multiforme et sensible, « où le mot de dialogue retrouve son étymologie et l'impureté sa noblesse ».
On retrouvera l’intégralité des échanges, en vidéo, à cette adresse.
Crédits photo : Aïna Rahery © Editions Anne Carrière — HU21 / Abigaïl Auperin
DOSSIER - Hold-up 21: Un voyage littéraire et photographique du désir
Hold-Up 21
Paru le 06/10/2023
368 pages
Anne Carrière
39,90 €
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10 Commentaires
NAUWELAERS
24/11/2023 à 02:36
«Être des femmes écrivaines ou des femmes artistes, c’est d’abord être perçues comme des femmes, avec les contraintes sociales assignées à ce statut, avant d’être reconnues comme écrivaines ou artistes.»
Je ne perçois pas cela du tout dans les innombrables critiques d'oeuvres d'artistes femmes et écrivaines.
Pour moi, c'est du storytelling, mais pour nos contrées.
Ailleurs, les femmes restent scandaleusement invisibilisées.
Pas ici, ou qu'on me prouve le contraire.
Non, les créatrices femmes ne sont plus assignées à leur genre.
C'est un mensonge.
Cela devient une mode...
Et pour rappel: le monde français de l'édition est largement féminisé aujourd'hui.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Gilles
25/11/2023 à 17:44
Non en France les femmes ne sont pas invisibilisées, c'est faux et ils faut qu'elles se taisent car je suis un homme.
Merci pour cette rigolade phallocentrée.
Et une petite leçon : on écoute les femmes, victimes. On évite de les mansplainer.
NAUWELAERS
25/11/2023 à 21:36
Oui Gilles, brave chevalier blanc progressiste selon ses critères tordus...
Toutes les femmes sont des victimes (dans nos pays), elles sont d'office des victimes invisibilisées.
Le problème, c'est que des tas de femmes ne se reconnaissent pas du tout fans votre storytelling
inconsciemment méprisant et totalement dans le déni.
De toute façon, avec vous, on sait à quoi s'attendre...
L'idéologie extrémiste est un vampire qui bouffe les neurones de ses victimes.
De vraies victimes, pour le coup...
CHRISTIAN NAUWELAERS
Gilles
26/11/2023 à 12:01
Ok, donc toute la réponse à côté de la plaque.
Même pas étonnant.
Continuez à expliquer aux femmes ce qu'elles doivent faire ou penser.
Moi je les écoute ou les crois, c'est pas du chevalier blanc, c'est... de l'écoute.
De l'empathie éventuellement.
Essayez !
NAUWELAERS
27/11/2023 à 15:51
Gilles,
Toujours aussi malhonnête intellectuellement.
C'est à vous que je m'adresse, non aux femmes, monsieur Gilles, qui que vous soyez; je n'ai pas la prétention d'être un mentor pour les (ou des) femmes.
Votre argumentation dépasse les frontières du ridicule.
Ni d'être un chevalier blanc misérabiliste qui aime se donner un beau rôle fictif et imaginaire avec des considérations spécieuses.
Les femmes, il me semble, se débrouillent de mieux en mieux dans nos contrées mais vous êtes dans le déni.
Mais elles sont victimes d'oppressions abjectes dans d'autres pays voire également ici, notamment sous l'action patriarcale intégriste que nous savons.
Qui va jusqu'aux crimes d'honneur...
Certes il y a encore ici des féminicides, viols et autres maltraitances mais non, les femmes ne sont plus du tout des êtres considérés comme inférieurs à invisibiliser !
Des tas de responsables de très haut niveau dans les domaines politique, médiatique et culturel sont des femmes.
Et un peu dans les affaires.
En Belgique, notre ministre de la Défense est une femme, Ludivine Dedonder, ce qui eût été impossible il y a encore dix ans (et c'est un exemple, il y en a d'autres).
Jamais entendu parler de votre Première ministre, Borne ?
De votre ministre de la Culture ?
Et si des femmes trop nombreuses sont exploitées, sous-payées etc., eh bien c'est le cas de nombreux hommes également, notamment jeunes.
Et notamment dans le cadre du capitalisme sauvage allié de l'uberisation de notre société.
Des femmes de ménage sont traitées de façon odieuses par des employeurs indignes...et par des employeuses également.
La sororité n'existe pas partout du tout dans des contextes économiques cruels.
Assez de vos discours toujours à côté de la plaque.
Vous ressemblez à un frère prêcheur qu'on fuit car lassant au possible.
CHRISTIAN NAUWELAERS
rez
29/11/2023 à 15:55
il faut pas lui parler car il se nourrit de cela. Et il est déjà assez gros comme ça.
on les appelle boomer car c'est un mot elastique.
Marie
24/11/2023 à 11:29
La photo illustrant l'article est-elle érotique ou bien porno? Le doute est permis.
NAUWELAERS
25/11/2023 à 01:19
Marie,
Tout de même, n'exagérons rien...
Vraiment pas porno mais gentiment érotique, sans plus.
Pas du tout vulgaire, je trouve.
Assez belle avec ce cadre marin !
Foin d'un puritanisme triste et rance et sans aucune justification, le monde est assez triste comme cela.
Bonne continuation à vous.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Gilles
25/11/2023 à 17:47
Une réponse ici : https://leclaireur.fnac.com/article/355399-erotisme-feminisme-photographie-les-autrices-de-hold-up-21-reviennent-sur-le-projet/ ?
Je crois que la pornographie c'est quand on voit les organes génitaux ou bien qu'il y a rapport sexuel.
Point ici.
Après chacun y voit l'érotisme s'il a envie.
rez
29/11/2023 à 15:56
du coup les livres de médecine c'est du porno?