LECFestival23 – Le 1er juillet 2018, Simone Veil entrait au Panthéon, accompagnée de son époux, Antoine Veil. Dans le cadre de cet hommage, les Archives nationales avaient organisé l'exposition intitulée Simone Veil. Archives d'une vie à partir d'archives publiques ou privées. Une histoire qu'Irène Cohen-Janca, autrice de Simone Veil, je vous écris offrait de redécouvrir.
Le 18/11/2023 à 11:49 par Nicolas Gary
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Publié le :
18/11/2023 à 11:49
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Dès le lendemain de son décès, le 30 juin 2017, des voix se sont élevées pour demander sa panthéonisation, reconnaissance nationale légitime au regard de son action politique et sociale importante, et rapidement confirmée par le président de la République, Emmanuel Macron. Simone Veil est la quatrième femme à être inhumée au Panthéon, en reconnaissance de son action. Elle rejoint ces autres figures remarquables que sont Marie Curie, Geneviève de Gaulle-AntonIoz et Germaine Tilion.
Du 1er juillet au 31 décembre 2018, l'exposition fut présentée sur les grilles extérieures du site de Pierrefitte-sur-Seine des Archives nationales. Elle est disponible pour être empruntée par les collectivités territoriales, universités, établissements scolaires, médiathèques etc. Cette exposition, réalisée en collaboration avec le Panthéon et le Centre des monuments nationaux, peut être fournie sous forme de panneaux ou en format électronique. (plus d’informations, renseignements : service-educatif.an@culture.gouv.fr)
Elle retrace le parcours exceptionnel d’une femme impliquée dans tous les moments phares de l’histoire du XXe siècle, depuis la Seconde Guerre mondiale et la déportation jusqu’à la construction européenne en passant par la prise de conscience de la place de la femme dans la société. Elle se retrouve actuellement sur les grilles du jardin public de Cognac (boulevard Denfert-Rochereau), à travers une douzaine de panneaux, illustrés et commentés.
Prix Alé ! 2023, remis par les collégiens de la région, pour Simone Veil, je vous écris, Irène Cohen-Janca s'est appuyée sur une jeune adolescente, Mona, qui se retrouve chez sa grand-mère, affectueusement surnommée Tita, lors d'un moment particulièrement émouvant : l'hommage rendu à Simone Veil aux Invalides, un an avant sa Panthéonisation. Pourquoi sa Tita est-elle si profondément affectée ? Dans un élan d'émotion et de reconnaissance, Mona rédige cette lettre posthume à Simone Veil, exprimant son admiration devant la force, le courage et les accomplissements de cette grande dame.
Le temps d’une conférence, l’autrice brosse le portrait d’une femme résolument européenne. « Enfant, elle avait beaucoup d’aplomb : elle était déjà rebelle toute jeune, et elle l’est restée toute sa vie. »
Son intérêt pour cette figure historique découle d’un livre que les éditions des Éléphants lui avaient commandé : Nos droits, leurs combats, paru en 2021, balayait les combats et les victoires qui ont marqué la France. « Le logement, l’éducation, le vote, l’avortement… autant de droit, comme celui de faire grève, manifester, et bénéficier de congés payés. Ces libertés n’ont pas été acquises facilement ; elles sont le fruit de luttes acharnées menées par des femmes et des hommes, certains ayant même sacrifié leur vie pour elles », précise-t-elle.
Or, dans ce flux de rappels historiques, le droit à l’avortement la conduisit à parler de Simone Veil. « Lors d’une rencontre, en Allemagne, une personne m’a assuré que je parlais bien d’elle, que j’étais animée. Alors, j’ai décidé de lui consacrer un livre, qui a pris cette forme. »
Simone Jacob est née à Nice le 13 juillet 1927. Fille d’André Jacob, architecte et second grand prix de Rome, et d’Yvonne Steinmetz, elle est la benjamine d’une famille de quatre enfants qui compte déjà Madeleine, surnommée Milou, Denise et Jean. C’est dans une atmosphère chaleureuse, mais exigeante, laïque bien que de tradition juive, que grandit Simone.
La famille Jacob, Parisienne d’origine, est venue s’installer sur la Côte d’Azur, région de plus en plus prisée des vacanciers, où le père de famille souhaitait faire usage de ses talents d’architecte. La crise financière de 1929 puis la déclaration de guerre, dix ans après, bouleversent la vie familiale. Les difficultés se font plus nombreuses dans la vie quotidienne. La famille déménage dans un appartement plus étroit.
La jeune Simone partage son temps entre ses études, ses activités d’éclaireuse au sein de la section neutre de la Federation française des Éclaireuses et quelques sorties.
La législation anti-juive et l’occupation de la zone libre en 1942 précipitent les événements pour la famille Jacob. À la fin du mois de mars 1944, elle est emmenée au camp de Drancy pour être ensuite déportée en Poloqne. Seule, Denise est déportée en Allemagne, au camp de Ravensbruck, pour fait de résistance. Le départ de Nice sonne le glas de l’unité familiale. André. Yvonne et Jean ne reviennent pas de déportation, tandis que Madeleine rentre en France dans un état de santé critique.
L'intégralité des panneaux est disponible au téléchargement ci-dessous :
Instaurée dès 1791 en l'honneur de Mirabeau, la panthéonisation est une cérémonie par laquelle la Nation entend rendre hommage à une personne d'envergure nationale. En avril 1791, l'Assemblée nationale décrète que l'édifice destiné à devenir l'église Saint-Geneviève sera dorénavant utilisé comme nécropole des grandes figures françaises. C'est à partir de ce moment-là que le fronton du bâtiment a porté les mots « Aux grands hommes la patrie reconnaissante ».
Apres les vicissitudes causees par les alternances de régime au cours du XIXe siècle, la IIIe République restaure le principe d'inhumation des grands hommes au Panthéon. L'entrée de Victor Hugo en 1885 marque le retour définitif à la laïcisation du lieu et a son utilisation républicaine.
Crédits photo : ActuaLitté, CC BY SA 2.0
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Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com
Paru le 22/09/2022
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La joie de lire
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88 pages
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1 Commentaire
rez
20/11/2023 à 09:08
On peut gratter et gratter, une sarkozyste le sera toujours et aura un plafond d'humanité bien bas.