Le manifeste du surréalisme d’André Breton fête ses cent ans (Gallimard, 2003). À cette occasion, le service historique des éditions Gallimard lui consacrera une exposition, nommée « Des surréalistes à la Nouvelle Revue française (NRF). Des livres, des rêves et des querelles (1919-1928) ». Du 5 septembre au 12 octobre à la galerie Gallimard, découvrez des archives inédites de la maison d’édition, se rattachant aux œuvres de Breton, Aragon, Crevel...
Le 04/07/2024 à 17:38 par Louella Boulland
1 Réactions | 347 Partages
Publié le :
04/07/2024 à 17:38
1
Commentaires
347
Partages
Le service historique des éditions Gallimard se prépare à dévoiler une nouvelle exposition, centrée sur le surréalisme. Un ensemble d’archives inédites de la maison d’édition sera présenté, comprenant une sélection de livres et documents rares (manuscrits, dessins) issus de collections privées et publiques. Ces documents seront intimement liés aux œuvres de Breton, Aragon, Crevel, Reverdy, Eluard, Desnos, Char et aux réactions qu’ils ont suscitées.
Le surréalisme est ancré dans l’ADN des éditions Gallimard. Et ce, depuis 1909, date de la première publication de la NRF, revue littéraire et de critique française. 10 ans plus tard, André Breton est fier d’annoncer à Tristan Tzara, maître Dada : « André Gide est avec nous » !
Ce parrainage, appuyé par le soutien de Paul Valéry, fait de La Nouvelle Revue française (NRF) un haut lieu de la création et de la reconnaissance littéraire en France. NRF devient alors un symbole pour cette nouvelle génération d’écrivains sortis de la guerre, engagés dans une des voies les plus radicales jamais empruntées par la littérature.
Ouverte à l’avant-garde et soucieuse de comprendre ses racines modernes (Rimbaud, Mallarmé, Apollinaire, Max Jacob...), la NRF tente d’intégrer Dada dans une histoire critique de la littérature, cherchant à attirer les jeunes Dadas, et bientôt surréalistes, que sont Breton et Aragon entre ses colonnes.
À LIRE – La "Nouvelle Nouvelle Nouvelle" Revue Française (NRF)
Cette collaboration donnera lieu à la publication d'ouvrages désormais classiques, tels que Nadja, L’Amour fou, Le Paysan de Paris, Capitale de la douleur... Berceau du surréalisme, la revue sera interdite, comme toutes les revues parues pendant l’Occupation, après la libération de la France. En novembre 1944, alors qu’elle est sous la direction de l’auteur collaborationniste Pierre Drieu la Rochelle, la revue est arrêtée, jugée « collaborationniste ».
Quelques années plus tard, en 1953, elle reparait sous son nom actuel, La Nouvelle Revue française, et continuera de faire débat dans la société. Aujourd’hui, à la suite du départ de Maud Simonnot pour les éditions du Seuil, Olivia Gesbert, journaliste et anciennement productrice d’émissions culturelles pour France Culture, est nommée rédactrice en chef de la revue.
Toutes les informations sont à retrouver prochainement en cliquant ici.
Crédits photo : Tract André Breton, Un cadavre ©Fondation des Treilles / Recensions surréalistes ©Collection particulière
Par Louella Boulland
Contact : lb@actualitte.com
Paru le 07/07/2003
173 pages
Editions Gallimard
9,40 €
1 Commentaire
Henriette Chardak
05/07/2024 à 13:50
Je pense que vous n’avez pas agrandi l’article « un cadavre ». En effet les surréalistes et d’autres applaudissaient à la mort d’Anatole France. Ils n’aimaient pas son style et ses relations avec les juifs. Mon livre « Anatole France, une résurrection » répond à un siècle de silence fait après ce Cadavre infâme. Mon livre commence par la fin : ce torchon. Merci pour votre curiosité en lisant mon enquête sur la vie de France🤗 Henriette Chardak Écrivain et journaliste.