Malheureusement pour eux, les hommes ne lisent pas assez de livres d'autrices
Journaliste, autrice et animatrice radio, Mary Ann Sieghart est principalement connue pour ses chroniques sur la politique, l'économie, le féminisme, ou encore la parentalité. Avec son livre The Authority Gap: Why Women Are Still Taken Less Seriously Than Men, and What We Can Do About It en toile de fond, la romancière s’est interrogée sur la littérature féminine : et si les hommes ne lisaient pas assez d’œuvres écrites par des femmes ?
Le 09/08/2021 à 15:23 par Valentine Costantini
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Publié le :
09/08/2021 à 15:23
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En juin 2021, la journaliste publiait The Authority Gap : ce livre explore les « préjugés invisibles » de la vie quotidienne, afin de mettre en valeur l’écart entre les hommes et les femmes qui semble persister. Cet « écart d’autorité » est décrit par Sieghart comme la manière dont les femmes sont « rabaissées, minées, interrogées, moquées, discutées et généralement pas prises au sérieux dans la vie publique et professionnelle ». Un écart dû majoritairement à des préjugés insidieux et inconscients — pour la plupart.
Dans le cadre de l’écriture de son livre, Sieghart s’est appuyée sur Nielsen Book Research, qui offre des services de recherche avec une analyse des ventes au détail pour les livres imprimés, mais aussi et surtout à propos des consommateurs. Sa question : qui lit quoi ? « Je voulais savoir si les auteures féminines n'étaient pas seulement considérées comme moins autoritaires que les hommes, mais si elles étaient lues par des hommes, en premier lieu », explique-t-elle.
Et les chiffres sont clairs : en ce qui concerne les dix auteures les plus vendues au Royaume-Uni, seuls 19 % de leurs lecteurs sont des hommes contre 81 % de femmes. À l’inverse, les dix auteurs masculins les plus vendus obtiennent un résultat plus égal avec 55 % de lecteurs et 45 % de lectrices. Des chiffres qui, d’après Sieghart, semblent suggérer que « les hommes, consciemment ou inconsciemment, n'accordent pas autant d'autorité aux auteurs féminins qu'aux auteurs masculins ».
Autre exemple : alors que Margaret Atwood possède un lectorat composé de 21 % d'hommes, les lauréats masculins du prix Booker Julian Barnes et Yann Martel en ont respectivement 39 % et 40 % — soit presque le double.
Une vision tronquée du monde
Des chiffres que Sieghart déplore, sans pour autant exprimer une quelconque surprise. Elle explique cependant qu’une telle habitude de lecture de la part de la gent masculine réduirait les expériences de celle-ci. Une vision du monde qui serait limitée puisqu’uniquement disponible à travers le regard d’autres hommes, qui empêcherait de comprendre le « psychisme » des femmes. Avec une expérience masculine « par défaut », comment contrer les problèmes de communication ?
Pour appuyer ces idées, la journaliste cite les réflexions d’autrices qui ont participé à la création de son livre. « Je sais cela depuis très longtemps, que les hommes ne sont tout simplement pas intéressés par la lecture de notre littérature », a expliqué la lauréate du prix Booker Bernardine Evaristo, dans une interview pour The Authority Gap. « Notre littérature est l'une des façons dont nous explorons la narration, nous explorons nos idées, nous développons notre intellect, notre imagination. Si nous écrivons des histoires de femmes, nous parlons des expériences des femmes. Nous parlons également d'expériences masculines d'un point de vue féminin. Et donc si ça ne les intéresse pas, je pense que c’est très accablant et c’est extrêmement inquiétant. »
La romancière Kamila Shamsie, elle, témoigne de cette asymétrie, cette fois-ci dans le contexte de prix littéraires. « Les femmes juges proposent des livres d'hommes et de femmes », a-t-elle déclaré. « Et les juges masculins proposent en grande partie des livres d'autres hommes. »
Enfin, Dolly Alderton, écrivaine à succès, a vécu les interviews à propos de ses mémoires — qui ont remporté le National Book Award en 2018 — comme si tout était « commercialisé, perçu et reçu comme quelque chose d'incroyablement spécialisé en raison de mon sexe ». Et d’ajouter : « Pourtant, une expérience féminine n'est pas une expérience de niche ; c'est un intérêt commun universel. »
Les hommes se couperaient alors à la possibilité d’ouvrir leurs horizons, ou même de se laisser surprendre par les talents féminins de notre époque. « Ce n'est pas parce qu'un livre est écrit par une femme ou parle de femmes qu'il n'a rien à leur offrir », affirme Sieghart. Tout comme les femmes sont ouvertes à lire des œuvres rédigées par le sexe opposé, la journaliste explique que l’inverse serait une manière tout à fait bénéfique de combler cet « écart d’autorité » qui semble encore bien ancré dans la société britannique.
via The Guardian
Crédits photo : Tim Mossholder / Unsplash
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15 Commentaires
Aradigme
10/08/2021 à 09:49
Les hommes lisent peu de livres écrits par des femmes, affirme l'auteur de cet article et il parle aussitôt de "préjugé invisible".
Prenons mon cas personnel. Je suis un lecteur assidu d'ouvrages de science-fiction, un domaine qui compte bien plus d'auteurs masculins que féminins. J'ai apprécié certains ouvrages écrits par des femmes comme Ursula K. Leguin ou Catherine L. Moore, mais je ne les considère pas comme des sommets du genres.
Par curiosité, j'ai tenté de lire quelques romances à la Barbara Cartland, auteur féminin réputé aux résultats de ventes exceptionnels. Je dois vous avouer qu'elles me tombèrent des mains après quelques pages.
Cela constitue-t-il un « préjugé invisible »? Je ne le crois pas. C'est simplement une préférence à laquelle j'estime avoir encore droit malgré les idéologies culpabilisatrices ambiantes. J'estime que les différences biologiques et biochimiques entre hommes et femmes, ainsi que leurs rôles différents dans le processus reproductif, les conduisent à des modes de pensée et des intérêts différents et que cela se marque dans leurs écrits. Il devient donc plus naturel à un homme de s'intéresser à des ouvrages écrits par un autre homme.
Ceci dit, cela ne m'a pas empêché de lire avec plaisir de nombreux romans policiers d'Agatha Christie.
Dionysiac
10/08/2021 à 10:00
Va-t-on bientôt obliger les hommes à lire des auteurs femmes (et pas des "autrices", terme infect qui écorche les yeux et les oreilles) ? Mais dans ce cas, pourquoi ne pas obliger les femmes à lire des magazines masculins plutôt que de la presse féminine ? Et puis pourquoi pas enfermer les individus dans des prisons pour les rééduquer à l'idéologie du genre, tant qu'on y est ? Belle illustration de la pensée totalitaire qui sévit parmi les journalistes politiquement corrects et féministes !
alex le bib
10/08/2021 à 15:37
C'est marrant parce que c'est toujours sous des articles etc parlant de la sous représentation ou du manque de considération envers les femmes que les misogynes s'agitent le plus...
Si le terme autrice ne vous plait pas, vous pouvez simplement utiliser "auteurE" comme un grand garçon.
Et puis surprise ! en fait les femmes aussi lisent vos revues masculines de vrais bonhommes. Je vais même dire plus, on entend parler que de vous partout, et tout le temps, alors elles n'on tpas vraiment le choix hihi ! Il serait temps de se taire trois secondes, de relire ou écouter ses bêtises misogynes, et essayer d'y remédier... enfin, si vous en avez les capacités intellectuelles, dans le cas contraire, vous taire et laisser la places aux femmes et ce qu'elles ont a dire et raconter suffira largement ! Promis, vos avis et remarques déplacées ne manqueront à personne.
Dionysiac
10/08/2021 à 19:21
J'utilise les termes que je veux, et plus précisément ceux qui sont usités dans la langue française depuis plus de 3 siècles pour désigner des femmes de lettres, sans que ça empêche de savoir que l'auteur peut être une femme, tout comme une sentinelle, une vedette ou une personne peut être un homme. Le genre grammatical d'un mot n'est pas nécessairement corrélé au sexe de la personne : tous les linguistes sérieux savent cela, mais pas les idéologues féministes du genre, visiblement. L'ignorance n'étant pas une excuse à la bêtise, je ne prendrai pas davantage de peine pour essayer de vous rééduquer ou de répondre au reste de votre commentaire où l'aveuglement idéologique et la niaiserie argumentaire révèlent abondamment l'enrôlement doctrinal et militant.
Sacha
14/08/2021 à 11:39
Et bien, Dyonisiac dites donc vous montez vite dans les tours... un petit commentaire et hop c'est parti pour le mépris, l'insulte sous jacente pour finir par un bon petit jugement à l'emporte pièce ! C'est dommage, je crois qu'il y a vraiment du débat sur ces sujets, de la solidarité à installer. Sauf si bien sur, vos commentaires anonymes vous permettent de déposer votre colère quelque part et que le sujet n'a rien à voir, à part vous servir d'exutoire.
C'est dommage. Je ne me sens pas visé en tant qu'homme par contre je sais que le système "patriarcal" lui, doit être radicalement révisé.
Une lecture intéressante peut-être ? : "le mythe de la virilité" de Gazalé.
Canellle97
14/08/2021 à 23:17
Je suis une féministe, mais je préfère le terme auteure à autrice, c'est juste une question de choix. Pas besoin d'en faire tout un foin. Il y a des choses plus digne d'intérêt.
Et si voir ne voulez pas lire des livres écrits par des femmes, tant mieux pour voir. Je ne crois pas que l'auteure de cet article ait pensé à forcer qui que ce soit à faire quoi que ce soit. Il est simplement destiné à mettre le doigt sur un fait. Et je pense que les vives réactions à ce fait ont soulevé le problème en question: Pourquoi diable les hommes ne supportent pas que les femmes s'expriment?
Stéphanie
15/08/2021 à 12:46
Bonjour Canelle,
En matière d'usage, je me réfère en priorité à ce que les personne concernées souhaitent. c'est une simple question de respect. Au début, habitué à échanger et travailler avec des autrices québécoises, j'ai vite utilisé le néologisme écrivaine, systématiquement utilisé. Une anecdote à ce sujet, pour vous faire sourire... Je repense à ce que m'a dit, il y a une quinzaine d'années, un sexiste : « c'est moche, écrivaine, ça rime avec vaine ». Je lui ai alors demandé avec quoi, à son avis, rimait écrivain... Ce jour-là, j'ai mis les rieurs de mon côté !
Peu à peu, j'en suis venue à utiliser, comme vous, le terme auteure. Mais dans le monde des littératures de l'imaginaire, que je côtoie, les femmes ont noté que le terme « auteure », s'il se distingue à l'écrit ne s'entend pas à l'oral ; le terme autrice s'est imposée en quelques années. Il fait aujourd'hui largement autorité, et je m'y suis ralliée par souci d'unification (on fait évoluer la langue française, mais on ne souhaite pas ne plus s'y retrouver), mais aussi en bonne logique. D'ailleurs, l'histoire et la cohérence penchent pour le terme autrice, qui s'inscrit désormais aux côtés de lectrice ou actrice.
En fait, le refus de la féminisation des mots – avez-vous remarqué, sur les réseaux sociaux comme dans les médias plus traditionnels, comme ça met un certain nombre d'hommes dans un état proche de la fureur, voire de la haine ? – signale chez eux un vrai enjeu : le refus d'accepter, y compris dans la langue, l'égalité des sexes.
Debats
01/09/2021 à 07:57
"J'utilise les termes que je veux, et plus précisément ceux qui sont usités dans la langue française depuis plus de 3 siècles pour désigner des femmes de lettre"
ça tombe bien autrice est attesté au XVII° siècle, soit ces fameux trois siècles ^^.
Après, vous désignez les femmes comme vous voulez, certes, mais elle ont un mot bien précis pour vous désigner : phallocrate.
Quant à nous, qui sommes tout de même les premières concernées et qui donc nous asseyons royalement sur votre avis non légitimes, nous serons autrices ou auteures, selons nos envies et nous sommes en train de gagner le game ^^
Bonjour chez vous.
Stéphanie
10/08/2021 à 16:07
En sociologie, ces tendances sont connues de longue date. Alors quand un lecteur affirme avec le plus grand sérieux que les « différences biologiques et biochimiques » (sic) et leurs « rôles différents dans le processus reproductif » (resic) entre femmes et hommes expliquent pourquoi il serait « naturel à un homme de s'intéresser à des ouvrages écrits par un autre homme », les mêmes logiques “naturelles” devraient amener les femmes à ne lire que des femmes ! Or, cela ne fonctionne pas comme ça : les femmes, à l'évidence plus curieuses, lisent aussi bien des femmes que hommes, alors que pas mal d'hommes encore ne lisent que les autres hommes... Les nouvelles générations, évoluent malgré tout, et je connais beaucoup d'hommes qui lisent aussi bien des autrices de talent. Quant à ceux et celles qui aiment la SF, et qui croient qu'il y a encore de nos jours plus d'écrivains hommes dans le genre, je les renvoie au palmarès du Prix Hugo, décerné par les fans anglo-saxons lors des conventions mondiales : toujours décerné à des hommes dans les années 50, le Prix Hugo du meilleur roman de SF a été décerné dans les années 2010 à une majorité de femmes (7 sur 10), et en 2020 encore à une femme. Quant à 2021, aucun suspense possible : les six nominées sont des femmes. Brrr...
Aradigme
15/08/2021 à 10:18
Bonjour Stephanie,
J'ai remarqué que vous tronquiez certains de mes commentaires. Par exemple, j'ai indiqué les raisons pour lesquelles un homme s'intéresserait plus à des ouvrages écrits par des hommes. Vous réduisez cela à un homme qui ne s'intéresse qu'à des ouvrages écrits par des hommes. Ce n'est pas le cas si vous relisez honnêtement mon premier message. Mais bien évidemment, il est plus aisé de critiquer une caricature que la réalité.
Quant à votre dernier point sur le Hugo où les six nominees sont des femmes.... Je me souviens qu'en URSS tous les nominees aux prix littéraires étaient communistes bon teint et membres du parti... Toutes les idéologies se ressemblent dans leurs méthodes pour s'imposer. Le féminisme pur et dur ne fait pas exception à la règle. Un juré est si sensible. Une légère pression médiatique suffit à le faire pencher du côté d'où souffle le vent... pour le moment.
Salutations
Aradigme.
Stéphanie
15/08/2021 à 15:36
Bonjour Aradigme,
Comme vous vous adressez poliment à moi, je fais l'effort de vous répondre de même. Bien que peu traditionaliste, je ne suis pas par principe hostile aux bons usages, dont la courtoisie ; -) C'est la seule raison, car, sérieusement., comparer les milliers de votants anglo-saxons du Prix Hugo – prix de la SF mondiale décernés lors des conventions mondiales de SF –, à des jurés membres du parti unique de l''ex-URSS... ! Si des fans de SF vous lisent, fusent-ils des sexistes bon teint, ils vont venir confirmer mes dires et vous faire (gentiment) honte. Si la sélection est exclusivement féminine au Hugo, en catégorie roman, cette année, c'est simplement parce qu'une nouvelle génération d'autrices fait des livres originaux, passionnants, novateurs.
D'ailleurs, au Hugo, en 2015, il y a eu une tentative de hold up idéologique de deux groupes sexistes, racistes et LGBT-phobes (ça va bien ensemble) ui ont tenté d'éliminer de la sélection au Hugo toutes les femmes, tous les LGBT et et tous les membres des minorités. Les amateurs de SF, toutes tendances confondues, ont mis le holà à cette manœuvre pitoyable :
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/08/24/science-fiction-un-groupe-conservateur-echoue-a-prendre-le-controle-des-hugo-awards_4734907_4408996.html
Un dernier mot : il y a, pour un lecteur vraiment désireux de trouver de bons romans écrits par des femmes, une vie après Barbara Cartland ;-) Je vous suggère, en SF, quatre titres : « L'e
Ça fait trois ? Oui, car je vous conseille aussi, soyons fous, un roman co-écrit par une femme et un homme : « Les Oiseaux du temps » d'Amal El-Mohtar & de Max Gladstone (Mu). C'est court, brillant, accessible et incroyablement original (prix Hugo, Nebula, & Locus 2020)), excusez du peu !
Bel été et bonnes lectures !
Aradigme
16/08/2021 à 09:08
Bonjour Stephanie,
J'ai tenté de suivre le lien que vous m'avez fourni, mais il conduit à une page supprimée. Je crains par ailleurs qu'une partie de votre message ait disparu car je ne trouve pas trace des trois titres que vous m'annonciez. Je vais donc me contenter d'investiguer le seul titre qui reste de votre suggestion, « Les Oiseaux du temps », car je demeure toujours curieux.
Salutations
Aradigme
Stéphanie
16/08/2021 à 15:23
Voici le lien :
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/08/24/science-fiction-un-groupe-conservateur-echoue-a-prendre-le-controle-des-hugo-awards_4734907_4408996.html
Et les titres promis :
– Becky Chambers, « L'Espace d'un an » :
https://www.l-atalante.com/catalogue/la-dentelle-du-cygne/l-espace-d-un-an-9782841727667/
– Estelle Faye, « Les Nuages de Magellan » (Scrineo, 2018, réédition Folio SF 2020), Prix Bob-Morane 2019 et prix Rosny aîné 2019 (en deux mots, un space opera d'aventures, une histoire d'amour originale entre deux femmes, et à l'arrivée le prix du meilleur roman francophone de SF par des fans, en majorité hommes et plutôt conservateurs ;-)
– Et mon coup de cœur de 2020 en fantasy : « Le Prieuré de l'oranger », Samantha Shannnon (De Saxus), avec plein d'héroïnes passionnantes (chez l'autrice britannique, même les personnages hommes sont intéressants et nuancés, c'est dire ;-), nominé au Prix imaginales 2020.
Bonnes lectures !
Aradigme
18/08/2021 à 09:32
Bonjour Stephanie,
Merci de m'avoir communiqué les liens. Je vais m'y connecter de suite. J'ai déjà regardé sur Babelio les résumés et extraits du roman "Les oiseaux du temps" et je crains d'en rester là. J'apprécie les oeuvres qui racontent une histoire aboutie, et ce roman, d'après les commentaires que j'ai lus, reste dans le flou , la brume et les impressions, ce qui ne constitue pas ma tasse de thé, peut-être à cause de ma formation de scientifique (je suis biochimiste et ingénieur). J'aime bien les textes où tout s'explique, sans zone d'ombre. La poésie, l'informulé, me laissent plutôt froid. C'est ma nature et j'estime y avoir droit.
Je vais néanmoins me documenter sur les trois autres titres que vous m'avez aimablement fournis. Ce fut un plaisir de discuter avec vous.
Salutations
Aradigme
Debats
01/09/2021 à 08:02
Je ne pense pas que nous soyons "plus curieuses", les femmes sont de longues date habituées à lire, voir le monde à travers les yeux masculins, puisque c'est la majorité des points de vue montrés en littérature comme ailleurs. En revanche, pour les hommes, habitués à se reconnaître sans se questionner dans ce "male gaze", il est sans doute plus complexe de changer leur vision. Il n'y a pas d'écriture féminine ou masculine, en revanche, les points de vue sur les situations peuvent être assez différents...