#Edition

L’appropriation culturelle et les Sensitivity readers

Ou la question du T’es-qui-toi-à-la-base-pour-causer-de-ça ? Suite à notre entretien avec l'éditeur Stephen Carrière, autour de la censure d'ouvrages, nous avons souhaité prolonger la réflexion posée sur l'avenir de l'édition. Et ce, à travers deux thématiques très contemporaines : le rôle du trigger warning, détaillé la semaine passée. Il évoque cette fois-ci les sensitivity readers et la notion d'appropriation culturelle autre enjeu pour l'industrie du livre.

Le 22/03/2021 à 08:11 par Auteur invité

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22/03/2021 à 08:11

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ActuaLitté

ActuaLitté m’a demandé un article sur chacun de ces deux sujets, mais je me suis dit qu’il n’y avait pas d’intérêt à séparer le mauvais vin de la gueule de bois.

Contrairement à l’article précédent sur les Trigger warnings, je ne vais pas consacrer une longue introduction à la définition de l’appropriation culturelle. Je pars du principe que c’est un concept bien mieux connu. Je définirai en revanche plus tard le terme de sensitivity reader. Au lecteur qui râle devant un nouvel anglicisme, je dis : « Ami, prie pour que sa traduction française ne devienne pas trop vite familière à tes oreilles. »

Pour commencer, il n’est pas inutile de rappeler que, dans l’histoire littéraire, la question de la légitimité n’est pas nouvelle. Permettez-moi deux détours. On va les emprunter en excellente compagnie, c’est promis.

Le dandy et l’ouvrier

Rien ne prédisposait Eugène Sue à entrer dans l’histoire littéraire comme un champion des masses laborieuses. Dilapidant un héritage familial, cet avide lecteur de Fenimore Cooper affectionnait les salons à la mode et les romans qui fleurent bon les embruns et l’aisselle de pirate. Son ambition artistique auto-proclamée était de « se carrer dans une décente réputation négative » et parvenir « à la douce et paresseuse quiétude des gras chanoines de la littérature » (1). 

La plupart des biographes de Sue retiennent une anecdote rapportée pas l’écrivain Félix Pyat comme le moment fort de son éveil à conscience politique.

Le 25 mai 1841, Sue assiste au théâtre de la porte Saint-Martin à la première d’une pièce de Pyat qui raconte les misères d’un vieil ouvrier. Il en ressort bouleversé. Le lendemain, Pyat l’invite à dîner en compagnie d’un ouvrier estampeur nommé Fugères. Ce dernier reproche aimablement au dramaturge d’avoir dressé dans sa pièce un portrait d’ouvrier fort peu réaliste.

Sue est subjugué par la conversation de Fugères et quitte la table en déclarant : « Je suis socialiste. » (Il sera élu député républicain de la Seine en 1850).

Un dandy est ému par un personnage d’ouvrier dans une œuvre de fiction jugée par un vrai ouvrier comme représentant mal sa condition… Qu’est-ce que cela produit ?

Les mystères de Paris.

Un type tellement décent

Je pense qu’on n’en est pas encore à brûler Georges Orwell. Il a laissé quelques gages solides de son engagement en faveur des défavorisés. En revanche, il est intéressant de savoir que lui-même s’est posé cette question de la légitimité à parler pour les pauvres. Un « t’es-qui-toi… » qu’il s’est infligé toute sa vie comme un cilice de moine, et qui est bien décrit par Simon Leys dans Orwell ou l’horreur politique (Ed. Plon). Je vous livre l’extrait :

« Il n’y avait aucun espoir, pour l’ancien étudiant d’Eton, de pouvoir jamais se fondre dans la foule prolétarienne. {...Il ne put jamais surmonter les difficultés qu’il éprouvait à simplement communiquer avec les membres des classes populaires — d’entrée de jeu, son accent aristocratique (…) rétablissait les barrières qu’il aurait voulu abolir. (…) C’est encore sa nièce qui résuma le mieux le fond du problème (...) : « Une bonne part de ses complexes provenaient du fait qu’il aurait dû aimer tous ses frères humains, alors qu’il n’était même pas capable en fait de leur parler naturellement. »

Un membre de la gentry se reprochant de lutter pour les pauvres sans « en être »… Qu’est-ce que cela produit ?

1984 et la Common decency.

Que peut-on apprendre de ces deux exemples ? Qu’est-ce qui sauve les bonnes intentions des handicaps liés à l’origine ? Je dirais la sincérité, l’intelligence, le talent et l’effort. C’est peut-être ma conclusion définitive sur le sujet. Mais à ce stade, un esprit woke me reprochera de cantonner l’appropriation culturelle à la lutte des classes quand elle fait surtout rage aujourd’hui dans la lutte des races. Je lui donne raison. Je pense même que c’est le cœur du problème.

T’as-quelle-couleur-de-peau-toi-pour-écrire-ou-traduire-ça ?

L’année dernière, Jeannine Cummings publie un roman flirtant avec le thriller, American Dirt. Il a pour intrigue la fuite d’une Mexicaine et son fils dans l’enfer des Cartels. L’éditeur a cassé sa tirelire pour lui offrir un à-valoir de légende, Stephen King et Don Winslow ont chanté les louanges du texte, Sa Majesté Oprah Winfrey l’a adoubé, le succès suit assez logiquement. Sauf que, Jeannine Cummings est née en Espagne, a grandi dans le Maryland, qu’elle s’est installée à New York et qu’elle a épousé un type d’origine irlandaise. Bref vous l’aurez compris, elle n’est pas Mexicaine.

CENSURE: Seuss, le vivre-ensemble et la cancel culture

Tollé, pétition contre le livre, deuxième pétition d’une centaine d’auteurs pour pousser Oprah à rétracter son soutien, annulation de la tournée promo, excuses publiques de la maison d’édition, mouvement de nombreux libraires qui refusent de vendre de livre.

J’ai choisi cette anecdote, mais un tour sur la toile de tous nos mécontentements vous offrira mille vilenies similaires. L’argument contre le livre est simple : une blanche s’est approprié un morceau de souffrance latino.

Quand Roberto Bolaño, dans son colossal roman 2066, s’empare du sujet des disparues de Ciudad Juarez, il a « le droit ». Il est chilien, pas mexicain, mais on va dire qu’il est « latino ». Tiens… c’est le sujet du dernier roman de Yasmina Khadra, Pour l’amour d’Elena, dans lequel un adolescent quitte son village natal de l’État mexicain de Chihuahua pour retrouver l’amour sa vie, disparue à Ciudad Juarez… dans l’enfer des cartels.

Le Mexique, les cartels… Khadra a-t-il « le droit » contrairement à Cummings ? Est-ce pour cela que le titre du livre est accompagné de la mention « inspiré d’une histoire vraie » ?

Et plus sérieusement, est-ce qu’on pourrait s’arrêter un instant sur la dimension économique de cette pensée ?

Cummings s’approprie un sujet latino. Cela implique qu’elle s’est aussi approprié une « valeur » qui devrait profiter à un auteur latino. Ce n’est pas moi qui fais ce raccourci, il est explicite dans les récriminations. Vous la voyez venir, l’AOC littéraire ? Vous commencez à admirer l’implacable beauté commerciale d’un identitarisme qui « ouvre des droits » (mais pas du genre civique) ?

Un point très important : les thuriféraires de l’appropriation justifient toujours le concept comme une forme de rééquilibrage face à une dominance économique et raciale. La logique est qu’il existe plein d’auteurs latinos qui se font spolier par une auteure blanche, forte de ses privilèges blancs de Nord-Américaine impérialiste. Parce qu’il est clair qu’un auteur latino brillant n’a pas vraiment ses chances… On a cité Bolaño, le dernier titan mondial des lettres, ce doit être une anomalie…

Je souhaite sortir de toute ironie, parce que le drame, j’en ai bien peur, c’est que les gens dont on parle n’ont aucune idée de l’importance de la littérature sud-américaine dans l’histoire mondiale des lettres classique ou contemporaine. Le problème de toutes ces discussions, c’est qu’on fait semblant, par courtoisie, d’ignorer qu’une grande partie du problème, c’est justement l’ignorance. Vous pensez qu’elle lit quoi, vraiment, la lectrice adulte qui réclame des triggers warning en début d’ouvrages de fiction : Easton Ellis ? Angot ? Houellebecq ? Ellroy ? Vous pensez qu’il lit quoi, pour de vrai, le vengeur-sur-canapé qui gueule contre Cummings en pensant qu’elle a empêché plein d’auteurs latinos d’entrer dans la lumière : Bolaño ? Cortazar ? Borges ? Vargas Llosa ?

Néo-marxisme ou McKinsey ?

Et vint l’affaire Amanda Gorman… Tout a déjà été dit sauf le pire, je crois. Au point où on en est, je prends le pire sur moi : mais quelle brillante campagne de pub ! Parce qu’on parle quand même de poésie à la base.

Amanda Gorman, cette illustre inconnue (n’allez pas me faire croire que tout le monde a regardé cette investiture morne comme un jour de covid).

Amanda Gorman la poétesse/activiste/noire, presque traduite aux Pays-Bas par une écrivaine/activiste/blanche, presque traduite en Catalogne par un traducteur/non-activiste/blanc, bientôt traduite en France par une autrice-compositrice/mannequin/noire.

Avec ces éléments de langage, vous réalisez les ressources en storytelling de tout ça ? Cette histoire a pour les médias un potentiel de clics à rendre jalouse Meghane Markle.

Quel éditeur (premier ou étranger) aurait pu espérer un tel lancement pour un recueil de poésie ? Avec la certitude que tout critique se posant la seule question qu’un critique devrait se poser : « Que vaut la poésie d’Amanda Gorman ? » se verra lapider comme s’il avait été pris en flag en train de faire des quenelles avec Soral et Dieudonné.

Je précise que je n’ai pas lu la poésie de Gorman et je n’insinue pas un instant que le plan de com’ était prémédité.

Mon interrogation est la suivante : et si l’appropriation culturelle était un business model disruptif génial ? Un indice renforçant ce soupçon est que le péché capital de l’appropriation culturelle nous a été présenté accompagné de sa rédemption tarifée : les sensitivity readers.

Les « Relecteurs en sensibilité »En gros des gens qui parce qu’ils sont {noir/latino/trans/etc.} possèdent une expertise qu’ils peuvent louer aux auteurs afin que les personnages qu’ils créent et qui ne leur rassemblement pas, soient garantis exempts de représentations erronées, offensantes. Après les AOC pour les auteurs, voici les certifications ISO pour leurs personnages.

L’idée que la littérature devrait s’encombrer de l’impératif d’épargner les susceptibilités des uns et des autres n’est pas une idée qui se discute, c’est juste une idée idiote. Parce que c’est une idée de gens qui confondent la littérature et l’Entertainment.

Je voudrais insister sur un paradoxe politique qui me fascine. Les conservateurs américains reprochent à la cancel culture d’être portée par des « néo-marxistes », prédateurs de la liberté d’expression. C’est oublier qu’ils pratiquaient sans complexe la cancel culture bien avant les wokes, en militant pour retirer des écoles et bibliothèques des listes d’ouvrages qu’ils accusaient de contenir des contenus offensants (sexualité, athéisme, culture LGBT, etc.).

Qui le premier grand « Culture canceller » de l’histoire américaine en fait ? Mc Carthy, il me semble.

Je n’irai pas plus loin sur ce sujet, mais je formule un doute : Et si l’identitarisme, matrice de la pensée woke, était plutôt une mutation de la société d’hyper consommation ? C’est précisément l’absurdité de ces histoires d’appropriations, de Sensitivity readers, de Trigger warnings, qui m’alerte. Parce que vu sous un autre angle, elles ne sont pas si absurdes que ça ces histoires. Elles prennent même carrément du sens… si le but est de transformer chaque individu en marque déposée. 

D’ailleurs, si vous trouvez que je suis dur avec les Sensitivity readers, sachez que je ne me fais pas de souci pour eux. Je suis persuadé qu’ils finiront tous chez McKinsey à facturer des milliers d’heures de consulting pour un lancement de shampoing de L’Oréal. L’expertise identitaire, c’est le métier de demain.

Comme dans un film, Denzel Washington sauve tout le monde à la fin…

Vous l’avez remarqué, je n’ai pas commencé cet article par des exemples pathétiques comme celui de Cummings, mais par de grands esprits qui se posaient de grandes questions.

Ce serait dommage de balayer ce thème de la légitimité par rejet d’une pandémie de crétinisme matérialiste. La question des « territoires » de l’écrivain est passionnante et complexe.

L’acteur Denzel Washington y a apporté une belle contribution lors de la promotion de son film Fences. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce d’August Wilson (pour laquelle il avait reçu un Pulitzer). Fences, comme souvent dans l’œuvre de Wilson, traite de la condition des noirs en Amérique.

Denzel a donc réalisé une splendide adaptation. Mais elle est sortie en salle en plein mouvement Black Lives Matter et tous les journalistes ont voulu le ramener à sa propre couleur de peau, couleur « indispensable » pour avoir « le droit » de filmer cette histoire. Inlassablement, courageusement, se faisant beaucoup d’ennemis, il a réfuté : « Ce n’est pas une question de race, c’est une question de culture. »

Au risque de prêcher : comme elle est belle et simple la ligne de conduite à tenir !

August Wilson était un métis, né à Pittsburgh, fils d’un immigré allemand des Sudètes et d’une Afro-Américaine de Caroline du Nord. Il disait que c’est dans les histoires de Gauchos argentins de Borges, qu’il avait appris le mouvement du particulier à l’universel. Il disait que dans Fences, son personnage Troy, un éboueur noir, se débattait avec les questions de l’amour, de l’honneur, de la beauté, de la trahison, et du devoir. Il disait que les spectateurs blancs reconnaîtraient ces questions comme celles qui agitent leurs propres vies, et que cela les conduirait à ne plus voir la couleur de Troy, mais un homme qui leur ressemble.

Fences, en français, veut dire « barrières ».

Je pense sincèrement qu’on peut continuer à en faire tomber quelques-unes sans se laisser empoisonner par de sombres passions identitaires.

 

1. L’intégralité de mon érudition au sujet d’Eugène Sue est empruntée à l’historienne Judith Lyon-Caen et sa passionnante préface des Mystères de Paris, Éditions Quarto Gallimard.

Crédit photo : StockSnap, CC 0 ; Nanthapongs CC 0 ; Cdd20 CC 0

 
 
 
 
 
 
 
 

17 Commentaires

 

Cylcée

22/03/2021 à 20:10

En ce qui concerne l'engagement d'Orwell, il faut consulter le travail de l'historienne britannique Frances Stonor Saunders sur les archives déclassées, et son rôle dans le MacCarthysme...

Who Paid the Piper: The CIA and the Cultural Cold War / Frances Stonor Saunders.
- London: Granta Books, 1999.- £20.

http://monthlyreview.org/1999/11/01/the-cia-and-the-cultural-cold-war-revisited/

NAUWELAERS

23/03/2021 à 00:46

Article nécessaire et salutaire, bien entendu.
Pour l'appropriation culturelle, elle a toujours existé.
Mais certes, comme l'auteur le rappelle, elle a pu donner lieu à des discussions et des interrogations d'auteurs comme Sue ou Orwell, des débats intérieurs sérieux et vraiment fructueux et dignes de respect.
Un exemple tout aussi célèbre est évidemment celui de Victor Hugo, le chantre ultime du peuple qui fut dans sa jeunesse un homme de droite voire d'extrême droite...
On remarque que de façon indirecte d'abord (Sue et son épiphanie rappelée par l'auteur) puis directe (Edmond Rostand), le théâtre de la porte Saint-Martin est à l'origine de deux des plus grands chefs-d'oeuvre que le génie français a pu engendrer: «Les Mystères de Paris» et «Cyrano de Bergerac» (un cas problématique puisque ce titre eût dû être monté à Bergerac donc ! Appropriation culturelle !).
Sinon l'appropriation culturelle existe dans l'autre sens: Jules Romains et Maurice Leblanc ne pensaient pas du tout à un protagoniste noir pour le docteur Knock ou Arsène Lupin...
Omar Sy est sans doute excellent -je n'ai pas vu -mais si l'appropriation culturelle est tellement inadmissible, il faudrait protester pour ce cas également -ce que seules des voix vraiment très à droite font.
En brassant du vent qui souffle pour rien, en rigolant bien, le vent.
Ce n'est pas sérieux, tout cela et sans appropriation culturelle, pas de culture, tout bêtement.
Les idéologues ont l'art du déni de réalité.
Et/ou de la tordre (y compris par la novlangue) dans le sens qui leur convient et qu'il s'agit d'imposer à autrui car ils ont raison et que c'est comme ça.
Une histoire belge toute récente pour démontrer la bêtise insigne des néo-censeurs...qui ne justifie en rien les méfaits de la censure tristement «traditionnelle», je m'empresse de le préciser (qui sévit encore trop souvent) !
Suite au changement de nom du tunnel Léopold II à Bruxelles -ce roi colonialiste longtemps vénéré étant tricard aujourd'hui (ce qui bien sûr mérite des discussions sérieuses et étayées) -eh bien ce fleuron de la ville de Bruxelles, qui bat tous les records de pots d'échappement au mètre ou disons décimètre carré, a été rebaptisé: tunnel Annie Cordy !
Ce qui est une manière douteuse d'honorer la fantaisiste et actrice belge, ont remarqué certains à raison.
Mais à peine la décision fut-elle prise suite à un vote populaire à Bruxelles... que des redresseurs de torts (sous statut d'autoentrepreneurs non sollicités par quiconque) ont pleurniché à propos d'une chanson de Cordy de 1985 considérée par ces éclairés comme raciste, et très connue.
«Cho Ka Ka Ka O» (retitré erronément «Chaud Cacao»).
Même la section belge de la LICRA s'est insurgée contre la stupidité de cette attaque bien-pensante mais au point d'en être...rien-pensante !
Agréable surprise que cet organisme officiel de lutte contre le (VRAI) racisme ait pris ses responsabilités et refusé de tirer à boulets rouges ridicules contre un embryon de toile d'araignée.
La LICRA tient à sa crédibilité.
Qu'elle en soit louée.
Il vaudrait mieux maintenant qu'aucun plaisantin ne s'avise de diffuser dans une émission un peu populaire le titre «Oui Missié» de ladite Cordy, paru en 1956 sur le EP «La Petite Martiniquaise» en l'an de grâce 1956 !
Ha ha ha...«In cauda venenum»...!
C'est audible en ligne (avant censure ?).
(Ah et au fait de quel droit chantait-elle son immortel classique «La Bonne du Curé» sans expérience de cette activité ?Mais d'où parlait-elle ?)
Autrefois on concluait souvent avec ce qui suit:«Tout finit par des chansons.»...
Si on piquait enfin toutes ces baudruches envahissantes et si inutiles d'aujourd'hui ?
Pour les dégonfler à jamais ?
Merci à ActuaLitté pour cet article qui peut-être suscitera moult réactions en sens divers...
Enfin disons que lorsque des silex sont frottés les uns contre les autres, de belles étincelles peuvent parfois jaillir !
CHRISTIAN NAUWELAERS

Forbane

23/03/2021 à 16:43

Merci pour votre humour et votre intelligence Nauwelaers;)

NAUWELAERS

23/03/2021 à 19:52

Merci Forbane, vous êtes vraiment très gentille !
CHRISTIAN NAUWELAERS

Michaël MULERO

23/03/2021 à 03:30

Brillant !

Laurent Gidon

23/03/2021 à 09:54

Votre article tombe à pic après la diffusion hier soir, sur Culture Box (mais qui regarde Culture Box ?), d'une réappropriation de Les Justes de Camus par Abd Al Malik : une pièce d'un auteur blanc des années 1940, mise en musique par un griot des années 2000, jouée par des acteurs de couleur et parlant de révolutionnaires russes (donc blancs ET rouges) des années 1900. En voilà de l'appropriation culturelle croisée puissance 5 !
Le problème me semble être donc double : l'ignorance dont vous parlez très bien, mais aussi l'inaction. On pleure, on râle, mais qu'est-ce qu'on fait ? Abd Al Malik répond, et superbement. Les râleurs et les pleureurs ont-ils vu son spectacle ?

Lyo

23/03/2021 à 12:04

La série Arsène Lupin qui se déroule de nos jours parlé d'un cambrioleur joué par Omar Sy qui s'inspire des méthodes d'Arsène Lupin et qui est un fan du livre. C'est tout.

Je pense que les débats à ce sujet sont très intéressants. La question ne se poserait évidemment pas si tous le monde avait les mêmes chances d'accès à la publication. Malheureusement, ce n'est pas le cas, ce qui fait qu'il y a un sentiment de frustration qui est née.

La censure n'est évidemment jamais la solution et franchement, j'encourage celle et ceux qui sont victimes de lynchage sur les réseaux sociaux de se déconnecter complètement. C'est souvent de là que vient le problème, il y a un effet de meute.

Si on était plus à l'écoute les uns des autres, ça n'arriverait pas. Mais, je peux comprendre la colère de certaines communautés. Au Canada, il y a des milliers de femmes de première Nation (amérindienne) qui disparaissent sans que ça choque les autorités, Elles sont victimes de diverses violences médicales, sexuelle, policières.... les rapports gouvernementaux mentionnent le terme "génocide", ce qui n'est pas rien...

Alors imaginez, une personne blanche écrit un roman policier à ce sujet alors que ces femmes sont ignorées la plupart du temps et discriminées. Mettez vous à leur place 5 secondes et imaginez que cette personne fasse son succès là-dessus. Vous ne seriez pas en colère ?

Alors certes, la personne qui publie ce livre n'est pas responsable de ce qui se passe. Mais d'un autre côté, elle s'approprie un sujet qui ne l'a concerne pas et de plus oui cette personne bénéficie du système de discrimination mis en place.

Voilà, je pense qu'il faut avoir de l'empathie et savoir écouter les gens qui sont en souffrance. Évidemment, maintenant il y a beaucoup de colère mais il n'est jamais trop tard pour établir un dialogue.

NAUWELAERS

23/03/2021 à 19:51

Lyo,
Vous écrivez (littéralement): «...elle s'approprie un sujet qui ne l'a concerne pas...».
Figurez-vous que c'est exactement la définition de la littérature !
Qui «s'approprie» (quel mot mesquin) tout ce qu'elle veut, libre comme Carmen face à tous les Don José aux petits pieds, jaloux, frustrés, teigneux...
On peut certes préférer l'autofiction voire le nombrilisme.
Ce n'est heureusement pas le cas de tout le monde.
Un auteur sérieux étudie son sujet, se documente, prend des contacts et essaie de transposer dans son livre ce qu'il a découvert pour le thème qu'il entend développer à sa manière spécifique.
Son intérêt sincère pour le sujet le rend légitime et les «frustrations» voire la jalousie de tel ou telle ne sont pas son problème, excusez-moi.
Un vrai écrivain ne s'en préoccupe pas le moins du monde.
Littérature et liberté...puis il y a les gens qui bossent et les opportunistes.
Les faisans et les gens de talent.
Ces derniers ont raison aux yeux des amateurs de littérature.
«Vous ne seriez pas en colère ?», écrivez-vous.
Et si à l'inverse -en élargissant le carcan mental victimaire - les personnes victimes de telles maltraitances se réjouissaient qu'un livre, même écrit par un auteur blanc ne vivant pas ces problèmes, et à succès attire l'attention sur ce qui se passe et ce qui les afflige ?
Pourquoi ne pas envisager les choses de façon positive plutôt que systématiquement négative et parfaitement stérile ?
Un auteur comme un porte-parole possible contre les injustices qui les afflige plutôt que le méchant-étranger-qui-s'approprie etc. ?
Loin des rancoeurs et des jalousies dont on n'a pas à tenir compte sinon l'employé de la Poste qui écrit n'a le droit de raconter qu'une histoire arrivant à un employé de la Poste et non au serveur d'un restaurant où il prend sa pause, en période vivable et normale ?
Je préfère la grande focale plutôt que le (tout) petit bout de la lorgnette, qu'il faut ignorer lorsque l'on prétend écrire des livres et non des pensums bien-pensants destinés à plaire à toutes les doxas qui guettent, menacent, se lamentent, commentent et condamnent.
Aux oiseaux tous ces grumeaux sans intérêt et on y va...
Ou alors on fait autre chose.
Et foncer dans ce qu'on veut raconter et exprimer -sans chaperon rebaptisé «sensitivity reader».
«Trigger warning»: à l'extrême rigueur pour de jeunes enfants.
Sinon c'est un cheveu sur ou dans cette soupe qu'est devenu une partie de ce monde littéraire trop perméable à ce genre de diktats et de frilosités envahissantes.
Pas la totalité heureusement !
Les écrivains libres planent au-dessus du lot.
Pourquoi diable ne pas préférer le et les meilleur(s) ?
Et puis les chiens aboient, les commères commèrent et la caravane des écrivains passe, parfois en brûlant les feux rouges.
Seul le talent et la personnalité restent, et un souci certes de véracité et d'authenticité.
Construire sur du solide.
Vive la littérature, le talent, le souffle d'une écriture et d'une personnalité et la liberté.
Y compris de s'approprier tout ce qu'on veut: seule la manière fait la différence et nous permet de garder le bon grain en dédaignant l'ivraie.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Alex-si

23/03/2021 à 14:20

Pour moi c'est aussi une mutation d'une chose que j'entends trop souvent les parents dire à leurs amies sans enfants "Tu peux pas comprendre, t'as pas d'enfants" avec le gros sous entendu : "boucle la, tu sais pas de quoi tu parles".
Depuis quand faut-il avoir une expérience personnelle de quelque chose pour en parler? Si c'était le cas personne ne pourrait communiquer avec personne ni avoir d'opinion politique !
La souffrance mérite compassion et il faut tout faire pour éviter que les injustices et la violence existent. Pour autant je ne pense pas qu'elle doive donner de passe-droit.
Il y a là une ligne fine et difficile à concevoir. Je déteste qu'on parle de mes émotions comme si l'on savait mieux que moi ce que je ressens mais j'aime aussi voir que mes émotions sont comprises et parfois exprimées mieux que je ne suis capable de le faire par une personne qui a un vécu différent.
Je pense que la différence, au delà de la tolérance du lectorat (qui malheureusement est loin d'être une évidence) tient à l'humilité de la tentative. Ne feignons pas l'empathie, respectons l'autre en espérant que ce monde en folie ne s'emballe pas dans cette spirale infernale de "ta gueule, t'es pas légitime". J'ai bien peur, hélas, qu'il ne soit déjà trop tard...

NAUWELAERS

23/03/2021 à 20:01

Alex-si, tout à fait d'accord avec vous.
Petite pointe d'optimisme tout de même pour tirer vers le haut votre constatation désabusée de fin de message: si cette médiocrité victimaire à base de ressentiment, de jalousie et de conformisme continue à envahir le champ littéraire, les vrais écrivains seront d'autant plus et mieux mis en valeur par comparaison !
Moi j'y crois.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Alex

23/03/2021 à 14:24

Au risque de passer pour un néo nazi, voici ce que j'en pense : ne sommes nous pas tous humains? N'est-ce pas une légitimité suffisante à parler de problème humains?

Victor

23/03/2021 à 14:51

Heureusement que les tenants de l’appropriation culturelle n'aient pas existé au 19e siècle. Sinon, les mouvements abolitionnistes blancs n'auraient pas eu droit de cité, et l'esclavage n'aurait jamais été aboli dans les sociétés occidentales !

Calou

24/03/2021 à 10:47

Remarquable article!

Alexandre Pinteau

28/03/2021 à 19:15

Excellent article.
Richard Wright raconte dans son livre autobiographique black boy qu'il avait discuté avec un flic sympa en oubliant qu'il était blanc.

NAUWELAERS

28/03/2021 à 23:59

On mentionne souvent le terme «sensitivity readers» sur ce site, notamment depuis l'interview édifiante de Stephen Carrière le 5 mars par Nicolas Gary, à ce sujet et celui des «trigger warnings» et de la «cancel culture».
Mais je propose de réintégrer le terme français, apparu sur ActuaLitté l'an passé: «démineur éditorial», ou donc démineuse éditoriale...
On aimerait que tant la version anglaise que française de ce triste nouveau métier soient bientôt plus obsolètes -même si moins sympathiques -que le travail de rempailleur de chaises, ou allumeur de réverbères par exemple ; ici, symboliquement, on les éteindrait plutôt !
Mais tant que ce nom existe, autant l'utiliser en français.
Je ne sais plus quelles jeunes éditrices françaises interrogées sur le site, il y a un bon bout de temps, avaient cru bon d'incorporer le déminage éditorial dans leur savoir-faire professionnel, ce qui m'avait fortement déçu et ce qui prouve que cette tendance est déjà présente depuis tout un temps dans le monde de l'édition.
Il ne faut pas hésiter à manifester notre souhait d'une littérature non expurgée, filtrée, épurée et pasteurisée.
Voire infantilisée pour ménager les susceptibilités de tout le monde...enfin mis à part les gens sensés qui eux, font encore la différence entre ce qui est écrit dans un livre et la vraie vie.
Loin d'une certaine confusion ou schizophrénie moderne qui pousse à la plus insupportable intolérance qui -avec une tartufferie sans borne(s) -ose se prétendre «progressiste» !
Un peu comme un un trou de gruyère qui tonnerait: «Appelez-moi maître Fromage !»
C'est celâââ, oui...
Bref: soutenons et promulguons une littérature libre et respectée, qui ne s'impose à personne mais que personne n'a le droit de plier et tordre à sa guise comme un simple tuyau d'arrosage.
Sous n'importe quel prétexte...à part des écrits qui véritablement tombent sous le coup de la loi.
Là, pas besoin de «trigger warnings» ni de déminage éditorial: on s'abstient de sombrer dans l'illégalité avérée, c'est tout.
Et à part cela...liberté: c'est tout (bis).
CHRISTIAN NAUWELAERS

Dudz

29/03/2021 à 10:52

Résumé de l'article : JE pense JE sais JE ne comprends pas MAIS JE vais en parler avec MON opinion toute faite sans consulter les concernés car JE suis la voix donc JE m'autorise à parler de quelque chose que JE ne maîtrise pas...

De quoi traite t-on déjà ?...
Ah oui c'est ça, on y est en fait.

NAUWELAERS

29/03/2021 à 11:15

Dudz,
Ne soyez si pessimiste...!
On comprend très bien les dérives qui s'installent et on n'en veut pas pour des raisons évidentes et légitimes.
Que l'on explique en long et en large: cela vous a-t-il échappé ?
Tant Nicolas Gary qu'une majorité du lectorat.
Que vous compreniez ou pas cette position démocratique, c'est une autre question.
Les partisans de «trigger warnings» etc. s'expriment librement sur un site qui se veut pluraliste et donc démocratique et intelligent.
Ce qui n'oblige personne à être d'accord avec ce point de vue-là...
Bonne journée.

CHRISTIAN NAUWELAERS

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Pour une traduction humaine : “Il en va de l'avenir de nos professions”

Quelques jours après la présentation du rapport de la commission IA au Président de la République, qui en salue les recommandations prônant le tout-IA dans de nombreux domaines, le collectif En Chair et en Os, « pour une traduction humaine », s'adresse aujourd'hui à toute l'édition, et appelle le monde du livre et de la culture à se mobiliser pour préserver le geste humain, sans céder au technosolutionnisme.

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Traduire par l'IA, le risque d'“un appauvrissement sensible de la langue”

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06/03/2024, 12:54

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"Les IA génératives menacent aujourd’hui l’activité des auteurs des arts visuels"

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23/02/2024, 17:08

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Mort d'Alexeï Navalny : “Il n’a jamais reculé devant le pouvoir”

Le décès d’Alexeï Navalny, survenu ce 16 février au centre pénitentiaire de Kharp à l'âge de 47 ans, provoque un soulèvement — et les regards fusent vers Vladimir Poutine, qui se serait définitivement débarrassé d’un opposant. Le Pen Club français a diffusé un hommage, ici proposé en intégralité.

17/02/2024, 10:49

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L'étude sur le partage de la valeur du SNE, “un éclairage partiel et biaisé”

Dévoilée le 1er février dernier, l'étude sur le partage de la valeur du livre, commandée par le Syndicat national de l'édition, n'a pas vraiment convaincu. La quasi-totalité des organisations d'auteurs ont dénoncé ses résultats, assimilés à une pure et simple tentative de manipulation. L'Association des traducteurs littéraires français (ATLF) ajoute sa voix revendicative, dans un texte reproduit ci-dessous.

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Une étude sur les revenus qui “ne reflète en rien la réalité” des auteurs

Le Syndicat national de l'édition, organisation patronale du secteur, a présenté le 1er février les données de son étude sur le partage de la valeur du livre entre les maisons d'édition et les auteurs. Une étude dont les méthodes et la présentation des résultats ont été largement décriées par les auteurs et leurs représentants. Le Conseil Permanent des Écrivains (CPE), dans un texte reproduit ci-dessous, signifie ses propres réserves, mais aussi ses attentes vis-à-vis du ministère de la Culture.

14/02/2024, 11:46

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“La juste rémunération des auteurs et autrices est cruciale”

La Ligue des auteurs professionnels a pris connaissance de l'étude du Syndicat National de l'Édition (SNE) publiée le 1er février dernier. Dans une tribune adressée à ActuaLitté, l'organisation remet en cause la méthodologie, déjà amplement pointée. Leur texte est ici diffusé dans son intégralité.

06/02/2024, 11:03

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L'étude irréelle où “les éditeurs sont moins payés que les auteurs”

Au moment même où l’Europe envisage de légiférer sur un statut professionnel pour les auteurs, incluant notamment de meilleures rémunérations et une lutte contre les contrats abusifs, le Syndicat national de l’édition a publié une enquête sur « le partage de la valeur entre auteurs et éditeurs ». Or, la présentation des données a révélé un biais tel qu’il laisse entendre que les éditeurs sont moins bien payés que les auteurs. La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse réagit dans les colonnes de ActuaLitté.

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L'industrie du livre redoute le projet européen sur les délais de paiement

En Belgique, l'interprofession s'est regroupée pour interpeller les députés européens, sur la question des retards de paiements. Le projet qu’examinent en effet le Parlement et le Conseil ramènerait à 30 jours le délai maximum. Une modification que l’industrie du livre ne supportera pas sans de lourdes conséquences.

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Quelques jours après une missive adressée à Rachida Dati pour l'exhorter à garantir « l'avenir du droit d'auteur » face au développement de l'intelligence artificielle, les industries culturelles maintiennent la pression. Elles communiquent cette fois avec Gabriel Attal, directement, pour faire part de leurs inquiétudes et solliciter « un échange sans délai ». Nous reproduisons ci-dessous le courrier envoyé au Premier ministre, ce 25 janvier 2024.

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“Icône réactionnaire” : parrain du Printemps des poètes, Sylvain Tesson dérange

Le printemps des poètes, manifestation qui se déroule chaque année à Paris – du 9 au 25 mars 2024 –, a choisi Sylvain Tesson comme parrain de son édition 2024. Un coup pour l’événement poétique, puisqu’il s’agit par ailleurs de la 25e édition. Le choix, que la directrice artistique depuis 2017, Sophie Nauleau, a amplement salué… mais que nombre de poètes et artistes contestent vivement.

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Québec : l’industrie du livre se prononce sur l’intelligence artificielle et le droit d’auteur  

Dans le cadre de la consultation publique en cours sur l'intelligence artificielle générative et le droit d'auteur, les associations du milieu du livre rappellent au gouvernement canadien l’importance cruciale de favoriser un développement responsable de l’intelligence artificielle et de promouvoir le respect du droit d’auteur.

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Pendant la crise, “c’est avant tout la création qui trinque”

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Vers une modernisation des outils de gestion pour les éditeurs de livres

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Vera Molnár (1924-2023), ou la géométrie du sensible

C’est avec une profonde tristesse que l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) rend hommage à l’artiste de l’abstraction géométrique et de l’art génératif, Vera Molnár, décédée aujourd’hui à l’âge de 99 ans. Elle avait noué avec l’INHA des liens profonds qui se sont concrétisés par le don d’un corpus important d’estampes en 2022 dans lequel la dimension pionnière et généreuse de son œuvre, reflétait pleinement sa personnalité. 

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Les auteurs jeunesse s'engagent contre le pilon des livres

À l’occasion du salon de Montreuil, La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance une action militante en s’opposant au pilon ! L'objectif : en finir avec le pilon en participant à une campagne de dons.

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Achats de livres : la Normandie incite les maires à “privilégier” les librairies

Hervé Morin, président de la région Normandie, et Philippe Normand, président de Normandie Livre & Lecture, ont uni leurs forces pour une noble cause : le soutien public aux librairies locales. Dans un courrier aux édiles, ils incitent ces derniers à préférer les enseignes indépendantes pour les achats de livres des médiathèques et des écoles. Nous reproduisons ci-dessous l'intégralité de la missive.

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400 salons BD en France : “Faire un festival, c’est faire société”

9 manifestations tournées vers le 9e art fondent le Club 99, une fédération des festivals BD & Arts associés destinée à faciliter les échanges et la valorisation des événements. Un manifeste accompagne cette création, qui rappelle et proclame la diversité des festivals et salons, ainsi que leur rôle indispensable à l'écosystème du livre.

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AI Act : la culture réclame une régulation des modèles de fondation

Les négociations européennes autour de l'AI Act, texte censé encadrer le développement et l'usage des technologies d'intelligence artificielle, sont plus mouvementées que prévu. Des pays membres, dont la France, souhaitent désormais limiter l'intervention de l'Union, pour ne pas freiner la compétitivité des acteurs européens. Des organisations du secteur de la culture s'inquiètent de cette analyse, dans un texte que nous reproduisons ci-dessous.

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La bonne résolution du Parlement européen pour les auteurs

Trois organisations d'auteurs se réjouissent du vote de deux commissions du Parlement européen en faveur d'un cadre de l’Union pour la situation sociale et professionnelle des artistes et des travailleurs des secteurs de la culture et de la création. Elles appellent le Parlement européen à voter la proposition lors de la séance plénière, le 20 novembre, dans un texte que nous reproduisons ci-dessous.

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Label Emmaüs, un combat pour la solidarité et le réemploi en ligne

#LabelEmmaus - Label Emmaüs est la marketplace de la solidarité et du réemploi. Le site offre un catalogue de plus de 900.000 références de livres d’occasion mis en ligne par des structures solidaires, mais pas que. Tous les univers d’objets sont présents sur le site, de la décoration vintage aux vêtements en passant par le high-tech / électroménager reconditionné. Il livre pour ActuaLitté un véritable manifeste, pour un autre e-commerce...

10/11/2023, 12:26

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“Ne pas céder aux intimidations” : les bibliothèques et l'actualité “brûlante”

La pandémie de coronavirus, l'agression russe de l'Ukraine et, plus récemment, le conflit israélo-palestinien, sont autant de sujets sur lesquels les positions se polarisent, où les nuances disparaissent. Des situations qui débouchent parfois sur des menaces, des violences, des censures : dans un communiqué que nous reproduisons ci-dessous, l'Association des Bibliothécaires de France rappelle le cadre légal et déontologique qui gouverne l'évocation de l'actualité et la diffusion de l'information dans les établissements de lecture publique.

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”Nulle prison n’enfermera ton poème“ : quand la beauté défie l'interdit

Nulle prison n'enfermera ton poème est une anthologie réunie par la poète afghane Somaia Ramish. 95 voix venues du monde entier ont participé à ce projet dont plusieurs membres du Parlement des écrivaines francophones. Cécile Oumhani, nouvelle responsable au sein du Pen Club français du comité pour les écrivains persécutés, signe cette présentation du texte pour ActuaLitté. 

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1227 pénétrations sans consentement : la douleur derrière les nuits

Les Confidentielles réunit un collectif d’autrices et d’interprètes, qui se sont donné pour mission d’exprimer l’intimité, de l’écriture à la scène. Tous les deux mois, ces femmes se racontent à travers un sujet imposé. « En basant leurs écritures sur leur propre vécu, elles vous emmènent, à travers les mots au cœur de leur intimité, dans leur univers personnel. »

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Livres, Amazon et frais de port : comment la loi Darcos redistribuera les cartes ?

Depuis le 7 octobre 2023, la réglementation sur les frais de livraison des livres neufs est entrée en vigueur en France. Elle s’applique aux vendeurs de livres en France et impose pour toute commande contenant moins de 35 € de livres neufs un minimum de 3 € de frais de livraison. C’est par ces mots clairs qu’Amazon a informé ses clients de la loi Darcos contre laquelle l’Américain aura tout tenté et intenté, de Paris à Bruxelles, du Conseil d’État à la Commission européenne. 

09/10/2023, 16:44

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“Publier moins, pour publier mieux”

Créée en 2018 par Marc Duteil, M+ éditions développe depuis plus de cinq ans une politique éditoriale généraliste. Cette structure dont le siège est basé à Lyon a confié en France sa diffusion et sa distribution à Geodif et Sodis pour la France. En Suisse, elle passe par Albert Legrand, en Belgique travaille avec Nord Sud et pour le au Canada, Socadis. Mais M+ a surtout révisé sa stratégie édioriale : moins, c'est plus. Le fondateur en détaille ici les modalités.

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Evelyne Guyot, figure historique d'Albin Michel, nous a quittés

Éditrice chez Albin Michel jeunesse de 1981 à 2019, Evelyne Guyot est décédée le 6 septembre dernier. Durant des années, elle a mis les livres animés à l'honneur, ainsi que des artistes tels que David Carter, Lucy Cousins et Marion Bataille. Ses amis et collègues ont partagé à ActuaLitté un texte en forme  d'hommage.

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Hold-up 21 : l'utopie érotique rencontre le braquage du siècle !

#Holdup21 – Vingt autrices unissent leurs voix pour valoriser désir et plaisir dans le féminisme. Leur collaboration donne 20 récits de passion et d'aventures, émouvants et libérateurs. Hold-up 21 ne se limite pas aux mots : Abigaïl Auperin transforme leurs histoires en 100 autofictions photographiques, rappelant David Lynch et Guy Bourdin. Une fusion de textes et d'art moderne. Stephen Carrière, éditeur de l'ouvrage, entame ici un premier lever de rideau. 

13/09/2023, 11:47

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Bien trop petit : Darmanin dans les traces de son mentor Sarkozy

#BienTropPetit - L'interdiction aux mineurs du livre Bien trop petit de Manu Causse, publié par les éditions Thierry Magnier, inquiète considérablement les professions du livre. Cette décision, qui émane du ministère de l'Intérieur, découle d'une loi de 1949 que beaucoup jugent d'un autre temps. Gérald Darmanin, qui entretient une relation déjà compliquée avec le livre, la réactive en 2023, des décennies après un certain... Nicolas Sarkozy, rappelle l’Observatoire de la liberté de création, créé par la Ligue des droits de l'Homme. Nous reproduisons son message ci-dessous.

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La Société des Gens de Lettres dénonce la censure de Bien trop petit

#BienTropPetit - Le ministère de l’Intérieur a signé un décret, le 17 juillet dernier, qui interdit à la vente le roman Bien trop petit de Manu Causse. En cause : un contenu jugé, pour certains passages, pornographique. Face à cette décision, la Société des Gens de Lettres (SGDL) exprime son étonnement et confirme son engagement pour le principe de liberté de création et de publication. Nous reproduisons ci-dessous son message.

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Vers un appauvrissement de la culture canadienne

Copibec, société québécoise de gestion collective des droits de reproduction, réagit à la nouvelle décision du conseil d'administration d'Access Copyright. Elle y voit la conséquence d'une inaction du gouvernement fédéral...

21/07/2023, 11:43

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La dédicace comme expérience de l'autre

Patrick Méheust souligne l'exigence que demande l'exercice de la dédicace par les auteurs et autrices. Ce rite de passage dans le métier n'est pas sans risque pour l'auteur qui doit susciter de la bienvaillance, inspirer confiance, toucher son public... 

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URSSAF : La Charte craque et en appelle au Défenseur des Droits

La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance une action collective face aux insuffisances supposées de l’Urssaf Limousin, dont dépend l’association, et du fait de « l’inaction des ministères de tutelle ». Dans cette optique, elle invite chacun de ses adhérents, « qui rencontre une difficulté non résolue », à saisir le Défenseur des Droits.

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De l'Altaï russe à la Mongolie en passant par l'édition kirghize

#AVeloEntreLesLignes — Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont entrepris un voyage en vélo entre Paris et Oulan-Bator en août 2022, avec l'objectif de visiter le maximum de librairies sur leur route. ActuaLitté documentera cette expédition en publiant le récit intitulé "À vélo, entre les lignes".

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Géopolitique, conspirations : “XIII est un survivant” (Yves Sente)

AnniversaireXIII – Le plus amnésique des héros apparut en 1984, sous l’impulsion du scénariste Jean Van Hamme et du dessinateur William Vance : à la recherche d’un passé fuyant, accusé d’assassinat d’un président des États-Unis et toujours pris dans une conspiration politique sans fin, XIII fête ses quarante années d’aventures, de manipulation et de faux-semblants. Retour avec Yves Sente, le scénariste qui prolonge depuis 13 ans déjà cette épopée américaine avec le dessinateur Iouri Jigounov.

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Nancy Huston : “Tout romancier qui se respecte est trans”

L'autrice française d'origine canadienne, Nancy Huston et l'écrivain, réalisateur, poète et militant écologiste, Cyril Dion, se connaissent, ils sont amis. Ils éprouvent l’un pour l’autre de l’affection et de l’estime. Les éditions Actes Sud ont proposé une rencontre pour parler de Francia, le dernier texte de Nancy Huston, publié par la maison le 6 mars dernier. Propos recueillis par Estelle Lemaître.

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À Madagascar, Karné offre une évasion aux jeunes insulaires

Tout sourire et pleine d’entrain, Ravaka a l’air de fonctionner à mille à l’heure. Dès qu’elle s’exprime, on sent un grand enthousiasme et une vraie curiosité. Une envie de comprendre et d’agir se dégage d’emblée de sa personnalité positive. Elle a créé Karné, un concept unique : un magazine bilingue (malgache-français), coloré, vivant, instructif, ludique qui sait prendre sa place sur ce marché. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

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Moon Knight, justicier lunaire et passablement tordu

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Où en est la lecture dans les campagnes françaises de 2024 ?

En février 1967, l'ORTF diffusait un numéro de sa Bibliothèque de poche, dans lequel le journaliste disparu en 2012, Michel Polac, partait à la rencontre de bergers pour discuter de leurs lectures. ActuaLitté reprend le principe à l'occasion du Salon de l'Agriculture, en interrogeant des acteurs du secteur primaire, afin de vérifier : où en est le rapport au livre dans les campagnes de 2024 ?

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Dans un nouvel article, Nathan Hull, responsable de la stratégie de Beat Technology, s'intéresse aux sagas littéraires et à leur capacité à captiver les lecteurs sur le long terme. Comment expliquer ce succès durable ? Et, surtout, comment le reproduire dans un domaine bien particulier, celui du livre audio numérique ?

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“Pour être un libraire, il faut porter la casquette d’agent culturel”

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“Nutri-score du livre” et autres projets d’avenir pour une édition écologique

D’après Erri de Luca, l’impossible caractérise « ce qui n’a pas encore été fait » (trad. Danièle Valin). La chaîne du livre — mais par cette dénomination, ne réduit-on pas ses acteurs à des maillons ignorants les uns des autres ? — était conviée à une journée de réflexion, ce 29 janvier. Dans les locaux du groupe Bayard, on se réunissait pour « décarboner le livre et l’édition ». 

29/01/2024, 20:08

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Au-delà de la polémique Tesson, “faire vivre le Printemps des poètes”

« Au-delà des polémiques de toutes sortes, il nous appartient de faire vivre cette édition du Printemps des Poètes coûte que coûte, et de penser d'abord au public », déclarent les cofondateurs des éditions Doucey. Cette réaction intervient peu après l'annonce de la démission de Sophie Nauleau, directrice artistique du Printemps des Poètes. 

27/01/2024, 12:21

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Vers le Kirghizistan, à la recherche de la fraicheur perdue

#AVeloEntreLesLignes — C'est l'aventure de Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek, deux cyclistes qui se sont donné pour challenge de rejoindre Oulan-Bator depuis Paris, à la force de leurs cuisses. En chemin, ils visitent autant de librairies qu'ils peuvent. ActuaLitté suit ce périple en publiant leurs récits.

26/01/2024, 14:40

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“Il faut être un idiot majuscule pour écrire de la poésie”

La protestation virera bientôt au Tessongate, tant opposants et défenseurs de Sylvain Tesson en parrain du Printemps des poètes s’écharpent. Poliment. Avec le récent soutien de la ministre de la Culture, Rachida Dati, le débat se colore définitivement de politique. Le romancier et poète Patrick Varetz suggère ce qui serait une alternative à la discorde ambiante.

22/01/2024, 13:35

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Statut européen des artistes-auteurs : “C'est un nouvel espoir”

Depuis plusieurs semaines, des organisations françaises d'auteurs de l'écrit se sont lancées dans une campagne de soutien à une initiative législative du Parlement européen. L'objectif ? Inciter la Commission européenne à agir pour améliorer les conditions de vie des artistes-auteurs, notamment par la création d'un statut. 

18/01/2024, 15:15

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Pas de visa, pas de chocolat

#AVeloEntreLesLignes — Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés dans une aventure folle : rallier Paris et Oulan-Bator à vélo, visitant au passage des librairies dans chaque pays, périple qu'ils racontent pour ActuaLitté. Cela faisait quelques semaines que les deux cyclistes pédalaient en silence, nous les retrouvons aujourd'hui à Samarcande, au bout de l'Ouzbékistan.

17/01/2024, 17:02

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Résolument ancré dans la Fantasy, Leha crée Majik sa collection poche

ENTRETIEN – Apparu en 2017 dans le paysage des Littératures de l’Imaginaire, Leha Editions amorce 2024 avec un gros dossier : la création d’une collection de poche, Majik. Un pari audacieux, autant qu’une nouvelle corde à l’arc de cet éditeur, installé à Marseille depuis quelques années. 

17/01/2024, 10:08

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Livre audio : détourner la loi des séries, à son avantage

Secteur des plus dynamiques depuis plusieurs années, le livre audio numérique est porteur de mille promesses pour les éditeurs. Mais serait-il déjà calcifié dans des habitudes tirées de l'âge de la lecture imprimée ? Nathan Hull, responsable de la stratégie de Beat Technology, revient sur l'intérêt, pour l'éditeur et l'auditeur, de faire un peu de découpage...

10/01/2024, 09:06

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Louise Boudonnat : traduire, “c’est aussi une rencontre avec soi-même”

Dans une interview menée par Federica Malinverno, Louise Boudonnat revient sur son travail de traduction (de l'italien) de l'ouvrage Absolutely Nothing. Histoires et disparitions dans les déserts américains, de Giorgio Vasta et Ramak Fazel, paru aux éditions Verdier en 2023.

02/01/2024, 14:52

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Domaine public : Disney a fini par se faire “Mickey”

Dans les studios Disney, la poule aux œufs d’or serait plutôt un rongeur, qui après un siècle de bons et loyaux services a bien mérité une retraite non commerciale. Car ce 1er janvier 2024, Mickey Mouse entrera dans le domaine public. Autrement dit, la plus grande entreprise de divertissement de la planète perd l’exclusivité de sa manne financière. Émouvants adieux…

30/12/2023, 12:35

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Line Papin et les Lettres Zola : "Cette démarche me garde constamment en éveil"

LaLettreZola — La première Lettre Zola est toujours disponible à la prévente sur la plateforme KissKissBankBank. La première romancière à offrir aux futurs lecteurs un texte inédit, entre réel et fiction, est Blandine Rinkel. Mais chaque mois est l'occasion de découvrir une nouvelle plume, et pour ce faire, Louis Vendel, créateur de ce singulier et enthousiasmant concept, a dû façonner une véritable équipe autour de lui. Une trentaine de trentenaires, parmi lesquels Line Papin, qui triche un peu, puisqu'elle a 27 ans, mais déjà six ouvrages derrière elle.

26/12/2023, 17:06

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David Duchovny : “Les écrivains ont le devoir d'écrire tout ce qu'ils veulent”  

David Duchovny, pour les plus anciens, c’est l’agent Fox Mulder, pour les plus au fait, le romancier Hank Moody de Californication. L’enfant de New York est aussi un écrivain : son premier texte fut un conte animalier, Oh la vache ! (trad. Claro, Grasset) « entre Georges Orwell et Tex Avery », rien que ça. Le second publié en France, La Reine du Pays-sous-la-Terre, est un texte étonnant, riche, non sans humour et d'un beau romantisme suranné.

20/12/2023, 18:08

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Centenaire de la République de Turquie (1/2) : La librairie d'Efy 

Le 23 octobre dernier, les turcs célébraient le centenaire de la République turque, fondée par Mustafa Kemal Atatürk sur les ruines de l'Empire ottoman. À cette occasion, ActuaLitté propose un diptyque à Istanbul, où l'Orient rencontre l'Occident. Ville monde, trois fois née, au sept collines, vibrante d'histoires, de cultures, et de saveurs, étendue majestueusement sur les rives du Bosphore.

15/12/2023, 19:46

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Thierry Fraysse (Éditions Callidor) : passés recomposés

Pour quiconque les croise en librairie, les ouvrages siglés Callidor sont de ceux que l'on n'oublie pas. Couvertures illustrées, titres calligraphiés, dessins cryptiques et intrigants cisèlent un écrin de choix pour des textes exhumés avec la patience d'un chercheur d'or par Thierry Fraysse, qui dirige la maison. Avec de la suite dans les idées, et une obsession assumée.

15/12/2023, 16:07

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“Faire simple, c’est compliqué” : le FALC vu par ses traducteurs et traductrices

FALC – Des livres d’un genre nouveau apparaissent sur le marché éditorial afin de rendre accessible la lecture et la littérature aux publics empêchés de lire. Ce sont des livres en Facile à lire et à comprendre (FALC), un outil de rédaction et de simplification de la langue développé au niveau européen pour autonomiser les personnes présentant des troubles du développement intellectuel. Mais comment traduire en FALC ?

12/12/2023, 11:57