L'enfant contient en lui déjà tout l'avenir qui sera le sien: comme si la vie était un tissu plié que les jours lentement déploient. Cette phrase résume le roman de Jean Gaulmier : Hélène, la belle libanaise, est dès l'enfance condamnée à la solitude, d'où le titre Hélène ou la solitude de ce roman magnifique, lu dans la fièvre, et que je recommande au lecteur. Roman mélancolique, poétique, dont les mots, la douceur, me poursuivent encore, et qui raconte le Liban et la France de la première moitié du vingtième siècle.
Le 26/08/2018 à 09:00 par Les ensablés
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26/08/2018 à 09:00
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Par Hervé Bel
De Jean Gaulmier, je sais peu de choses: il fut écrivain, spécialiste du Proche-Orient, grand connaisseur de Gobineau (il dirigea l'appareil critique de l'édition de la Pléiade), et gaulliste de la première heure en 1940. Il fit son service militaire au Liban au 17ème régiment de tirailleurs sénégalais à qui il dédia, plus tard, son recueil de nouvelles intitulé "Matricule huit" qui fut remarqué par la critique, comme l'avait été son premier recueil "Terroir". Autant le dire, ces deux ouvrages se lisent également d'une traite (je l'ai fait). Une profonde humanité les habite. Comme il le dit lui-même dans son introduction à "Matricule huit", Gaulmier se réclame du courant littéraire "populiste" dont Dabit fut un des principaux représentants. Pour Gaulmier, ce mouvement se caractérise par la sincérité et son empathie pour le peuple.
De fait, Hélène ou la solitude est un roman d'une grande humanité, centré sur le personnage d'Hélène Deirani. Elle naît vers 1900, au Liban, petite fille d'un commerçant riche et fille de Joseph, homme velléitaire et buveur. La naissance d'Hélène le déçoit: il aurait préféré un fils et n'aimera pas sa fille, comme il n'aime pas sa femme Négibé, une pauvre femme épousée dans un moment où il s'est voulu gentil. Hélène vivra son enfance dans l'espoir d'être aimée par son père, bientôt convaincue qu'elle ne le sera jamais.
Elle songeait à la vie qui est drôle: pourquoi n'était-elle pas un garçon, puisque ses parents le désiraient? Pourquoi le bon Dieu fait-il des choses qui ennuient les gens? Il lui aurait été si facile de rendre tout le monde heureux ! Si elle avait été un garçon, peut-être son père resterait-il davantage à la maison, au lieu de descendre souvent seul à Beyrouth : il y restait deux ou trois jours ; quand il rentrait, il avait l'air fatigué. Ses yeux brillaient dans sa figure ; il rudoyait les petites, faisait pleurer la maman avec des remarques méchantes sur son accoutrement, sans penser qu'elle avait à surveiller les quatre enfants.
Puis elle a onze ans, et il y a ce beau passage:
Elle se met aussi à songer à plus tard. Par certains crépuscules, quand le ciel est rose comme une fleur et, à l'opposé, la Lune déjà haute, une lumière bizarre, faite des derniers rayons du jours heurtés à la pâleur nocturne, inonde le balcon. En bas Beyrouth s'éclaire de rares feux. Parfois un bateau au large fait un point lumineux qu'elle suit du regard, avant de le voir s'éteindre à l'horizon parmi les premières étoiles. Il lui semble que toute sa vie est déjà préparée quelque part (...) Songeant à la vie de sa mère, qu'elle entend encore à cette heure de la nuit fourgonner dans la maison, elle se dit que l'amour, avant tout, c'est beaucoup de misère, et elle en prend peur comme d'une punition à quoi on sait qu'on n'échappera pas.
Elle est marquée au fer rouge par une enfance délaissée, une adolescence où elle voit la richesse de sa famille se dissoudre, le bon grand-père si solide disparaître, puis sa mère sombrer dans le désespoir, et sa sœur Marie dans l'infamie. La guerre 14 ruine la famille, tandis que le père boit de plus en plus.
Le Liban est pendant un moment un chaos où l'on meurt de faim. Puis arrivent les Français, accueillis en libérateurs, et qui remettent de l'ordre. Le père d'Hélène, Joseph, n'est plus qu'une loque qui gaspille les derniers sous de sa famille, tandis que son beau-frère Émile qui a épousé une de ses sœurs, fait prospérer l'héritage reçu du grand-père. Pauvre Joseph marqué au fer rouge, lui aussi ! Homme intelligent que le commerce n'intéressait pas, et qui n'a pas su trouver sa voie. Il a bien un frère, Fouad, mais celui-ci, poète asocial, homme bon, ne peut aider personne, vivant lui-même dans une cabane. On ne sait d'où vient cette malédiction, du grand-père sans doute, mais pourquoi? On ne le saura pas, on le devine. Les pères trop forts, trop admirables, tuent parfois leurs petits enfants. Alors, perdu pour perdu, Joseph se suicide à petits feux, buvant toujours plus, jusqu'à en mourir, laissant Hélène et sa mère dans la cruelle nécessité de demander de l'aide au cousin Émile.
Là commence vraiment l'histoire d'Hélène, à jamais délaissée par son père. Quoique douée, jolie, elle s'estime indigne de vivre, d'être heureuse, d'être aimée. Il n'y a pas de place pour elle. Très vite, poussée par son oncle Émile, elle épouse un Français nommé Karl Schögel, un sous-officier chez les spahis, alsacien de Strasbourg, une brute, un mauvais, une bête, si bête. C'est un personnage tiré d'un roman de Céline. Le plus terrible, c'est qu'elle sait à l'avance que sa vie est un échec. Schögel l'emmène à Strasbourg vivre dans sa famille, des travailleurs, la mère jalouse et le père bonne pâte. Et elle, la petite libanaise qui avait vécu sous le soleil, dans le luxe, se retrouve dans une mansarde, livrée aux désirs de Schögel qui boit, la trompe, lui fait finalement un enfant.
La chute est sans fin. Où qu'elle aille, l'humanité est cruelle. Ceux qui sont gentils sont écrasés, détruits par les gens qui n'ont ni foi ni loi. On dirait parfois (notamment dans la gargotte qui leur sert de pension) qu'on est entrain de lire du Céline, qu'on est à Courbevoie. C'est curieux, on dirait les gens comme Hélène, bons et faibles, condamnés à frayer avec les méchants, les indifférents, et à souffrir. La méchanceté est le reflet de la bonté.
A propos d'un capitaine dont la vie maritale lui a été racontée :
Hélène se dit que que cette femme a été pour lui comme Karl pour elle exactement, une cause d'épouvantable misère. Mais c'est toujours la même chose : les hommes gentils épousent des femmes sans cœur et celles qui voudraient bien faire tombent sur des brutes.
Et puis, un jour, l'homme idéal peut-être, croisé dans un restaurant, et le début d'une histoire où, soudain, avec elle, on se prend à espérer que la solitude n'est pas inéluctable, et que chacun a sa chance. Il n'y a aucun doute : il est l'homme de sa vie, elle est la femme de la vie de cet homme. La vie les sépare. Le devoir, le sien, celui d'une épouse, l'y oblige, et elle se retrouve à Paris, loin de lui, avec Schögel qui tourne mal. Est-ce que la damnation cessera?
Lisez la première page, vous n'arrêterez plus.
Par Les ensablés
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24/01/2025, 16:51
Jeongmin en a assez. De son travail et des heures supplémentaires, des gens qui l’entourent, des nuits blanches, de son quotidien qui ne laisse aucune place à un semblant de vie sociale… Alors elle décide de tout envoyer valser. Du jour au lendemain, elle se cloître chez elle et évite toute interaction. Jusqu’à ce matin d’août. Une saison à l'atelier de poterie est signé Somin Yeon (traduction de Irène Thirouin-Jung).
24/01/2025, 15:04
Freida McFadden domine encore et toujours les ventes en cette semaine 3 de 2025 (du 13/01 au 19/01). Son roman La Femme de ménage (traduction de Karine Forestier) enregistre même une progression impressionnante, avec une augmentation de 21 % de ses ventes par rapport à la semaine précédente. Les exemplaires écoulés passent ainsi de 42.285 à 51.207.
24/01/2025, 12:52
Avec Mourir en juin, Alan Parks nous plonge dans une nouvelle enquête de l’inspecteur Harry McCoy, au cœur d’un Glasgow de 1975 où règnent violence et désillusions. Dans ce sixième opus traduit par Olivier Deparis, McCoy est confronté à des disparitions troublantes et des morts suspectes, alors que son quotidien est chamboulé par une restructuration des forces de police, l’éloignant de son secteur habituel.
24/01/2025, 09:00
Étudiant français, parti en Cisjordanie dans le cadre de son master à la Sorbonne, Carl Wozniczka-Brousse relate son expérience lors d’un séjour effectué en 2019. Dans Une vie derrière le mur, un récit à la fois personnel et politique, il éclaire d'un jour nouveau les réalités quotidiennes de la Palestine, souvent voilées par les discours médiatiques.
23/01/2025, 12:21
Uketsu est un auteur japonais relativement nouveau sur la scène littéraire internationale. Repéré en 2021 avec Strange house dont l’histoire a été adaptée en manga, c’est son premier roman Strange pictures, paru en 2025, qui fera sa renommée avec plus deux millions d’exemplaires vendus (traduit du japonais par Silvain Chupin).
23/01/2025, 11:17
Des pyramides, un Dieu omnipotent, des créatures semble-t-il surhumaines – voire, pas humaines du tout… Le scénario de Tanis évoque de loin en loin un ancien film où Bruce Willis croisait Milla Jovovich… C’était la fin des années 90, nous allions tous mourir du bug de l’an 2000… Et pas loin de 30 ans plus tard, cette BD, premier tome d’un cycle qu’on espère long. Très long.
23/01/2025, 10:47
Alan Parks signe avec Mourir en juin (trad. Olivier Deparis) une nouvelle enquête haletante de l’inspecteur McCoy, où la noirceur humaine se mêle aux tourments d’une ville en mutation. Où comment l’intrigue policière dépasse sa simple fonction pour dresser deux portraits sans concession : celui d’une époque et d’une ville.
23/01/2025, 09:00
« Elle n’est pas grande, Clémence, un mètre cinquante, un mètre cinquante-cinq tout au plus. C’est, comme on dit, un petit bout de femme. D’elle, on ne retient souvent qu’une silhouette bleue en tenue médicale. [...] De chambre en chambre, de porte en porte, tout s’efface et se confond sous le costume. » Clémence, infirmière, n'a qu'une mission : permettre à ses patientes de donner la vie avec le meilleur accompagnement possible.
22/01/2025, 17:49
Le monde connaît les photographies de Vivian Maier et le mythe qui entoure leur découverte. Cette radiographie de l’Amérique de la rue, ces capsules de vie enregistrées, captées par l’appareil de l’artiste, possèdent désormais une place de choix dans notre imaginaire commun. Émilie Plateau et Marzena Sowa proposent de raconter la vie de Vivian Maier, en relatant des anecdotes qui ont participé à façonner son œuvre, et qui permettent de poser un regard plus précis sur ses photographies.
22/01/2025, 16:10
Rarement les flocons n'auront inspiré oeuvre plus délicate – du moins pour un roman : Luis Seabra dessine son Éloge de la neige où la blancheur immaculée devient le fil conducteur d’une réflexion profonde sur l’existence, l’amour, et la mémoire. Ce récit, mi-autobiographie, mi-essai, entrelace souvenirs, références littéraires et méditations poétiques autour de la neige, élément à la fois réel et symbolique.
22/01/2025, 16:10
Les éditions PKJ dévoilent les premières pages du prochain tome tant attendu de Hunger Games : Lever de soleil sur la moisson de Suzanne Collins, dont la sortie est prévue le 20 mars 2025, traduit part Guillaume Fournier
22/01/2025, 12:36
Hildur est le premier roman policier de Satu Rämö, une auteure finlandaise résidant en Islande depuis une vingtaine d'années. Avant de se lancer dans la fiction, elle s'était distinguée pour des ouvrages documentaires sur l'Islande. Avec Hildur (trad. Aleksi Moine, du finnois), elle inaugure une série de polars se déroulant dans les paysages envoûtants des fjords de l'Ouest islandais
22/01/2025, 12:23
Depuis quelques années, le lyrisme francophone trouve de nouvelles voix. Que ce soit avec Sophie Loizeau, Benoît Conort, Nathalie Swan, Frédéric Dieu, et tant d’autres, tant d’autres… Sébastien Minaux, qui a choisi depuis Une épiphanie (Gallimard, 2021) le nom d’Alexis Bardini pour publier ses poèmes, creuse du côté de la lumière des étoiles et de la lune ce lyrisme qu’on croyait perdu depuis, peut-être, Paul Claudel... Par Alex Delusier.
22/01/2025, 11:06
« Il est de dos, dans sa combinaison rouge. Devant lui, la raclette virevolte sur la vitre. Son bras dessine de grands huit couchés qui descendent, de plus en plus serrés. » Autre cette image bien précise, autre ce geste millimétré qui évoque le coup de pinceau d'un artiste, Anna ne connaît que très peu son père, qui vient tout juste de décéder.
21/01/2025, 09:00
Réaliser une maison, c’est souvent le projet d’une vie. Il s’agit donc de se préparer de la meilleure façon qu’il soit afin de se prémunir contre toute mauvaise surprise. S’informer, en la matière, est primordial.
21/01/2025, 07:46
BONNES FEUILLES — Un échange incontournable pour saisir les rouages du pouvoir totalitaire au sein des camps. En 1983, Primo Levi s'entretient avec les historiens Anna Bravo et Federico Cereja pour revenir sur son expérience des camps, un échange traduit de l’italien par Martin Rueff.
20/01/2025, 14:40
BONNES FEUILLES — À travers 19 essais percutants, Ian Svenonius, figure incontournable de la scène underground de Washington DC, déconstruit avec audace les codes et clichés du rock pour ébranler les fondements de la culture bourgeoise.
20/01/2025, 13:11
Dans Les Lendemains qui chantent (trad. Éric Boury), Arnaldur Indridason tisse une intrigue complexe où passé et présent s’entrelacent dans une quête de vérité menée par le commissaire Konrad. Avec son style caractéristique, Indridason mêle enquête policière et exploration des blessures sociales et historiques de l’Islande.
20/01/2025, 10:50
Margo est une jeune étudiante qui s’est laissée séduire par son prof de fac et se retrouve enceinte. Il est marié, elle est sans ressources et elle décide de garder cet enfant, non par conviction, mais Margo pense que garder cet enfant, fera d’elle une personne bien. Mais comment assumer d’être une bonne personne quand on est sans argent et que le monde vous tourne le dos ?
20/01/2025, 10:12
Nouvelle série de fantasy héroïque signée Pierre Grimbert, Les chemins de Ji est un spin-off de la saga de Ji, un fabuleux cycle de fantasy en treize volumes publiés entre 1997 et 2012. Le premier cycle, Le secret de Ji, paru en 1997 aux éditions Mnémos, est à l'origine de la carrière de l'auteur.
20/01/2025, 09:52
Avec Psychoses, Gilles Vincent nous plonge une fois de plus dans un univers empreint d’ombres, où l’enquête criminelle révèle autant de mystères que les personnages eux-mêmes. Ce roman, un fameux page-turner, combine la rigueur d’un thriller captivant avec une profonde réflexion sur les fractures humaines.
20/01/2025, 09:40
En 2019, Carl, jeune étudiant à la Sorbonne, est accepté à l’université de Birzeit en Cisjordanie dans le cadre du programme Erasmus +. Il s’apprête à faire un voyage qui bouleversera à jamais sa perception du monde et des hommes.
20/01/2025, 07:30
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