Paru presqu’une décennie après la fin de la Première Guerre mondiale, Les Suppliciés racontent l’histoire de Jacques Féroul, un soldat d’infanterie qui participe aux principaux combats, depuis la Champagne jusqu’au Chemin des Dames, en passant par Verdun.
Le 24/03/2019 à 09:00 par Les ensablés
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24/03/2019 à 09:00
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Le sous-titre de ce roman, « Histoire vécue » révèle la nature exacte de l’entreprise. Naegelen entend témoigner, témoigner de sa propre expérience de combattant.
Jean Norton Cru, qui a recensé dans son ouvrage Témoins, les témoignages littéraires sur la guerre, insiste sur la véracité de ce récit qui serait la transcription des carnets de route du soldat Naegelen et loue la précision, l’intensité de cette expérience de guerre.
Les Suppliciés demeurent la grande œuvre de Naegelen. Comme s’il avait réussi à hausser son talent à la hauteur du traumatisme vécu. Par la suite, il n’écrira plus de roman, juste des Mémoires (Cette vie que j’aime, 1966).
Né en 1894, il est issu d’une famille modeste de Belfort. Apprenti pâtissier, il adhère à la SFIO avant-guerre. Un engagement socialiste qu’il poursuivra presque toute sa vie (il refuse de rallier Mitterrand et le nouveau pari socialiste en 1971).
Mobilisé en 1915, il fait toute la guerre et en revient ardent pacifiste comme la plupart des anciens combattants. Un pacifisme qui l’entraîne en politique. Un temps tenté par le communisme, il adhère au tout jeune PC né en bonne part du rejet de la guerre. Très vite cependant il retourne à la « vieille maison » socialiste, devenant même député de Belfort en 1946. Il se consacre ensuite au journal de la SFIO, le Populaire, qu’il dirige de 1948 à 1963.
La rédaction des Suppliciés répond donc à ses deux engagements : le pacifisme d’une part qui souligne dans la peinture de diverses offensives, le caractère absurde, le sacrifice inutile des hommes ; le socialisme de l’autre qui se présente comme une espérance de fraternité face à une guerre qui détruit toute humanité.
Le roman se présente donc, d’abord et avant tout, comme une relation la plus authentique possible de ce à quoi le soldat Naegelen a assisté. Valeur documentaire, et surtout style dépouillé sont les principales qualités de ce récit.
« Sergent ? Les nappes vont-elles venir jusqu’à nous ? » La description d’une attaque au gaz est particulièrement saisissante. « Les fantassins, terrifiés, resserrent les tresses du masque, vérifient s’il applique bien à la peau ; la moindre fissure, c’est la mort. » Pour lutter contre l’émission des gaz, les soldats font des feux de paille, arrosés de pétrole. « Pour entretenir le brasier qui empêchera les vapeurs mortelles de descendre dans les tranchées, sous le masque étouffant, ils courent, arrachent les bois des pare-éclats, les poutres des abris avec leurs mains, avec leurs ongles. »
C’est à une vision crue, surprenante que Naegelen nous convie.
Mais ce serait réduire Les Suppliciés que de n’y voir qu’un témoignage, un récit documentaire. Car l’œil de Naegelen, son attention aussi bien aux paysages (notamment durant son séjour sur le front des Vosges) qu’aux combattants le pousse à multiplier les images surprenantes, poétiques, violentes et à jeter un regard étonné sur les hommes au sein de ce carnage.
Romanesque est la quête d’humanité de son héros, Jacques Féroul, au front comme à l’arrière. Romanesque aussi la volonté de Naegelen de ne rien oublier dans ses souvenirs, d’exhumer jusqu’aux moindres bribes de sentiments qu’il a éprouvés lors de la guerre, y compris les désirs sexuels.
Les quelques scènes avec les prostituées sont d’une grande force. On n’y retrouve pas les accents céliniens ou même la rage de Chevallier dans La Peur. Derrière le caractère glauque de ces scènes où les prostituées tentent de soutirer le plus d’argent possible aux soldats naïfs, il y a le rêve de son héros d’une bonne odeur de femme, d’une lingerie qui sente le frais, d’un retour à l’humanité par la chair qui donne à son héros une épaisseur sentimentale.
Dégoûté des bordels, il part lors d’une permission en quête d’un peu de tendresse féminine. Il arpente les rayons des grands magasins parisiens, tente sa chance auprès des vendeuses et des clientes.
En vain. La leçon à la fois terrible et sourde de l’immense boucherie est la solitude. Une solitude sans répit ni repos, une solitude aiguë de chaque homme face à ce monde qui se détruit. Même les retrouvailles avec ses parents à chaque permission révèlent une distance vis-à-vis d’eux, insurmontable, créé par l’expérience du feu et que rien, même une fois la paix revenue, ne viendra éteindre.
Car là est la force du roman. Il ne s’agit pas simplement de décrire les souffrances du combattant. L’horreur des combats n’est qu’un aspect de son récit, la partie « documentaire » que l’on retrouve dans tant de témoignages de soldats. Non il sourd tout au long du récit la volonté entêtante de conserver son irréductible humanité.
Malgré les bombardements de l’artillerie, la boue, les gaz, les séjours prolongés en première ligne, Féroul trouve encore les ressources de s’indigner lorsqu’il découvre le petit trafic du caporal Beuret.
Chaque soir, ce dernier est volontaire pour parcourir le no man’s land et découvrir d’éventuels mouvements de l’ennemi. En vérité « c’est pour détrousser les cadavres qu’il risque sa peau chaque soir ». « S’il se contentait de dérober leurs quatre sous, où serait le mal ? » s’emporte Féroul. « Mais dans sa hâte, il viole le secret des morts, pille les portefeuilles, jette au vent les photos, la dernière lettre aux parents, la mèche de cheveux de la petite fille, toutes ces reliques pieusement préservées des intempéries, et qui pourraient constituer un jour, sous le globe de verre d’un vieux bahut un souvenir sacré du disparu. »
Comment aux termes de quatre années d’apocalypse, Féroul parvient-il à rester un homme, c’est toute la grandeur de ce roman, la force de l’écriture de Naegelen…
Par Les ensablés
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C’est décidé, votre prochaine destination, c’est la Côte d’Ivoire. Vous réalisez ainsi un rêve que vous poursuiviez depuis peut-être déjà des années. Mais avez-vous vraiment fait le tour de la question ? Il est peut-être encore temps de vous plonger dans quelques livres avant de poser un pied dans l’avion.
14/03/2025, 10:01
Philosophe et autrice française, Corine Pelluchon est reconnue pour ses travaux sur la philosophie politique, la bioéthique, l'écologie, le féminisme et les questions de justice sociale. Elle est une figure importante dans la réflexion contemporaine sur l'éthique et la politique, notamment en ce qui concerne la place de l'humain dans le monde et la manière dont nos sociétés organisent les rapports de pouvoir et de domination.
14/03/2025, 08:30
BONNES FEUILLES — Intrigué par une belle esclave qui vient de sauver Enak, Alix décide de l’acheter afin de lui rendre sa liberté. Cette jeune femme, prénommée Iphis, se révèle être la princesse du royaume de Kamarès. Ce royaume insulaire est resté volontairement dans l’ombre durant de nombreuses années afin d’échapper aux menaces extérieures.
14/03/2025, 07:30
Bien avant de devenir le dramaturge favori de Louis XIV, Molière sillonne la France avec sa troupe, affrontant les incertitudes du métier de comédien. De ville en village, chaque représentation est un pari, chaque spectacle un défi, dans un monde où le théâtre émerveille autant qu’il dérange...
14/03/2025, 07:00
Dans son nouveau roman, Lorraine Fouchet embarque lectrices et lecteurs à bord d’un train qui, sous ses apparences de simple Paris-Quimper, va bien au-delà de sa destination. À travers une galerie de personnages aussi attachants qu’écorchés, l’autrice tisse un récit où le hasard des rencontres se mue en révélateur de vérités enfouies.
13/03/2025, 12:52
Au croisement du manga et du roman graphique, The Song about Green de Gao Yan (trad. Alexandre Fournier) raconte l’adolescence et ses tourments. Entre Taïwan et Tokyo, Lu et Nanjun se rencontrent autour d’une passion commune pour la culture japonaise, des romans de Haruki Murakami aux figures emblématiques de la pop. Porté par un trait épuré et une mise en scène empreinte de poésie, ce récit explore l’éveil des sentiments à travers un prisme délicatement mélancolique.
13/03/2025, 09:26
Marie Mancini, nièce du puissant cardinal Mazarin, n'était pas destinée à la lumière. Dès l'enfance, elle avait compris qu'elle ne possédait ni la beauté éclatante de ses sœurs, ni la place enviée que d'autres occupaient dans le cœur de leur mère. Mais si son visage n’inspirait pas les louanges, son esprit, lui, brûlait d’une ardeur indomptable.
13/03/2025, 08:44
Née en 1911 en Lituanie, Leah Goldberg s’installe en Palestine mandataire en 1935. Rapidement, son nom s’impose parmi les figures majeures de la poésie hébraïque moderne. Polyglotte et passionnée de littérature, elle traduit en hébreu de nombreux textes issus du répertoire occidental
13/03/2025, 08:30
L’année 2025 marque une étape importante pour le livre lusophone. À l’initiative de l’UNESCO, le Brésil devient capitale mondiale du livre, donnant lieu à de nombreuses manifestations culturelles. Les éditions Istya & Cie inaugure ainsi leur collection Musique Populaire Brésilienne. Conçue pour les lecteurs français et brésiliens, elle plonge au cœur des rythmes et sonorités du Brésil.
13/03/2025, 07:30
Une collection unique : Musique populaire brésilienne entre dans le catalogue des éditions Istya & Cie. Elle explore les rythmes et sonorités à destination des lecteurs français et brésiliens. Chaque fascicule, limité à 150 pages, met en lumière un artiste ou un mouvement musical emblématique. À découvrir à partir du 27 mars.
13/03/2025, 07:00
BONNES FEUILLES – Dans une période marquée par la recrudescence des nationalismes xénophobes, l'intensification des conflits ouverts, et la consolidation des logiques de blocs, une nouvelle génération d'activistes, ayant pris part à des soulèvements sur plusieurs continents, plaide pour un internationalisme renouvelé, populaire et non-aligné, basé sur le renforcement d'une politique d'entraide.
12/03/2025, 18:02
BONNES FEUILLES – Italie, années 1930. Dans le Sud du pays, la chaleur de juin enveloppe la place de Lizzanello, un petit village des Pouilles où un bus dépose Carlo, originaire de ce village, et sa femme Anna, une femme du Nord découvrant une région qui lui est totalement étrangère, ancrée dans le passé et alourdie par des traditions séculaires.
12/03/2025, 18:00
BONNES FEUILLES – En février 1794, à l’âge de dix-neuf ans, le fervent révolutionnaire Joseph Herbelin est nommé gardien de la tour du Temple, célèbre pour son caractère sinistre. C’est là qu’il tombe amoureux de la dernière prisonnière royale, Marie-Thérèse, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Vivant dans une solitude extrême, qui lui a fait perdre l’usage de la parole, Marie-Thérèse révèle sa force et sa fragilité sous le regard du jeune homme.
12/03/2025, 17:53
Rhapsodique, picaresque, oral, oratoire et nerveux, le dernier livre de Pierre Michon, J’écris l’Iliade (Gallimard, 2025), revient doublement à l’origine du monde, en songeant à la Bible et à Gustave Courbet : au verbe, qui tisse les destinées à défaut d’engendrer les faits qui les fondent, et au sexe, les deux étant liés au désir, capital.
12/03/2025, 12:25
Sur la route qui borde le canal, le Naviglio Pavese, une voiture s'est arrêtée. une fille en descend alors que deux autres personnes, un homme et une femme, assez âgés, sont restés à l'intérieur dans un état de torpeur lourde du repas largement arrosé qu'ils venaient de partager : il ne tarderont pas à s'endormir.
12/03/2025, 12:17
Avec une lucidité tranchante, le jeune Ali raconte son quotidien dans une cité où l’horizon semble obstrué, entre l’école qui humilie et la rue qui enferme. Il se rêve héros, invincible comme les personnages de ses jeux vidéo, mais la réalité lui rappelle chaque jour que certains sont destinés à courir toute leur vie sans jamais échapper à la fatalité.
12/03/2025, 09:35
Vingt ans après sa première parution, Méchamment dimanche de Pierre Pelot s’offre une nouvelle vie aux éditions Héloïse d’Ormesson. Un retour marquant pour ce roman qui, sous ses airs de polar rural, s’attaque à une matière plus vaste : la mémoire, le poids du passé et ces amitiés d’enfance qui ne survivent pas toujours à l’épreuve des années.
12/03/2025, 09:28
Les trois instruments de la mort et autres enquêtes du Père Brown (trad. Julie Maillard et Émile Cammaerts) poursuit l'exploration du crime et de la morale à travers son prêtre détective atypique. Derrière sa silhouette ronde et son air affable, le personnage de Gilbert Keith Chesterton se révèle un enquêteur d’une finesse redoutable, s’appuyant sur son intuition psychologique et sa connaissance intime de la nature humaine pour déjouer les apparences.
11/03/2025, 13:14
Léon Léger est mort. Une mort pas banale puisque c’est un chercheur de champignons qui l’a trouvé au milieu d’une clairière dans la forêt. Ce ne sont ni les bolets, ni les rosés-des-prés, ni les lépiotes qu’il a l’habitude d’y ramasser sur lesquels son regard s’est arrêté ! Non ! C’est sur le corps de Léon léger « réduit en purée, écrabouillé, gluant presque, aussi ratatiné que le malheureux cèpe qu’on piétine parfois, bien malgré soi ».
11/03/2025, 09:53
Savez-vous que l’étymologie du mot sexe est « seco », « secare », ce qui signifie : séparer, couper ; le sexe donc, loin de nous unir, nous sépare des autres. La jouissance individuelle résulte de nos genres, de nos organes sexuels, il n’y a donc aucune jouissance sexuelle universelle puisqu’elle est soumise à notre corps genrés, à nos différences d’organes.
11/03/2025, 09:31
BONNES FEUILLES – Aimé, un enfant au crâne rasé d’une dizaine d’années, grandit dans Taxandria, une cité en ruines où se dressent d’imposantes colonnes corinthiennes et des palais désertés. Depuis un mystérieux cataclysme, la ville vit sous les lois de « L’Éternel Présent » : toute mention du passé ou de l’avenir est proscrite, et les machines ont été abolies.
11/03/2025, 08:30
BONNES FEUILLES – Tout, chez Diana Spencer, semble appelé à être raconté : ses contradictions, son ascension de jeune aristocrate à princesse de Galles, puis à icône mondiale, ses blessures profondes, tiraillées entre lumière et ombre, et cette image publique contre laquelle elle n’aura de cesse de lutter, en vain.
11/03/2025, 08:00
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