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Les Ensablés - Black (1858) d’Alexandre Dumas (1802-1870)

« Pas de mystère, pas de souterrain, pas de ténèbres dans cette œuvre ; partout le rayonnement, partout le plein midi », disait Victor Hugo. L’œuvre d’Alexandre Dumas n’intéresse pas l’Histoire de l’art. En 1840 certes, résidant à Florence, il lui fut commandé, pour la somme considérable de dix mille francs, un ouvrage sur la galerie des Offices. La description des trois cent cinquante portraits de peintres qui sont dans ce fameux musée devait former L’histoire biographique et anecdotique de la peinture depuis huit siècles. Par Antoine Cardinale.

Le 25/04/2021 à 10:12 par Les ensablés

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25/04/2021 à 10:12

Les ensablés

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Cet immense ouvrage dont il ne se cache à personne qu’il compte bien le faire rédiger par un collaborateur ne verra jamais le jour. Vingt années plus tard, le 14 septembre 1860, Naples prise par Garibaldi et les Bourbons chassés, il est nommé, pour services rendus à la cause de l’Italie, directeur des musées et des fouilles de la ville : comme on l’imagine, il n’exercera guère cette prestigieuse fonction. Voilà les rendez-vous manqués d’Alexandre Dumas avec l’histoire de l’art et c’est tout ce que la science peut en dire. On ne saura jamais si la discipline aurait gagné à une application plus sérieuse, mais penser que cela se fût fait aux dépens de l’œuvre romanesque que l’on connaît ne doit nous laisser aucun regret du fiasco de Dumas dans ce domaine !

Et lorsque l’historien d’art, blanchi et séché à tant d’ennuyeux et sérieux ouvrages, lorsqu’il ouvre les pages de Black, roman dont les éditions La Grange Batelière ont l’heureuse idée de nous offrir une réédition d’une grande qualité, attendue depuis 1858, eh bien l’historien d’art retrouve les fraîches émotions de l’enfant ! Entrons dans la matière !

Un étrange héros

Car voilà un roman singulier qui porte le nom d’un chien, un chien à la robe noire, répondantcela va de soi, au nom de Black. Le récit qui comporte un long retour en arrière, manœuvre périlleuse dans l’art du roman, met en scène le chevalier Dieudonné de la Graverie, ancien officier du roi Louis XVIII, attaché à la maison rouge, compagnie des mousquetaires gris et croix de Saint-Louis. Celui qui est derrière cette suprême décoration de l’Ancien régime, cet aristocrate qui peut prouver ses seize quartiers de noblesse, cet officier qui appartient au corps le plus prestigieux de l’armée du roi est en vrai un homme au tempérament physique et moral des plus déplorables, un courtisan nul et un soldat incapable! Car le chevalier de la Graverie est faible et peureux de caractère ; l’état militaire est le plus éloigné de son penchant pour la tranquillité, pour le bien dormir et le bien manger : ennemi même des complications de l’amour, il se marie par commodité avec la petite fille avec laquelle on le fit grandir, au milieu de dames chanoinesses recluses dans leur couvent et il s’est très tôt donné pour devise un peu glorieux Pour vivre heureux vivons caché.

La Graverie, c’est la moitié du portrait de Dumas : bon de cœur, faible de raison, imprévoyant de caractère, comme le décrit un journaliste vers 1834 ; gourmet impénitent dont l’estomac, de son propre aveu, prit très tôt un développement considérable ; sentimental au point de pleurer la mort de Porthos. L’autre moitié, celle de la légende, n’appartient qu’à Dumas : coureur sans repentance ; républicain, bavard et fanfaron comme le signale un rapport de police ; républicain certes, mais que flattait l’amitié des princes, et qui aima la gloire autant que l’argent ; mais aussi travailleur obsessionnel, entrepreneur intrépide, ami solide… et écrivain génial !

Dumas va nous entraîner sur les pas de la Graverie, cet homme douillet aux goûts simples, cet anti-héros, dans la plus compliquée des aventures, où il donnera à la fin les preuves d’une bravoure à laquelle d’Artagnan n’eût rien trouvé à reprendre. Son guide muet, le génie de cette transformation, c’est un chien, c’est Black.

“Je déteste les bêtes, mais j’adore les animaux”

Des chiens il y en a beaucoup dans l’œuvre de Dumas, et c’est d’ailleurs un chien de pierre endormi sur sa laisse qui accueille aujourd’hui encore le visiteur de ce château de Monte Christo que l’auteur devenu brièvement millionnaire fit construire sur le coteau de Port-Marly qui descend tranquillement vers la Seine.

On connaît même les noms de ces animaux. Les uns réels comme Truffe, premier souvenir d’enfance d’un Dumas de trois ans qui se souvient dans ses mémoires d’en avoir usé comme de sa première monture. Il y eut aussi Mouton, le mal nommé, qui n’hésita pas à répondre à un coup de pied que son maître lui allongeait en lui arrachant quasiment la main.

Les chiens des romans de Dumas ne sont pas moins pittoresques, comme les mélancoliques lévriers que caresse le roi Henri III dans la Reine Margot, ou Jupiter, le chien du roi Ferdinand dans la San Felice, singulière bête qui, dans le camp des méchants, est bien le seul à porter une âme candide et presque humaine !

On connaît d’ailleurs un beau Portrait d’un chasseur avec ses chiens dans un paysage de Louis Gauffier qui est au musée Bonnat Helleu à Bayonne et qui passe pour le portrait d’Alexandre Dumas. Le paysage nous emmène loin de Villers-Cotterêts : le gibier est jeté au pied d’un grand arbre, et les chiens turbulents, excités par la chasse, tournent autour de leur maître qui tient fièrement la pose. Je crois que les savants font les difficiles autour de ce tableau, mais ses admirateurs avoueront volontiers ce tableau pour le portrait authentique de l’auteur des Trois Mousquetaires.

Paris, Papeete, Chartres, Paris

Si, par la force des choses, nous accompagnons le chevalier de la Graverie pendant les Cent-Jours, après que Napoléon Bonaparte fut déclaré rebelle pour s’être introduit à main armée dans le département du Var, pour le reste du temps notre héros traverse comme une ombre les soubresauts de l’Histoire de France : la révolution volée de 1830, en 1832 le choléra, les funérailles du général Lamarque, la convulsion terrible de 1848, la République à nouveau et à nouveau l’Empire. Pour cette fois, Dumas choisit le romanesque et délaisse l’Histoire. Le lecteur est autorisé à faire comme le chevalier de la Graverie, c’est-à-dire à se désintéresser, et à partager le privilège du romancier.

On le sait, l’historien suit la Vérité, au risque de se perdre, sur des chemins étroits et périlleux, et dormant parfaits à la Grande Ourse, il ne lui est pas donné de choisir ses étapes ; le romancier lui, prend le temps qu’il lui faut, invente, fabule, et se repose aux meilleures hôtelleries. Il donne de l’histoire une narration et un sens que le savant austère est bien en peine de trouver, et leur voyage fait, le premier peut bien protester contre le récit du second, rien n’y fera : c’est le romancier qu’on croit.

Voilà pour la règle de l’unité de temps ; quant à l’unité de lieu, on peut penser comme s’en soucient le romantique et le voyageur forcené ! Le roman commence dans le Paris de la Terreur, il se termine dans le Paris des fashionables et du Café anglais, mais entre-temps, on aura voyagé dans des contrées lointaines que Dumas ne visita d’ailleurs jamais, et particulièrement cet Otaïti qui réunit la poésie de l’Océan, la simplicité des mœurs et une sorte de candeur dans laquelle de naïves filles de la Nature et le gibier lui-même mettentà simplifier la vie de l’homme une infinie bonne volonté. L’imagination de Dumas s’est complu à cet idéal de la Nature, de la chasse et de l’amour, et notre chevalier y recevra enfin une éducation bien intéressante.

Mais finalement c’est à Chartres que se déroule l’intrigue qui met le chien Black et le chevalier de la Graverie, aux prises avec la trahison et le mépris social.

Chartres, improbable arène du jeu terrible de la vie et de la mort ! Cette ville paisiblefut pourtant chère aux souvenirs de Dumas : c’est là qu’il fit son premier voyage après l’extraordinaire succès de Henry III et sa cour ; il rend alors visite à sa sœur, lui l’ami et déjà un peu plus que l’égal des Nodier, des Gautier. Il est déjà une célébrité et il a, selon son expression, cessé de s’appartenir en entrant dans cette carrière qu’il souhaitait semée de roses et de billets de banque.

Mais aussi, et surtout, Chartres, est la patrie de Gaspard de Pekow, marquis de Cherville : c’est l’écrivain qui se cache derrière Dumas [NdR : On trouvera une étude complète de cette collaboration dans Gaspard de Cherville, l’autre « nègre » de Dumas, par Guy Peeters, Champion, 2017]. Il fait partie de l’ultime vague des collaborateurs de Dumas et on connaît même le prix de sa collaboration : quinze pour cent du prix de la vente et mille francs de salaire. Le Meneur de loups, Les louves de Machecoul ou le Médecin de Java ne comptent certes pas pour les meilleurs romans de Dumas. Mais Le chevalier de Graverie — c’est le premier titre de Black — est une si grande réussite, qu’à ce titreCherville est digne d’être reçu dans ces quarante collaborateurs de Dumas qui eurent plus de titres à siéger à l’Académie française que les quarante barbes qui refusèrent l’immortalité à un entrepreneur de feuilletons.

Esprits de famille

Dans cette intrigue dont nous dévoilons ce qu’il faut pour, nous l’espérons, attirer le lecteur à ce roman, il est permis de soulever légèrement le rideau.

Ces rocambolesques aventures de disparition, d’enfants escamotés, ces coups de théâtre de la vie en somme, qui sont le fond du roman populaire du XIXe siècle, paraissaient moins sensationnels à nos aïeux qu’à nous, qui secouons la tête par incrédulité.

Songeons cependant que le père de l’écrivain, le général Dumas, enfant naturel né d’une esclave, fut vendu — avec frères et sœurs — et que son géniteur, Davy de la Pailleterie trouva finalement bon de le racheter et de propulser l’enfant des îles au cœur de Paris, et de lui désapprendre ses jeux simples au profit des sauvages joutes sociales de la bonne société.

Songeons que Dumas eut à connaître, en qualité de jeune commis aux écritures dans l’administration du duc d’Orléans, du procès intenté à ce dernier pour substitution d’enfant, dans lequel une dame Chiappini se prétendait la fille véritable de Philippe-Egalité et plaidait qu’une substitution criminelle, motivée par le besoin dynastique d’un héritier mâle lui avait ôté les droits que donne une filiation légitime.

Sur ces sujets, les contemporains de Dumas n’avaient pas les mêmes susceptibilités et les enfants naturels, comme tous les hasards qui composent et brisent les familles ne les surprenaient ni ne les étonnaient.

« J’implorerai du bon Dieu, qu’il me confie la peau d’un chien sous laquelle, n’importe où je serai, je briserai ma chaîne pour t’aller rejoindre. » 

Il est beaucoup question de métempsychose dans Black : ce curieux système qui fait écho aux immémoriales croyances de l’Inde, fut développé par Pythagore, qui récitait ses avatars passés comme nous récitons le nom de nos stations de métro. Cette philosophie prônait que la matière s’éteignait avec la mort, mais que le principe vital qui est en l’homme ne pouvait s’éteindre, qu’en somme l’âme préexistait à la formation du corps et qu’elle survivait à sa dissolution. L’âme logeait et délogeait, selon une échelle complexe de mérite, dans des créatures successives : ainsi Pythagore pensait-il reconnaître, huit ou dix ans après sa mort, un de ses amis, Cléomène de Thasos, sous la forme d’un chien. C’est une philosophie qui nous encourage à voir dans toute créature son contenant immatériel, à regarder toute chose vivante comme habitée par le souffle qui est aussi en nous. Comment les robustes appétits de Dumas, grand tueur d’animaux devant l’Éternel, s’accommodaient-ils de cette philosophie, je ne saurais le dire…

Non qu’il regardât l’âme comme une superfluité, mais ce qu’il appelait, à l’exemple de Macbeth la farce de la vie, le rendit toujours sceptique aux horizons de l’au-delà. Il pensait à la rigueur que le mieux que nous puissions faire était de rendre au Créateur notre âme comme nous l’avions trouvé !

Avec la métempsychose il est beaucoup question de rêves dans Black. L’imagination du timide chevalier s’y déploie, et le talent de conteur de Dumas sait comment faire rendre à l’absurdité des songes un ton tantôt cocasse, tantôt fantastique. Rêve érotique (on se couche, des monstres inquiétants aux seins palpitants s’approchent dangereusement, et l’on se couche sur un nuage qui s’envole), rêves moraux, rêves de prémonition (suaires, léthargies cadavériques et fantômes qui parlent).

Après tout parmi les premiers souvenirs du jeune Alexandre figure un rêve qu’il fit en 1806 : on frappe à grands coups à la porte de la maison, l’enfant se réveille et veut à toute force ouvrir, quoiqu’on l’en défende. À deux maisons de là, au même moment se mourait le général Dumas, et Alexandre restera toujours persuadé que sous une forme spectrale ou autre, ces coups à la porte, c’était son père qui voulait une dernière fois serrer son enfant dans ses bras.

« C’est par humanité que j’ai des maîtresses ; si je n’en avais qu’une, elle serait morte avant huit jours. »

Sans commenter ce trait un peu risqué du bon Alexandre, il faut dire un mot d’un Dumas fort mal placé pour parler d’un sujet qui est au cœur de Black : celui des jeunes femmes séduites et abandonnées, qui couraient le risque de dévaler jusqu’à l’abîme la pente du déshonneur et de la misère.

André Maurois comptait trois Dumas. Pour notre part, le décompte est un peu différent : selon nous, le premier Dumas essaie de se dépêtrer d’une liaison qui le lasse, pendant que le second triomphe dans une nouvelle amour, le troisième enfin rassasie sa faim au premier jupon qui passe, et, comme il faut un quatrième, comme aux mousquetaires, comptons enfin celui qui rêve déjà au grand, au prochain, au véritable amour ! C’est un chasseur qui quitte une chasse pour une autre en pensant déjà à la battue suivante. Il considère qu’une femme honnête sous les assauts d’un séducteur tel que lui, n’a d’autre choix que celui qui s’offre au gouverneur d’une place forte en présence du plénipotentiaire de l’ennemi : il attend ses propositions.

Accumulant les duels et les maîtresses, aussi ponctuels aux uns que légers aux autres ; car si on le trouvait toujours aux rendez-vous de l’honneur, ceux de l’amour le voyaient plus fuyants ; sur les lois du duel, inflexible et pointilleux, mais considérant avec cynisme que l’amour est à l’honneur ce que la guérilla est aux lois de la guerre : tous les coups y sont permis. [NdR : Cet aspect de Dumas a fait l’objet d’un colloque dont les actes ont été publiés sous la direction de Claude Schopp (Dumas amoureux, Presses universitaires de Caen, 2020). Je parie que Dumas collectionna plus d’aventures que cette publication ne comporte de pages et je citerai pour la curiosité du lecteur une exposition Dumas dont le catalogue recense longuement les femmes qu’il eut, mais ne peut citer que le nom d’une seule qu’il n’eut pas !]

Larger than life, ainsi était Dumas : cruel comme l’enfançon qui arrache ses ailes à une libellule bleue, et c’est bien justement que les Goncourt lui attribuaient un moi énorme, mais débordant de bonne enfance. Un bon larron en somme, au destin moins tragique que celui du Bon Larron de l’Évangile, celui que la tradition connaît sous le nom de Dimas… bon sang, mais c’est bien sûr ! Dumas ? vous avez dit Dumas ?

[NdR : Il va sans dire que le lecteur est invité à visiter le formidable site de La Société des Amis d’Alexandre Dumas. Selon le sage, les hommes illustres ont pour tombeau la terre entière. On a choisi et c’est heureux, d’amener la dépouille du plus célèbre de nos romanciers sous la coupole du Panthéon, sans se soucier cependant  – ceci est une pétition ! - de poser une simple plaque de bronze au 45, rue de la Chaussée d’Antin, numéro devant lequel passe chaque matin l’auteur de ces lignes et où furent écrits les deux romans parmi les plus fameux de la littérature française, Les trois mousquetaires et Le comte de Monte Cristo.]

 

Black – Alexandre Dumas, préface Christophe Mercier – La Grange Batelière – 9791097127015 – 18 €

 
 
 
 

2 Commentaires

 

Christine Belcikowski

29/04/2021 à 07:41

Un délice, cet article !

Berg

06/05/2021 à 14:41

Aimer d’aimer. Rêver d’aimer. Aimer rêver. Un joli trio de vie pour les quatre Dumas.

Black

Alexandre Dumas

Paru le 18/12/2017

368 pages

Editions de la Grange Batelière

18,00 €

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Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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Les Ensablés : Passage des émigrants, de Jacques Chauviré

Prendre soin des seniors, des anciens, du quatrième âge, des personnes âgées, bref : des vieux, problème de société rebattu, mais irrésolu, au parfum de désolant scandale malgré d’indéniables avancées... En 1977, paraissait sur ce sujet Passage des émigrants, un remarquable roman écrit par un médecin, Jacques Chauviré (1915-2005), dernier d’une trilogie mettant en scène le parcours du Dr Desportes, médecin du travail puis gériatre. Par Marie Coat.

09/10/2022, 09:00

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Les Ensablés - Un jardin pour l'éternel, de Jean Carrière

« Tout a commencé en Champagne, fin mars 1915, lors de l’offensive menée par Joffre. Durant l’attaque, Pierre-Ézéchiel Séguier eut la moitié inférieure de sa jambe fracassée par un éclat d’obus. Il fallut l’amputer […] Il ne restait plus assez de morphine. […] “Je suis fait au fer et au sang”, rétorqua le blessé avec la raideur de ceux qui méprisent les faiblesses du corps et de l’âme. » Par Carl Aderhold

25/09/2022, 09:00

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