ROMAN ÉTRANGER – Paru en 1923 en Autriche et republié par Rivages Poche en 2016, Bambi n’a pas grand-chose à voir avec le film qu’en a tiré Disney. Profitons donc de la sortie de l’album de Benjamin Lacombe pour nous pencher à notre tour sur ce texte, une étonnante redécouverte.
Le 25/11/2020 à 16:38 par Maxime DesGranges
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25/11/2020 à 16:38
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Fut un temps où les Munichois ne se rendaient pas seulement sur la Königsplatz pour profiter de son ignoble fête foraine, comme aujourd’hui. Ils y pratiquaient une activité beaucoup plus noble et riche de sens : brûler des livres. Parmi les victimes de ces autodafés : Bambi, L’histoire d’une vie dans les bois, prétendue allégorie du sort des Juifs en Europe, selon les Nazis (mouvement extrémiste allemand des années 1930, précisons pour les bacheliers 2020).
Certes, Felix Salten était un fervent partisan des thèses de Theodor Herzl et une figure importante de l’intelligentsia juive viennoise du début du siècle, mais ce serait sans doute une erreur de réduire Bambi à un simple roman à clés, comme l’indique d’ailleurs Maxime Rovere dans son instructive préface. Si le livre est chargé d’une atmosphère menaçante, d’angoisse diffuse sur fond de lutte pour la survie qui peut évoquer celle de l’entre-deux guerres, de surcroit dans une Vienne tenue longtemps par l’antisémite Karl Lueger, c’est aussi une observation sensible et poétique de la nature digne, à certains égards, du Walden de H.D. Thoreau. Et le fait que la nature soit évidemment sans pitié n’y enlève rien. La beauté peut éclore aussi dans la terreur.
Le jour où Bambi vient au monde, les « arbres, immobiles, se dressaient sous le ciel bleu, les bras tendus, accueillant les flots puissants du soleil. Sur les haies et les buissons des taillis, les fleurs s’épanouissaient en étoiles blanches, rouges et jaunes. Au bout de leurs branches, certains laissaient déjà apparaître, innombrables, des bourgeons tendres, fermes et résolus, semblables à de petits poings fermés. » S’ensuit une page entière de pure poésie. Et puis Bambi, tenant encore à peine sur ses pattes, assiste à la capture d’une souris par un putois, que ce dernier dévore aussitôt devant lui. Plus loin, deux geais en train de piller un nid s’insultent violemment et menacent de se fracasser le crâne. Bambi est « terrifié », « angoissé », « apeuré ». Voilà qui résume à gros traits l’ambiance générale du roman : un carnage dans un écrin de verdure. La vie dans les bois, en somme.
Les saisons passent, Bambi prend de l’assurance à mesure que poussent ses bois. Pas de #Metoo chez les chevreuils : le vigoureux adolescent étanche son irrépressible désir auprès de son amie d’enfance, Faline, après avoir écarté par la violence ses principaux concurrents. Une Faline facétieuse et pleine de vie que Bambi n’hésitera pas à délaisser lâchement quand il estimera avoir fait le tour de la question, plongeant son ancienne amante dans une mélancolie dont elle ne sortira plus.
Abandon, trahison, brutalité, méfiance : l’anthropomorphisation des animaux de la forêt, qui parlent tous une langue soutenue mais limpide, rend d’autant plus troublants les rapports conflictuels entre les espèces. Impossible dès lors de ne pas évoquer la présence de l’Humain, à qui ne manque jamais son auguste majuscule. Un Humain malodorant qui, sous les traits d’un chasseur dont on ne sait rien d’autre que l’inquiétude et la peur qu’il engendre, déclenche la foudre et des coups de tonnerre par un membre mystérieux et terrifiant qui n’est autre que le prolongement de son bras : un fusil.
Autant la cohabitation animale, même conflictuelle et dure, est possible, autant la réconciliation avec l’Humain tout-puissant ne peut avoir lieu : « Nous réconcilier ! Aussi loin que l’on remonte, Il nous assassine, tous autant que nous sommes, nos sœurs, nos mères, nos frères ! Il nous fait la guerre depuis que nous sommes au monde ; Il nous tue dès que nous nous montrons… Et nous devrions nous réconcilier avec lui ? Quelle bêtise ! » affirme un chevreuil lors d’un débat entre animaux, après avoir échappé à une partie de chasse meurtrière. La réconciliation, Gobo (petit frère de Faline recueilli par un chasseur) en payera d’ailleurs le prix. Car les animaux qui collaborent avec l’Homme, comme les chiens de chasse, sont considérés comme des traîtres. Et les traîtres, qui marchandent leur liberté pour l’illusion du confort, se retrouvent toujours pris au piège de leur compromission.
Bambi connaît une fin crépusculaire. Après un changement de territoire qui ressemble à un exil, sa mère n’étant plus de ce monde, il rejoint finalement son père qui prend en charge son instruction, dont une leçon ante-mortem qui est l’une des clés du roman : « jusqu’à ce jour, l’Ancien lui avait appris bien des choses, dévoilé bien des secrets. Mais de toutes ses leçons, la plus importante était celle-ci : il faut rester seul. Si l’on veut se protéger, si l’on veut comprendre l’existence, si l’on veut parvenir à la sagesse, il faut rester seul ! » Certains exégètes (Paul Reitter) y voient un plaidoyer pour la création d’un État Juif, contre une assimilation (forcément mortifère) à laquelle Salten ne croyait pas. J’en reviens pour ma part à la douceur de Henry David Thoreau et le chapitre 5 de Walden : « Je n’ai jamais trouvé de compagnon qui ait été d’une compagnie aussi agréable que la solitude. »
Pour finir, on se souvient de la nature luxuriante à la naissance de Bambi, du style primesautier du premier chapitre. Voilà où nous en sommes désormais, à mesure que Bambi s’isole : « Les arbres et les buissons n’avaient plus une feuille. Ils se dressaient tous là, dépouillés ; leurs corps entièrement nus s’offraient à présent aux regards et ils tendaient lamentablement vers le ciel leurs bras brunis et dénudés. L’herbe de la prairie était flétrie, noirâtre, et si courte qu’elle donnait l’impression d’avoir été brûlée au ras du sol. »
Bambi est l’histoire d’une vie dans les bois, d’une vie tout court. Entre épreuves et beauté.
Félix Salten, trad. Nicolas Waquet – Bambi - Rivages Poche - 9782743636470 - 8.90 €
DOSSIER - Prix littéraire Frontières-Léonora Miano 2022 : dignité humaine, acceptation de l’autre
Par Maxime DesGranges
Contact : contact@actualitte.com
Paru le 22/06/2016
256 pages
Rivages
9,40 €
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