C’est un livre de témoignage écrit par quelqu’un peu familier avec l’écriture et qui pose sans cesse les limites de sa « méthode » par rapport à la sociologie qu’il perçoit comme fondée sur des statistiques. Un tel scrupule garantit une belle honnêteté et un sérieux par rapport à ce qui est narré qui dépasse les conventions parfois paresseuses que les sociologues institutionnels pratiquent et valident sans même s’en rendre compte. Par Orélien Péréol.
Le 02/11/2023 à 09:46 par Auteur invité
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02/11/2023 à 09:46
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Stéphane Aurousseau commence par faire son curriculum, de façon rapide et assez détaillée. Il est homosexuel et « depuis 2010, sillonne la Lorraine avec une séquence pédagogique pour inviter les jeunes à déconstruire les stéréotypes sexistes et LGBTphobes. En 2016, il a créé deux autres séquences, l’une consacrée à la prévention de la xénophobie et une autre à la promotion de la liberté de conscience et à la laïcité. »
Son étonnement vient de ce qu’il estime que la liberté et la reconnaissance que les homosexuels et LGBT ont acquises sont liées à la laïcité, tandis que les élèves, et notamment les élèves appartenant à des minorités, y voient une discrimination !
Il nous livre ses réflexions en trois parties : du côté des jeunes, la laïcité, une anti-valeur ; du côté des profs : injonction ou adhésion ? ; en trois, le descriptif de la séquence pédagogique, avec les réactions les plus courantes. Cette dernière partie est un modèle du genre : tout y est et on pourrait mener cette séquence avec ce récit !
Du côté des élèves, la laïcité est une anti-valeur, globalement perçue comme opposée à la libre expression. Mais la libre expression est fortement conduite et contrainte par le groupe : dans un questionnaire anonyme, il apparaît un certain pourcentage de jeunes se déclarant athées ou agnostiques. Dans les débats qui suivent, aucune parole ne se situe du côté de l’indifférence à l’idée de dieu.
La laïcité ne parle que des religions, elle est défendue comme un œcuménisme, qui ne donne aucune place aux non-croyants. Il y a là une dissymétrie, une anomalie. D’autre part, dans certains débats, les élèves majoritaires imposent bruyamment leur point de vue aux minoritaires. Stéphane Aurousseau indique la réponse pédagogique qu’il faut donner selon lui. Les réactions sont vives et désordonnées, ce qui est le signe d’une efficacité qu’il faut souhaiter et non pas redouter.
Les élèves ont toute sorte d’idées fausses sur la laïcité : certains s’inquiètent de la connaître comme une loi, subtile dans ses applications ; tous pensent que les sondages sont faux et que les musulmans sont bien plus nombreux que ce que la presse en dit…
La loi de 2004 est rejetée dans le monde scolaire sur deux principes : le droit de se vêtir à sa guise et le droit d’affirmer une identité.
Du côté des professeurs, la laïcité est fréquemment vécue du côté de la peur, de l’isolement, de la résignation. Une des tendances lourdes est de la présenter comme une lutte contre les discriminations (qui comprennent les discriminations concernant les sexualités). Les enseignants, dans leurs échanges, reviennent sur leur propre apprentissage et les valeurs assez disparates qu’ils en ont acquis (on se demande s’ils sont allés à la même école).
La question de l’enseignement du fait religieux, par exemple, est un marronnier, l’occasion de positions stéréotypées et quasiment inamovibles. Les extrêmes, les laïcards et l’extrême gauche, abîment le débat. Une des idées courante et forte est que la laïcité empêcherait de parler de religion à l’école. Or, les élèves ne se privent pas de ramener dans leurs discours les questions religieuses et la question de leur appartenance à telle ou telle religion. Il y a là une vision obsolète de la relation entre la société et l’école.
La laïcité est maintenant défendue par l’extrême droit, qui en a été l’ennemie première historiquement, et attaquée par l’extrême gauche qui en fait un résidu du colonialisme. Il y a là un renversement difficile à croire : l’extrême gauche en vient à aider les aspirations identitaires de certains musulmans, dans une société largement sécularisée par ailleurs. Il serait pourtant assez légitime et utile de permettre aux élèves d’exprimer leur ressenti sur les sujets en lien avec la religion et les questions LGBT et d’en débattre de manière contradictoire.
Il s’agirait de conduire les élèves vers une perception historique des textes sacrés des religions dites du Livre et la pluralité des interprétations possibles ; la laïcité invite au compromis, à la nuance, au métissage… Le problème est pour une grande part la conception d’un monde créé une fois, fixe donc, et d’autre part la conception scientifique, née de l’observation, qui raconte une histoire du monde dépassant celle des hommes. L’auteur nous narre des moments avec les professeurs tout à fait explicites de la difficulté du corps enseignant à prendre le problème de la laïcité à l’école avec détermination.
La dernière partie décrit avec minutie la séquence, détaille les temps réservés à chacune de ses activités, les principales réactions des élèves et les réponses que l’auteur a lui-même apportées, posant la laïcité comme une autorisation à penser et vivre personnellement selon ses croyances ou non-croyances en acceptant les autres dans leur propre système de foi ou de non-foi, sans empiéter sur eux, en essayant de comprendre leurs raisons, qui, a priori, ont la même valeur que les nôtres (elles ne nous obligent pas et nous ne souffrons pas d’avoir une place modeste dans le temps et dans l’espace).
Stéphane Aurousseau a écrit un livre décapant, propre à faire avancer les pratiques institutionnelles de l’Éducation nationale, si toutefois le corps enseignant et cette institution voulaient bien s’en emparer.
Par Auteur invité
Contact : contact@actualitte.com
Paru le 22/06/2023
118 pages
Double ponctuation
16,00 €
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