Mis en lumière depuis quelques années, le poste éditorial de « sensitivity reader » a déjà fait couler beaucoup d'encre : ces lecteurs correcteurs d'un nouveau genre sont chargés de traquer les termes, expressions ou thématiques qui pourraient froisser certains lecteurs, voire susciter un véritable scandale. Si bien qu'on les appellera désormais « démineurs et démineuses éditoriaux », en France...
Le 25/05/2020 à 10:11 par Antoine Oury
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25/05/2020 à 10:11
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Apparus sous cette dénomination aux États-Unis, les sensitivity readers relisent et conseillent les éditeurs et les auteurs sur un aspect bien particulier des manuscrits : les termes, expressions ou actions qui pourraient choquer une partie de l'opinion, et notamment ceux que l'on peut désigner comme des minorités culturelles, ethniques ou sexuelles.
Un travail de relecture, donc, qui protège les intérêts commerciaux des maisons d'édition d'une part, et évite aux auteurs de se fourvoyer en pratiquant l'appropriation culturelle ou en signant des textes mal renseignés. Aux yeux de certains, ce poste reste toutefois sujet à polémiques, parce qu'il exercerait une certaine censure sur les textes.
Preuve que les sensitivity readers font leur chemin dans l'édition française, la Commission d'enrichissement de la langue française propose une dénomination adéquate, les « démineurs éditoriaux ».
Une liste sur le vocabulaire de la culture, publiée ce 23 mai au Journal officiel, propose ce terme et d'autres, pour remplacer des noms et expressions étrangers, le plus souvent anglais, utilisés dans des domaines de la culture. Pour rester dans l'édition, la commission propose aussi de traduire la « chick literature » ou « chick lit » par la « romance urbaine », genre qui « met en scène avec humour et dérision une jeune citadine d'aujourd'hui ».
On retrouvera dans cette liste d'autres termes anglais devenus monnaie courante, qu'il est désormais possible de remplacer avec les termes français adéquats, dont le fameux spoiler, déjà traduit sous le terme « divulgâchage ». Ou encore le showrunner, poste qu'il convient de désigner comme le « directeur de série », et la vidéotox ou infox vidéo, le pendant audiovisuel de la bien connue infox...
La liste complète est accessible à cette adresse.
Photographie : mary wareham, CC BY-ND 2.0
Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
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Chaque semaine, France Culture s'assure de faire une place dans sa programmation pour des interventions d'auteurs, de traducteurs ou d'éditeurs, par des émissions récurrentes ou des invitations ponctuelles. Du lundi 4 au dimanche 10 novembre, les ondes auront encore de beaux moments à offrir.
31/10/2024, 15:45
16 Commentaires
Thibaut
25/05/2020 à 15:02
Le fait que l'on propose une traduction du terme "sensitivity reader" n'est en rien une "preuve" que ces "démineurs" font "leur chemin dans l'édition française" (contrairement à ce qui est affirmé dans l'article).
Densité
25/05/2020 à 15:15
Et l'éternelle oubliée des traductions adéquates : les "séries" d'aujourd'hui sont en fait des feuilletons !
NAUWELAERS
25/05/2020 à 19:33
Je suis éditeur.
Je cherche une star de la chanson pour écrire une bio de Johnny Hallyday.
Et un descendant d'esclaves qui doit être noir,pour une thèse sur l'esclavage aux States.
Et un Indien des États-Unis pour une histoire de Winnetou.
Et un démineur éditorial pour publier une histoire purifiée du cinéma.
«Le Chanteur De Jazz» et Al Jolson au visage peint en noir,la «blackface» ?
Aux oubliettes !
Etc.
Je ne veux pas être accusé de publier des ouvrages qui seront accusés d'appropriation culturelle.
On se dirige vers quoi avec cette censure institutionnalisée?
CHRISTIAN NAUWELAERS
NAUWELAERS
25/05/2020 à 19:38
«Ils sont essentiels comme outils d'appropriation culturelle...» du même auteur Antoine Oury,son article sur les bibliothèques qui doivent rouvrir et qui ressoudent les liens sociaux (ce qui est vrai) !
piquant: l'appropriation culturelle louée !
C'est évidemment une bonne chose, loin des idéologies envahissantes...
CHRISTIAN NAUWELAERS
Muriel
26/05/2020 à 08:24
Tout ce qui vient de l'Atlantique n'est pas forcément à souhaiter. Charlie Hebdo avait fait un excellent numéro sur le sujet il y a quelques mois avec des articles de loi en prime.
Bon si on appartient à pas mal de minorités, ça veut dire qu'on peut tout dire aussi?
Ilola
26/05/2020 à 19:43
On s'approche du plus vieux métier du monde, me semble-t-il ?
NAUWELAERS
26/05/2020 à 22:54
Je ne comprends pas où Ilola veut en venir,si elle veut expliquer...
CHRISTIAN NAUWELAERS
Ilola
27/05/2020 à 09:01
En effet, pardon d'avoir été peu lapidaire et, sans doute, excessive :roll:.
Je voulais juste dire que, s'il faut écrire en veillant à éviter "les termes, expressions ou actions qui pourraient choquer une partie de l'opinion", quand cela amène à modifier ce qu'un auteur ("responsable", s'entend) veut écrire et qu'il faut soumettre le choix des mots à l'exigence non pas de nommer au plus juste, mais au moins "choquant" pour ne froisser personne en raison d'intérêts commerciaux, là où l'intérêt commercial prime sur la qualité de l'écrit..., je trouve qu'on est déjà sur une pente dangereuse. Mais, lorsque, pour valider ou invalider le choix des mots, l'éditeur lui-même s'en remet à une tierce personne priée de "déminer", alors... quid de la sincérité de la relation entre cet éditeur, l'auteur et le lecteur ?
NAUWELAERS
27/05/2020 à 11:40
On est d'accord,Ilola.
Comparaison un peu excessive mais si la littérature prend des précautions de grenouilles obtuses de tous types de bénitiers pour ne jamais froisser qui que ce soit,elle insupporte les amateurs de vraie littérature !
Là le déminage obtient l'inverse de l'effet recherché !
Une question que je pose,importante: ce travail de «déminage» est-il signalé au lectorat...ou effectué en secret ?
Ce point me paraît essentiel !
Les maisons d'éditions doivent se positionner sur la question.
À quand une enquête d'ActuaLitté à ce sujet ?
Retentissement garanti !
CHRISTIAN NAUWELAERS
Ilola
27/05/2020 à 17:22
Ah, ah, ah ! Alors là, même dans mes moments d'idéalisme débridé, je n'aurais jamais osé penser qu'un éditeur puisse reconnaître qu'il cède à ce souci.
Du reste, si j'étais moi-même démineuse, je le lui déconseillerais fortement. Pour moi, on fait, et on assume une fois qu'on a fait, mais il suffit d'assumer devant son miroir, le monde n'est pas un vaste confessionnal. Pourquoi "avouer" ce qu'on peut cacher ? Ou devrait-on voir là quelque chose de valorisant – dans la "transparence" qui ferait reconnaître la chose, ou dans le fait de "déminer" ?
Hum !
Jean-Jacques Renaux
28/06/2020 à 12:06
Ce "déminage" existe en fait depuis très longtemps. Lorsque les premiers "Livres de Poche" sont arrivés (début des années 60) ils portaient fièrement un petit écusson portant les mots "Texte Intégral". C'était faux. Je prends comme exemple Henry Miller: des pages entières étaient éliminées. Lorsque une nouvelle traduction de 'The Rosy Crucifixion' est sortie (vers 1970 ?), même dans l'édition grand format elle était encore expurgée -- alors qu'aux USA-mêmes, après trente ou quarante années de bataille juridique, tous les bouquins de Miller étaient en librairie en texte vraiment intégral et aucunement "déminé".
NAUWELAERS
28/06/2020 à 15:23
Merci à monsieur Renaux (message du 28 juin).
Très intéressant.
Cela dit, je me demande si l'expression «déminé» est idoine pour ce qu'il évoque ?
Je ne le crois pas.
On démine avant.
Or pour Miller, il s'agit de textes écrits comme il voulait: non déminés.
Un vrai écrivain ne se laisse pas déminer.
Non pour moi ces textes ont été non déminés mais expurgés,et ce de façon hypocrite et totalement inadmissible.
Sinon la censure a toujours existé...
Des gens comme Éric Losfeld ou Régine Desforges et bien d'autres l'ont assez expérimenté !
La censure et l'autocensure présentent un nouveau visage chez nous (pas nécessairement partout) et de nouveaux intervenants avec de nouvelles motivations.
Mais ce visage contemporain des pulsions de censure et autocensure et de terrorisme intellectuel -où est passée cette expression naguère si usitée et hélas plus que pertinente en 2020 ?- reste tout aussi rebutant.
On juge l'arbre à ses fruits.
C'est mon opinion et pas celle de tout le monde et ce forum est un lieu de vrais débats...sans censure,ce que j'apprécie hautement.
ActuaLitté montre l'exemple !
CHRISTIAN NAUWELAERS
Rebiata
14/08/2020 à 15:24
bonjour,
dans l'édition québecoise, où j'ai travaillé à la fin des années 80, les éditeurs scolaires disposaient de listes de mots à bannir avec la liste des termes à employer. Pour être correcteur, il fallait être agréé et connaître ces termes. Au-delà de simples termes, il s'agissait aussi de savoir repérer les situations dévalorisantes pour les minorités, etc. Si je me souviens bien, cela s'appelait être "correcteur-relecteur". Ça se fait depuis longtemps, y compris en France, peut-être de manière moins officielle. En fait, c'est du travail éditorial, plus ou moins systématique et réglementé. Il n'y a qu'à voir l'histoire des termes employés pour les Noirs, les handicapés ou les banlieues par exemple qui évoluent d'euphémisations en euphémisations révélatrices de notre regard incertain de ce que ces termes désignent et empreint de malaise social. Et autant que je sache, tout le monde suit le mouvement - édition, presse, journalistes même les auteurs dès l'écriture - sauf qqs énervés à la recherche de transgressions faciles pour montrer qu'ils sont rebelles au politiquement correct et pour promouvoir le racisme sans le déclarer directement pour échapper aux foudres de la loi. Faut-il ce regretter ces évolutions ? On peut comprendre qu'un éditeur n'ait pas la même lecture/relecture pour un album pour enfants utilisés dans le cadre scolaire que pour un roman ou un essai destinés à secouer les esprits. Est-ce que le travail éditorial n'est pas précisément là ?
NAUWELAERS
14/08/2020 à 17:22
En réponse à Rebiata: ne pas vouloir de cette censure de plus en plus envahissante et totalement contre-productive (pensez à cela !), ce n'est absolument pas «promouvoir le racisme»...
Là je suis choqué et scandalisé.
Toutes les censures du monde argueront toujours de toutes les justifications «morales» imaginables.
Il ne faut pas tomber dans ce panneau !
Arrêtez de mépriser les gens et de les croire incapables de recul et de penser par eux-mêmes.
On n'a pas à être infantilisés comme cela.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Rebiata
14/08/2020 à 18:05
je comprends que vous soyez choqué et scandalisé de vous faire traiter de raciste... mais ce n'est pas du tout mon propos, pas plus que je ne plaide pour la censure ! Désolé que vous ayez pu lire mon message dans ce sens, il ne respecte peut-être pas le codes des réseaux sociaux et ne supporte pas une lecture trop rapide : je ne cherche à insulter personne ni à exprimer radicalement un point de vue. J'alimentais une discussion sans provoquer... pour dire que le travail éditorial est fait de choix qui ne sont pas de la censure mais une ligne éditoriale, ce qui est tout à fait différent. Le démineur-sensitive-truc ou je-ne-sais-qui ne peut que venir appliquer cette ligne. Dans l'exemple que je donnais sur les ouvrages scolaires au Québec dans les 90's, ce n'était pas les relecteurs qui imposaient leurs critères, ils ne faisaient qu'appliquer des consignes codifiées par l'institution scolaire. C'est donc cette institution qui était porteuse du politiquement correct. Mais les choses sont complexes : derrière ces consignes, il n'y avait pas seulement un "ordre moral", il y avait aussi la sensibilité de minorités luttant contre la dévalorisation de leur image. C'est également ce qui explique en partie l'euphémisation des termes dont je donne l'exemple. De ceux-là et d'autres !
NAUWELAERS
14/08/2020 à 19:01
Rebiata,
Veuillez excuser ma réaction un peu vive et impulsive !
Mais moi qui rejette les dérives liberticides de cette époque -qui ne se limitent pas à la sphère éditoriale, scolaire ou autre -comprenez que l'expression «promouvoir le racisme» peut faire bondir et en tout cas induire une confusion vraiment regrettable.
Je ne respecte pas les codes des réseaux sociaux puisque je les ignore, Rebiata.
J'aime la complexité, la nuance, la subtilité: toutes denrées absentes des réseaux ou très rares, justement.
Vraiment si vous avez écrit: «promouvoir le racisme»,merci de m'accorder que je vous ai bien lu sans déformer vos écrits.
Et que je n'accepte absolument pas ce genre d'accusation -il ne s'agit pas du tout que de moi.
Les relecteurs (relectrices) sont au service de leurs commanditaires: ce sont elles et eux, qui font appel à leurs services, qui décident de miser sur la liberté et l'intelligence du lectorat.
Ou de plier face aux innombrables pressions des associations, minorités et groupes et groupuscules divers (si pas des individus !) qui interdisent ceci et permettent cela...
Mais c'est un piège, Rebiata, car on n'en finit plus !
Un puits sans fond de revendications et susceptibilités toujours à vif...
Je suis belge et si on réédite un roman canadien de 1949 évoquant un mongolien bruxellois ou un tortionnaire d'animaux ardennais, je pourrai arguer qu'on risque de donner une image dévalorisante de mon pays la Belgique !
Etc.
On n'en finit plus, cela devient étouffant et aberrant.
Stupide, inacceptable.
Que les éditeurs (et trices) n'imposent pas ce genre de règles -carcans de plus en plus envahissantes aux auteurs et autrices et qu'on foute la paix (excusez-moi) aux relectrices et relecteurs en leur demandant d'accomplir leur VRAI travail.
Stylistique, grammatical, orthographique, orthotypographique, chasser les répétitions lourdes, les anachronismes, les répétitions (j'ai parfois vu deux chapitres dans un livre qui débutent de la même façon: lacune de relecture), les acceptions erronées, les fautes de conjugaison etc.
Et même les bourdes attaquant une culture générale (un dîner à Paris avec notamment Gérard Philipe, en 1963...alors qu'il est mort en 1959 !).
Etc.
On a besoin de vrais pros de cet acabit, non de censeurs ou de catéchistes qui veillent à ce qu'aucun texte ne comporte la moindre nuance ou allusion sulfureuse qui pourrait choquer tel ou telle...
Quel retour en arrière !
Vous avez envie de cela, Rebiata ?
Moi pas du tout.
Vive la liberté, quitte à contextualiser si cela s'avère nécessaire.
Mais assez (trop) de politique de l'étau supposé moral.
Quand la pièce «Hair» fut importée à Paris en 1970 au théâtre de la Porte Saint-Martin, on s'est moqué des cris d'orfraie de l'Armée du Salut...dont les motivations étaient tout aussi sincères et intègres à l'époque.
Mais on a avancé et on a laissé tout le monde décider par lui-même.
Je préfère voir un chien joyeux et sans sa laisse ni muselière...
Si vous comprenez cette allégorie.
Au risque de déplaire, la Liberté est infiniment précieuse et il faut accepter d'en payer le prix.
Plutôt que de s'abaisser face à un hygiénisme moral qui correspond au proverbe plus vrai que jamais...
«L'Enfer est pavé de bonnes intentions»...!
Et à de la littérature lisse, nettoyée, aseptisée...
Et donc sans intérêt.
Qui sent l'encaustique...
Merci de votre attention, Rebiata (ou quiconque me lit).
CHRISTIAN NAUWELAERS