ROMAN ETRANGER - Cela fait déjà pas mal de temps que Tadek n’arrive plus à prendre sa plume pour écrire. D’ailleurs, il n’arrive plus à faire grand chose à la maison, pas plus le jardin que la vaisselle, ce qui a le don d’énerver prodigieusement et de plus en plus sa femme. Jusqu’au jour, ou plus précisément la nuit, où elle a pris leur jeune fils avec elle et l’a quitté.
Le 03/10/2018 à 17:55 par Mimiche
0 Réactions | 0 Partages
Publié le :
03/10/2018 à 17:55
0
Commentaires
0
Partages
Alors Tadek, à l’issue d’une nuit agitée de souvenirs, est allé voir sa mère Evinka, laquelle a rapidement compris ce qui se passait car il n’était pas vraiment dans les habitudes de Tadek de venir la voir.
Au milieu de leur conversation hachée, l’image de son père, Stefan, a refait surface après lui être revenu en mémoire au cours de cette première nuit passée seul dans son appartement vide.
Un mari dont Evinka ne veut plus entendre parler, qu’elle a abandonné en Pologne après avoir subi, pendant des années, ses brutalités féroces tant vis-à-vis d’elle que de leurs quatre enfants quand il rentrait tard le soir, saoulé à la vodka frelatée.
Un jour, elle aussi les avait pris avec elle, tous les quatre, et, profitant de ses origines juives, avait émigré avec eux en Israël. La pauvreté s’y est avérée être la même qu’en Pologne mais au moins il n’y avait plus les coups pour pleuvoir sur eux. Et les enfants avaient pu commencer une autre vie, découvrir un autre avenir que celui de répéter, génération après génération, les schémas vécus comme des enfers.
Ayant découvert ainsi que l’une de ses sœurs avait rendu visite , peu de temps auparavant, à ce père qui avait dévasté leur prime enfance, Tadek finit par concevoir d’aller lui rendre visite, à son tour et malgré les préventions de sa mère, dans cette maison de retraite où il croupissait certainement.
Armé des photos de famille de ses frère et sœurs mais aussi de celles étonnamment remises par sa mère, Tadek a mis son sac sur le dos et a entrepris un périlleux voyage de retour dans son pays natal pour y retrouver ce père qui hante des souvenirs d’enfant.
« Partiellement inspiré d’une histoire vraie », comme l’annonce l’avertissement en tête d’ouvrage, ce roman laisse perplexe face à la somme des violences dont il se fait l’écho.
Violence familiales d’un père vis-à-vis de sa femme et de ses enfants. Sans retenue. Sous couvert de l’ivresse quasi constante, en tous cas quotidienne, qui apporte avec elle, chaque fois, son lot de débordements.
Violences verbales qui accompagnent les premières et qui finissent par être banalisées au fil des pages. Aucune phrase ne semble possible sans une éructation ordurière ou insultante à l’égard des interlocuteurs de ce père totalement imbibé au point de ressentir un malaise dès que son niveau d'alcoolémie décroît.
Violences guerrières dans ce pays d’Europe Centrale qui a subi l’invasion nazi suscitant la contre-violence des résistants dans une escalade sans fin. Tortures, exécutions sommaires, délation, vengeances, déportations, camps d’enfermement : toute la panoplie des exactions pendant le conflit et après lui, quand les soviétiques ont remplacé les nazis.
Violence d’une pauvreté sans limite qui boit ses maigres revenus certainement pour oublier leur insignifiance, leur insuffisance pour sortir la tête hors de l’eau. Pauvreté qui s’auto reproduit et qui traverse les années, les décennies sans qu’une amélioration des conditions de vie ne se fasse sentir.
Violence de la vieillesse qui voit que tout lui échappe et qui ne peut que constater que ce qui est fait est fait et que rien n’y changera.
Violence des relations entre un fils et son père. Le premier incapable, finalement, de tirer un trait sur ses brûlures. Le second incapable de changer, de ne pas rester un monstre d’égoïsme. Les deux incapables d’une relation apaisée. A jamais.
Violence intérieure d’un fils qui ne peut plus accéder à une certaine normalité après avoir subi tout ce qu’il a subi, même si le tortionnaire finit par dévoiler des tranches de sa vie qui ne sont pas étrangères à ses comportements débridés.
Violence persistante, à toutes les pages, qui rend mal à l’aise et qui donne envoie d’en finir ave ce père, avec ce fils, avec ce livre.
Définitivement, je me suis senti mal après avoir fini la dernière ligne de ce livre car il fait peur. Il est une sorte de témoignage qui dit que tout peut recommencer n’importe où, n’importe quand. Que rien dans tout cela ne démontre qu’une fin est possible. Même si je ne suis pas nanti d’une béatitude naïve.
Et quoi qu’en dise la dernière de couverture, je n’ai pas réussi à trouver, au milieu de tout cela, une histoire d’amour.
Bref, à mon avis, si vous avez le moral en berne, il me semble qu’il vaut mieux que vous passiez votre chemin.
[ NDLR : Voyou fait partie de la sélection du Prix du Premier Roman étranger ]
Itamar Orlev, trad. hébreu (Israël) Laurence Sendrowicz - Voyou - Seuil - 9782021365795 - 22,50 €
DOSSIER - Prix littéraire Frontières-Léonora Miano 2022 : dignité humaine, acceptation de l’autre
Par Mimiche
Contact : contact@actualitte.com
Paru le 16/08/2018
464 pages
Seuil
22,50 €
Plus d'articles sur le même thème
Le Geôlier est paru en janvier 2025 dans la collection Les mots noirs aux éditions Rouge Profond. Ce roman fantastique/horrifique met en scène Saul Geôlier, un gardien de prison au grand cœur, vivant une existence simple, presque ascétique. Mais lorsqu’un détenu disparaît sans laisser de trace, son quotidien bascule. Une enquête s’amorce, étrange et solitaire, jusqu’à une île perdue du Nord, théâtre d’un huis clos à ciel ouvert, peuplée de créatures, de voix éteintes et d’un savant aux desseins troubles.
30/04/2025, 10:17
C’est un de ces miracles en littérature comme on en vit peu souvent – et à titre personnel je n’ai jamais rien lu de tel : une œuvre qui nous complète ou nous augmente, nous accroît sans pour autant nous nourrir. Car justement pas. Comme une lanterne sur les ruines n’est pas un récit qui prétend rassasier ; il ajoute un pan inédit à notre perception de l’amour.
28/04/2025, 18:19
L’absent c’est V., l’amant de la narratrice, et ce n’est pas une de ces histoires adultérines passagères ni une histoire de désir physique. Non, c’est beaucoup plus que ça : la narratrice et V. sont un couple amant depuis toujours semble-t-il tant leur complicité et leur intimité sont fusionnelles. V. n’a jamais quitté son épouse, « l’autre femme » écrit Marie Sizun en la désignant, cette autre femme qui vit dans « l’autre maison », un autre chez lui auquel la narratrice n’a pas accès.
28/04/2025, 12:58
« Quand je suis entrée dans cette chambre récemment la sienne j’ai tout de suite vu qu’elle était morte. On ne pouvait pas confondre avec le sommeil. Elle n’était pas assoupie. Elle était morte. La peau était rigide. Ça se voyait au premier coup d’œil. Et même elle avait une drôle de couleur. Comme jaune. Je me suis dit que c’était ça mourir. Perdre le droit à l’irrigation. »
25/04/2025, 14:24
Denis est agoraphobe, bien au-delà du raisonnable. Disons, à un niveau extrême. Il n’ose plus sortir de chez lui, n’arrive évidemment plus à se rendre au magasin pour faire les courses. Sa famille souffre grandement de son état. C’est peine perdue, semble-t-il. Alors, poussée par le désespoir, sa femme Brigitte l’inscrit à une émission, Les Nouveaux Guérisseurs, qui dit parvenir à déjouer les peurs des participants… Qu’adviendra-t-il donc de Denis ?
25/04/2025, 10:12
C’est à un véritable travail de fourmi que s’est attelée la docteure en histoire, spécialiste du genre au XIXe siècle, Isabelle Matamoros, pour écrire son livre Le pouvoir des lectrices. Une histoire de la lecture au XIXe siècle, publié par les éditions du CNRS. Elle y confronte les écrits de soixante-quatre femmes, toutes ayant en commun « d’avoir écrit sur elles-mêmes ». La plus âgée est née en 1789, la plus jeune en 1832 — un peu plus de quarante ans d’écart, entre deux révolutions majeures, dans une société en pleine mutation.
24/04/2025, 18:33
Un polar dur et violent à l'image de São Paulo, une ville gangrenée par le fric, où prospèrent les Ferrari, les jets privés et les milliards. Mieux vaut ne pas fourrer son nez dans les affaires de corruption et de blanchiment d'argent. La traduction (anglais) est signée Jacques Collin.
24/04/2025, 15:54
Ravivant le souvenir d’un des procès historiques les plus importants de notre histoire contemporaine, Le procès Mein Kampf d’Harold Cobert est un livre remarquable, captivant, fascinant, qui se lit d’un trait. La description des personnages tous plus charismatiques les uns que les autres est très étoffée. Un souffle et un lyrisme indéniables emportent ce récit de bout en bout.
24/04/2025, 13:24
Katia Lanero Zamora, née en 1985 à Liège dans une famille d’origine espagnole, est une autrice belge spécialisée dans la fantasy et la littérature jeunesse. Diplômée en langues romanes et en communication, elle débute dans l’édition avant d’occuper des fonctions liées à la fiction à la RTBF (2017–2024).
24/04/2025, 11:42
Il ne se passe pas grand-chose dans la vie du narrateur. Mis à part au début du roman, une rencontre avec un ami, le reste du temps et du livre, il reste chez lui, entre son bureau et la cuisine, regarde par la fenêtre, observe les oiseaux, surplombe les passants qui promènent leurs chiens et contemple les arbres au loin.
23/04/2025, 18:08
Printemps 1992, Sarajevo, Bosnie-Herzégovine. Depuis quelque temps, les tensions sont de plus en plus palpables dans le pays. Pour autant, Zora, peintre et enseignante à l’académie des Beaux-Arts, et son mari, Franjo, mènent une vie heureuse. Leur fille, Dubravka, est installée en Angleterre avec sa petite famille. Alors que la santé de la mère de Zora semble se détériorer, elle demande à Franjo de l’accompagner en Angleterre. Elle les rejoindra plus tard, une fois les cours terminés. C’est tout du moins ce qui est prévu…
22/04/2025, 17:21
C’est le vécu cataclysmique d’une colère, doublé d’une inventive cavalcade littéraire, que nous donne à lire Élisa Bories, dans un premier roman agitateur de tripes et de sexe[s] jusqu’à une apothéose éruptive qui m’a consacrée membre de sa tribu. Ou plutôt soldate de sa guerre, incluse à sa rage légitime dans un féminin pluriel dépassant la définition parfois galvaudée du mot « sororité ».
22/04/2025, 13:02
Dans la nouvelle anthologie intitulée Et la terre se transmet comme la langue (trad. Elias Sanbar, Babel), les poèmes épiques de Mahmoud Darwich érigent une maison pour la beauté, dans un monde confisqué par la laideur des guerres et des crimes contre l’humanité.
22/04/2025, 12:13
Voici venir le sixième volet des aventures d’Aurel Timescu, cet atypique consul que ses lecteurs fidèles suivent désormais avec une forme d’attachement complice. Après l’Afrique, l’Azerbaïdjan ou encore l’Andorre, Jean-Christophe Rufin nous entraîne cette fois dans les Balkans, et plus précisément en Albanie : Aurel y est mandaté pour une mission diplomatique qui ressemble davantage à une énigme qu’à une promotion.
21/04/2025, 10:44
Avec Strange, Jed MacKay et Marcelo Ferreira s'aventurent sur les terres mystique de Marvel (trad. Benjamin Viette). En confiant à Clea, veuve de Stephen Strange, le rôle de Sorcière Suprême de la Terre, le récit s’émancipe des conventions pour explorer des thématiques profondes telles que le deuil, le pouvoir et l'identité. Et une héroïne bien badass.
20/04/2025, 07:30
Grand connaisseur de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie, le professeur émérite à l'université de Paris-Sorbonne Jean-Paul Bled, pose une question essentielle : La République de Weimar était-elle dès sa naissance condamnée à offrir l'Allemagne à Hitler ?
18/04/2025, 18:22
Voici un herbier tout à fait attrayant que nous avons sous les yeux. Composé de chroniques littéraires, Les Roses et les Épines est un livre que l’on effeuille tel une marguerite. Mais attention, comme disait Brassens, « ainsi qu'il est fréquent sous la blancheur de ses pétales, la marguerite cachait une tarentule, un crotale. »
17/04/2025, 18:22
Onirique, post-moderniste, sur-sous-réaliste, futuriste, fluide, slay, sensuel, virtuel, charnel, numérique et fashion. Peut-être plus encore. On peut s’amuser à poser plein de gros mots sur le dernier roman de Sabrina Calvo, Les nuits sans Kim Sauvage, parce qu’on sait qu’il les évitera tous, comme un savon évite les mains mouillées.
17/04/2025, 12:22
On ne présente plus Roger Jon Ellory, l'écrivain britannique (né en 1965) qui, comme nul autre, possède le don de nous transporter au cœur des États-Unis. Alors avec un titre pareil, Everglades, on se doute que cette fois encore, le plaisir de lecture sera au rendez-vous. En VO c'était The Bell Tower (« le beffroi » dans le livre), car c'est au pied de cette ancienne tour d'une église espagnole qui domine la prison d'état de Southern State, qu'ont lieu les exécutions capitales. La traduction de l'anglais est signée Étienne Gomez.
17/04/2025, 10:01
Contrairement à l’adage, on peut choisir sa famille : une famille de cœur rencontrée par hasard, une famille entièrement recomposée de gens différents avec qui on tisse un lien d’affection. C’est le sujet d’Aller simple pour la joie de Lorraine Fouchet qui met en scène quatre personnes qui ne se connaissent pas, qui vont prendre le même train pour quatre destinations différentes et qui finiront le week-end ensemble.
17/04/2025, 09:30
L’Histoire broie les individus et emporte les liens qui les unissent. Dans le chaos de la Guerre d’Espagne, une famille va subir les conséquences de l’engagement de l’un des leurs. Crescencio est anarchiste, membre d’une unité clandestine qui est accusée d’avoir assassiné l’évêque de la ville. Il entre alors dans la clandestinité laissant sa femme Doro et sa fille derrière lui, et part rejoindre les républicains à Madrid.
17/04/2025, 06:30
Ambiance de fin de règne à Santiago du Chili à la veille du putsch de Pinochet. Dans ses romans, l'écrivain-scénariste Stéphane Keller explore la période des années 60-70 au cours de laquelle les États se montraient coupables des pires compromissions pour maintenir leur pouvoir et leur emprise sur d'autres nations et colonies.
16/04/2025, 17:24
Pour célébrer dignement les 40 années des librairies Momie, ActuaLitté a recruté 7 libraires, qui nous présentent une sélection des ouvrages réalisés en partenariat avec les éditeurs. Cette fois-ci, voyageons avec Matteo, pour un séjour prolongé dans le Bel Paese, avec la Trilogie italienne d'Alfred.
16/04/2025, 12:53
Les très belles planches de l'album nous emmènent à la chasse aux papillons. Matz est un auteur que l'on connaît bien et que l'on apprécie beaucoup (la série Le tueur, c'est lui), mais on ne le connaissait pas collectionneur de papillons !
16/04/2025, 10:40
Comme tout véritable snob, Nicolas d’Estienne d’Orves érige la vulgarité en vertu. Elle le passionne du moins, jusqu’à en tirer un Dictionnaire amoureux du mauvais goût. Sous son nom d’élu, NéO, il s’est lancé dans une série sur les sept péchés capitaux. Un volume par an, avec le premier publié le 26 février dernier, jour d’anniversaire de Victor Hugo et Michel Houellebecq. Cet Île de l'orgueil est-il un navet ou un nanar, cette chronique tentera de répondre à cette épineuse question.
15/04/2025, 17:54
Les éditions Argyll ont récemment fait paraître une traduction (par Marie Koullen) du dernier roman de Nicola Griffith, romancière britannique qui remporta notamment en 1996 le très fameux prix Nebula pour son roman Slow River. La Lance de Peretur (Spear) est son neuvième roman, et il laisse déjà présager une réception très largement populaire, notamment parmi le lectorat de fantasy et de réécriture de littérature médiévale arthurienne.
15/04/2025, 12:54
Loïc Henry est un ingénieur diplômé d'HEI Lille (1994) et d'HEC Paris (1995), avec une spécialisation en informatique industrielle et finance internationale. Il a également étudié à l'Université de Leeds dans le cadre d'un échange Erasmus et est coach professionnel certifié depuis 2017.
15/04/2025, 09:30
Il est des œuvres qui naissent de l’échec, des rêves brisés et des batailles perdues. Souvenirs de l’Éternel Présent, bande dessinée signée François Schuiten et Benoît Peeters, s’inscrit dans ces résurrections poétiques. Initialement publié en 2009, Casterman réédite cet album né d'un ancien rêve cinématographique. Il était épuisé depuis plusieurs années.
14/04/2025, 18:18
Ah, les si mémorables vacances chez les grands-parents à la campagne ! Le chant du coq, la pêche à la ligne, l'excursion à la plage, les cochons qu'on égorge, le voisin en fauteuil roulant qui gueule des insanités du soir au matin... que de beaux souvenirs. Bouzard revisite tout ça avec une mauvaise foi et un goût prononcé pour l'humour noir et trash. Aussi rafraîchissant qu'un tas de fumier sous le cagnard d'été.
14/04/2025, 13:48
« À l’opposé du splendide bâtiment aérien des mathématiques, le monde romanesque de Dickens représentait pour Tengo une forêt touffue et enchantée », peut-on lire dans le premier tome de 1Q84, d’Haruki Murakami (éditions Belfond, traduit du japonais par Hélène Morita). Allégorique, cette phrase vaut la peine d’être lue pleinement, en tant qu’elle recèle la vision romanesque du maître japonais en même temps qu’elle révèle une éthique de la paix relative et évolutive.
14/04/2025, 11:08
« Cette histoire n’est pas qu’une histoire privée », prévient Anouk Grinberg, et dès les premières pages de son récit, dont le titre – Respect – n’a jamais été aussi bien choisi, nous sommes comme sous l’effet d’une déflagration. Nous, les femmes de sa génération.
14/04/2025, 09:00
Autres articles de la rubrique Livres
BONNES FEUILLES - Cinq femmes assassinées, revenues à la vie sous forme de clones, tentent de retrouver leurs existences perdues. Lou, dernière victime d’un tueur en série, réapparaît auprès de sa famille, mais l’amour maternel se heurte à l’étrangeté du retour : sa fille de neuf mois la rejette, ses souvenirs vacillent.
30/04/2025, 09:00
BONNES FEUILLES - À la frontière entre le Brésil et l’Argentine, au nord-ouest du Rio Grande do Sul, s’étend une réserve naturelle protégée par l’État, aujourd’hui menacée par un projet de barrage hydroélectrique sur les chutes Yucumã, les plus larges du monde avec leurs 300 mètres d’envergure.
30/04/2025, 08:00
BONNES FEUILLES - Depuis 1851, un livre voyage à travers le temps et l’espace, de New York à la Belgique, en passant par la France et Saint-Pétersbourg. À l’image d’Aladin et de sa lampe magique, le narrateur accompagne les péripéties de cet ouvrage qui change de mains : celles de Melville, Giono, Christophe Chabouté, Michel Wittock, Yannick Haenel, entre autres.
30/04/2025, 07:00
BONNES FEUILLES - Bob Comet est un bibliothécaire à la retraite qui coule des jours solitaires entouré de livres dans une maison couleur menthe à Portland, dans l’Oregon. Un matin, lors de sa promenade quotidienne, il tombe sur une vieille dame perdue dans une supérette et la ramène au centre pour personnes âgées où elle vit. Dans l’espoir de combler le vide qu’il ressent depuis qu’il ne travaille plus à la bibliothèque, il commence à faire du bénévolat au centre.
29/04/2025, 09:00
BONNES FEUILLES - « Aujourd’hui est un grand jour pour moi. Je sais enfin ce que je ferai quand je serai grand. Je parlerai d’amour ! Mais sérieusement ! Radicalement ! Peu de gens parlent d’amour radicalement. Et puis, je parlerai de pardon. Pardonner reste un immense projet pour moi. Le pardon... le vrai. Celui qui n’a qu’amour au cœur de son geste. Et libère véritablement… »
29/04/2025, 07:00
Récit de terrain et de mémoire, Alaska. L’usure du monde retrace un séjour de fouilles archéologiques dans le village de Quinhagak, au sud-ouest de l’Alaska, mené par une équipe franco-américaine au chevet d’un site Yup’ik menacé par l’érosion. Durant un mois, la narratrice, journaliste embarquée auprès d’archéologues, note chaque jour les gestes, les silences, les rencontres, les secousses du climat comme celles du sol.
28/04/2025, 15:12
Poétesse dont les deux premiers recueils de prose poétique ont déjà séduit et la critique et le lectorat, romancière au premier roman magistral, Paloma Hermina Hidalgo nous revient avec une œuvre inclassable, et qui ne demande pas à l’être. Par Pauline de Toffoli.
27/04/2025, 10:37
Lorsque la critique d’un livre est aussi intéressante, voire plus, que le livre dont elle parle, lorsqu’on se régale de son style, de son ironie, de sa drôlerie, et si transparaît à travers ses mots l’originalité de l’homme lui-même, alors on peut se dire qu’elle est elle-même œuvre littéraire, et que son auteur est un sacré bonhomme. Voilà la réflexion que je me suis faite après la lecture de ce recueil d’articles de Frédéric Berthet, récemment paru chez La Table Ronde sous le titre L’Impassible. Par Hervé BEL
27/04/2025, 09:00
BONNES FEUILLES - Lorsqu’un voyageur brésilien est retrouvé assassiné et habillé en femme dans un lieu emblématique du Havre, le Volcan, les enquêteurs n’ont que peu d’éléments pour identifier le coupable qui a martyrisé ce jeune homme.
26/04/2025, 09:00
Semaine 16 (14 au 20 avril) : Freida McFadden a définitivement tué le suspens, et nos vendredis matins se suivent et se ressemblent tous. Quand on a appris que l'autrice publierait deux nouveaux ouvrages — le poche de La Psy et La Prof — on sentait le tsunami arriver. L'Américaine, traduite par Karine Forestier, s'empare comme prévu des 4 premières places du classement.
25/04/2025, 12:59
Avec Meurtres cousus main, Nadine Mousselet confronte son héroïne à une série de meurtres troublants qui posent des questions, autant sur l’identité que sur le mal. Un polar rythmé, ancré dans le réel, qui trouve sa voix dans l’enquête plus que dans la provocation.
25/04/2025, 11:34
BONNES FEUILLES - Denis Bolet, passionné de vélo, vit dans une petite ville de province. De son entrée au collège, ses premiers émois et amours jusqu’à ses différents boulots, on suit sa vie d’enfant plein d’espoir et son quotidien ordinaire d’adulte désenchanté.
25/04/2025, 07:30
Dans Adieu, Dakota, Dan O’Brien orchestre le récit d’un retour aux sources sur fond de fracture intime et territoriale. Entre souvenirs d’enfance, paysages contaminés et famille en sursis, ce roman nous fait traverser l’Amérique rurale désorientée par le boom pétrolier.
24/04/2025, 12:20
BONNES FEUILLES - Des sorcières qui dansent nues autour du feu sur des plages désertes, des femmes qui voient surgir des ailes dans leur dos avant de s’élancer dans les airs… Depuis le début du XXe siècle, Alicudi, île volcanique isolée au large de la Sicile, est le théâtre de récits troublants.
24/04/2025, 07:00
BONNES FEUILLES - Dans une étonnante maison-champignon située en banlieue parisienne vivent trois femmes au caractère bien trempé : Jeanne, la grand-mère, Lise, sa fille, et Agathe, sa petite-fille, passionnée par les mots. Elles mènent une existence tranquille, ponctuée par les colères homériques de Lise. On dit qu’il y a un secret dans chaque famille. Or, elles sont trois à taire un secret...
23/04/2025, 12:59
Un an après la disparition inexpliquée d’une femme, son mari est retrouvé entre la vie et la mort. Avec Jusqu’au dernier battement (trad. Rémi Cassaigne), Emelie Schepp explore une enquête policière ancrée dans la banalité du quotidien, où les drames se nouent derrière les façades tranquilles. À paraître ce 14 mai 2025.
23/04/2025, 12:56
BONNES FEUILLES - Fin du Premier Empire. Entre les rives de la Loire et la plaine de Beauce, des cadavres sont retrouvés, le corps atrocement entaillé. Médecins et survivants sont formels : le temps des loups, des loups monstrueux, semble revenu. La mort rôde, la terreur gagne les campagnes et les villes, les pouvoirs publics nouvellement rétablis au service des Bourbons se doivent d’agir.
23/04/2025, 07:00
Le « poète de la mer » et « le Magnifique » avaient sans doute tout pour être réunis dans un même ouvrage. C’est chose faite désormais dans une très belle livraison du Bulletin des Amis de Saint-Pol-Roux, pour un numéro double qui rassemble tous les documents entourant une amitié brève, tardive, mais poétiquement riche.
21/04/2025, 10:48
Des fractures intimes aux faux-semblants qui bercent d'illusions une aventure amoureuse, Rue Daguerre est un passage à la loupe. Élodie Llorca ouvre une oeuvre polyphonique où la mémoire intime se cogne aux reflets déformants de la télévision et des jeux de rôle sentimentaux. À paraître ce 7 mai.
20/04/2025, 10:38
Dans La fabrique des timidités, Christophe Perruchas capte l’été adolescent comme un champ de bataille intime. Derrière les plages, les chouchous et les feux d’artifice, un garçon apprend à fuir, à vendre, à aimer, à perdre… En bref, à devenir quelqu’un d’autre. À paraître ce 7 mai.
19/04/2025, 09:30
BONNES FEUILLES - Aussi récurrente qu’un cycle, une question me taraude que je remets souvent sur le tapis sans la crier : elle concerne le pacte social et l’injonction brutale à devoir vivre en société quand celle-ci est aussi intransigeante. Ce que porte Johanne, l’héroïne cabossée, c’est ce tiraillement constant entre la nécessité d’y faire sa place et celle plus instinctive de s’en tenir éloignée. Comme si ma part la plus asociale s’exprimait là.
19/04/2025, 08:00
BONNES FEUILLES - 1955. Quatre ans se sont écoulés depuis la mort d’Olof Morin. Betty, toujours aux prises avec la culpabilité, tente de maîtriser son tourment en bannissant Martin de son existence. Sa fille Martina, qui a désormais dix-sept ans, a quitté l'école pour se consacrer à plein temps aux débuts de sa brillante carrière de chanteuse lyrique.
19/04/2025, 07:00
Si vous ne connaissez rien aux fleurs, à leurs significations, à leurs symboliques, il est sans doute temps d’en apprendre davantage. Et, pour cela, il est sans doute opportun de se saisir de quelques bons ouvrages en la matière.
18/04/2025, 14:39
Semaine 15, du 7 au 13 avril : l’effet coup de poing de Monkey D. Luffy n’aura duré qu’une semaine. Entré en fanfare à la première place la semaine dernière, One Piece (tome 109) cède à présent deux rangs et s’installe en 3e position, avec 22.495 exemplaires vendus. À l’inverse, Freida McFadden réinstalle solidement ses deux romans sur les deux premières marches du podium.
18/04/2025, 11:16
Commenter cet article