Diffusion et distribution, nerfs de la guerre dans l'économie du livre, de la promotion des ouvrages auprès des points de vente, à la logistique de l’acheminement. Ces deux volets, plutôt méconnus, impactent pourtant toute la chaîne du livre : sans eux, ni informations sur les sorties ni assortiment. Ainsi, le Centre national du Livre lance une étude visant « la situation économique des diffuseurs/distributeurs du secteur du livre, en particulier sur la manière dont ils font face à la crise ».
Le 27/04/2021 à 11:56 par Nicolas Gary
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27/04/2021 à 11:56
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Ce marché de prestation de services portant sur l’Étude de la situation économique des diffuseurs et distributeurs dans le secteur du livre, a mis la puce à l’oreille. En effet, ce secteur de l’industrie n’a, pour le dire clairement, reçu aucune aide directement fléchée — bien que le chômage partiel y ait parfois été plébiscité. L'objectif du CNL est louable puisque destiné à « analyser les besoins éventuels qui en ressortiraient, afin d’élaborer un dispositif adapté ».
Or, l'établissement pose que les grands diffuseurs/distributeurs n'ont pas vraiment rencontré de difficultés, mais que les indépendants, en revanche, méritent un légitime traitement spécifique.
Pas faute, pourtant, d’avoir été inclus dans le Plan de relance soumis par l’ancien président du CNL à la tutelle.
L’essentiel de la diffusion-distribution est assuré par des filiales de grands groupes. Ces filiales redémarreront avec la reprise de l’activité des entités auxquelles elles appartiennent. Mais il existe des structures autonomes (Belles Lettres Diffusion Distribution, Harmonia Mundi livre, Pollen,…) qui sont des acteurs essentiels pour la mise sur le marché d’éditeurs de petite taille et donc pour la diversité éditoriale.
Pour ces entreprises aussi, une aide est nécessaire : leur perte de chiffre d’affaires annuel devrait représenter 20 %. Une réflexion autour de leurs charges fixes et l’amortissement de leurs investissements est nécessaire. L’allongement des durées d’amortissement, une garantie des paiements des petits éditeurs qu’ils diffusent, l’apport en prêt, assorti d’une subvention pour les plus fragiles, peuvent permettre à ces entreprises de maintenir une activité de distribution, [qui] si elle devait cesser, signerait la disparition de petits éditeurs.
Et d'ajouter :
C’est en septembre-octobre, moment capital pour la reprise, que ces petites structures de distribution pourraient être fragilisées, et ce jusqu’en février-mars si la période des fêtes n’est pas propice. La réflexion sur des reports d’impôts et de charges pourrait aussi constituer une réponse.
Pour l’ensemble de la chaîne du livre, la question du report des charges sociales avec un lissage sur deux ans devrait être posée. En librairie, ce qui pèse le plus dans le chiffre d’affaires, ce sont les loyers (environ 4 à 5 %) et les charges sociales. Pour faire redémarrer l’activité, une action déterminée sur ces deux postes, par le biais du report et de l’étalement, pourrait être décisive.
– note pour le Plan de relance du livre
Le plan pour les auteurs, qui a fait l’objet d’une autre note, estimait les besoins des auteurs de l’écrit à 80 millions d’euros pour l’ensemble de ceux-ci. Au total, et tous dispositifs confondus, le plan de relance de la filière du livre devrait avoisiner les cinq cents millions d’euros, soit 10 % du chiffre d’affaires annuel total de la filière, pour ne laisser personne au bord du chemin.
« Les aides, parcimonieuses, apportées aux éditeurs, à travers les Régions ou celles du CNL ont permis aux structures de garder la tête hors de l’eau », rappelle un éditeur indé. D’ailleurs, l’intitulé du Centre expliquait que le soutien permettrait « de surmonter les difficultés économiques qu’elles rencontrent suite à l’état d’urgence sanitaire lié à l’épidémie du Coronavirus ». Surmonter. Pas plus.
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Deux aides existaient : la première, de 2,2 millions, pour laquelle 84 dossiers instruits ont abouti à 69 versements (33k € en moyenne par dossier). L’autre, pour les éditeurs au chiffre d’affaires inférieur à 500k €, a reçu 262 demandes, pour 138 subventions accordées (5500 € en moyenne). Mais pour l'ensemble des éditeurs ayant reçu une aide, aucune structure de diffusion/distribution n’a été prise en considération.
« La plus grave erreur est bien là : donner 5000 € — chiffre que je prends au hasard — à 100 éditeurs regroupés chez le même Diffuseur, c’est gaspiller 500.000 € potentiellement. En cas de faillite de la Diffusion, les éditeurs sont morts. Plus de librairie, de commercialisation : fini ! »
Un couperet radical, sans grand espoir d’avenir : « Il ne faut pas imaginer que les grosses structures se battront pour récupérer les “petits”. Si Pollen, Les Belles Lettres Diffusion Distribution, ou encore Makassar, rencontrent des difficultés, jusqu’à fermer, ce sont des centaines d’éditeurs qui disparaissent de l’horizon. » Et la sainte notion de bibliodiversité s’en trouverait renvoyée à ses études.
Dans un document présenté en avril 2020 au ministère de la Culture, ces structures autonomes figuraient pourtant bien dans le Plan de relance pour le secteur du livre. À l’époque, on imaginait une perte de chiffre d’affaires de 20 % — il était impossible d’imaginer quelle serait la réalité de cette année pandémique.
Le document pointait quelques éléments significatifs : « Une réflexion autour de leurs charges fixes et l’amortissement de leurs investissements est nécessaire. L’allongement des durées d’amortissement, une garantie des paiements des petits éditeurs qu’ils diffusent, l’apport en prêt, assorti d’une subvention pour les plus fragiles, peuvent permettre à ces entreprises de maintenir une activité de distribution, si elle devait cesser, signerait la disparition de petits éditeurs. »
Mais l’aide envisagée ne se concrétisa jamais. Les opérateurs, bien que portés par une année 2020 « hors norme », comme le dit Benoît Coutaz, PDG de Harmonia Mundi Livre, estiment qu'elle ne manquerait pas de sens. « Il est encore trop tôt pour connaître la véritable situation : il faut attendre que la vie culturelle reprenne dans son ensemble pour jauger de l’état des éditeurs et des libraires sur du moyen et long terme », poursuit-il.
Les TPE ont pu bénéficier de la souplesse que le Prêt Garanti par l’État apportait, mais « les répercussions n’apparaîtront qu’en 2022, voire 2023 ». De son côté, HML a connu des difficultés d’organisation : lors du premier confinement, les remises à plat permanentes face aux conditions sanitaires ont été lourdes à gérer. Mais le recrutement de plusieurs éditeurs partenaires, s’il a permis de consolider l’entreprise, implique également des investissements — comme l’augmentation de 50 % des structures de stockage.
« Il devient évident que si les éditeurs tiennent bon, mais que la passerelle vers les librairies trébuche, cela entraînera des difficultés pour toute la chaîne », ajoute Patrice Evenor, directeur général adjoint de HML. « Quid, une fois la réouverture des cinémas, théâtres et festivals ? L’embellie pour l’édition maintiendra-t-elle son socle, ou s’évaporera-t-elle ? Et pour des éditeurs endettés par le PGE, que deviendra l’avenir ? »
D’autant qu’avec les multiples changements structurels susceptibles d’intervenir au niveau des groupes, les possibilités d’accès au marché de maisons petites et moyennes se compliqueront. « Des structures comme la nôtre doivent pouvoir jouer un rôle, dans un accompagnement impératif. Et pour conserver la qualité de diffusion/distribution, objectivement, il y a des chantiers qui nécessiteront d’être soutenus », reprend Benoît Coutaz.
Pour HML, la capacité de stockage compte parmi ces chantiers : avec 117 éditeurs partenaires, c’est une véritable diversité que défend l’entreprise. Et cette variété de publications a besoin d’accéder aux librairies. « La démocratie culturelle passe par ces éditeurs de taille moyenne », affirme-t-il. « Si des éditeurs disparaissent, alors nous serons menacés, et au-delà des enjeux économiques, le plus grand défi résidera dans le maintien d’une diversité de l’offre éditoriale ».
Une musique dont le président de Belles Lettres Diffusion Distribution, Hervé Doussau, connaît la partition. « Fin mars, début avril, nous avons tous pris peur. Bilan : nous achevons l’année avec un chiffre d’affaires qui a plus baissé que la moyenne, mais une bonne rentabilité, du fait du petit nombre de retours. » Pour autant, l’activité de 2020 a impliqué des sacrifices portant sur la préparation de l’avenir, qu’il faut compenser aujourd’hui, sur deux volets principalement : les travaux en matière de distribution, et la réflexion sur le système d’information.
« Nous avons eu recours au chômage partiel, lors du premier confinement, mais certains postes ont été très sollicités à ce moment-là. En revanche, notre structure, de petite taille, a pu redémarrer immédiatement, sur la cadence qu’imposaient les commandes, et sans retard de livraisons. »
Dans le même temps, les éditeurs partenaires n’ont pas cherché à rattraper à tout prix les parutions manquées, quand les libraires indépendants ont « courageusement conservé les notés. Conclusion : moins de parutions, mais qui se sont mieux vendues. Tout le monde a joué le jeu, ce qui s’est avéré plus rentable. On ne perd pas toujours en faisant le pari de la vertu », analyse-t-il. BLDD compte quelque 200 éditeurs distribués, et 110 en diffusion directe — soit 1600 nouveautés par an et quelque 19.000 ouvrages de fonds actifs.
Toutefois, la concentration des diffuseurs-distributeurs, sur ces dernières décennies, ne laisse pas voir une situation facile. « Le nombre de structures de petite taille a drastiquement diminué, et la disparition d’une part très importante d’entre elles tend à montrer qu’il n’est pas si simple d’y gagner son picotin… »
« Durant la crise de 2020, nous avons différé des travaux de préparation de l’avenir. Or, le stock ne cesse d’augmenter, chez nous comme chez les autres. Vu cette augmentation, depuis Diderot le moment d’inertie de la Terre a dû se modifier », sourit-il. « Quant aux systèmes d’information, en tant que diffuseurs indépendants, nous avons les mêmes impératifs que les grandes structures, sur un volume de données certes inférieur, mais avec une complexité identique. Et il faut assumer cette complexité, et son aggravation continue, avec une surface financière limitée. »
BLDD tente de préserver une économie saine, éviter de « transporter des milliards de tonnes de papiers, souvent détruites en bout de course », en restant loin de la mise en place d’office – « tout ouvrage vendu a été commandé » – et symétriquement en encadrant le retour. Mais son fonctionnement découle avant tout d’un traitement aussi individualisé que possible de chacun de ses partenaires.
Reste que sur le volet économique, le dirigeant se montre plus sombre : « La crise passée nous a montré que l’on triple-galopait vers le mur, depuis de nombreuses années. Une économie incapable de perdurer sans tout miser sur l’accélération est un danger. »
À ce titre, raisonner comme un entrepreneur à l’ancienne semble une voie... d’avenir : « Le déséquilibre comme mode de fonctionnement, le prurit du “toujours plus”, ça nous détruit. La croissance d’une activité pour répondre à un besoin, très bien, tenter de créer le besoin pour assurer la croissance, c’est mortel à long terme. Une approche raisonnée nous permettrait d’encaisser d’autres crises parce qu’il y en aura d’autres. » En somme, consolider les échanges avec les partenaires, pour disposer d’une économie « plus solide qu’hystérique ».
Selon lui, « 2020 a été une année dure, mais une belle année à certains égards : la solidarité a fonctionné. Nous en sortons avec une confiance renforcée entre nos partenaires éditeurs et libraires, et des idées riches chez certains ».
Et d’ajouter : « Au plan des aides spécifiques au secteur, nous sommes en effet hors course, et comme le secteur en a bénéficié nous n’apparaissons pas dans la liste de ceux qui sont dispensés de certaines cotisations. L’URSSAF serait peut-être compréhensive… mais pour l’instant elle est submergée. Je ne saisis pas très bien la nécessité d’un audit : nous sommes si peu nombreux que la tutelle peut prendre contact avec chacun. Mais je sais ce qu’est la justification d’une dépense administrative, et je ne possède pas les éléments du dossier. »
Vincent Dodivers, responsable de Makassar abonderait volontiers : « En mars, on redoutait une année blanche, et le CA fut négatif jusqu’au 11 mai. Finalement, avec des mois de novembre et décembre comme jamais, l’année fut énorme, au point d’atteindre les limites de la distribution ». Au cours des 18 derniers mois, l’entreprise a intégré de nouveaux éditeurs, avec une véritable inflation de titres malgré une replanification de certains, due à la crise Covid. Conséquence, la mise en place moyenne fléchit de 20 à 30 %, alors qu’elle avait déjà, avant la crise Covid, une tendance à la baisse. « Pour les petits éditeurs, ça devient compliqué. »
2021 démarre fort : à février, le CA affiche une hausse à 2 chiffres. D'un côté, le manga explose, de l'autre les éditeurs indépendants tirent la langue. Spécialisé dans le 9e Art, Makassar a vu les ouvrages sur le féminisme s’envoler, ainsi que tout ce qui porte sur la critique de nos modes de consommation, ou la société occidentale, passée au crible dans son consumérisme. « Sinon, les classiques restent des valeurs sûres — mais ce comportement est propre aux périodes de crise, où l’on se réfugie vers les valeurs que l’on connaît ».
L'année passée, pour les éditeurs partenaires de Makassar, fut plutôt positive. « Entre l’enfer des reprogrammations et le casse-tête des mesures sanitaires, nous avons tenté d’accompagner du mieux possible tous nos éditeurs. Malgré de bons flux allers début 2021, on note également de forts retours de la part des libraires : on s’attend à émettre davantage d’avoirs que les années précédentes. Si mars a bien tourné, les libraires font tout de même le ménage : tout n’est pas absorbable, évidemment. » Et les catalogues pointus souffriront, malgré la prudence de rigueur.
Quant à un soutien, la société l'aborde avec prudence : « On ne demande pas de l’assistanat, mais des coups de pouce sur des mesures de modernisation, acquérir des moyens techniques plus compétitifs. Des aides au développement, oui, parce que nous allons en avoir sacrément besoin. »
Contrairement aux grandes structures, Makassar conçoit, avec l’éditeur, une remise globale. Cette dernière inclut la marge du libraire et la prestation de diffusion/distribution. « Nous ne nous rémunérons pas sur les flux, contrairement aux majors, pour qui vente ou non, retours ou pas, tout mouvement, jusqu’à l’inertie du stockage, est facturé. » Pour eux, l’impact s'avère immédiat : « Un livre placé au mauvais endroit en quantité trop importante a des répercussions immédiates sur notre structure. »
L’autre spécificité réside dans le profil des éditeurs : peu d’entre eux vivent de l’édition, leur activité résulte plutôt d’un investissement de passion — comme l’on investirait son argent dans un coûteux hobby. « Certains en vivent, cependant… mais pour tout le monde, la grande interrogation concerne le retour à la vie de consommation d’avant : après tous ces mois sans sorties, que feront les lecteurs ? »
Benoît Vaillant, président de Pollen Diffusion, a ses réponses. Il comprend que l’étude demandée a pour but de légitimer le dispositif à mettre en place. « Nous avons enregistré un CA en légère progression, mais qui masque deux points : d’abord, qu’au sortir du confinement, nous avons signé avec une dizaine d’éditeurs, anciennement rattachés à de Borée. Ensuite, le volume manipulé a diminué de 10 % », nous explique celui qui préside également la Commission Librairies françaises à l’étranger du CNL.
Dans ce contexte, l’accompagnement serait salutaire : l’agilité de Pollen a permis de retrouver une activité normale rapidement, avec les 400 éditeurs partenaires, mais ils n’ont pas vécu le deuxième confinement aussi bien que les grandes entreprises. « Les achats spontanés de tout ce qui n’est pas dans la presse ou sans promotion, à l’exception des libraires eux-mêmes, a disparu. Cette force de conseil, nos éditeurs en ont terriblement besoin. »
De même, il ne s’étonne pas que le secteur de la diffusion/distribution soit la dernière roue du carrosse : « Il n’y a jamais rien, pour ce secteur. Pollen ou Hachette, qu’importe, nous sommes vues comme des entreprises “blindées”. » Une sensible distorsion de la réalité, semble-t-il. « Évidemment, Interforum, MDS ou Hachette, d’un bout et Amazon/Fnac, de l’autre, mènent la danse. La règle du jeu tourne autour du système informatique, par lequel il devient possible de répondre aux exigences. Et ce sont des fortunes à investir pour y parvenir. Et forcément, les gros deviennent de plus en plus gros. »
Alors, la remarque revient : aider les éditeurs est une nécessité, pour qu’ils gardent la tête hors de l’eau. Privées de leurs diffuseurs-distributeurs, qu’adviendrait-il de ces structures ? « Le risque, c’est l’atrophie progressive », insiste Benoit Vaillant. « La mer du PGE va se retirer, il restera de vilains cailloux sur la plage. Pour nous, investir devient impératif, sinon, il y aura un décrochage. » Pollen avait déjà mis en œuvre un nouveau bâtiment, préfinancé, mais les besoins informatiques, eux, reviennent à la charge. « Et sans cela, la vie va s’arrêter, peu à peu. »
Personne ne dispose de la boule de cristal pour laquelle tout le monde paierait cher : si les diffuseurs-distributeurs autonomes font état des mêmes besoins, ou de la suspension d’investissements, leurs enjeux logistiques sont limpides. « On a l’impression qu’en 2020, il ne s’est pas passé grand-chose, dans l’industrie du livre, si l’on s’en tient aux chiffres généraux. Pourtant, quelque chose moisit, et depuis un moment. Tout le monde est, peu ou prou, sur la défensive, parce qu’on sent que l’œil du cyclone s’éloigne, et que l’on se prendra une baffe. »
Ou peut-être juste une calotte, si l’État et le ministère de Roselyne Bachelot comprennent et mesurent l’enjeu de soutiens immédiats…
Crédit photo : Fahrul Azmi/ Unsplash ; L'Arbre à lettres (Paris) - ActuaLitté, CC BY SA 2.0 ; Benoît Coutaz © Matthieu Coutaz ; Hervé Doussau DR ; entrepôt de Makassar - ActuaLitté, CC BY SA 2.0 ; Benoit Vaillant, DR
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LOL
28/04/2021 à 07:52
« « La plus grave erreur est bien là : donner 5000 € — chiffre que je prends au hasard — à 100 éditeurs regroupés chez le même Diffuseur, c’est gaspiller 500.000 € potentiellement. En cas de faillite de la Diffusion, les éditeurs sont morts. Plus de librairie, de commercialisation : fini ! ».
Ahurissant de lire cela... Comme si les diffuseurs manquaient... Un diffuseur qui meurt, c'est juste un non événement... Comme un éditeur !
Le seul truc qu'il ne faut pas atteindre est qu'il ne reste qu'un diffuseur : le monopole, quand il n'est pas monopole d'état (et encore, ça se discute...) est toujours néfaste.
La véritable avancée serait d'obliger les éditeurs à se séparer de leurs parts dans la diffusion pour ne pas distordre la concurrence. Certains éditeurs de BD par exemple gagnent plus d'argent à diffuser les BD de leurs concurrents qu'ils en gagnent sur leurs propres BD !
Si vraiment la chaîne de l'édition est une chaîne, il faut que les maillons soient indépendants.
Thierry Reboud
28/04/2021 à 22:51
C'est à se demander si vous avez seulement lu l'article.
D'une part, sauf erreur de ma part, la personne qui prononce ces mots que vous citez représente une maison d'édition : on peut supposer qu'elle ne dit pas cela pour le seul plaisir de marquer un but contre son camp.
Mais, d'autre part et surtout, l'article explique pourtant très clairement que les diffuseurs-distributeurs sont assez peu nombreux, que les plus importants sont des filiales des grands groupes d'édition et qu'il serait illusoire de penser que ces grands diffuseurs-distributeurs se précipiteraient pour des maisons aux chiffres d'affaire relativement modestes.
Enfin, pour la bonne bouche, j'espère que votre conclusion est une blague : parce qu'une chaîne dont les maillons sont indépendants, eh bien ce n'est pas une chaîne, tout simplement. Et ça ne vaut pas que pour la chaîne du livre, mais aussi pour la chaîne de votre vélo (si vous en avez un).
LOL
29/04/2021 à 11:01
Une chaîne par définition est composée de maillons que l'on peut remplacer : c'est là qu'est toute l'indépendance. Quand un maillon casse sur une chaîne de vélo, on change le maillon, pas la chaîne. À moins que vous soyez suffisamment riche pour vous en séparer...
Thierry Reboud
29/04/2021 à 15:43
Certes, une chaîne est bien composée de maillons. Mais si vous avez tout un tas de maillons indépendants les uns des autres, alors ça signifie que vous avez tout un tas de maillons. Pas une chaîne. En fait, votre tas de maillons ne devient une chaîne qu'à partir du moment où ils perdent leur indépendance les uns par rapport aux autres.
LOL
30/04/2021 à 08:15
Dans ce cas, la chaîne du livre - tant vantée par le monde de l'édition - n'en est pas une une, étant donné le nombre de maillons parallèles qu'elles engendrent...
Bref, rhétorique inutile qui cache juste le débat habituel : les gros acteurs se plaignent et les auteurs trinquent.
Cyril VAN EECKHOUTTE
06/05/2021 à 08:39
Bonjour, Messieurs-dames!
Cyril VAN EECKHOUTTE est né le 22 juillet 1990 à Arras.
Il est romancier, fondateur des ÉDITIONS DU SOLANGE, une maison d'édition indépendante qu'il a créée le premier juillet 2019. Solange est le nom de jeune fille de Violette Solange, son héroïne professeure d'anglais du conservatoire d'Arras, où se déroule l'action principale de la première série littéraire de romans d'amour pour adolescents et adultes qu'il a écrite. C'est la colonne vertébrale de la série, celle qui rend l'histoire passionnante et plus humaine.
Cyril a publié les deux romans d'amour pour adultes de la nouvelle mini-série littéraire qu'il a écrite le premier janvier 2020. Cette nouvelle série plonge le lecteur au cœur d'Arras à travers l'histoire d'amour entre une journaliste de L'Avenir de l'Artois et un romancier indépendant fondateur des ÉDITIONS DU SOLEIL, maison d'édition indépendante.
Cyril commença à écrire sa première série littéraire de romans d'amour pour adolescents et adultes le 9 mars 2018. Tout un monde d'amour de la musique est le titre de celle-ci. Trois premiers romans paraîtront chez les Editions Sydney Laurent.
L'ambition de Cyril est de voir les séries littéraires qu'il a écrites adaptées par un producteur de cinéma, sur écran géant au cinéma.
Pour toute demande d'interview pour un article dans un journal ou en vidéo, une demande de communiqué de presse, écrivez un e-mail à Cyril Van Eeckhoutte à cette adresse e-mail suivante: leseditionsdusolange@gmail.com!
Passez une très belle semaine!
Bien à vous lire!
Bien cordialement,
Cyril VAN EECKHOUTTE
Les livres de l'auteur de la série:
• Tout un monde d'amour de la musique: Partie 1. (Les Éditions Sydney Laurent).
• Tout un monde d'amour de la musique: Partie 2 - Le spectacle de mai. (Les Éditions Sydney Laurent).
• Tout un monde d'amour de la musique: Partie 3 - Une famille anglaise I. (Les Éditions Sydney Laurent).
• Tout un monde d'amour de la musique: Partie 3 - Une famille anglaise II. (Du Solange Éditions).
• Tout un monde d'amour de la musique: Partie 4 - D'un mariage heureux au conservatoire. (Du Solange Éditions).
• Tout un monde d'amour de la musique: Partie 5 - L'avenir des clones magiques. (Du Solange Éditions).
• Tout un monde d'amour de la musique: Partie 6 - Les clones-rois de cerveaux-mêlés. (Du Solange Éditions).
• Tout un monde d'amour de la musique: Partie 7 - Thomas Youri and the Dreamers. (Du Solange Éditions).
• Tout un monde d'amour de la musique: Partie 8 - Starmania. (Du Solange Éditions).
• Le journal d'une fan amoureuse: Tome 1 - Dans tous ses états.(Du Solange Éditions).
• Le journal d'une fan amoureuse: Tome 2 - Et les fans d'Arnaud Henri. (Du Solange Éditions).
• Je voudrais être. (Du Solange Éditions).
• Grégory, 40 ans, toujours puceau. Trouvera-t-il l'amour? (Du Solange Éditions).
• La famille Lorens : À Books's Land Paris. (Du Solange Éditions).
• Les esprits de la famille Prédit. (Du Solange Éditions).
• Gestation pour Martin. (Du Solange Éditions).
• Cent pour cent écolo. (Du Solange Éditions).
• La France et le monde au fil des saisons. (Du Solange Éditions).
• Jolie Pia. (Du Solange Éditions).
• Confinés. (Du Solange Éditions).