Le jour de la fête des morts, la nouvelle aura quelque chose d’un brin sinistre : à Brétigny-sur-Orge (Essonne), ce 2 novembre, est inaugurée la première… imprimerie d’Amazon sur territoire français. Implanté dans son entrepôt logistique, il s’agit d’un déploiement, et non des moindres, dans le fonctionnement de l’entreprise.
Le 01/11/2022 à 10:04 par Nicolas Gary
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Avec 175 centres de distribution à travers le monde, Amazon emploie près de 1,6 million de travailleurs pour un chiffre d’affaires de 137 milliards $ en 2021, rappelle L’Humanité.
Le journal dévoile ainsi l’implantation, au sein de l’entrepôt récemment agrandi – 24.000 m2 de plus –, d’un espace d’impression dernière génération. Objectif : faire tourner l’impression à la demande à plein régime. Ils seraient une centaine à y travailler, dès ce 2 novembre.
Rappelons qu'en France, Frédéric Duval, le directeur général, avançait la création de 3000 emplois en CDI pour fin 2022 et certifiait que la firme compterait 18.500 personnes en CDI toujours à la même échéance (voir JDN).
Une véritable vague de recrutement de masse, si l’on prend en compte que l’effectif moyen annuel de la société, tel que présenté dans les Comptes sociaux 2021 qu’ActuaLitté a consultés : ces derniers indiquent en effet 9882 salariés (sans qualification de CDI ou CDD). En un an, Amazon ferait plus que doubler son effectif ? Sur ce point, la société ne nous a pas répondu.
Impression à la demande, l’expression revient de plus en plus souvent : il s’agit ni plus ni moins d’une approche éliminant toute forme de stockage. Plutôt que de produire des milliers de livres et de les entreposer en attendant qu’ils se vendent, ne sont imprimés que les titres qui sont achetés au préalable. La logique marchande est totalement inversée et l’on bascule dans une stricte gestion de flux — et en matière de maîtrise et d’exploitation de données, Amazon a quelques atouts. Une logique industrielle vertueuse, écologique, certes, mais efficace sur des ouvrages à l'unité seulement.
C’est également l’une des clefs de voûte de son programme Kindle Direct Publishing, qui propose une solution d’autopublication, pour auteurs sans éditeur — que ce soit par dépit ou choix personnel d’indépendance. Outre la solution de vente de livres numériques, le service se double en effet de cette offre d’Impression à la demande, pour compléter le panel. Et l’arrivée d’une structure d’impression à Brétigny confirme que le géant américain n’en a pas fini avec le livre sur le territoire français – sans oublier qu'une maison d'édition Amazon France existe, quoique très, très discrète.
À LIRE: 2000 auteurs autoédités ont gagné 100 000 $ en 2022
Or, ce service d’impression ne concerne pas uniquement les particuliers : nombre d’éditeurs ont décidé d’adopter les outils Amazon. KDP pour les particuliers devient KEP pour les professionnels, pour Kindle Enterprise Publishing. Derrière cette appellation volontairement confusante, se cache le successeur de Amazon Print On Demand — la version CreateSpace Pro dont se servaient les auteurs indépendants pour la version papier de leur livre.
KEP est le bras armé B2B de la société, visant non plus les petits auteurs, mais les éditeurs traditionnels, avec une multitude d’avantages exclusifs. Et d’autant plus facturés. On n’y trouve pas nécessairement que les plus petites structures éditoriales : en 2017, ActuaLitté avait pris connaissance d’un document établissement que même des entreprises comme Elsevier, Penguin Random House ou d’autres opérateurs internationaux, avaient recours aux prestations de la firme.
D'ailleurs, les groupes français et grandes maisons d’édition de l’Hexagone ne manquent pas de profiter de ces solutions qu’Amazon commercialise en la matière. Et voici comment la fabrication de livres de ces éditeurs sera ainsi un peu plus déléguée à la filiale française et son entrepôt de Brétigny.
Toutefois, pour le délégué syndical central de la CGT Amazon, cette diversification — qui n’en est pas tout à fait une : plutôt une expansion… – est nuisible. « Imprimeur, c’est un vrai métier », note ainsi Alain Jeault, déplorant surtout que la firme « n’a pas l’intention de former de véritables imprimeurs. Au contraire, l’entreprise cherche à déqualifier le travail en faisant travailler sur ces machines ultramodernes des agents de production polyvalents ».
L’Humanité avance que 13 % des ventes de livres en France passeraient par Amazon — mais en termes de volume autant que de chiffre d’affaires, ce produit ne représente définitivement plus qu’un pouillème de son business. Aujourd’hui, les jeunes clients ont oublié les origines de la société — quand Jeff Bezos (qui ?) expédiait depuis un entrepôt proche de son domicile des commandes de livres qui lui parvenaient par internet. Aujourd’hui, Amazon rime plutôt avec Prime Video et des séries comme celle dérivée du Seigneur des Anneaux — qui n’a d’ailleurs pas eu le droit de s’inspirer des romans originaux, sur ordre direct des avocats des héritiers Tolkien.
Or, le directeur général même ne cache pas de ce que le livre ne pèse plus rien d’autre que dans le jeu d’image, de lobbying et de communication : de fait, les produits les plus vendus, expliquait dernièrement Frédéric Duval, sont « dans l’ordre, la maison, la santé et le bien-être, la beauté, le jouet et enfin l’épicerie ». S’il est en mesure de toutes les embrasser (sans mal étreindre), le livre ne figure dans aucune de ces catégories, démontrant à quel point son rôle est passé de produit d’appel à relais de communication. Une sorte de carte de visite qui impressionne toujours.
Cela s’est encore confirmé dans le débat sur le prix unique des frais de port, où Amazon a profité de l’occasion pour devenir le chevalier blanc défendant les lecteurs contre l’ineptie du législateur et l’entêtement du Syndicat de la librairie française. Tout cela pour aboutir à une mesure qui ne convient à personne : 3 € obligatoires de facturation de frais de port (sous conditions).
Tout cela pour lutter contre le montant de 0,01 € qui s'était généralisé après un autre lamentable échec de légiférer sur la question des coûts d'envoi – là encore, dans un effort naïf pour rétablir la concurrence entre librairies et le grand SatAmazon, le législateur s'était mis le clavier dans l'oeil, jusqu'au coude.
Vierge effarouchée, Amazon a brandi son implication dans l’accès à la culture et s’est fait servir sur un plateau d’argent par ses opposants mêmes un argumentaire royal. Car au final, si les livres neufs finissent par coûter plus cher à travers la vente en ligne, Amazon mettra en avant et écoulera plus d’ouvrages d’occasion — l’offre ne manque pas — et remportera la partie.
Les bibliothèques et médiathèques récupéreront peut-être aussi des clients lassés… mais assurément, la librairie ne vendra pas plus de livres sur internet : peut-être est-ce même l’inverse qu’il faut redouter. Soit.
En septembre 2020, était passé un contrat de 400 millions $ avec Kornit, constructeur israélien de solutions d’impression numérique, pour une durée de 5 ans. De quoi alimenter en encre et autres produits Amazon, pour ses espaces d’impression durant quelques années. D'ailleurs, pourquoi ne pas faire un petit tour très officiel dans ces lieux de production ?
Crédits photo : capture d'écran
Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com
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18/03/2025, 14:35
L’Union de la Publicité Extérieure (UPE), qu'il présidait, a annoncé le décès survenu le 7 mars dernier du romancier Stéphane Dottelonde, plus connu sous le nom de Stéphane Osmont. Il est l'auteur de plusieurs romans parus chez Grasset.
18/03/2025, 11:43
À l'ère de la post-vérité et de l'anxiété généralisée, la recherche de réponses ou d'explications satisfaisantes peut dériver vers l'adhésion aux thèses les plus fantaisistes, parfois exposées avec des atours de démonstrations scientifiques. Les bibliothécaires doivent rester vigilants face à une production éditoriale pléthorique, souligne la Fédération Sud Collectivités Territoriales dans un document, présenté comme un « guide militant ».
18/03/2025, 11:19
Avec 200 romans publiés en près de cinquante ans, la saga SAS a marqué plusieurs générations de lecteurs. Gérard de Villiers, décédé en 2013, laisse derrière lui une collection pléthorique – 200 titres, plus de 100 millions d’exemplaires vendus – qui forme un « morceau de patrimoine populaire ».
18/03/2025, 11:13
L'Institut national d'histoire de l'art (INHA) annonce quelques changements. À commencer par l'élection d'un nouveau président : Fabrice Bakhouche, et l’installation des nouveaux membres de son Conseil d'administration.
18/03/2025, 10:40
La vente des terrains de la Grande Bibliothèque du Québec (BAnQ) à Hydro-Québec mettrait en péril le développement de l'institution, selon une professeure agrégée à l’École de bibliothéconomie de l’Université de Montréal, et un ancien directeur des archives de BAnQ. En cause : l’entreposage des archives dans un poste électrique et la disparition d’espaces essentiels. Ce projet compromettrait plus généralement la mission culturelle de l'institution. Les deux auteurs de cette tribune sont formels : il est urgent d’exiger un soutien gouvernemental pour garantir son avenir...
17/03/2025, 17:52
Depuis une décennie, le nombre de lecteurs en Allemagne ne cesse de diminuer. Moins nombreux, plus âgés, les acheteurs de livres imprimés se détournent progressivement de ce format, de plus en plus cher, et transforment leurs habitudes de consommation...
17/03/2025, 15:43
Le rapport annuel « Bokförsäljningsstatistiken » sur le marché du livre suédois, établi par l'Association des libraires suédois (Svenska Bokhandlareföreningen) et l'Association des éditeurs suédois (Svenska Förläggareföreningen), rend compte des résultats récents du secteur. Les données collectées illustrent l'importante transition numérique que connait l'industrie en Suède.
17/03/2025, 14:09
Le monde littéraire norvégien a perdu l'une de ses figures les plus éminentes, avec la disparition de Dag Solstad le 14 mars 2025, a révélé son éditrice Ingeri Engelstad, le lendemain. Né à Sandefjord en Norvège le 16 juillet 1941, il meurt à Oslo à l'âge de 83 ans, d'un arrêt cardiaque.
17/03/2025, 12:30
Le déménagement programmé des équipes des éditions Hatier au sein du siège du groupe Hachette Livre, à Vanves, suscite critiques et résistances. Après plusieurs débrayages, la volonté de poursuivre la mobilisation est forte, a confirmé une assemblée générale de l'intersyndicale CFDT/SUD Culture de la maison d'édition.
17/03/2025, 12:23
Laure Illand a annoncé rejoindre les équipes de Flammarion en tant que responsable marketing. Celle qui a rejoint la maison de Madrigall en fin d'année 2024 sort de dix années au sein du Groupe Auzou Éditions, occupant divers postes stratégiques en marketing et communication.
17/03/2025, 12:06
23 Commentaires
Aradigme
02/11/2022 à 09:14
Cet article sur Amazon oublie de mentionner le bénéfice écologique d'un tel investissement. L'impression à la demande permet d'éviter de produire des biens en excès, ce qui économise la production de papier, la production d'encre, l'énergie nécessaire aux machines d'impression, l'artificialisation des sols par la construction d'entrepôts, et bien entendu le travail humain au moment de la production et de l'expédition. Cette impression à la demande permet aussi d'éviter le travail et le transport de retour et l'usage de prosuits chimiques lors de la destruction des invendus. Grâce à Amazon, que de pollutions évitées!
Nicolas Gary - ActuaLitté
02/11/2022 à 10:11
Bonjour Aradigme
Cet article oublie certainement des choses mais assurément pas celle que vous pointez puisqu’il est écrit : « Une logique industrielle vertueuse, écologique, certes, mais efficace sur des ouvrages à l'unité seulement. »
La POD a ses avantages indéniablement, mais aussi de sérieuses limites et contraintes. Avant de la présenter comme une solution miracle (toujours une approche un peu courte), il faut aussi en souligner le périmètre : licence d’accès aux fichiers, droit moral sur la qualité de l’objet fabriqué, production unitaire ou très petits volumes, etc.
Merci de nous lire
Aradigme
03/11/2022 à 11:15
Bonjour Nicolas Gary,
Désolé, cette rare phrase positive sur Amazon, d'ailleurs aussitôt tempérée par vos soins, m'avait échappé au milieu du déluge de commentaires négatifs que vous déversez généralement sur cette entreprise.
A la lecture de vos diatribes dédiées à Amazon, il m'arrive de me poser des questions. Dans un univers parallèle où l'entreprise de Jeff Bezos n'aurait quitté son garage que pour un minable entrepôt et serait demeurée confidentielle mais se serait dotée d'une étiquette "solidaire", "écolo" ou similaire, auriez-vous tressé ses louanges et déploré que l'idée de son promoteur n'ait pas connu un grand avenir?
Salutations
Aradigme
Nicolas Gary - ActuaLitté
03/11/2022 à 11:49
Bonjour Aradigme
Je vous laisse chercher la réponse à vos questionnements dans cet univers parallèle : qui sait ce que vous pourriez en ramener d'ailleurs ?
Et vous prie de croire que ce que je peux penser ne concerne que moi.
Les faits, en revanche, ont la tête dure, et personne dans l'équipe ne peut y faire quoi que ce soit.
Van Eeckhoutte
29/04/2023 à 07:52
Le service d'impression à la demande que propose Amazon est très important, car cela évite d'imprimer une certaine quantité de livres qui vont rester stockés plusieurs mois, si personne ne les commande. Si on pouvait éviter de perdre de l'argent ou le laisser dormir trop longtemps, ça nous arrange, nous les éditeurs... Cyril Van Eeckhoutte, créateur de la série littéraire de romans d'amour pour les adolescents « Tout un monde d'amour de la musique. »
Editeur
02/11/2022 à 13:24
Je pense, au contraire, que la production à la demande est bien plus polluante que l'imprimerie traditionnelle soumise à de nombreux contrôles et certifications. Ne serait-ce que par la démultiplication des livraisons exécutées dans des conditions précaires par des prestataires exploités par ces géants. Ce commentaire est du greenwashing au service des gafam.
Nadine Amoros
04/11/2022 à 10:12
Tout à fait d accord. ! Et en plus pour des livres diffusé à l international ils sont imprimés localement par exemple la. Sequin anglaise de mon livre est imprimé la ou il est commandé. Et pas expédié. https://www.amazon.fr/dp/B08CMDMMNC
Tlaciar
02/11/2022 à 12:27
Bonjour
J’ai beaucoup de doutes sur la rentabilité d’un tel système à l’échelle française ou même européenne et ce (notamment) pour les raisons suivantes :
1) Les fichiers
Il est fort peu probable que les éditeurs acceptent de confier les fichiers de leurs ouvrages à Amazon car ils y perdraient le contrôle des ventes.
Ou alors, il leur faudrait faire confiance à Amazon...
Mais la confiance... 😉
2) Impression
Aujourd’hui quand un livre est publié à gros tirage (supérieur à 3 000 ex), l’impression numérique, même en version jet d’encre (comme le montre la vidéo d’Amazon), est plus coûteuse qu’une impression avec d’autres technologies (offset ou typographie).
Les systèmes d’impression numérique jet d’encre font aujourd’hui partie de l’équipement d’un très grand nombre d’imprimeurs spécialisés dans la fabrication de livres pour des tirages allant de 1 à 3 000 exemplaires.
Il n’y a donc pas d’intérêt économique ou technologique à confier ces impressions à Amazon.
3) Distribution
Quand un livre est imprimé, sa vente n’est bien sûr pas seulement effectuée par Amazon, mais également par le biais des librairies ou des GMS.
Il faut donc passer par un distributeur « classique », par exemple Hachette, Interforum, MDS, etc...)
Si un éditeur utilisait les services d’impression d’Amazon, cela lui demanderait tout à la fois une impression chez Amazon et une impression chez un imprimeur indépendant.
Cela serait évidemment bien plus couteux.
4) Exemples...
Des distributeurs ont tenté de gérer directement les impressions ou les réimpressions à court ou très court tirage.
Copernic, chez Interforum... dont la production a cessé après juste 4 ans d’existence...
Ritméo, pour Hachette Distribution... mais la production est en fait effectuée par un imprimeur, le groupe Dupliprint, et ce dans les locaux de celui-ci...
5) Coûts de production
L’achat et la mise en œuvre de tels équipements est extrêmement onéreuse.
Ces équipements ne peuvent donc être rentables que si les volumes d’impression sont très importants et permettent de travailler en 2 ou 3x8.
Le seul intérêt que je me permets de voir pour Amazon serait donc l’impression à compte d’auteur pour des ouvrages vendu exclusivement par eux ou l’impression d’ouvrages publiés dans des langues étrangères « lointaines » dont les coûts d’acheminement en France ou en Europe serait extrêmement couteux... mais la demande très faible...
Mais cela ne permettrait donc certainement pas de rentabiliser de tels équipements.
Les Editions du Net
04/11/2022 à 15:14
Bonjour,
Nous sommes le principal concurrent d'Amazon sur l'impression à la demande en France et si Amazon construit une telle usine en France c'est parce qu'ils ont déjà signé avec la plupart des éditeurs français, qui leur confient leurs fichiers sans aucun problème depuis plusieurs années. Cela représente déjà des centaines de millions de revenus par an. L'activité est tout à fait rentable même à une plus petite échelle comme la nôtre donc elle l'est forcément au niveau d'Amazon.
Enfin l'impression à la demande revient finalement moins cher à l'éditeur si l'on ajoute au coût de l'impression du livre, les coûts de stockage et de destruction des stocks.
Donc l'impression à la demande est l'avenir et tous les éditeurs en ont conscience.
Mais le vrai danger de cette concentration de l'impression à la demande par Amazon est surtout pour les libraires et il n'est pas certain qu'ils s'en rendent vraiment compte. En effet Amazon distribue les livres uniquement sur son site et ne livre pas les libraires. Donc de plus en plus de titres seront disponible de facto en exclusivité sur Amazon. C'est déjà le cas pour tous les livres des auteurs auto-édités et pour de nombreux livres épuisés chez les éditeurs. Parmi eux, plusieurs ont aussi signé un contrat avec les Editions du Net pour que leurs livres en impression à la demande soient aussi disponibles en librairies.
Tlaciar
04/11/2022 à 16:38
Bonjour
Je vous cite : "Nous sommes le principal concurrent d'Amazon sur l'impression à la demande en France"...
C'est tellement faux que c'est à en hurler de rire...
Avez-vous au moins une imprimerie ?
Ou ?
Avec combien de salariés ?
Avec quel parc de machines ??
Et pour le reste de votre texte :
- Non, les "principaux éditeurs français" n'ont absolument pas signé de contrat d'impression avec Amazon... Ils ne signent d'ailleurs jamais de contrat pour la fabrication de l'intégralité de leurs livres avec leurs imprimeurs mais travaillent à la commande sur la base de tarifs ou de devis.
- Et ils ne confient pas leurs fichiers à Amazon "depuis des années", bien au contraire, ils ne donnent AUCUN fichier d'impression à Amazon.
(je laisse les lecteurs de ce blog contacter Hachette, Editis, Gallimard, Albin Michel, Le Seuil, La Documentation Française, l'Harmattan, etc... pour leur poser la question... 😁😁)
- Et l'impression à l'unité ne représente pas et ne représentera jamais des "centaines de millions d'euros chaque année"...
Le chiffre d'affaire de la totalité de l'impression de livres en France représente entre 300 et 350 de Me par an...
- Et non, l'impression à la demande ne revient pas moins cher à l'éditeur sauf pour de très petit tirages.
(si c'était le cas, pourquoi les Editions Flammarion n'ont elles pas choisi ce système d'impression pour le Goncourt de cette année ??? 😂😂😂)
Votre article est juste une publicité plus que mensongère pour votre société "Les éditions du Net".
Et enfin, pour le moment, sans vouloir me montrer méchant, il n'y a qu'une quinzaine d'éditeurs de très très très petite taille qui travaillent avec vous.
(c'est indiqué ici... https://www.leseditionsdunet.com/catalogue?categorie=24 )
Vous devriez éviter de prendre les lecteurs de cet excellent site pour des idiots...
Les Editions du Net
04/11/2022 à 17:52
Bonjour,
Notre imprimerie est 126 rue du Landy 93400 St Ouen si vous voulez nous rendre visite.
Avec 350 000 livres à notre catalogue, nous vous confirmons que nous sommes le second après Amazon en France sur l'impression à la demande.
Je vous invite d'ailleurs à aller vérifier par vous même sur le site de l'observatoire du dépôt légal de la BNF : https://www.bnf.fr/fr/lobservatoire-du-depot-legal. Si vous téléchargez le fichier "livres imprimés" vous pouvez le vérifier en allant sur l'onglet éditeurs : Amazon déclare 1357 titres, les Éditions du Net 851 en 2020.
Je vous confirme que beaucoup d'éditeurs français ont signé avec Amazon KEP, nous disposons des chiffres et ce sont plusieurs centaines de millions de CA sur le monde.
Les éditeurs ont transmis des milliers de fichiers de livres épuisés à Amazon notamment provenant du programme de numérisation financé par l'Etat Français, ReLire.
Je parle de l'activité d'impression à la demande au niveau mondial. Si vous prenez cette unique imprimerie en France, il y a 100 salariés ce qui correspond à 10 Millions de CA rien que pour la France.
Je n'ai pas écrit que tous les livres passeraient en impression à la demande et évidemment les tirages de 500 000 exemplaires du Prix Goncourt ne seront jamais rentables en impression à la demande, c'est d'ailleurs impossible. Non c'est rentable pour un éditeur en dessous de 300 exemplaires vendus par an.
Rien de ce que j'ai écrit est donc mensonger. Mais je suis curieux de comprendre pourquoi vous êtes tellement agressifs à notre égard. Vous êtes un grand fan d'Amazon? Savez vous que la première étape pour utiliser le service d'impression à la demande d'Amazon est d'obtenir un numéro fiscal américain? Cela ne vous pose pas de problème? Amazon interdit les syndicats, cela ne vous pose pas de problème?
Voilà bien la principale difficulté pour entreprendre en France, les français pensent toujours que les américains sont bien meilleurs alors pourquoi se donner la peine de les concurrencer?
Abdul
07/11/2022 à 15:22
Bien répondu ! Cependant, ces "éditions du net" sont bien curieuses, car ce doit être la première fois qu'une entreprise qui fait du compte d'auteur prétend posséder un "comité de lecture", mazette !… Voyons un peu ce que ce "comité de lecture" nous a sélectionné : "La liste (de l'homme parfait !) existe-t-elle ?" (genre "développement personnel" à pas cher…) ; "Comme tonton Jack" (genre : resucée de roman horrible à la scandinave sans doute) ; "La sociologie bantoue" (thèse refusée par l'Harmatan car l'auteur est arrivé les mains vides et sans subventions de son université ?) ; "Les écrivaines marocaines et l'écriture" (allô ?) ; "Bonjour papa" (encore un roman policier…) ; "Paris Victor Hugo arrive !" (genre : olni, objet littéraire non identifié…). Bref, tout cela n'a pas l'air bien extraordinaire… On répondra que considérant la nullité de ce que publient actuellement Gallimachin et les autres, les Tessoneries, les Arnaux etc. après tout…
En plus, les couvertures font vraiment cheap et amateur ; illustrations fournies par les auteurs et typo bâton atroce… Bref, les "éditions du net" semblent effectivement être des concurrents d'Amazon Kindle tout comme Jojo et son kebab le sont face à Ducasse & Bocuse…
Les Editions du Net
07/11/2022 à 19:05
Bonjour, Pourquoi tant de haine?
Alors pour vous répondre, Les Editions du Net sont membres du Syndicat National de l'Edition qui n'accepte pas les éditeurs à compte d'auteurs : https://www.sne.fr/sne_adherents/les-editions-du-net/.
Nous disposons d'un comité de sélection composé de salariés contrairement à de nombreux éditeurs dont le comité de lecture fait appel à des bénévoles.
Vous dénigrez nos livres donc nos auteurs sans les avoir lu, sympa pour eux.
Enfin j'accepte tout à fait votre comparaison, nous sommes une toute petite entreprise en face d'Amazon et comme nous sommes à St Ouen nous aimons les Kebabs mais ce n'est pas une raison de nous mépriser ainsi.
Bonne journée
Abdul
08/11/2022 à 09:25
La "haine" ? Comme vous y allez... Un peu d'humour, c'est interdit ?
Van Eeckhoutte
29/04/2023 à 07:59
L'impression à la demande revient chère à l'éditeur s'il engage des frais de sa poche, par exemple : pour imprimer 10 000 exemplaires, sans savoir d'avance qui va les lui commander. Il y a de quoi couler n'importe quelle maison d'édition, petite ou grande.
Michelle LEMAIRE - Tara blanche de longue vie
02/11/2022 à 18:05
J'en pense que quand les éditeurs ne rejetteront pas les manuscrits sans les lire...
J'en pense que quand on déjà publié 30 livres au moins (comme auteure ou comme "nègre") on sait un peu écrire...
Aussi, quand on n'a plus les moyens de payer un imprimeur qui, à juste titre, ne se charge pas des ventes. On n'a pas le choix !!! Écrire, imprimer, vendre sont des talents différents.
Par ailleurs la qualité d'impression est parfaite même sur amazon.
Bien sûr, si vous avez une meilleure idée, ex. comment se payer une attachée de presse sans budget ? je suis "preneure"...
Enfin j'en pense que, moi la première qui rejetais amazon, j'ai dû m'y plier (pas de bon cœur, croyez-moi !) puisqu'aucun site français n'est capable de faire aussi bien.
Enfin, j'avoue que je préfère voir des livres imprimés à la demande plutôt que m'alarmer devant des tas d'invendus qui souvent, terminent leur vie à la décharge et pas toujours dans la poubelle des recyclables !
AbdulAlhazred
02/11/2022 à 21:04
Évidemment, quand quelqu'un s'auto-publie sur Amazon, il faut qu'il soit auteur, relecteur, correcteur, graphiste et attaché de presse… C'est pas donné à tout le monde. Mais quand un auteur d'une maison traditionnelle touche moins de deux euros par ouvrage (pour un bouquin vendu une vingtaine d'euros), le premier gagne entre 7 et 8 euros... En plus, il ne passe plus sous les fourches caudines d'éditrices et d'éditeur ignares pour qui Annierno ou Amélinoton sont des génies…
codex
04/11/2022 à 14:48
La boucle est bouclée. Amazon imprime
pour ceux qui rêvent d'une gloire éphémère sans passer par des éditeurs et libraires en faite il imprime pour la famille et les proches...de nouvelles vocation vont naître..En matière d'écologie le prétexte est un peu facile ,car forcément la consommation d'énergie sera supérieure , il n'y aura aucune économie d'échelle énergétique et écologique...
Amédée Gladys
07/12/2022 à 15:48
Bonjour,
Ma maison d’édition sydney laurent va prochainement vous adresser mon ouvrage à imprimer avant Noël!
Il s’intitule Amédée Gladys
tome 3
Pourriez-vous me contacter afin de me dire comment procéder pour avoir mes
10 livres 📕 Amédée Gladys
tome 3 imprimé par vous !
par avance merci de me contacter au plus tôt !
Mme Nathalie JEAN
pier cast
26/03/2023 à 13:40
c'est pour cela que mon livre aux édition Sydney Laurent est imprimé par Amazon en Poland et continue a être imprimé malgrè la cessation d'activité de l'éditeur...
BERTRAND JEAN CLAUDE pseudo : Marc Sonko
13/07/2023 à 10:38
Bonjour,
Je suis un auteur (pseudo : Marc Sonko) dont le roman « LES FILLES SE REBIFFENT » devait être édité par la maison d’édition Sydney Laurent.
Cette maison d’édition ayant fait faillite, je n’ai plus aucun moyen de les contacter ni de commander mon roman par leur intermédiaire.
Or, avec grande surprise, je constate que mon roman est en vente sur Amazon.
J’ai donc commandé un exemplaire et je constate que l’impression qui était originairement assurée par le Centre Littéraire d’Impression Provençal est désormais assurée par l'imprimerie d'Amazon !
Comment est-ce possible ? Amazon a-t-il le droit de continuer à vendre mon roman et à le faire imprimer par sa propre imprimerie ? A qui reviennent les revenus des ventes ?
Je vous remercie à l’avance de votre réponse.
Cordialement
Chapelle sylvia
03/09/2023 à 18:02
Bonjour je vous et commander un agenda scolaire avec une photo de John deer et sur la liste de jours fériés 8 jours sur 11 le jours et erroné. Vu le prix de l agenda j aurai cru qu il n y aurait pas eu d erreur.faite attention pour les prochaine édition. Merci cordialement
stamm raymonde
06/05/2024 à 11:52
Je pense qu'avant d'éditer un livre, vous feriez mieux de le lire avant.
J'ai acheté sur le site AMAZON, un liVre appelé PALESTINE, la chronique 07 octobre, voulant avoir un avis sur ce maudit jour, puisqu'il était écrit par un musulman;
Ce livre est un torchon, plein de fautes, de mot écrits en double, qui est une copie plus que simplifiée de l'ancien et du nouveau testament, revisité par un musulman, donc sans aucune objectivité, avec un langage plus que primaire, je dirais scolaire. Avez-vous un comité de lecture ? Je ne le pense pas. Editer est un vrai métier, qui implique, une lecture approfondie et sérieuse du livre à imprimer. J'ai stabiloté toutes les phrases nulles et je peux vous envoyer ce livre (à mes frais) si vous donnez votre adresse. Vous pourrez constater que ce que je vous dit est la stricte vérité.
Je vais revoir ma politique d'achat de livre sur le site AMAZON, c'est à dire, PLUS DE COMMANDE.
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