Pierre Adrian
Le 02/02/2016 à 08:30 par Virginie Troussier
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02/02/2016 à 08:30
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On ne comprend bien que ce que l’on a éprouvé corps et âme. C’est sûrement en incarnant cette réflexion que , jeune auteur de 23 ans, a suivi par fusion littéraire les traces physiques de Pasolini. On trouve dans La Piste Pasolini une puissance romanesque décuplée par l'expérience, mais également un goût du concret, merveilleux et délicat, pour exprimer la passion sans avoir à la décrire. Pierre Adrian alterne magnifiquement la plume sculptée par le terrain et le symbole surpuissant. La piste Pasolini concentre des souvenirs qui se réinventent et se métamorphosent à l'infini. L’auteur jongle avec les formes artistiques, comme sa muse, son maître, en artiste bohème.
C’est dans ce dispositif qu’il nous invite à suivre une carte sensible et géographique, une carte intime et romanesque, en commençant par une plage d’Ostie où Pasolini fut assassiné, puis en atteignant le Frioul, pour un retour vers ses racines qu’il chérissait. Pasolini s’est d’abord rêvé poète, captant dans le Frioul les dialectes de paysans italiens réinjectés dans une poésie populaire, dans ses romans et plus tard dans ses films.
Cette première aspiration esthétique, qui le fit aimer Ezra Pound, il ne cessera de la mettre en avant une fois réalisateur, en cultivant les liens entre littérature et cinéma. Là-bas, Pierre Adrian y rencontre Andréa, « qui partage sa soif » et Angela, qui dirige le Centre d’études Pasolini de Casarsa. Ensemble, « tout devient voyage dans le temps, allers-retours dans les années 40-50, rencontre avec les lieux qui ont construit Pasolini, et que Pasolini a fini par bâtir lui-même. Chaque heure de ma journée, tout deviendra plus limpide. Je trouverai une réponse à mes questions et lèverai le voile sur l’histoire de Pasolini ». Puis, il y aura Rome, la ville des errances excessives, et enfin l’espace des marges, de la banlieue.
Il y a dans ce texte et ce parcours précis, une densité, une tension, une grâce aussi. Les paysages et les pensées s’enchaînent, dans une sorte de laboratoire subtilement organisé, pour former un récit porteur d’une vie intacte. Le livre tangue parfois, grisé par sa ferveur et sa profusion, l’ébriété de sa phrase, entre journal de bord et poème. Il ressemble en cela à son mythe. L’auteur partage également avec Pasolini l’angoisse. Parce qu’avec l’amour excessif croît l’inquiétude. Plus les sentiments sont forts, plus le monde se dérobe. « J’avale mon cachet contre l’angoisse. Petite pilule bleue bifide. Je suis atteint par ces crises depuis un an. Un mal dont on ne soupçonne pas la puissance. C’est le chancre des jeunes hommes qui se désespèrent à trop aimer la vie. Rien à voir avec la dépression. Seulement, on craint la mort ».
Alors Pasolini, lui, utilise le « Ab Joy », chant quotidien du rossignol, joie simple et belle qu’il propose contre la désespérance. Il l’a utilisé dans tous ses écrits. C’est une expression de la poésie provençale. « Joy » en provençal a un sens particulier d’extase, d’euphorie, d’ivresse poétique. Cette expression est peut-être la clé de toute son œuvre : une nostalgie ancrée, une désolation certaine qui n’ôte pas l’amour de la vie, mais l’accroît.
Pierre Adrian rencontre sur sa route en Italie ceux qui ont connu Pasolini. Ainsi, il communique indirectement avec lui. Il semblerait que l’on communique réellement lorsqu’on prend la main de quelqu’un, lorsqu’on ressent physiquement sa chaleur. Son odeur. Ce « faire corps » avec son sujet change l’écriture du récit, il créé une œuvre à part entière, un regard qui éclaire et se nourrit de Pasolini autant qu’il lui donne l’occasion d’une nouvelle naissance. Le portrait se fait poème.
Les mots de Pasolini activent et approfondissent le sens du problème que révèle la confrontation entre la pensée et la vie. Pierre Adrian le souligne « Chacun de ses conseils aux jeunes garçons d’alors, je les garde aussi pour moi. (…). J’ai trouvé chez cet homme tué il y a quarante ans beaucoup des règles de vie que j’attendais d’un intellectuel d’aujourd’hui ».
Après un week-end plongée dans ce livre et ceux de Pasolini, je le relirai, sans aucun doute, ses lignes semblent inépuisables. L’auteur a parfaitement réussi à transmettre sa passion pour son maître à penser. J’ouvrirai la Correspondance générale pour découvrir encore les éclairs pasoliniens : « Maintenant, que tu sois ambitieux, peu importe, c’est même parfait, mais il faut que tu saches que l’intelligence de sa condition humaine, on ne l’acquiert que lorsqu’on est en danger, qu’on vit tourmenté par le doute qui est la certitude d’être dans le vrai ; donc tu devrais simplement agir, en étant implacablement sévère avec toi-même, et puis on verra, le temps te donnera raison ou tort. C’est la seule chose que je puisse te dire et t’envoyer mes vœux ». (Lettre à Teresio Zaninetti, 16 février 1970, in Correspondance générale).
En le suivant de très près, Pierre Adrian a comblé « Un des désirs les plus déterminants de mes 20 ans. Celui de toucher Pasolini au plus près ». On gardera de notre côté la richesse de la culture passionnée, la lumière projetée sur les ombres, l’influence des marges, des friches, la préservation du langage et la reprise de certains textes. Mais ce qu’on retiendra surtout, c’est la plume de l’auteur, subtile, intelligente, qui ne cède ni à l’emphase de l’admiration ni à la distance critique. C'est le ton d’un écrivain qui s’interroge, avec humilité et poésie, sur ce qu’il découvre dans ses fouilles.
Par Virginie Troussier
Contact : vt@actualitte.com
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