C'est la tradition, pour les fêtes de fin d'année, les éditeurs sortent leurs intégrales. Ça permet à la fois aux amateurs de recevoir des BD bien épaisses sous le sapin et aux libraires de bousiller ce qu'il leur reste de lombaires en sortant les coffrets des cartons pour les poser sur les tables. Mais c'est aussi l'occasion rêvée de revenir sur des séries intéressantes, auxquelles la publication en tranches ne permet pas toujours de rendre justice.
Le 27/11/2017 à 10:10 par Nicolas Ancion
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27/11/2017 à 10:10
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Commençons par The Grocery, la série scénarisée par Aurélien Ducoudray et dessinée par Guillaume Singelin, publiée chez Ankama. Le concept est assez étonnant : l'univers semble décalqué sur le Baltimore de la formidable série télé The Wire de David Simon (Sur Écoute, pour le titre en version française), mais peuplé non d'humains, mais d'animaux aux silhouettes humanoïdes. Des bonshommes aux têtes étonnantes, mi-patates, mi-animales, particulièrement bien imaginés, dont certains donnent la chair de poule, tandis que d'autres sont mignons à périr. Mais il faut se méfier des apparences, les plus gentils en apparence peuvent se montrer redoutables.
Tout commence quand Elliott, un gamin à tête de grenouille emménage dans un quartier pauvre de Baltimore où son père reprend une épicerie (un grocery store, en anglais, d'où le titre de la série). Elliott va bien vite se faire des copains pas très fréquentables. Des dealers de rue, confrontés en permanence à la violence, à l'extorsion, à la violence policière et bien d'autres phénomènes urbains qui ne font guère rêver.
Grâce à un sens du récit particulièrement affûté, Ducoudray transforme cette saga de banlieue en une histoire palpitante, avec ses retournements, ses affrontements et surtout un humour noir qui permet au propos de dépasser largement celui d'une histoire de ghetto, de pacson à écouler et de territoire à protéger. La galaxie de personnage, dont un vétéran de l'armée expulsé de son logement, des caïds latinos sans morale, ou des suprémacistes blancs abrutis, offre à ce projet une profondeur et une ampleur qui tient le lecteur en haleine sur près de... 440 pages !
Les multiples intrigues et le dessin foisonnant garantissent des heures de lecture passionnantes (à condition de bien caler l'intégrale sur ses genoux : elle pèse aussi lourd qu'un livre de messe). Signalons que l'un des points forts de cette série réside dans son visuel foisonnant : les personnages aux silhouettes pataudes, leurs yeux globuleux, les armes qu'ils trimballent et la maladresse qui les caractérise décalent suffisamment les visuels pour que la violence qui déferle plus d'une fois soit, presque, supportable. Et la mise en couleur un peu sépia, toute en tons chauds et ternes à la fois, est une vraie réussite.
Si vous n'avez pas encore poussé la porte de The Grocery, le moment est idéal. Les armes à feu sont certainement en promotion à l'occasion du Black Friday...
Toujours chez le même éditeur, Ankama (qui a le don de soigner la présentation matérielle de ses livres, on ne le soulignera jamais assez), ressort La Belle Mort, premier projet BD de Mathieu Bablet, paru à l'origine en 2011 et que j'avais loupé à l'époque. Grossière erreur. Dès les premières planches, on est impressionné par la maîtrise du jeune auteur, par son sens de la démesure et la générosité de ses décors vertigineux.
L'humanité a été rayée de la carte par une invasion d'insectes géants venus de l'espace. Les hommes ont été dévorés et les mégapoles sont désormais désertes. Dans ce décor impressionnant, on découvre trois survivants. Le monde leur appartient, en quelque sorte, sauf que leur quotidien n'est fait que de survie, de pillage et de fuite permanente. Jusqu'à ce qu'apparaisse une quatrième survivante, puis que les insectes ne finissent par les trouver.
Le thème post-apocalyptique a déjà été largement exploité en BD comme dans le roman ou le cinéma, aussi bien sur le ton de la comédie (comme la série The Last Man On Earth) que sur celui du drame (comme dans La Route de Cormack McCarthy). Le talent de dessinateur de Bablet permet de rebondir sur les prémisses habituelles du genre pour en tirer une force graphique extraordinaire. La confrontation entre les frêles silhouettes des survivants et les tonnes de béton est à la hauteur de l'angoisse qui ronge les personnages.
Mieux encore, Bablet ne se contente pas de raconter la survie, de suivre le destin de ses protagonistes, il utilise la fable pour entrer dans les interrogations de ses personnages, puis pour les surprendre, tout comme les lecteurs, par son final déroutant et vertigineux, lui aussi.
Guillaume Singelin, Aurélien Ducoudray – The Grocery Tome 1 – Editions Ankama – 9782359101515 – 14,90 €
Mathieu Bablet – La belle mort – Editions Ankama – 9791033504566 – 17,90 €
Par Nicolas Ancion
Contact : nicolas.ancion@gmail.com
Paru le 27/10/2011
126 pages
Ankama éditions
14,90 €
Paru le 01/09/2017
140 pages
Ankama éditions
19,95 €
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