Lutter contre un “gaspillage scandaleux”. D’ici deux à quatre années, vient de promettre le Premier ministre, une législation interviendra dans le paysage français, pour limiter le gaspillage. Il s’agit là d’interdire la destruction des produits non alimentaires invendus — dans le cadre d’un dispositif qui serait une première mondiale. Cocorico, oui, mais dans l’industrie du livre, on pince le nez…
Le 05/06/2019 à 14:17 par Nicolas Gary
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05/06/2019 à 14:17
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« Si la loi de non-destruction des invendus était étendue aux livres, il faut mesurer l’impact ! Plus de pilon, mais une obligation de remettre sur le marche en discount à prix cassé voir en faire cadeau », s’inquiète un éditeur. « Le marché est déjà sursaturé et là c’est tout le système qui s’effondre. Du coup obligation pour les éditeurs de réduire encore les tirages pour éviter de donner les livres en fin de vie. »
Dans le principe, la mesure gouvernementale est pourtant des plus vertueuses : elle sera ajoutée au projet de loi antigaspillage, et pour une économie circulaire, qui doit être présentée en juillet prochain, lors du Conseil des ministres.
Elle a pour perspective d’introduire, d’ici la fin 2021, ou 2023 selon des dispositifs qui restent à définir, une obligation de don ou de recyclage des livres. Les deux dates se justifient par la présence, ou non d’une filière de recyclage — Responsabilité élargie des producteurs, ou REP — pour les produits concernés, avec la perspective de 2021. Pour ceux qui n’en disposent pas, on attendrait 2023.
Tout cela compléterait donc les mesures déjà en vigueur concernant la lutte contre le gaspillage de denrées alimentaires. Selon le Premier ministre, ce sont près de 650 millions € de produits non alimentaires qui alors qu’ils sont neufs — et parce qu’ils sont invendus — sont détruits annuellement.
Un « gaspillage scandaleux », a souligné Édouard Philippe qui entend demander aux entreprises de réemployer, donc, ou réutiliser ou recycler, sous peine de sanction, les biens invendus. Une réponse apportée à la demande formulée par les Français d’un accompagnement dans la transition écologique.
« Éviter de trop produire, éviter de gaspiller, faire en sorte que ce qui a été utilisé puisse redevenir une matière première, de façon à limiter l’impact de notre mode de vie, de notre consommation, de notre production sur notre milieu naturel », indiquait donc Édouard Philippe. Et comme les produits de luxe, qui détruisent pour conserver une image de rareté, seront également concernés, tout porte à croire que le livre ne sera pas vraiment épargné.
De fait, seuls les produits qui seraient inutilisables, avec une sorte de date de péremption, échapperaient à cette mesure.
Une étude présentée en septembre 2017 par le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne pointait que sur l’ensemble de la production imprimée, les éditeurs français en faisaient détruire 20 à 25 %, soit 142 millions d’ouvrages. Un principe de rentabilité court-termiste dénoncé par les auteurs de l’étude, mais que relativisait Pascal Lenoir, président de la commission Environnement et Fabrication du Syndicat national de l’édition.
Confirmant un taux de retour de l’ordre de 25 %, il nuançait le devenir des livres : « Ne sont en réalité pilonnés que les ouvrages abîmés, ainsi que ceux « au faible coût facial, qu’il coûterait trop cher de réintégrer dans le stock [… et] les livres millésimés qui par nature ont une durée de vie très courte ».
En revanche, les ouvrages non abîmés « sont réintégrés dans nos stocks et remis sur le marché en fonction des commandes libraires. Ce qui permet aux éditeurs d’éviter des réimpressions. Cela concerne tous les types d’ouvrage : les livres de littérature, les beaux-livres, les livres pour enfants, etc. ».
Or, si 100 % des ouvrages du pilon partent au recyclage, nous expliquait-il, il faut comprendre que « sur un plan purement économique, pour des ouvrages chers à produire si l’on compare le coût du tri et de la réintégration à celui de la réimpression, il est plus intéressant pour un éditeur de réintégrer un ouvrage dans le circuit de diffusion que de l’envoyer au pilon ». (voir l'entretien)
Dans les faits, c’est plus radical encore : l’éditeur coche une case dans son contrat de distribution, qui propose soit le pilon systématique — donc la destruction et le recyclage du livre — soit la réintégration. Or, dans le principe d’automatisation qui règne au sein des entrepôts, deux postes impliquent une intervention humaine : le picking, pour réaliser les commandes, et la réintégration.
« Le coût du pilon, pour un éditeur, est nul : l’ouvrage part directement, suivant le contrat passé, sans frais. En revanche, pour un titre qui coûterait moins d’un euro de fabrication, les coûts pour la réintégration sont autour de 67 à 70 centimes, par livre », nous précise une maison.
Pourquoi cette charge ? Simple : lorsque les livres invendus reviennent à l’entrepôt du distributeur, ils passent sur un tapis roulant pour être scannés. Suivant le message qui en découle, soit le titre est envoyé au pilon pour une destruction et recyclage automatique, soit il est réintégré. Dans ce cas, c’est un être humain qui va évaluer la qualité du livre — et décider s’il peut effectivement réintégrer le stock.
« L’option de réintégration est chère, et on ne la sollicite que rarement. Mais nous sommes loin de la stratégie de groupes de luxe, pour qui la destruction des invendus s’inscrit dans une perspective de culture de rareté pour la marque », poursuit le patron de la maison.
Sauf à ce que le façonnage représente un gros investissement — une couverture avec un vernis sélectif, etc. — la réintégration n’est donc qu’une option vaguement connue. « Comme tout le monde, nous effectuons une régulation annuelle des stocks, en mesurant les courbes de vente, les réimpressions et les stocks », conclut-il.
Et c’est probablement là que le technocrate avisé se dira qu’il y a anguille sous roche : des milliers de livres, détruits pour réguler les volumes (dont le coût de stockage est d’ailleurs facturé par le distributeur…), voilà ce que viserait le Premier ministre ?
Une libraire parisienne a la réponse : « Il serait curieux qu’une maison se voie impérieusement contrainte de donner ce fameux stock, alors qu’il aurait fini recyclé. Parce qu’il faudrait trouver un organisme — plutôt qu’un autre ? –, à qui les donner ? Et dans ce cas, qu’en fera-t-on, et à qui cela profitera-t-il ? »
Sans même parler du coût que le transport des livres : qui en prendra la charge. Et cerise sur le gâteau : quid des droits d’auteur ? On imagine aisément la librairie monter au créneau pour défendre son commerce, soudainement victime d’une concurrence déloyale… menée par la revente d’ouvrages d’occasion. A qui profiterait le crime ? Amazon, entre autres, qui n’en demandait pas tant…
Le développement de solution d’impression pour de petits tirages est au cœur des stratégies de groupes comme Hachette ou Editis, chacun ayant mis au point une solution maison — avec ses limites. Ce principe de rationalisation vise avant tout à faire face aux ruptures de stock, en assurant un approvisionnement continu sans qu’il ne soit nécessaire de procéder à des tirages volumineux.
Éric Levy, président d’Interforum, la filiale de diffusion-distribution d’Editis, présentait Copernics, solution pour garantir ce fragile équilibre entre « produire trop ou trop peu. Le dilemme de l’offre qui ne rencontre jamais pleinement la demande n’est toujours pas remis en cause ».
De même chez Hachette, qui avait dernièrement ajouté l’outil Ritméo à son panel de production : ce dernier « pilote de manière automatique les réimpressions de chaque titre pour que le stock soit en permanence à son niveau optimal compte tenu du profil de l’ouvrage et de son historique de vente », indiquait le groupe en février 2018.
Le tout s’inscrivant dans la continuité des solutions d’impression qu’offre Lightning Source, entrepôt situé à Maurepas, toujours sur de petits tirages. Et sans oublier non plus qu'une pareille approche contourne l'un des plus grands enjeux pour les auteurs : celui de l'exploitation permanente et suivie. Avec la PoD, l'éditeur s'assure de pouvoir toujours exploiter l'ouvrage – et l'auteur de ne jamais pouvoir reprendre ses droits...
L’idée louable d’empêcher les fabricants de détruire plutôt que de stocker va de pair avec l’éclosion ces dernières années des recycleries – elles-mêmes ne faisant que prolonger le travail d’organisme qu’Emmaüs et d’autres. Dans les propos du Premier ministre, que comprendre ?
Que selon les entreprises, jeter est plus commode, rapide et économique que de chercher des solutions de valorisations, ou de recyclage. La loi sur l’économie circulaire, en charge de modifier les comportements, serait plus encore concrétisée avec une mesure contraignante.
Mais les professionnels du livre voient d’un œil sombre que les politiques tentent de leur apprendre leur métier : « Si on était contraint au don, alors ce serait le début d’une lente agonie pour les ventes de livres neufs. Et c’est tout de même notre cœur de métier », ricane un éditeur parisien. « Le règne de la solderie, qui même aujourd’hui bat de l’aile, a été remplacé par celui de la vente d’occasion. Mais on ne va tout de même pas alimenter ce qui pourrait devenir un véritable commerce concurrent ! »
Quant à l’idée que se développe l’impression à la demande, une spécialiste de la fabrication pointe : « Le problème est simple : si l’on s’aventure avec dans l’idée de produire des tirages courts, alors le prix unitaire de l’objet va augmenter. Et la rentabilité que cherchent les groupes, qui dans le même temps tirent les prix le plus possible, en prendra un coup sévère. »
En outre, de par la méthodologie aujourd’hui employée, l’édition « serait déjà un plutôt bon élève en matière de traitement des livres — appelez-les produits invendus, si c’est le terme du gouvernement. Nous recyclons et nous stockons… Nous ne détruisons pas pour le plaisir d’éliminer les stocks. »
En somme le secteur aurait déjà instauré un cycle qui répondrait par anticipation aux futures exigences du PM. Le ministère de la Culture, joint par ActuaLitté, n'a pas encore apporté de précisions sur l'inclusion de la filière à ce projet.
« Chez les bons distributeurs, une filière de pilons certifiés et payés est mise en place pour tous les livres qui ne sont plus stockés en entrepôt », insiste un directeur commercial. « Cette mesure ne devrait donc pas concerner le livre. » Mais il sera toujours possible de mieux faire.
Le ministère de la Culture a apporté une précision : « Nous sommes actuellement en train d’examiner le sujet, mais à notre connaissance les annonces ne concernent pas les filières dont les produits peuvent être recyclés. »
crédits photo : Randy Jenkins, CC BY 2.0
Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com
15 Commentaires
Cosmix
05/06/2019 à 22:34
Le pilon sert à fabriquer du papier et à réimprimer des livres, non ? Comme circuit court c'est pas mal quand même.
Dominique L
06/06/2019 à 17:45
Dans la théorie, le papier du pilon se recycle; mais paradoxalement, on ne trouve plus de papier recyclé en France, voir en Europe.
Pierre Martial
05/06/2019 à 23:33
Félicitations pour cet excellent article, Nicolas Gary. On est là au coeur d'un sujet extrèmement complexe et multiforme! Le débat est ouvert tous azimuths...
Delpard
06/06/2019 à 05:28
Il est 5 h 20 du matin et avant de me mettre à écrire j'ai parcouru l'article qui est intéressant car il pointe dans les coutures des problèmes qui peut à peut émergent et nous interpellent à savoir la trop grande abondance de titres pour un lectorat global qui stagne, trop d'éditeurs généralistes qui publient les mêmes textes. Ce qui me trouble dans l'article est le fait que pas un à seul moment la situation de l'auteur est évoqué. Que fait-on de son droit morale ? Déjà nombreux sont les éditeurs qui envoient les titres dans le circuit du second marché sans jamais en référer à l'auteur. Le livre de plus en plus est considéré comme un "produit" et non pas comme un "objet" unique.
Lobo
06/06/2019 à 09:14
Afin d'éviter le gaspillage : une solution est bien sur le livre numérique (EBook).
A condition de promouvoir ce support. C'est à dire, des prix compétitifs face au support papier (ce qui est loin d'être le cas actuellement) et arrêt des DRM dont la gestion est trop complexe pour les utilisateurs. (les DRM sur les livres ne profitent qu'à l’écho-système d'Amazon)
Rose Orange
06/06/2019 à 10:03
Le livre numérique pour lutter contre le gaspillage ? Alors qu'il faut des métaux rares pour produire des tablettes et autres smartphones ? Que la fabrication est au bout du monde et dans de douteuses conditions de travail ?
Tandis que les livres sont faits de papier, et qu'une bonne partie est imprimée en France ou en Europe...
Pour moi, le choix est vite fait.
Claire
14/06/2019 à 17:59
J'ai 3000 livres numériques. Et je continue à en acheter. Métaux rares contre papier, la question se pose, mais chez les grands lecteurs, l'intérêt existe.
En bonus, les éditeurs français se plaignent, mais bien peu ont une vraie offre numérique dont le prix est concurrentiel avec le papier. Ils se plaignent, mais le virage existe depuis au moins 10 ans, et peu l'ont suivi.
Dominique L
06/06/2019 à 10:14
A la fin d'un Salon du livre, je demandais à la libraire pourquoi elle mettait les livres invendus en vrac sans tri ni précaution, elle me répondit : "ça part direct au pilon". Ça coûte moins cher de détruire que d'entretenir…
Un éditeur donnait un aperçu de la stratégie de diffusion d'un roman :
Un premier tirage à 10 000 exemplaires, et on balance tout en librairie.
Au bout d'un mois, selon les ventes, on fait les compte.
Il ne s'en est vendu que 500, qu'à cela ne tienne, on rapatrie tout ou presque, un nouveau titre va le remplacer sans attendre.
Sur ce qui reste, on garde entre 500 et 1000 exemplaires selon l'auteur et on pilonne le reste, soit parfois entre 7 et 9000 exemplaires!
Combien de "stars" politiques ou télévisées font des flops et vendent moins de 500 ex? Plus qu'on ne croit.
La question se pose alors : pourquoi en France, il n'y a plus de papier recyclé disponible?
roger
06/06/2019 à 15:41
les prisonniers n'achètent pas de livres : que les invendus soient envoyés en prison
Estelas Editions
08/06/2019 à 17:01
Nous sommes une petite maison d'édition et chez nous la règle est 0 pilon.
Soit les livres sont remis sur le marché dans d'autres points de vente si leur état le permet, soit, dans le cas contraire (couverture abîmée, page déchirée...etc) ils sont revendus d'occasion dans une de nos filiales.
Les livres neufs que nous vendons directement le sont sans frais de port.
Notre filiale vendant les livres déclassés facture des frais de port, ça permet de réduire l'écart entre le prix net envoyé du neuf et du déclassé.
Mais dans tous les cas nous ne voulons pas entendre parler de pilon.
Margot
12/06/2019 à 20:58
Si je comprends bien, le RP de l'édition M. Lenoir dit que le pilon ne concerne que les abimés et les millésimés...Alors qu'en pratique, dans la suite de l'article, c'est tellement plus simple et peu coûteux que les éditeurs le font pour tout ce qui revient...Du coup, le 25% du début est une belle hypocrisie, comme d'hab.
Je ne me fais pas d'illusion, le lobby de l'édition est tellement puissant que le gouvernement ne fera rien pour le contrarier, il ne faut pas rêver. Mais j'aimerais qu'un jour, quelqu'un ait le courage de parler de la loi prix unique qui PERMET au bout de 2 ans sans réédition, de faire des ristournes, donc de revenir à l'avant loi prix unique pour ces livres, probalement envoyés au pilon actuellement.
C'est donc encore une belle hypocrisie que cette excuse de ne pas alimenter un circuit concurrent. D'abord, selon la loi prix unique, en théorie, les éditeurs devraient déjà avoir un circuit des livres avec rabais, comme M. des édition Estelas que je ne connaissais pas et que je vais regarder.
Ensuite, les livres neufs ont une durée de vie de quelques mois en librairie, après ce délais, qu'ils soient vendu au rabais ou envoyer au pilon ne change pas grand chose, mais pour nous, lecteur, payer un livre vieux de 2 ans qui n'a pas atteint le stade poche, au prix de sa sorti, ça c'est une arnaque.
Et une dernière remarque, est-on tellement sûr que les traitements necesaires pour recycler les livres, avec leur encres, leurs colles et tout et tout, soit tellement écologique...Entre la théorie et la pratique, je serais curieuse de voir des preuves...
Dominique L.
13/06/2019 à 10:15
Je cite Margot : "payer un livre vieux de 2 ans qui n'a pas atteint le stade poche, au prix de sa sorti, ça c'est une arnaque."
Un livre vieux de 2 ans… Que dire alors de Victor Hugo, Montaigne, Diderot?
Je suis auteur, édité dans une petite maison d'édition indépendante, donc rien à voir avec les industriels.
Aucun roman n'est pilonné, et tous continuent à se vendre. La littérature est intemporelle, et je ne vois pas pourquoi mes romans devraient se vendre 5€ après 5 ans ou plus, alors que les lecteurs qui les découvrent éprouvent toujours autant de plaisir à les lire.
Pourquoi devrais-je toucher 0,50€ par livre après 2 ans? Vous ne connaissez pas le statut d'auteur, cela se voit.
Si pour vous c'est une question de moyens, allez en bibliothèque, elles sont faites pour ça.
Charles de Trazegnies
22/08/2019 à 14:38
La meilleure solution à ce problème de tirage mal ajusté et de gaspillage de papier, pour les petits éditeurs comme pour les grands, c'est d'augmenter sérieusement le prix du livre. J'ai rédigé un mémorandum de quatre pages sur le sujet. Si cela intéresse l'un ou l'autre...
Ghislain Messe
19/06/2020 à 20:13
On a vraiment l'art de se compliquer la vie et surtout de détruire notre planète !
Le livre numérique permet juste de consommer ce que l'on a acheté, il n'y a pas de stock, chaque copie est quasiment gratuite, toute personne peut devenir éditeur.
Tout le monde a déjà un appareil pour livre ces livres : iPhone, iPad etc. ce qui donc ne provoque pas de pollution supplémentaire.
Les livres papier utilisent du papier issu d'arbres tués dans des pays lointain comme l'estonie, le Brésil ou l'indonésie. Plein de produits chimiques, plein de pollution et surtout une destruction de la biodiversité avec des monocultures d'arbres cultivés avec des pesticides ... si on ajoute l'énergie utilisée pour les imprimer les transporter et les détruire, la pollution de l'encre ... le livre papier est mort ... forcément.
Lisez votre livre sur votre smartphone ou tablette, vous pourrez lire la nuit, ne pas utiliser de lunettes, il est temps de changer d'habitude !
Indhira
04/02/2022 à 01:42
Pourquoi les livres sont-ils si chers dans les salons du livre ?
Avec les enfants je préviens : 50 euros de livres chacun . Résultat 2, parfois 3 livres chacun et la soupe à la grimace tout le long du trajet de retour.
Les enfants qui aiment lire voudraient repartir avec une dizaine de livres . Heureusement que pour les consoler il y a la médiathèque !
- Oui, mais on ne peut pas les garder !