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Voir Petrograd et mourir (de faim)

NOUVELLE ETRANGERE – Les Éditions Noir sur Blanc, dont la collection La bibliothèque de Dimitri est destinée à faire connaître la littérature des pays de l’Est dans le sillage de feu Vladimir Dimitrijević (fondateur des éditions suisses L’Âge d’Homme), ont exhumé L’Attrapeur de rats (1924), nouvelle sombre et énigmatique d’un auteur russe méconnu, Alexandre Grine.

Le 02/08/2019 à 10:20 par Maxime DesGranges

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Publié le :

02/08/2019 à 10:20

Maxime DesGranges

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En réfléchissant à cette chronique pour vous, lecteurs et lectrices qui profitez de façon honteuse et déraisonnable de cette période d’évasion balnéaire pour vous imbiber de mauvaises lectures pendant que les matons de la critique ont le dos tourné vers une rentrée littéraire qui s’annonce aussi excitante qu’une scène de sexe d’un roman de Michel Houellebecq, j’ai pris conscience de quelque chose de tout bête, mais de frappant à la fois.

Dans une chronique récente, souvenez-vous, j’évoquais quelques traits saillants de l’année 1998 : Zizou, le tube de l’été, Titanic, le discman, etc. Et tout à coup j’ai réalisé, en coupant mes carottes bio dans ma cuisine pourrie, ou mes carottes pourries dans ma cuisine bio, je ne sais plus, que seulement 74 ans, c’est-à-dire, à l’échelle de l’Histoire, rien du tout, à peine la durée d’une vie à peu près épargnée par les cancers, les AVC et les romans de Paulo Coelho, seulement 74 ans, donc, séparaient 1998 de l’année de parution de L’Attrapeur de rats : 1924.

Et pour que vous preniez toute la mesure du gouffre civilisationnel qui sépare ces deux antipodes du même siècle, voici grosso modo ce qui se passait en 1924 dans la Russie d’Alexandre Grine : la guerre civile entre Armées rouge et blanche laissait un pays exsangue, Lénine mourait, Trotski était écarté du Parti par Staline qui prenait du même coup le contrôle du Comité central. Comme on dit : deux salles, deux ambiances.

Une certaine idée de la misère

À propos d’ambiance des années 20, Albert Londres disait justement de Saint-Pétersbourg, bientôt rebaptisée Leningrad, qu’elle était une « ville assassinée depuis deux ans et laissée là sans sépulture, et qui maintenant se décompose. » Et la (première !) psychiatre française Madeleine Pelletier, pourtant pleine d’enthousiasme révolutionnaire et d’espérance socialiste, écrivait lors de sa venue à Moscou : « Le quartier que nous traversons présente l’aspect de la désolation la plus lamentable. Les gens sont vêtus de guenilles et chaussés de chiffons retenus par des ficelles ; des femmes portent des robes en toile de sac. Beaucoup de ces gens ont sous le bras un énorme pain noir. » C’est donc dans ce genre de décor funeste que se déroule L’Attrapeur de rats.

Du pain noir, le narrateur de notre histoire n’en a pas un quignon. Tiraillé par la faim, affaibli par le typhus, accablé par l’insomnie, il est contraint de vendre de vieux livres pour trois fois rien sur un marché en ruines en plein hiver (printemps, en fait, mais un mois de mars russe vaut bien un hiver français, et de toute façon, comme tout récit russe digne de ce nom : la neige tombe encore et « l’épuisement et les morsures du froid irradiaient chaque visage ». Bref, c’est l’hiver même au printemps).

Intrusions de l’auteur et « rêve fictionnel »

Avant même de présenter son héros, Grine propose par ailleurs une entrée en matière assez curieuse : « Au printemps 1920, précisément en mars, précisément le 22 du mois (sacrifions à l’exactitude pour payer notre droit d’admission dans le sanctuaire des documentalistes patentés, faute de quoi le lecteur, si tatillon de nos jours, ira sûrement enquêter dans les salles de rédaction), je me rendis au marché. Je me rendis au marché le 22 mars, et, je le répète, de l’année 1920. » Cette pointe de sarcasme semble indiquer que les temps ne sont plus aux romans d’aventure que Grine a l’habitude d’écrire, et que le réel est devenu si pesant, si imposant, qu’un écrivain ne peut plus se permettre la fantaisie de le contourner (en tout cas sans utiliser de subterfuges), de se réfugier dans l’imaginaire.

Signes de cette contrainte nouvelle de réalisme : des descriptions percutantes et efficaces amorcent rapidement le récit : « À ma droite se tenait une vieille femme en burnous, coiffée d’un antique chapeau noir orné de perles de verroterie. Branlant du chef d’un mouvement mécanique, elle tendait aux passants de ses doigts noueux une paire de bonnets d’enfant, des rubans et un petit paquet de cols jaunis. À ma gauche, une jeune fille, de sa main restée libre, serrait sous son menton un douillet fichu gris ».

D’un coup, nous voilà transportés au cœur de ce marché en ruines ; on commence à ressentir le froid, à apercevoir les personnages, la foule miséreuse au-dessus de laquelle tournoie la neige fondue ; quand soudain Grine nous sort une de ces phrases lourdes et disgracieuses qui ponctuent malheureusement le texte à différents endroits : « Nous portons de l’intérêt à ceux qui répondent à notre conception de l’homme dans une circonstance donnée ; c’est pourquoi je demandai à la jeune fille comment marchait son petit commerce. »

Plusieurs fois, et c’est à mon sens l’un des défauts les plus flagrants du livre, celui qu’on estime être Grine lui-même fait irruption dans le texte pour délivrer des remarques complètement hors de propos qui brisent la continuité du récit, et interrompent le fameux « rêve fictionnel » dont parlait John Gardner que nous avons évoqué dans une précédente chronique.

Un exemple évident se trouve dans le passage qui suit, où Grine / narrateur (on ne sait plus bien les distinguer, dans ces moments-là) donne l’impression de régler ses comptes encore une fois avec le réalisme, assez maladroitement d’ailleurs : « La table nue, le chalet dégarni, un tabouret, une tasse sans soucoupe, une poêle à frire et une bouilloire dans laquelle je faisais cuire mes pommes de terre. Mais assez de ces évocations. Le génie du terre-à-terre se détourne souvent du miroir que lui présentent avec application des gens irréprochablement instruits et qui étalent leurs grossières élucubrations dans la nouvelle orthographe avec autant de succès que naguère dans l’ancienne ».

Un dernier exemple : Grine nous décrit de manière très juste et émouvante un monde de misère où prévaut « l’instinct de conservation qui lutte si vaillamment pour la chaleur, la survie des proches et la nourriture. Je vis comment on garnit un poêle avec le buffet, comment on fait bouillir l’eau sur la lampe, comment on grille un morceau de cheval à l’aide d’huile de coco et comment on maraude des poutres de bois dans les ruines. » Et voilà qu’il ajoute son habituelle remarque superflue : « Mais toutes ces choses et beaucoup d’autres, et bien plus nombreuses encore, ont déjà été décrites par des plumes qui déchiquettent les sujets nouveaux en mille lambeaux. Nous ne toucherons pas à ce morceau disputé. »

Un héros sur la brèche dans une ville en lambeaux

Mais passons sur ce petit défaut de style. Pour l’instant nous sommes au marché et la jeune fille à côté de lui, qui vend des livres elle aussi, aide notre pitoyable héros à refermer le col de son manteau avec une épingle, puis inscrit son numéro de téléphone sur un livre que le narrateur finit par vendre. Il perd donc le numéro de celle qui devient « la jeune fille à l’épingle de sûreté ».

Peu de temps après, le narrateur perd connaissance à cause de la maladie (le typhus est d’ailleurs porté notamment par les rats), et on le transfère à l’hôpital où il reste trois mois. Est-ce là le déclenchement d’un délire, d’un long cauchemar, d’un fantasme dans lesquels se déploie le reste du récit, inquiétant et angoissé, au cours duquel « la jeune fille à l’épingle », comme un guide vers le salut, ne cesse de réapparaître (y compris au téléphone, alors qu’il avait précisément égaré son numéro) ? On passe en tout cas le plus clair de notre temps de lecture à se poser la question, sans jamais vraiment pouvoir y répondre.

Le cœur de la nouvelle arrive assez vite. À sa sortie de l’hôpital, le héros cherche une place où dormir et se réchauffer. Un intermédiaire lui donne alors accès aux gigantesques locaux abandonnés de la Banque centrale. C’est à partir de là que la nouvelle prend véritablement son ampleur.

« Do not go gentle into that good night » (Dylan Thomas)

Le héros pénètre en effet dans un espace labyrinthique et mystérieux, compartimenté par une infinité de murs et de portes :

À peine avais-je franchi une porte que devant moi et sur les côtés j’en apercevais d’autres qui s’ouvraient vers la lumière blafarde de lointaines perspectives percées d’ouvertures encore plus sombres. Les planchers marquetés étaient encombrés de papier comme de neige souillée les chemins au printemps. L’abondance de ce papier rappelait le spectacle d’une rue qu’on nettoie de ses congères. Dans certaines salles, dès le seuil, on enfonçait jusqu’aux genoux dans cette paperasse chancelante. Un mélange omniprésent de papiers de toutes formes, de toutes destinations, de toutes couleurs déferlait en un véritable déluge. Le papier s’élevant à l’assaut des murs s’écroulait en avalanches, envahissait l’embrasure des fenêtres. L’inondation blanchâtre progressait de parquet en parquet, alimentée par les cascades des armoires béantes ; elle emplissait les recoins. Par endroits, c’était comme des talus ou des champs défoncés. Les blocs-notes, les formulaires, les livres de comptes, les étiquettes, les colonnes de chiffres, les textes imprimés ou manuscrits, tout le contenu de mille armoires éventrées s’étalait au regard et les yeux papillotaient, offensés par l’intensité de la sensation. 

De là, on ne peut évidemment s’empêcher de voir une allégorie de ce que deviendra la bureaucratie tentaculaire, chaotique et oppressante de l’URSS. Sans doute Grine ne l’a-t-il pas sciemment imaginé en écrivant sa nouvelle (comme Noir Désir n’avait pas prévu non plus de sortir « Le Grand incendie » le 11 septembre 2001, mais c’est autre chose). Mais le symbole que représente cette immense Banque centrale laissée en ruines, étouffant de paperasse au point de former de « blêmes horizons de papier », est trop puissant pour s’interdire d’attribuer à l’auteur, à son corps défendant peut-être, une vision quasi prophétique du destin du pays, et c’est aussi ce qui rend ces passages fascinants.

D’ailleurs, en avançant dans la « substance médullaire de la banque, foulant aux pieds la noire semence des chiffres », le narrateur est saisi de la sensation d’errer « dans les siècles passés travestis par un sortilège », le sortilège, nous apparaît-il de façon assez transparente, de la Révolution ayant mis à bas cet « ennemi qui n’a pas de nom, pas de visage, mon ennemi, c’est le monde de la finance » (selon la célèbre diatribe d’un guérillero révolutionnaire français).

La paperasse et le vide comme seuls horizons

Interprétation capillotractée par un chroniqueur paresseux, me direz-vous. Peut-être, mais les allusions sont tout de même trop nombreuses pour être fortuites. Le narrateur lui-même vient au secours de notre hypothèse avec des images fortes qui apparaissent comme des fulgurances : « L’exaltation que procure la vue d’un énorme incendie me fut à nouveau compréhensible. La tentation de la destruction montait en moi comme une inspiration poétique : j’avais sous les yeux un paysage original, une contrée, tout un pays même. »

Ou encore cette intuition étrange : « Ces impressions provoquaient une sorte de démangeaison cérébrale qui rendait fascinante l’idée d’une catastrophe, un peu comme ce magnétisme intérieur qui vous pousse à regarder dans le vide. Il semblait qu’en ces lieux une pensée unique répétée en écho enveloppât toute forme ».

Et pour progresser dans cet espace infini gagné par les ténèbres : « il me fallut faire l’ascension d’une montagne glissante de dossiers cartonnés dans lesquels je m’enlisais », « On s’embourbait dans les duplicatas, plus haut que la poitrine. » « Partout la même uniformité : des monceaux de paperasse, le vide souligné par des fenêtres ou une porte, et partout l’attente d’une multitude de portes semblables, ouvertes sur la solitude. »

Les noces funèbres

Peu à peu – et à partir du moment où le héros tombe sur une armoire débordante de nourriture (et de rats), on bascule vers un registre plus surnaturel (en gardant à l’esprit qu’il puisse s’agir d’un délire fiévreux, même si le narrateur nous assure qu’« il ne s’agissait pas d’une illusion des sens ») : le bâtiment devient un lieu hanté où se succèdent les pièges et les jeux d’illusions dangereuses voire mortelles, et où le héros, pourtant motivé plus tôt par un « souci de réalisme », doit faire face à « un enchaînement de retentissantes invraisemblances. »

D’ailleurs, depuis une cachette où il s’est réfugié, il entend qu’a lieu un grand rassemblement dans l’immense hall de la banque : les « rats » font la noce, acclament celui qu’ils appellent « l’Affranchisseur », veulent la peau de celui qu’ils appellent « l’Attrapeur de rats » pendant qu’un « orateur épanchait son discours monotone ». Cette « absurdité » relève-t-elle d’une « hallucination auditive », le héros est-il « la proie de visions troubles » ou de « visions de l’esprit » comme il commence à le penser ? L’ambiguïté est permanente et c’est elle qui nous fait poursuivre la lecture.

Une nouvelle à couloirs multiples

Sur l’intrigue, je n’en dirai pas davantage et laisse au lecteur curieux le soin de la découvrir. Quoi qu’il en soit, c’est un récit mystérieux et intrigant que cet Attrapeur de rats, développé dans une ambiance sombre et oppressante, et livré par un auteur singulier à la vie rocambolesque (copiste, mendiant, matelot, révolutionnaire, chercheur d’or, écrivain… : la brève chronologie placée à la fin du livre me rend en tout cas cet homme-là immédiatement sympathique).

Même si la nouvelle n’est pas exempte de défauts comme je l’ai évoqué brièvement (intrusions intempestives de l’auteur mais aussi quelques clichés d’histoires d’épouvante notamment, et des mystères qui mériteraient d’être éclaircis autrement que par la simple explication possible de la maladie), l’histoire et ses zones d’ombres peuvent être interprétées de différentes manières et c’est cette richesse de sens qui le rend intéressant.

Mais comme le dit le personnage qui ouvre la porte de la Banque centrale au narrateur : « La clé existe, me précisa-t-il, mais ce n’est pas moi qui l’ai – celui qui connaît le secret peut entrer très facilement. »

Alexandre Grine, trad. Paul Castaing - L’attrapeur de rats - Éditions Noir sur Blanc, coll. La bibliothèque de Dimitri - 9782882505750 - 11 €

DOSSIER - La journée de l'inventivité en bibliothèque de Nouvelle-Aquitaine

Par Maxime DesGranges
Contact : contact@actualitte.com

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L'attrapeur de rats

Alexandre Grine trad. Paul Castaing

Paru le 23/05/2019

88 pages

Les Editions Noir Sur Blanc

11,00 €

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Pas la première fois que l’ami Kotzwinkle passe du noir à la couleur : en 2019, Alain Kokor s’emparait de L’Ours est un écrivain comme les autres (d’après la traduction de Nathalie Bru, pour Cambourakis). 2025, Gaet's et Julien Monier, s’associent à Nicolas Richard, traducteur, pour un monument : Fan Man. L'Homme au ventilo.

27/02/2025, 11:07

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Bob Dylan sur la route, par Sam Shepard

Bob Dylan est au cœur de toutes les discussions depuis la sortie du biopic qui retrace le début de sa carrière. Et les maisons d'édition ne se privent pas de surfer sur cette vague, pour le plus grand plaisir des fans de musique. Les Belles Lettres rééditent ainsi Rolling Thunder, du cinéaste Sam Shepard, qui nous plonge dans les coulisses d'une tournée avec la troupe du futur Prix Nobel de littérature. Traduit de l'américain par Bernard Cohen.

26/02/2025, 09:57

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Carcoma : les murs ont des âmes

« Quand j'ai franchi le seuil, la maison s'est jetée sur moi. C'est toujours pareil avec ce tas de briques et de crasse. Il se rue sur tous ceux qui passent la porte et leur tord les boyaux jusqu'à leur couper la respiration. » La jeune femme revient après un temps d’absence. Elle sait ce qui l’attend et elle déteste ce retour forcé dans la maison de son enfance. Ici, les ombres sont vivantes. Et on ne s'en débarrasse jamais vraiment.

25/02/2025, 10:25

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Éclats d’Irak, de Kadhim Jihad Hassan : une traversée irakienne

Dans Éclats d’Irak suivi de Migrations, Kadhim Jihad Hassan, à la fois traducteur, critique littéraire et poète, propose une vision singulière de l’art de dire le poème. Maniant une langue aussi bien tendre qu’enfiévrée, il nous livre dans ce recueil une exploration impressionnante des potentialités poétiques des langues arabe et française dans un retour homérique au pays du Tigre et de l’Euphrate. 

25/02/2025, 09:57

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En tête de gondole, Joël Dicker et Freida McFadden font bon ménage

11e semaine (du 10 au 16 mars 2025) : en première place, Joël Dicker a résisté au phénomène Freida McFadden. La très catastrophique visite du zoo se vend à 46.065 exemplaires et reste devant les deux romans de l'américaine, La Femme de ménage (41.173 ventes) et Les Secrets de la femme de ménage (27.549 ventes).

21/03/2025, 13:12

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Pascal Dessaint dans un quartier de Toulouse

BONNES FEUILLES — Dans un quartier populaire de Toulouse, quatre individus, chacun prisonnier de ses obsessions, voient leurs trajectoires s’entremêler jusqu’au basculement.

20/03/2025, 17:41

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L’IA, entre fantasmes et dépossession de l’intelligence collective

BONNES FEUILLES – Alors que les débats sur l’intelligence artificielle oscillent entre deux visions opposées – l’enthousiasme face à ses prouesses et l’inquiétude quant aux menaces qu’elle représenterait –, ces discours, loin d’être véritablement antagonistes, convergent en réalité vers une même croyance : celle de l’émergence imminente d’une conscience machinique. 

20/03/2025, 16:11

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Le premier thriller d'un maître du scénario BD, Yves Sente

BONNES FEUILLES – Poussé par une intuition aussi irrépressible qu’inexplicable, John Fox abandonne son poste d'éditorialiste au Chicago Tribune et prend un vol pour Bruxelles. Installé à Waterloo, il loue une maison dans le clos de l'Empereur, où il fait la connaissance de ses voisins, tous expatriés américains comme lui. 

20/03/2025, 16:01

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Francesca Giannone : Lettres enflammées, cœurs consumés

Ah, ces secrets jalousement conservés, couchés sur des feuillets que s'échangent deux correspondants... La Porteuse de lettres, de Francesca Giannone (trad. de l'italien : Françoise Bouillot) s'inscrit dans un cadre historique... mais c'est avant tout les destins individuels qui captivent. Quelques échanges épistolaires, dans une petite communauté.

20/03/2025, 14:00

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L'inceste, on en parle ?

Aborder l'inceste, c’est franchir une barrière invisible que beaucoup préfèrent ignorer. Dans son ouvrage, Marine Courtade, journaliste indépendante et finaliste du prix Albert Londres, brise ce silence avec une audace rare. Elle explore un sujet intime et violent : son propre vécu d'inceste par son grand-père, au sein d’une famille où le silence a longtemps prévalu.

20/03/2025, 13:49

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Liane de Pougy, une figure emblématique de la Belle Époque

BONNES FEUILLES – Danseuse, comédienne et demi-mondaine célèbre, Liane de Pougy a marqué son époque par son éclat et son audace. Marcel Proust se serait d’ailleurs inspiré d’elle pour créer le personnage d’Odette de Crécy dans À la recherche du temps perdu. En parallèle de sa vie mondaine, elle s’est illustrée comme autrice, publiant une demi-douzaine de livres.

20/03/2025, 06:30

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Des ouvrages pour faire le point en matière de stratégie d’emailing

En matière de gestion client de la relation client (GRC), il est primordial de mettre en œuvre une stratégie claire et optimisée pour ce qui est du lien maintenu avec la communauté à travers l’établissement de newsletters plus ou moins régulière.

19/03/2025, 16:10

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Épopée royale au Groenland, ou quand le pouvoir s'égare parmi les glaces

La Terre verte, roman graphique d'Alain Ayroles et Hervé Tanquerelle, plonge le lecteur dans les contrées glacées du Groenland à la fin du Moyen Âge. Les derniers descendants des Vikings y luttent pour leur survie. L'arrivée d'un homme au passé lourd, en quête de rédemption, bouleverse leur existence. Une tragédie en cinq actes entre Shakespeare et Racine, explore les thèmes du pouvoir, de la survie et de l'humanité. 

19/03/2025, 15:10

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Mauvaise graine : une relation sous emprise à travers les siècle

BONNES FEUILLES – Doro est un être immortel, un esprit ancien qui, depuis des millénaires, traverse les corps et les âges en s’emparant de la vie des autres. Obsédé par le pouvoir, il façonne des lignées sur lesquelles régner, cherchant à créer une humanité à son image. Inébranlable et sans rival, il croit son emprise absolue, jusqu’à sa rencontre avec Anyanwu.

19/03/2025, 07:30

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Comment répondre au défi de la démographie ?

BONNES FEUILLES — La question de l’enfantement connaît actuellement de profondes transformations. Alors que la tendance est au déclin de la natalité dans une grande partie du monde, le désir d’enfant de certains couples hétérosexuels et de même sexe fait appel, en Europe comme en Chine ou en Inde, à des procédures multiples allant de l’adoption aux innovations technologiques d’aide médicale à la procréation et même de gestation pour autrui.

19/03/2025, 07:00

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Hollywood : entre cinéma, médias, franchise et blockbuster

Cet ouvrage collectif explore le rôle central des franchises cinématographiques contemporaines dans l'innovation artistique, technologique et industrielle à Hollywood depuis près de cinquante ans. Il s'appuie sur des recherches récentes et des sorties actuelles, proposant des analyses rigoureuses de niveau universitaire, à la fois claires et accessibles.

 

19/03/2025, 07:00

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Oeuvres poétiques complètes de Jacques Lacarrière

18/03/2025, 18:12

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Québec : des livres pour partir à la découverte de lieux authentiques

La province du Québec, au Canada, attire en tout premier lieu les Français, car il n’y a pas la barrière de la langue à passer. Mais ce sont aussi des paysages majestueux qui donnent envie d’évasion. Des grands espaces qui sont à déguster sans modération.

18/03/2025, 15:50

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Demain, une justice rendue par une IA... et des millions de spectateurs

Le futur se déroule sous nos yeux, et il n’est pas tendre. Dans Le mensonge suffit, Christopher Bouix nous projette en 2143 : la justice s'est changée en divertissement. Le citoyen-utilisateur Ethan Chanseuil, quadragénaire au statut économique modeste, se retrouve au centre d’un dispositif judiciaire dystopique. 

18/03/2025, 10:52

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Elsa Morante, figure littéraire hors norme

Plus qu’une biographie romancée, Elsa, d'Angela Bubba, fait résonner la voix d’Elsa Morante dans un récit tout en sensibilité. 

18/03/2025, 10:09

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Anny Duperey dévoile l’envers du décors

BONNES FEUILLES – « Moi qui n’ai de cesse d’estomper les repères, pour que le temps soit un ruban qui se déroule sans césures, l’inéluctable étant indéfini, tout là-bas, dans un avenir flou, écrire des “mémoires” me semble un exercice fatal... Mais si ces “souvenirs en vrac” peuvent vous distraire, vous amuser ou, d’aventure, légèrement vous émouvoir, ce ne sera déjà pas si mal en cette sombre époque que nous vivons ! » 

18/03/2025, 08:30

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Sa femme s’immole par le feu

BONNES FEUILLES – Un aiguilleur de chemins de fer, reclus au cœur de paysages enneigés, partage sa solitude avec les loups jusqu’au jour où une passagère saute d’un train, bouleversant son existence. Un mari insatisfait, obsédé par l’image qu’il renvoie, invente des conquêtes pour affirmer sa virilité, au détriment de son épouse bien réelle, profondément blessée. 

18/03/2025, 07:30

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Les Enfants de l'Apocalypse

17/03/2025, 17:57

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Atmospherics : le laboratoire d'un musicien visionnaire

Jon Hassell est l'une des figures majeures de la musique du XXe siècle, particulièrement dans sa seconde moitié. Il poursuit des études en Allemagne auprès de Stockhausen, avant de revenir à New York où il s'imprègne de la scène minimaliste aux côtés de figures comme Terry Riley et La Monte Young.

17/03/2025, 17:57

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Entre deux femmes que tout oppose s’installe une relation singulière

BONNES FEUILLES – Clémence Thévenin a autrefois exercé sous le nom de Dr Clémence Robert. Spécialiste de l’aide médicale à la procréation, elle commet une faute grave au début de sa quarantaine en contournant les protocoles médicaux pour offrir illégalement l’accès à la PMA à des patientes volontaires. 

17/03/2025, 17:54

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Des femmes en Amérique

17/03/2025, 17:50

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Comprendre le monde : Crises, recompositions... la géopolitique en action

Dans un monde où les crises se succèdent à un rythme effréné, Comprendre le monde de Pascal Boniface s’impose comme une boussole indispensable. Publiée dans sa huitième édition, cette somme de géopolitique vise à donner des clés de lecture accessibles à un large public, loin du jargon des spécialistes et des grilles d’analyse manichéennes.

17/03/2025, 07:00

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Les Ensablés - Lire sous l'occupation de Jacques Cantier

Le monde des livres sous l’Occupation a déjà été étudié par l’historien Jacques Cantier qui s’était intéressé à la trajectoire de l’une des figures maudites des lettres françaises avec sa biographie de Pierre Drieu La Rochelle (Perrin, 2011). Cette fois, avec Lire sous l’Occupation, publié en 2019 et en poche en 2024 aux Éditions CNRS, il nous présente un panorama global de la lecture entre 1939 et 1945. , par Nicolas Acker.

16/03/2025, 16:50

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Eclats de silence chez les Belov : le deuil d’une fratrie en exil

Dans la petite ville de Tarangog, en Russie, la mort d’Anton Ilitch laisse ses enfants face à un passé qu’ils ont fui. Éclats de silence chez les Belov, Nina Kehayan, ou la douloureuse histoire d'une famille éclatée, rongée par les silences et les absences.

15/03/2025, 18:17

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Traverser l'Iran en train

BONNES FEUILLES – Arrivé à un tournant de son existence, le narrateur, féru de trains, entreprend une quête aussi singulière qu’obsédante. Depuis Téhéran, il se lance dans un périple d’un an, suivant les rails aux confins de l’Iran, mais aussi au plus profond de lui-même.

15/03/2025, 08:00

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La liberté d'un été des 70's

BONNES FEUILLES — L’été 1979, la famille Royer prend la route pour un séjour de quinze jours dans un VVF du Vercors. Mais derrière cette parenthèse estivale, les tensions grondent. 

15/03/2025, 07:30

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Les prémonitions d’Artemisia : clé ou malédiction du surnaturel ?

Artemisia Shepard, descendante de la Pythie de Delphes, peine à maîtriser son don de divination. Traumatisée par le suicide de sa mère, brisée par ses propres visions, elle grandit à Londres auprès de sa grand-mère Eleni et de Pixie, son amie fidèle. Adulte, elle tente de mener une vie ordinaire en travaillant dans une boutique de thé à Covent Garden, loin d’un héritage qu’elle refuse d’affronter...

15/03/2025, 07:00

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Heureusement, Joël Dicker s'impose

Semaine 10 (du 3 au 9 mars) : Qui d’autre pour (enfin) détrôner Freida McFadden que la star suisse Joël Dicker ? Son roman jeunesse La Très Catastrophique Visite du Zoo entre directement en première place avec 49.066 ventes. Mais l’écrivaine de New York n’a pas dit son dernier mot, La Femme de menage est deuxième avec 46.085 exemplaires écoulés. Le Suisse pourra-t-il tenir cette infernale cadence et conserver sa première place la semaine prochaine ?

14/03/2025, 10:45

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Et la Nature fit elle-même sa révolution

Le XIXe siècle a connu siècle les révolutions industrielles, les expansions coloniales sans oublier les bouleversements politiques. Durant cette période, les sociétés humaines se sont profondément transformées – et avec elles le rapport à l’environnement. La nature en révolution s’empare de cette période charnière pour repenser l’histoire de France sous l’angle environnemental.

14/03/2025, 10:42

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Le Jardin dans le ciel : une poésie urbaine entre béton et fleurs

Romain Potocki est un saltimbanque, qui jongle entre l’urgence du réel et à la poésie du possible. Dans ce premier roman, publié chez Albin Michel, il navigue, aussi. De la rudesse des cités à la grâce inattendue de la nature, Le Jardin dans le ciel devient une variation contemporaine du conte initiatique, ancrée dans le bitume et portée par une écriture percutante.

 

14/03/2025, 10:30

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Côte d’Ivoire : des livres à lire avant de partir

C’est décidé, votre prochaine destination, c’est la Côte d’Ivoire. Vous réalisez ainsi un rêve que vous poursuiviez depuis peut-être déjà des années. Mais avez-vous vraiment fait le tour de la question ? Il est peut-être encore temps de vous plonger dans quelques livres avant de poser un pied dans l’avion.

14/03/2025, 10:01

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L'inceste, le tabou des tabous

Le tabou ultime. La journaliste Marine Courtade analyse les ressorts du silence qui entourent l'inceste. Son terrain d'investigation ? Sa propre famille.

14/03/2025, 08:00

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Alix débarque au Royaume Interdit

BONNES FEUILLES — Intrigué par une belle esclave qui vient de sauver Enak, Alix décide de l’acheter afin de lui rendre sa liberté. Cette jeune femme, prénommée Iphis, se révèle être la princesse du royaume de Kamarès. Ce royaume insulaire est resté volontairement dans l’ombre durant de nombreuses années afin d’échapper aux menaces extérieures. 

14/03/2025, 07:30

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Molière, avant Paris : une vie d’aventure sur les routes de France

Bien avant de devenir le dramaturge favori de Louis XIV, Molière sillonne la France avec sa troupe, affrontant les incertitudes du métier de comédien. De ville en village, chaque représentation est un pari, chaque spectacle un défi, dans un monde où le théâtre émerveille autant qu’il dérange...

14/03/2025, 07:00

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Y'a de la joie... à prendre un train ?

Dans son nouveau roman, Lorraine Fouchet embarque lectrices et lecteurs à bord d’un train qui, sous ses apparences de simple Paris-Quimper, va bien au-delà de sa destination. À travers une galerie de personnages aussi attachants qu’écorchés, l’autrice tisse un récit où le hasard des rencontres se mue en révélateur de vérités enfouies.

13/03/2025, 12:52