Une page blanche. En haut à droite : un lieu, une date. Plus bas, à gauche : Madame. À Brest, à deux pas de l’Océan, dans une maison proprette où elle vit avec son compagnon et leurs deux enfants, une femme « prend la plume » pour écrire une lettre (une très longue lettre puisque, en fait, elle constituera l’entièreté du livre) destinée à une autre femme qui vit loin de là, quasi dans un autre monde ! Qui vit à Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan où elle est directrice d’une école française.
Le 31/08/2022 à 14:21 par Mimiche
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31/08/2022 à 14:21
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Afin de compléter son effectif enseignant, l’école a fait paraître un appel à candidature auquel la rédactrice de la lettre a répondu en adressant un dossier suffisamment intéressant pour qu’elle soit invitée à un long entretien téléphonique avec la directrice afin de compléter, de préciser les points d’intérêt, pour l’école et pour ses futurs élèves, de son expérience et de ses capacités.
Longtemps, une suite à cet échange s’est fait attendre. Jusqu’au jour où, enfin, une réponse était arrivée à Brest. Négative !
Passés la surprise, la déception, le fatalisme, l’embarras, l’abattement, la résignation, la colère, l’incompréhension, le sentiment d’injustice, l’auto-construction d’une explication plausible mais inacceptable, c’est une vague profonde qui est remontée à la surface sur laquelle était perché un refus net, incontournable, définitif de cette décision dont les justifications sommaires présentées à la destinataire de cette lettre de refus ne pouvaient pas être entendues.
Alors, petit à petit, elle a remonté tous les escaliers que ce refus lui avait fait dégringoler, elle a pris une page blanche et y a commencé l’expression de son refus total, définitif, irrévocable de cette décision qu’elle a accompagnée d’un long développement à mi-chemin entre abrogation abrupte, pure et simple d’un verdict inapproprié et justifications complémentaires du caractère incontournable de l’attribution du poste à son bénéfice…
Dans ce long monologue qui ne rechigne devant aucune digression destinée à appuyer les propos de son personnage, Tiphaine Le Gall laisse son héroïne nous exposer, par petites touches, le fil de l’histoire l’ayant conduite à cette démarche, somme toute assez déroutante, du désir de quitter une vie déjà un peu rangée, bardée d’habitudes, de plaisirs rassurants, d’amis, … mais en contre partie sans surprise, trop bien huilée et sans aspérité, pour envisager un dépaysement total dans une métropole du centre de l’Eurasie sans aucun lien frontalier avec quelque mer ou océan que ce soit, dans un bouleversement culturel et social total, une rupture sans concession dont on peine à imaginer comment, son compagnon, cadre dans une entreprise qu’il va devoir abandonner, peut l’envisager sans sourciller. Et ses enfants de même.
Mais cette rupture apparaît, dès les premières lignes et sans que les attendus qui l’ont forgée ne soient encore développés dans la lettre, puissamment désirée. Comme une évidence incontournable au point que rien ni personne ne puisse être admis à s’y opposer.
Ce n’est que petit à petit, au fil de cette lettre qui ressemble à une conversation intime avec la directrice à laquelle elle s’adresse sans fard, que se dessinent les petites et les grandes déchirures de cette vie finalement trop rangée qui a transformé insidieusement une vie à deux en deux vies à un.
Quand l’un (ou l’une) commence à rêver une nouvelle vie dont l’autre est absent, écarté, substitué, la rupture est proche. Et ce serait alors la rupture globale dans un ailleurs à deux qui pourrait être la solution alternative à la séparation pure et simple ?
Parce qu’il n’y a pas de justification généreuse ou philanthropique ou altruiste dans ce départ. C’est juste une opportunité de faire table rase d’un passé proche pour tenter d’inventer un nouvel avenir totalement renouvelé, renouant avec les promesses d’un passé lointain. Pas sûr que cela soit suffisant pour recoller les bouts déchirés, réparer les morceaux abîmés mais on ne peut pas refuser de croire à la possibilité de renouer une parole commune et retrouver ainsi un équilibre que le train-train doucereux et pernicieux du quotidien a pu faire voler en éclat !
Tiphaine Le Gall ne manque aucune occasion de digresser et disserter au fil de la lettre dont elle nous propose la lecture. Sur cette bougeotte qui semble animer tant de nos congénères pour « aller voir ailleurs s’ils y sont » ! Sur cette « liberté sexuelle sans engagement » qui n’est pas « faire l’amour » pour le construire. Sur les « sombres crétins pontifiants [qui] se retrouvent à diriger les plus grosses puissances du monde et […] jouent à la guerre comme d’autres au Monopoly »... Sur le mysticisme, la mort et la vie, la religion et la foi. Sur tout ce que la littérature a déjà raconté, disséqué, déterminé des relations humaines, dans le couple ou hors de lui, dans les « grands textes […] qui [nous] révèl[...]ent plus clairement à [nous]-même que n’importe quel miroir ». Sur notre petitesse face à l’infini dont nous ne sommes pas capables d’imaginer et, a fortiori, de comprendre le plus petit début du commencement. Sur la poésie et sa force devant l’horreur aussi bien que devant la beauté. Etc., …
L’écriture alerte et enjouée, le ton persuasif (et persuadé) du propos, rendent cette lecture agréable et très vivante malgré l’absence (évidente) de dialogues et même si mon regret reste que, dans le fond, la seule véritable justification proposée pour imposer ce refus du refus n’est finalement qu’un rêve (bien égoïste me semble-t-il et, en tous cas, bien peu partagé avec compagnon et enfants) à laisser « se déployer, s’étendre, exister dans l’espace illimité [des] projections » de la candidate au déséquilibre potentiellement salvateur.
Par Mimiche
Contact : contact@actualitte.com
Paru le 18/08/2022
212 pages
Manufacture de livres éditions
18,90 €
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