Un berger recoud un assassin recherché par la police, vraisemblablement à l’origine de ses blessures. Trop faible pour pouvoir repartir, il le recueille dans sa bergerie des alpages, lui faisant la promesse de l’aider à traverser les montagnes une fois ses forces recouvrées, afin d’échapper à ses bourreaux.
Le 28/04/2022 à 15:26 par Jean-Charles Andrieu de Levis
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28/04/2022 à 15:26
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Henri Meunier et Régis Lejonc livrent avec Le berger et l’assassin un récit d’une grande beauté sur l’amitié et la solidarité entre les hommes. Meunier déploie un scénario tout en finesse servi par d’une écriture exigeante, âpre et séduisante. Prenant le contre-pied de bon nombre d’albums jeunesse, l’auteur prend son lectorat au sérieux et n’adopte pas un ton badin ou léger, mais au contraire propose une œuvre véritablement littéraire en ce qu’elle s’ouvre à la beauté d’un vocabulaire minutieusement choisi et délectable ainsi qu’à la profondeur psychologique des personnages. Son style nous emporte immédiatement dans un huis clos à ciel ouvert où la tension est palpable de page en page.
Le conflit que redoutait l’assassin, et qu’il crée dans cette confusion des sentiments et cette effervescente terreur, se trouve désamorcée par la bienveillance du berger, sans pour autant que la menace ne disparaisse véritablement : l’ombre des soldats plane constamment dans l’esprit des deux hommes dont les sacrifices mutuels (même si l’un sacrifie bien plus que l’autre) renforcent l’amitié sinon le respect qui les unit. Le scénariste n’élude pas la violence du contexte dans lequel prend pied le récit : les personnages sont meurtris au fond d’eux-mêmes (physiquement et moralement) et la brutalité surgit, abrupte, sans complaisance, mais sans dissimulation.
Henri Meunier écrit ainsi une histoire pleine de pudeur, d’une belle densité psychologique qui permet à chacun des protagonistes de s’incarner dans notre imaginaire.
À cette ambition narrative, Régis Lejonc répond par une mise en scène virtuose et audacieuse. Pour illustrer cette histoire, qui se développe majoritairement à travers des scènes où les personnages se trouvent à proximité l’un de l’autre, dans un rapport d’intimité naissante, le dessinateur réalise de somptueux paysages de montagnes. Il ne joue pas la carte du naturalisme, mais, tout en préservant un style réaliste, s’engage dans un travail plastique où les couleurs jouent les émotions. Les dominantes chromatiques varient pour composer des panoramas bucoliques et hypnotiques, exerçant une force d’attraction scopique étonnante.
Ce faisant, il détourne le regard de l’évident (l’anecdote) pour montrer que le beau se cache parfois à côté, au-delà. En adoptant ce point de vue original, il interroge la focalisation immédiate que nous avons pour habitude de suivre : il se concentre moins sur l’action que sur son cadre et institue un dialogue particulièrement fécond entre le texte et l’image ; ce que les lettres racontent, il ne le montre pas, et ce qu’il dessine demeure absent de l’énoncé.
Il répond ainsi pleinement à l’écriture de Meunier qui prend soin de ne pas trop décrire pour laisser l’imaginaire investir le récit. Plus encore, chaque image, par ces paysages vertigineux, confine au sublime dans son acception d’un débordement des sentiments par le grandiose, par l’incommensurable qui fait naître conjointement des émotions antithétiques comme la crainte et l’apaisement. Ces cirques de granites majestueux disent ainsi la puissance des sentiments qui étreignent les personnages, mais plus encore décrivent bien le dépassement de la condition humaine et l’insignifiance de l’homme pris dans l’Histoire des hommes.
Le berger et l’assassin est un des plus beaux albums jeunesse qui nous a été donné à lire ces derniers temps. Il confirme que le duo Henri Meunier et Regis Lejonc compte parmi les plus importants de leur génération (repensons au superbe Cœur de bois [Notari, 2016] par exemple), et trouve en partie sa force en ne jouant pas la carte de la jeunesse, mais tout simplement d’un livre élégant et subtil, que chacun est libre de placer ensuite dans un rayonnage particulier de sa bibliothèque.
Par Jean-Charles Andrieu de Levis
Contact : jeancharles.andrieu@gmail.com
Paru le 07/01/2022
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19,90 €
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