Dans une vallée du Frioul, juin 1915. Sur cette frontière italo-autrichienne, les combats font rage entre l’armée impériale et les soldats italiens qui résistent vaillamment, accrochés à leurs tranchées sur les versants abrupts de ces régions alpines.
Le 11/09/2023 à 12:17 par Mimiche
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11/09/2023 à 12:17
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Des conditions de combats dantesques où les jeunes hommes des deux camps viennent mourir d’un côté pour conquérir quelques hauteurs stratégiques, de l’autre pour défendre, reprendre et conserver ces zones si difficilement accessibles.
Derrière le front, dans les vallées, les hommes sont absents partout : enrôlés ici ou là, envoyés dans des zones de combats qu’ils ne connaissent pas, parfois loin de leurs familles, femmes, enfants, parents... qui tentent de survivre dans ces régions âpres.
Côté italien, comme toujours dans les guerres, c’est l’intendance qui devient chaque jour un peu plus le talon d’Achille de cette armée qui sent pourtant poindre son nationalisme et sa nationalité dans l’adversité. Et les conditions locales sont telles que même les mules ne passent pas pour apporter aux soldats les munitions, le matériel et les vivres qui permettent de tenir.
Alors l’armée fait ce qu’elle a toujours su faire : elle commande ! Et elle ordonne aux femmes de venir prêter main-forte aux soldats en assurant le transport de tout ce qui est indispensable sur le front.
Dans les paniers où, habituellement, elles portaient, sur leur dos, châtaignes, pommes de terre, petit bois, enfants… se substituent des chargements démesurés que, sans rechigner, elles montent, pendant plusieurs heures, jusqu’aux tranchées, munitions, vivres, pharmacies. Alors que les lanières leur meurtrissent les épaules ! Alors que les pierres du chemin déchirent les maigres tissus qui ne protègent plus leurs pieds ! Alors que certaines tricotent en marchant ! Alors que d’autres chantent des chants qu’elles fredonnent ensemble !
Agata, Viola, Lucia… elles ont toutes répondu présentes pour apporter leur aide à leurs pères, frères, cousins, amis, maris ou même inconnus !
Et, à leur arrivée, la surprise se lit sur les visages de tous ces hommes y compris celui du commandant qui, coincé dans son devoir et sa rigidité militaires, commence par contrôler un à un le contenu de tous les chargements ! Scrupuleusement ! Avant de seulement penser à les remercier ! Avant de finir par leur avouer que « si [demain] nous ne vous voyons pas revenir, nous comprendrons ».
Ce à quoi Agata rétorque : « Ordonnez à vos hommes de préparer leur linge sale pour demain, si vous désirez que cela soit lavé. »
C’est au hasard d’un séjour dans les Dolomites que j’ai découvert, sur les bords de certaines routes, des monuments aux morts, des cimetières militaires... et même des vestiges de vieux canons aux abords du Paso Falzarego ! Les manuels d’histoire avaient oublié de me parler de ces heures sombres dont même mon grand-père, italien immigré dans l’entre-deux-guerres, a lui aussi, omis de me parler.
J’ai ainsi découvert l’enfer que les Italiens ont, eux aussi, connu à leurs frontières quand l’empire autrichien a voulu les traverser.
Avec son Fleur de Roche (l’edelweiss), Ilaria Tuti traduite par Johan-Frederik El-Guedj m’a fait plonger dans cet enfer que j’avais à peine soupçonné et paresseusement laissé de côté sans en avoir seulement pris la mesure, et qui semble bien n’avoir rien eu à envier aux heures sombres de la Grande Guerre sur le sol français.
Et rien dans son récit n’a la beauté solaire de l’edelweiss, sauf peut-être, le courage de ces femmes qui, du fond de leur misère et de leur solitude (dans laquelle l’armée italienne les avait plongées en enrôlant tous les hommes en âge de tenir un fusil, vidant les campagnes d’une grande partie de ses forces vives), avaient accepté, en plus d’avoir à remplacer les hommes absents, d’ajouter à leur peine celle de participer directement à l’effort de guerre (dont certaines seront directement victimes du fait de snipers tirant indifféremment sur les soldats ou sur les femmes !), parfois même sous le feu de l’assaillant !!!
Ce livre est une photographie mouvante d’une société qui ressortira profondément marquée de cette prise de pouvoir des femmes se substituant aux hommes. En effet, même si, la guerre finie, les vieux travers, les habitudes et le machisme invétéré de la société italienne reprendront le dessus, une graine aura germé.
Car sur les parois abruptes de ces montagnes où les combats font rage dans des tranchées perdues un jour et regagnées un autre, où les obus ne laissent pas de répit aux corps enterrés et labourent la terre plus sûrement qu’un soc de charrue, le rigide commandant de la place rendra un salut, discret, mais fort, au courage, à la ténacité, à l’endurance, à la force de caractère, bref à la part prise par ces « porteuses » dans le conflit.
Dans son mot de l’auteur, qui conclut l’ouvrage, Ilaria Tuti rappelle que « dans le sanctuaire de Redipuglia reposent 101.000 soldats et une femme […], une seule qui parle pour toutes les autres » !
Ce livre leur est un hommage magnifique, écrit avec la simplicité de ces êtres proches de la terre et ancrés dans la vie. Et pourtant, avec une puissance à la hauteur de toutes les histoires vraies qu’elle glorifie là.
Il rappelle aussi que la guerre est une horreur dont la c... rie prend toute sa dimension dans le décompte des morts, quand s’éteint le bruit de la mitraille, quand reviennent les fleurs et les oiseaux puis, avec eux, bientôt, la perte de la mémoire sinon l’oubli… Jusqu’à ce qu’on soit prêts à entendre les discours qui voudront voir tout recommencer.
Par Mimiche
Contact : contact@actualitte.com
Paru le 29/03/2023
381 pages
Stock
23,00 €
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