RÉCIT - La terreur des plateaux télés, celle qui ose se lever et se casser, celle qui, à elle seule, fait trembler les pères de famille hétéros et terrasse les homophobes de tous poils : état des lieux de l’essai le plus polémique de la rentrée, Le Génie Lesbien, d’Alice Coffin, publié le 30 septembre dernier aux éditions Grasset. Chronique réalisée par une lesbienne, d’après l’ouvrage d’une lesbienne, pour les lesbiennes (et les autres).
Le 03/12/2020 à 08:00 par Auteur invité
16 Réactions | 0 Partages
Publié le :
03/12/2020 à 08:00
16
Commentaires
0
Partages
Le Génie Lesbien raconte l’histoire d’Alice Coffin, ancienne journaliste « lesbienne féministe et militante », et de tous ses combats. Pour l’accès au mariage entre couples homosexuel-les et à la PMA pour toutes les femmes, dans une démocratie sexiste et lesbophobe ; pour la fin de l’entre-soi masculin dans toutes les strates de la société française, chez les patrons du CAC40 comme dans les espaces de décisions républicains ; pour une meilleure représentation de la communauté LGBT dans les rédactions, les médias, les gouvernements. Seule ou au sein de collectifs féministes, pour tous ces combats et pour tant d’autres encore, car c’est bien là la quintessence suprême du génie lesbien : notre existence-même est un formidable combat, flamboyant et permanent.
Ce livre s’ajoute à la longue liste des grandes lectures théoriques de la culture lesbienne, à mettre entre les mains de toutes, que vous ayez été bénie par le lesbianisme ou pas. Avec humour et le sens du bon mot, j’ai eu l’impression en lisant d’assister à une fervente discussion sur notre expérience de vie, notre contre-culture et nos combats, déclamée avec passion et ardeur comme seules les lesbiennes savent le faire. L’autrice, au fil du récit de sa carrière militante, dissémine des rappels importants de l’histoire de nos luttes, de l’accès à nos droits, à exister simplement. Le devoir de mémoire nous concerne aussi. Comme bien d’autres récits poignants (notamment Stone Butch Blues de Leslie Feinberg, aux éditions Hystériques et Associées), lorsque j’en apprends sur l’histoire des lesbiennes, sur ce matrimoine constamment effacé par le ressac implacable de l’ordre patriarcal, ça me laisse un goût amer.
J’aurais évité quelques années de souffrance et de questionnements si j’avais eu accès à ces textes il y a 10 ans. Combien de destins gouines ont été soigneusement gommés ? Aujourd’hui encore, combien d’entre nous se contentent simplement de survivre ou d’exister à moitié dans cette société cishétéronormée, faute de cadres bienveillants, de role models et d’informations, lorsque l’on n’a pas accès à des ressources matérielles ou aux réseaux sociaux ? Ces constats ont au moins le mérite de faire crépiter davantage la flamme éternelle de mon militantisme et celles de mes camarades, vibrants à l’unisson comme un brasier géant.
Essai court et percutant, l’autrice s’assume pleinement comme l’actrice principale de ses propres luttes. C’est si rare et agréable à lire de voir écrit « moi » et «je », là où les femmes ont tendance à s’effacer souvent derrière le « nous » du collectif. Je n’avais pas pris conscience avant ce livre de toutes les spécificités françaises de l’homophobie ordinaire : celle que l’on ne remarque plus, ou que l’on ne prend plus la peine de relever. Alice Coffin nous livre des tutoriels de ses batailles : s’outiller pour mieux lutter, à son échelle, à son niveau, dans son cercle amical ou familial, au travail ou à l’université.
J’ai suivi les conseils d’Alice Coffin et je me suis permise de réaliser un léger travail de journalisme média pour cet ouvrage. En tant qu’ancienne Journaliste Jeune, adoubée en 2012 par l’association Jets d’encre, cela ne devrait pas être trop difficile.
L’abondance de presse négative est à niveau égal avec l’utilité publique de cet essai : beaucoup trop important. Certains médias y sont allés de leur raillerie : « Le Génie de la Haine » chez Charlie Hebdo, « le manifeste anti-hommes de l'activiste féministe radicale Alice Coffin » chez Valeurs Actuelles, « Alice Coffin et son livre Le génie lesbien sont sans véritable intérêt » chez Causeur, « Alice Coffin, branchée sur sectaire » chez ParisMatch... D’autres ont joué le jeu de lire réellement le livre avant de publier une chronique, comme c’est le cas des médias déjà militants comme Causette, Médiapart, Madmoizelle. Trop de médias ont repris une citation tronquée de son livre, faisant croire à un appel au génocide masculin, actionnant ainsi la machine macabre du cyberharcèlement qui s’abattra sur l’autrice pendant de longues semaines, jusqu’à avoir besoin d’une présence policière.
Quelle qu’elle soit, chaque pierre à l’édifice est importante. Je suis pleine de reconnaissance à Alice Coffin, pour ce pavé qu’elle a jeté dans la mare, comme tant de femmes avant elle. Pour ma part, j’espère avec ce simple article vous avoir donné envie de réfléchir autrement les luttes féministes et celles pour les droits de la communauté LGBT.
Et de venir rejoindre la fête.
Alice Coffin - Le génie lesbien - Grasset - 9782246821779 - 19 €
Plus d'articles sur le même thème
Paris… mais pas tout à fait. Un futur proche, ou peut-être pas tant que ça. Ici, c’est la Nouvelle-Archologie, où « le rêve d’un pays prestigieux semble encore possible » : la mode gouverne tout, bien plus que la politique n’aurait pu espérer le faire. Glamour en pagaille, strass et paillettes à l’envi… tandis qu’en parallèle, l’Ouvert est une coquille artificielle dans laquelle la majorité de l’humanité vivote à peine. Et, au milieu de tout ça, il y a Vic.
13/09/2024, 15:21
Olivier Truc c’est notre frenchy devenu l’ami des rennes et des Lapons : il vit depuis de nombreuses années en Suède, à Stockholm, où il a été correspondant pour Le Monde. C’est la série La police des rennes (une sorte de police rurale de l’ethnie Sami) qui a placé cet écrivain en haut de nos étagères de polars. Aujourd’hui sur les traces de ce Premier renne, Olivier Truc nous emmène à Kiruna, la plus grande mine d’Europe.
12/09/2024, 12:45
Vous êtes à Belle-Rose, au fin fond de la Savoie. Si ce nom de village peut vous inspirer une douce promenade bucolique sous un soleil clément, méfiez-vous. Car les apparences sont trompeuses, ici comme ailleurs : si il est facile de croire que ce petit coin de montagne est un lieu de sérénité, loin des tumultes des grandes villes et de leurs dangers, vous vous trompez. L’Eau Rouge, rivière qui se glisse entre les hauteurs, est devenu le berceau d’un meurtre.
11/09/2024, 18:33
En 2015 paraissait Les Jeunes de banlieue mangent-ils les enfants ? de Thomas Guénolé – analyse sociologique et politique qui vise à déconstruire les stéréotypes véhiculés sur les jeunes issus des banlieues françaises. 2024, l’auteur reprend son bâton de pèlerin, cette fois avec une bande dessinée documentaire. Mais le projet demeure inchangé.
11/09/2024, 11:01
Définitivement, Black Science est un chef-d'œuvre dans le domaine de la SF : l'ambition narrative de Rick Remender, déjà savourée (car savoureuse) dans les premiers tomes, se conjugue avec le trait de Matteo Scalera, pour de nouvelles aventures. Goûtues.
11/09/2024, 09:20
RomansRentree2024 – Rentrée littéraire de l’imaginaire. En fidèle lectrice de la collection Épik des éditions du Rouergue, il m’était impossible de résister à l’appel d’un premier roman chaudement recommandé par Marine Carteron, qui loue « un univers à la croisée du Royaume de Pierre d’Angle et de Game of Thrones ». Face à ces deux mastodontes de l’imaginaire, la promesse d’une nouvelle plume inoubliable : Nena Labussière.
10/09/2024, 17:29
Vinícius de Moraes, principalement connu pour avoir inventé la bossa nova avec son ami Antônio Carlos Jobim, était également poète, un des plus grands du Brésil même. Les éditions Seghers lui rendent hommage avec ce recueil titré Je te demande pardon pour t'aimer tout à coup (trad. Jean-Georges Rueff).
09/09/2024, 16:29
Après Vincent qu’on assassine (Gallimard) et Un instant dans la vie de Léonard de Vinci (Gallimard), Marianne Jaeglé a fait paraître en mars dernier cet époustouflant roman historique qui fut récompensé depuis par le prestigieux Prix Orange du Livre : L’ami du prince (Gallimard, 2024).
09/09/2024, 16:11
La région des Appalaches et les états que traverse la chaîne, comme la Géorgie ou les deux Caroline (Nord et Sud), nous ont généralement valu pas mal de bons bouquins, souvent des « romans noirs ». Pas plus tard que cette année, le Britannique R. J. Ellory nous y invitait avec l’excellent Au nord de la frontière (trad. Fabrice Pointeau).
09/09/2024, 12:12
Les éditions Fleuve noir ont eu l'excellente idée de lancer une série livresque dérivée de la désormais mythique série Le Bureau des Légendes. Un spin off, comme on dit pour faire genre : de quoi ravir les nombreux fans de la série tv. Et pour ce premier épisode intitulé Les mouettes, la réalisation a été confiée au journaliste-écrivain Thomas Cantaloube, un reporter de guerre qui connait bien les Balkans et le Sahel et que l'on connait déjà pour ses thrillers géopolitiques comme Requiem pour une République ou encore Frakas.
05/09/2024, 16:11
Victime pas vraiment colla†érale, le commissaire Jim Gordon a subi plus qu'à son tour les farces mortelles du Joker. Et le scénariste James Tynion IV, reconnu pour son travail sur Batman et Something is Killing the Children, s'emploie à confronter les deux personnages. Quête morale, horreur psychologique et instincts meurtriers : souriez, le clown est là.
05/09/2024, 11:26
Noire de plumage. Le bec gros et un peu agressif. Un cri puissant et rauque. La corneille noire à tous les attributs de l’animal susceptible d’attirer sur lui les foudres d’Homo sapiens qui supporte mal les trésors d’ingéniosité dont elle peut faire preuve pour assurer sa pitance.
04/09/2024, 15:47
Bénédicte Dupré La Tour est née en Argentine mais vit désormais à Lyon : c'est peut-être une nomade sans terre d'attache, tout comme les personnages de son roman. Ces Terres promises qui sont celles du farouest, celles de la ruée vers l'or, forment son premier roman et une entrée vraiment remarquable dans le monde littéraire.
04/09/2024, 11:10
« Un enfant moyen dans une ville moyenne. » Voilà comment se présente Anatole, notre narrateur. Un gamin comme un autre, au milieu de cette ville moyenne, avec son château et sa rivière. Avec son grand-frère, G., il grandit dans une famille d’artistes, bercé par un mode de vie un peu bohème. C’est le bonheur à tous les étages. Jusqu’au divorce de leurs parents – moment où tout bascule, alors qu’il n’a que cinq ans, son frère huit.
03/09/2024, 17:20
Jun et Ran ont beau être sœurs, elles se détestent depuis qu’elles sont petites. Elles avaient coupé les ponts jusqu’à se retrouver aux funérailles de leur mère. Cependant, incapables l’une comme l’autre de céder, elles emménagent toutes les deux dans la maison de leur enfance… Battan croque avec subtilité les noirs sentiments humains.
02/09/2024, 15:54
« Le souvenir révoquait la couleur et le noir et blanc, il ondulait sur un fond plus ou moins gris, de la couleur de la matière du système nerveux central. Un souvenir avait plus à voir avec une pensée qu’avec une image. On regardait une photographie, on pensait un souvenir. »
02/09/2024, 15:35
Sous ses dehors de thriller, Billy Summers, publié en 2022 par Albin Michel et traduit par Jean Esch, est un roman réflexif. Il est possible d’y lire un art de la composition, et même mieux : la poétique globale de celui qu’on appelle « le maître de l’horreur ».
02/09/2024, 12:26
« Je ne sais pas ce qui m’arrive. Moi qui suis habituellement intellectuelle, stratégique, analytique, là, je me sens transportée de désir pour ce parfait inconnu. » - On ne retrouve pas tous les jours un ouvrage de personnalité politique pour autre chose qu'un déballage de son auguste pensée. Et de ses solutions miraculeuses pour la France. Et une fiction de Marlène Schiappa, qui plus est, ça intrigue.
30/08/2024, 18:08
Manhattan, à l’est. Au cœur de Brooklyn. Dans cette jungle urbaine, où les gratte-ciel montent plus haut que l’imagination ne peut les suivre, circulent des âmes – du passé et du présent. Des âmes perdues, meurtries, alourdies par la tristesse et les déchirures. Ce quartier populaire est le refuge d’une famille et de trois générations d’une famille afro-américaine : Audrey, Key et Colly se relaient pour transmettre cette histoire.
30/08/2024, 12:36
1938. À 73 ans, Suzanne Valadon, affaiblie et vieillissante, au crépuscule de son existence. Artiste majeure du début du XXe siècle, elle se confie à Gazi, musicien tatar et dernier compagnon. Un passé tumultueux, de multiples vies : d’une son enfance marquée par la pauvreté à cette ascension dans le monde de l'art, elle narre ses amours, ses échecs, et ses triomphes.
29/08/2024, 13:03
Dans quelques années, tout juste deux, la canicule de l’été est devenue oppressante jusqu'en hiver et exacerbe les tensions d’un quartier historique de Paris : la Goutte d’Or. Comme un catalyseur, le soleil accablant exhume les secrets et mystères de cet espace urbain, pétri par le multiculturalisme.
29/08/2024, 12:21
Frédéric Paulin ouvre aujourd'hui une nouvelle série destinée à mieux nous faire comprendre les enjeux des conflits libanais. Vaste entreprise (!) dont le premier titre Nul ennemi comme un frère est tiré d'un proverbe qui évoque la trahison.
28/08/2024, 12:25
Et si tout commençait avec un renard ? Ce petit être de malice et de fourrure, cet élan de vivacité, cet œil attentif. Émergeant de la forêt, souple et vif, il s’approche de cette maison à l’envers, habitée par cette vieille romancière qui, nuit après nuit, lui laisse un peu de nourriture. Un jour, elle aperçoit ses yeux, qu’il ne peut pas ouvrir, « bizarrement froncés, comme par une infection ». Alors elle commence à intégrer un petit médicament dans la nourriture, dans l’espoir de sauver ce petit renard.
27/08/2024, 10:13
Après des aventures mexicaines extrêmement agitées (voir Le cœur de l’hiver du même auteur, traduit par Sophie Aslanides aux mêmes éditions) dont il est revenu très fortement amoché, tout le personnel du bureau du shérif du comté d’Absaroca monte une garde serrée autour de son chef, Walt Longmire, pour essayer de lui éviter toute mésaventure susceptible de rouvrir des blessures pas totalement cicatrisées…
27/08/2024, 09:47
Absurde, mysticisme, réflexions existentielles : le roman La Lointaine d’Emmanuel Pinget se sert d’un huis clos — un manoir isolé —, pour mettre un groupe d’amis à l’épreuve. Que viennent alors faire Frégate, Louison, Beignet et Tielle, tous frappés d’une désillusion doublée de cynisme en ces lieux ?
26/08/2024, 13:29
Carlos Diaz Dufoo est invisible, à peine un portrait stylisé en clair-obscur, d'où se démarquent des lunettes bien rondes, un gros front et un air pensif et goguenard. Le Méxicain, suicidé à l'âge de 43 ans le 30 avril 1932, n'a publié qu'un ouvrage de son vivant, pas bien épais, Épigrammes. Pas un grand bavard le Dufoo, rien que de la forme brève, et une manière de cultiver l'ambiguïté.
23/08/2024, 18:25
Quatre garçons perdus dans un lycée majoritairement féminin créent un club pour débattre de choses inutiles. Au fil de leurs enquêtes sur l’utilisation des casiers à chaussures ou la popularité des tsundere, ils se brouillent avec des filles quand même sacrément mignonnes… L’amour fera-t-il son nid chez ces jeunes fervents pratiquants du sarcasme ?
22/08/2024, 11:00
Après un voyage interminable sur la Saône et puis le Rhône, après une attente aussi interminable d’un bateau dans un lazaret de Marseille, c’est une énorme cohorte de migrants qui débarque dans le port de Bône : des centaines d’hommes et de femmes vont être répartis en groupes, sur des routes qui ne sont même pas un « vague chemin entre champs et rocailles » jusqu’à un terrain militaire où il a fallu s’installer pour la nuit, dans la promiscuité de tentes à partager avec des inconnus !
20/08/2024, 14:53
À qui s'intéresse un peu au cinéma japonais, ou au grand cinéma, le nom de Rashōmon résonnera en lui comme le titre d'un classique. Son histoire est tirée d'une nouvelle de Ryūnosuke Akutagawa - pas celle qui porte le nom de Rashōmon, mais de Dans le fourré, du même. Le Tokyoïte né en 1892, souvent surnommé le « Père de la nouvelle japonaise », n'est pas mort à 27 ans, mais en 1927, jeune malgré tout. 35 ans, comme Mozart.
20/08/2024, 12:25
C’est le printemps dans la petite ville de Mercy. Un coin des États-Unis sans histoire, où tout le monde se connaît. Le drame, la violence, la douleur n’existent pas, ici. Du moins, pas vraiment. Jusqu’à ce matin, où tout bascule : le corps d’une jeune fille de 17 ans est découvert, là, près d’un pont, flottant dans l’eau. Une jeune fille sans problème, calme, que tout le monde a déjà croisé dans la rue ou au lycée, sans pour autant la connaître vraiment.
20/08/2024, 12:09
Dennis Lehane, c'est bien entendu l'auteur des fameux Mystic River ou Shutter Island. Mais le voici qui sort un peu du cadre de ses thrillers habituels pour un roman très social sur son Boston natal : Le silence (trad. François Happe), qui nous plonge au cœur de la machine à fabriquer haine et racisme au quotidien.
20/08/2024, 11:11
Lucie est une jeune fille qui partage une histoire unique avec l’eau. À l’âge de 6 ans, elle se laisse couler au fond d’un bassin : « L’eau est douce, mon corps je le sens à peine, mes cheveux se déploient, ma tête est allégée, je ressens de la quiétude, de l’entente, une union ». Sans ressentir la moindre peur, doucement, portée par ce liquide limpide… Avant d’en être extirpée par une main d’adulte, évitant de justesse la noyade. Suite à cet épisode, c’est toute sa vie qui prend une direction bien précise.
19/08/2024, 09:37
RomansRentree2024 – Un troisième livre en deux ans : Aurélien Bellanger écrit à toute vitesse. Le temps presse : il soupçonne que le retour des heures sombres est plus proche qu'on ne le pense. Si certains raillaient pareille crainte, voilà peu, la panique qu'a provoquée les récents événements politiques dans l'Hexagone justifie à elle seule ce son nouveau roman, Les derniers jours du Parti socialiste.
19/08/2024, 08:01
Autres articles de la rubrique Livres
La rentrée vaut pour tous les adolescents, même ceux qui ne sont pas sérieux parce qu’ils ont 17 ans. Les Cahiers de Douai et leurs poèmes (chez Hatier, proposés également en audio), prennent la première place des ventes, avec 27.240 exemplaires. Un engouement pour Rimbaud ? Pas tout à fait : il est en revanche très profitable de figurer au programme des 1ères générale et technologique…
13/09/2024, 12:39
Le manga Gambling School, également connu sous le nom de Kakegurui, est une série qui captive par son intrigue fascinante où se mêlent jeu, psychologie et manipulation. Plongeons ensemble dans cet univers où les enjeux ne sont jamais simplement matériels, mais souvent profondément psychologiques.
13/09/2024, 12:10
Rentreelitteraire2024 — Lors d’un déjeuner familial dominical, Géraldine assiste, impuissante, à l’effondrement soudain de sa grand-mère, presque centenaire. L’arrivée précipitée des pompiers confirme le diagnostic : il s’agit d’un AVC.
11/09/2024, 13:07
Rentreelitteraire2024 — Devenir-sœur : Repères dans un siècle de féminismes polonais est une exploration des mouvements féministes en Pologne, compilant 14 textes inédits datant de 1907 à 2020 qui n'avaient jamais été traduits en français.
10/09/2024, 13:42
Confinement, technopolice, surveillance automatisée, IA, épuisement des ressources, émeutes, violences policières, ghettoïsation... mais aussi, et malgré tout, les aspirations à une société plus égalitaire, plus solidaire, plus joyeuse et émancipatrice, développant de nouvelles sensibilités.
10/09/2024, 12:21
Dans un monde où la personnalisation et la créativité s'invitent dans tous les domaines, les bibliothèques ne font pas exception. Loin d’être de simples rangements pour les amateurs de livres, elles deviennent des espaces de vie, empreints d’inspiration et de magie.
09/09/2024, 11:13
26 femmes se racontent librement. Dynamisme, ténacité, compétence, créativité sont leur marque de fabrique. Une écriture agile à savourer pour découvrir l’universalité de la vie de ces 26 femmes. Un kaléidoscope coloré, teinté de sociologie, qui se lit comme un roman. Diversité culturelle, énergie, passion, expertise… un véritable cocktail littéraire !
07/09/2024, 08:00
Dix mille exemplaires de différence entre le livre de Freida McFadden, numéro 1 des ventes de la semaine avec La femme de ménage (trad. Karine Forestier, J'ai lu) et le 10e : Tillie Cole, Mille baisers pour un garçon tome 2 : Mille morceaux de coeur brisé (trad. Charlotte Faraday, Hachette roman). Cette 35e semaine (26/08 au 1er/09) réserve cependant quelques étonnements.
06/09/2024, 11:17
#RomanMilan — Charlie se retrouve soudain dotée d’un superpouvoir qu’elle ne maîtrise pas, mais alors pas du tout : elle se met à parler un langage incompréhensible ! Reste à découvrir pourquoi... Un livre qui inaugure la nouvelle collection Roman Milan 7+.
05/09/2024, 17:11
Les perturbateurs endocriniens sont omniprésents dans notre quotidien : cosmétiques, produits ménagers, médicaments, alimentation, pesticides, eau, air ou encore ustensiles de cuisine. Ces substances perturbent le bon fonctionnement de notre organisme, et leurs effets néfastes sont d'autant plus préoccupants qu'ils se manifestent sur plusieurs générations.
04/09/2024, 16:34
L’oeuvre de Georges Simenon est absolument colossale et, quand on veut se lancer à la découverte de cet écrivain belge prolifique, on ne sait pas forcément par où commencer. Alors, sortons quelque peu des sentiers battus, avec un titre paru pour la première fois en 1947.
04/09/2024, 13:52
Rentreelitteraire2024 — Le détour par la librairie était, au départ, un simple moyen d’éviter la pluie. Et puis, dans quelques jours, vous tomberez sur ce livre. « Ne l’ouvrez pas avant de l’acheter, faites l’inverse », recommande l'éditeur. De fait, « cette lecture va faire basculer votre existence. Ne soyez cependant pas étonné si ce n’est pas immédiat, en général, cela prend plusieurs jours ».
03/09/2024, 08:00
Rentreelitteraire2024 — Chris Irwin, reconnu pour son approche révolutionnaire du dressage équin, propose dans son nouvel ouvrage une exploration approfondie du langage corporel des chevaux. Fort de trente ans d'expérience, il nous révèle comment l'écoute attentive de ces animaux peut enrichir notre connaissance de nous-mêmes.
01/09/2024, 07:00
Rentreelitteraire2024 — À l'occasion de la sortie, le 16 octobre 2024, du film écrit et réalisé par Nicolas Vanier, une réédition du C’est le monde à l’envers !. Ce roman engagé, mêlant comédie et rebondissements, revient ainsi sur le devant de la scène...
31/08/2024, 07:00
Rentreelitteraire2024 — Après le succès de L’Histoire dessinée de la guerre d’Algérie et de L’Histoire dessinée des juifs d’Algérie, Benjamin Stora revient avec une nouvelle bande dessinée qui retrace l'histoire de l'immigration algérienne en France. Ce récit, qui s’étend sur un siècle, met en lumière les liens entre les combats d’hier et les générations en colère de la société française actuelle.
30/08/2024, 17:59
Paris n'est pas seulement une ville de lumière et d'effervescence, c'est aussi un havre pour ceux qui cherchent des lieux paisibles où se ressourcer. Que vous cherchiez un coin tranquille pour bouquiner ou simplement un espace pour échapper au tumulte urbain, il y a tant de joyaux cachés de la capitale française qui méritent votre attention.
30/08/2024, 11:43
Laura Swan bouscule l'ordre des 200 meilleures ventes de livres, avec la publication de son (très attendu) Troublemaker tome 2. Preuve en est : 21.822 personnes se sont précipitées en librairie pour se procurer le précieux sésame, propulsant l'ouvrage en tête des ventes pour cette 34e semaine (du 19 au 25 août 2024).
30/08/2024, 11:07
Rentreelitteraire2024 — En explorant l'histoire du Maroc du XIVe au XXe siècle, l'historienne Jocelyne Dakhlia se penche de manière nouvelle sur les questions de politique et de genre en Islam. Dans cet ouvrage monumental, structuré comme un vaste récit chronologique, elle dévoile un monde complexe et contradictoire, où les idées reçues sur l’islam sont systématiquement remises en question.
30/08/2024, 09:44
16 Commentaires
orryon
03/12/2020 à 11:29
Non, Alice Coffin ne fait pas "trembler les pères de famille hétéros et terrasse les homophobes de tous poils". Quelle prétention! Elle ne terrasse personne.
Et qu'avez-vous contre les pères de famille hétéros? Pourquoi tant de racisme? Et les femmes dans tous ça? Sont-elles censées devenir toutes lesbiennes? Navrant et ridicule.
MZafir
10/12/2020 à 16:13
Je vous prierai de revoir la définition de "racisme" avant d'écrire des sottises pareilles. Par ailleurs, je ne vois pas où vous avez vu que les femmes DEVAIENT toutes devenir lesbiennes. On voit d'ailleurs bien que vous ne savez pas de quoi vous parlez, puisqu'on ne devient pas homosexuel.le...Personne n'a rien contre les pères de famille hétéros. Ils constituent simplement une catégorie de personnes qui peut fortement se sentir offensé par les propos d'Alice Coffin. Bref. Navrant et ridicule........;)
Zneuf
13/01/2021 à 16:48
Euuuh... tu n as pas du lire le livre alors.... parce que c est très clairement ce qu Alice coffin dit, mot pour mot...
Et nombre de propos relèvent de l incitation à la haine ainsi que de propos discriminatoires envers une identité de genre et également envers une orientation sexuelle. Mais comme les « hommes blancs patriarcaux « ont le sens de la liberté d expression il n y a presque pas eu de plainte déposé. A l inverse de ce que préconise Alice: supprimer toute œuvre créée par un homme... d ailleurs si on brûle toutes ces œuvres sur une place publique, peut-on qualifier cela d « autodafé « , comme à l époque des nazi? Qu Adolf Hitler se retourne dans sa tombe: il fera pitié avec ses « quelques millions de morts » comparés à la suppression de.... la moitié de l humanité que prône Alice.
Elle a quand même dit qu être un homme implique nécessairement et obligatoirement des « tares », qu il n est pas exclu qu elle s en prenne physiquement aux hommes avant la fin de sa vie...
Lis son livre, et remplace le mot homme par- au choix- : juif / homosexuel / arabe et prends une profonde inspiration avant de dire: tous ces propos sont bon pour l égalité entre etres humains.
Je n arrive toujours pas à comprendre qu on puisse se battre pour des idées en faisant précisément ce contre quoi on se bat.
Heureusement que ces gens-là n ont qu un pouvoir médiatique et pas politique, sinon la paix dans le monde on se la mettrait là où je pense!
Valère
03/12/2020 à 12:52
Ce livre et cet article révèlent l'entrisme militant LGBT dans le milieu du livre. Aucune nuance, simplisme puéril et immense narcissisme. Bienvenue dans le monde régressif de Peter Pan.
orryon
03/12/2020 à 13:23
Un Peter Pan particulièrement agressif et totalitaire...
NAUWELAERS
03/12/2020 à 17:36
Des féministes lesbiennes ne pratiquent pas ce séparatisme agressif...
Il n'est pas question que de patriarcat ni d'hommes blancs hétéros (qui ont encore le droit de l'être, espérons-le...).
Comme Caroline Fourest qui a désavoué la démarche d'Alice Coffin.
Et si on n'a plus le droit d'émettre des critiques vis-à-vis d'un livre ou d'une pensée à relents totalitaires à cause de cyberharcèlements qui pourraient s'ensuivre, autant renoncer à toute idée de démocratie.
Certains extraits littéraux et lisibles par tout le monde, dans l'essai de Coffin, ne laissent aucune place à l'ambiguïté.
Une vraie «fête» est exempte de cette hostilité revancharde, de ces oppositions systématiques entre les sexes.
Une vraie fête est inclusive et non excluante.
Vive le vrai féminisme non régressif: l'attitude d'Alice Coffin ne mène à rien.
Rien de bon en tout cas.
J'en suis intimement persuadé et de nombreuses femmes également.
CHRISTIAN NAUWELAERS
CHRISTIAN NAUWELAERS
NAUWELAERS
03/12/2020 à 17:43
Je précise -j'avais oublié -que je désapprouve le cyberharcèlement qui est abject et méprisable.
Contre un homme ou une femme (ou trans), hétéro ou homo et quelles que soient les convictions de la personne harcelée.
Donc je désapprouve tout autant le négativisme calamiteux (et pas du tout festif) de Mme Coffin que le cyberharcèlement dont elle a été victime.
On doit pratiquer la culture du débat et de la discussion libre.
Clouer des gens au pilori numérique, c'est à vomir, sans «oui mais».
Que la parole se libère, oui: mais pas n'importe comment.
Un minimum de décence tout de même...
CHRISTIAN NAUWELAERS
Pathos
04/12/2020 à 07:28
Un énième article pro-LGBT sur Actualitté... Décidément, il va falloir pense à renommer le site.
Team ActuaLitte
04/12/2020 à 08:10
Bonjour
Encore un vaillant commentaire dont nous vous remercions, manifestement soucieux de nous aider anonymement à améliorer notre travail.
Soyez remercié de votre courage !
Anne O'Nyme
04/12/2020 à 10:05
Je ne comprends pas très bien cette attaque envers l'anonymat. Êtes-vous au courant des pressions que subissent les auteurs ? Si un auteur dévoilait des pensées non politiquement correctes, croyez-vous une seconde qu'il pourrait encore publier en France ? Tout le monde n'a pas l'assise financière d'une JK Rowling ! Regardez les blogs d'auteurs : seuls ceux de gauche ose donner leurs opinions... Ça ne vous interpelle pas ?
L'anonymat est la base de la sécurité d'un individu, dans un état où la liberté de pensée n'est plus assurée. Vous gagneriez (du moins, je le pense) à répondre sur le fond, car l'attaque se base sur quelque chose de vraiment concret : il y a pléthore d'articles sur Actualitté avec comme fonds le LGBTisme. Alors, soit il s'agit d'un parti pris officiel, et il serait honnête de l'afficher, soit il s'agit d'une dérive et... à vous de voir...
Nicolas Gary - directeur de la publication
04/12/2020 à 10:16
Bonjour
Nous avons pris le parti de publier tout commentaire ne contenant aucune violence, menace ou incitation à la haine. Les réactions que suscitent les articles ne nous appartiennent pas : nous en vérifions le contenu avant leur mise en ligne.
Que des attaques nous ciblent sur une ligne éditoriale qu’on nous prête (et qui resterait encore à vérifier : il y a pléthore d’articles sur ActuaLitté sur une infinité de sujets…) implique alors que l’on réponde. Sur le fonds, il n’y a rien à dire : nous publions sur tous types de thèmes. Les partis pris qu’on nous prête reflètent à ce titre moins nos propres convictions que les égarements de commentateurs.
Que des intervenants aient peur d’afficher leurs attaques à visage découvert n’est pas de notre fait. Et nos adresses email sont publiques pour qui souhaiterait véritablement avoir un échange sur ces points. En revanche, souligner le courage d’Anne O’Nyme montre simplement que l’intervention relève plus de l’attaque gratuite que du désir de comprendre.
Excellente journée.
No One
04/12/2020 à 10:38
Il faut bien vous reconnaître une immense qualité, c'est bien de ne pas filtrer les messages... C'est tout à votre honneur.
Félicitations (d'un anonyme malgré tout).
orryon
04/12/2020 à 10:58
Il faut bien reconnaître, en toute objectivité, qu'il y a pléthore d'articles LGBT sur ActuaLitté : si ce n'est pas une ligne éditoriale, qu'est-ce donc?
Team ActuaLitté
04/12/2020 à 12:24
Bonjour
pléthore sur les 12 années d'archives, encore faudrait-il le quantifier avant d'évoquer une quelconque forme d'objectivité : je vous aide. Quelques 200 articles font état de sujets liés, sur plus de 15.000. Pléthore ? Avez-vous une définition du terme qui serait en adéquation ?
Ensuite, "si ce n'est pas une ligne éditoriale, qu'est-ce donc ?"
Réponse simple : des sujets d'actualité, traités et pris en considération comme d'autres.
orryon
04/12/2020 à 13:50
Vous avez toujours raison et êtes plutôt désagréable.
Je ne sais pas comment vous comptez vos archives. Et si vous tenez aussi compte des publicités et autre compte-rendus.
Le sujet reste surreprésenté - par rapport, si vous aimez les chiffres - à la part de population représentée, et à son importance pour le livre..
ET nous en sommes gavés. (Cela finit par être contre-productif pour la cause, du reste)
C'est comme dans Le Monde. La comparaison s'arrête là. Ainsi que mes contributions à ce débat stérile.
Team ActuaLitté
04/12/2020 à 14:15
Ce "nous" gavés (belle oie, c'est la période), est certainement un pluriel de majesté.
Excellente fin de journée alors, Votre Altesse, et merci de vos contributions.