Edilivre “est très transparent avec ses auteurs” (David Stut, AParis)
Une pétition publiée sur la plateforme Change.org il y a une semaine environ accuse la société Edilivre, qui propose des services de publication et des options payantes d'édition, de comportement commercial déloyal vis-à-vis des auteurs. Des accusations et des reproches que David Stut, PDG du groupe AParis, qui comprend Edilivre, réfute en bloc.
Le 20/07/2017 à 10:15 par Antoine Oury
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20/07/2017 à 10:15
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Selon David Stut, la pétition mise en ligne enchaîne les approximations. « Pour commencer, nous avons appelé les signataires un par un, et 3/4 d'entre eux ne sont pas des auteurs chez Edilivre », remarque-t-il. « Ensuite, la pétition rassemble pour le moment une centaine de signataires, sur 16 000 auteurs qui travaillent avec nous. »
Gaston Michel avance qu'Edilivre « promet monts et merveilles, mais se cache uniquement derrière cette appellation pour se distinguer de la concurrence alors qu’en réalité il ne s’agit que d’une maison d’édition à compte d’auteur, d’autant plus qu’elle n’assure aucune promotion ». Des accusations que David Stut réfute : « Edilivre ne demande pas d'argent à un auteur pour être publié, et un grand nombre de nos auteurs ne dépensent pas un euro chez nous, ne souscrivant à aucun service optionnel. Une maison à compte d'auteur requiert un versement à la signature du contrat, ce qui n'est pas le cas chez Edilivre. »
Si Edilivre « ouvre grand les bras » à la réception des manuscrits, avec environ 25 % de refus, son modèle économique repose principalement sur la vente de livres (75%), mais aussi sur la vente de services optionnels (25%), qui concernent des éléments de réalisation du livre ou des opérations de promotion, par exemple. « Si l'auteur souhaite la réalisation d'une couverture, il souscrit à cette option et nous faisons appel à un graphiste rémunéré », explique David Stut. Un fonctionnement similaire pour les corrections ou les opérations de promotion : « Nous nous efforçons, qui plus est, d'être respectueux de la chaîne du livre et de payer correctement les gens avec qui nous travaillons. »
« Nous sommes très transparents avec nos auteurs : nos conditions sont affichées sur notre site, et nous ne promettons pas “monts et merveilles” comme l'assure l'auteur de cette pétition. Nous sommes clairs dès le départ sur le fait que nous sommes une petite maison d'édition, avec des moyens qui ne sont pas ceux de Flammarion. »
Edilivre revendique un travail autour des livres
Les équipes d'Edilivre s'élèvent à 26 personnes qui travaillent sur l'éditorial, le marketing ou encore les relations avec les libraires, précise David Stut. L'année passée, 150 000 livres ont été vendus en librairie physique, selon la maison, ce qui prouve que le travail sur le terrain est effectivement fait. La société assure travailler avec 400 à 500 libraires chaque année : des centres culturels E.Leclerc, mais aussi des magasins Cultura et des librairies indépendantes.
« Je ne nie pas que certains libraires ne veulent pas travailler avec nous, mais nous avons par exemple réussi à convaincre Mollat de mettre des livres Edilivre dans leurs rayons, ce qui prouve aussi qu'un travail est fait à ce niveau », assure le PDG d'AParis. En 2016, Edilivre a versé environ 100 000 € de droits d'auteur, selon la maison : « Effectivement, nous ne versons pas de droits d'auteur avant qu'un seuil de 79 € ne soit atteint », admet David Stut, « mais ce seuil est reporté d'année en année. Vu le volume d'œuvres que nous accueillons, nous ne pouvons pas nous permettre de faire autrement. »
C'est « l'envers de la promesse d'Edilivre » : beaucoup de textes sont publiés, mais la promotion n'atteint pas celle des maisons d'édition traditionnelles. Toutefois, David Stut met en avant le travail réalisé par la maison, comme une présence dans les salons littéraires, à Paris ou à Bruxelles, l'envoi de services presse ou les dédicaces en librairies, dont les frais sont pris en charge par Edilivre.
« Quand nous ne travaillons pas régulièrement avec la librairie, nous lui demandons de préacheter la moitié des ouvrages en dépôt, parce que nous ne pouvons pas nous permettre d'assumer en trésorerie toutes les demandes de dépôt. Cela dit, il est tout à fait possible de renvoyer les ouvrages, nous faisons des avoirs », assure David Stut en réponse à des accusations de la pétition, qui soulignaient qu'Edilivre ne facilitait pas le travail avec les librairies. De la même manière, « les 30 % de remise aux libraires, c'est un taux de départ courant, qui évolue bien sûr selon les librairies et nos relations avec elles. Les frais de port sont par ailleurs gratuits pour les libraires. »
Sur le prix des livres à l'unité, le modèle d’impression numérique à la demande est à l'origine, d'après David Stut, des tarifs légèrement plus élevés par rapport à l'édition traditionnelle. Des tarifs qui ont été baissés grâce à un travail de négociation avec les imprimeurs, selon le PDG d'AParis. Sur les frais de port, Edilivre « ne fait pas de marge, parce que notre imprimeur en fait une petite, de l'ordre de 3 %. Pour le reste, je rappelle que La Poste a augmenté ses tarifs d'expédition pour le livre, et nos possibilités de négociation avec elle ne sont pas celles d'Amazon. » Par souci d'honnêteté, sur les ventes des livres effectuées directement sur le site d'Edilivre, les droits d'auteur versés sont plus élevés en l'absence de remise libraire, assure David Stut.
Enfin, le livre numérique est vendu au format PDF sur la plateforme Edilivre, mais il est possible, pour les auteurs, de le transformer en fichier EPUB à l'aide d'une option payante, rendant ainsi l'ouvrage au format numérique disponible sur d'autres plateformes. « Nous sommes en discussion avec des elibraires pour que la conversion soit accessible à tous », souligne David Stut.
AParis affiche un chiffre d'affaires de 3,1 millions € en 2015, pour un bénéfice de 450 000 € environ. Un écart qui s'explique par le fait que « tout l'argent est réinvesti dans la structure ».
« Certains auteurs vendent entre 500 et 1 000 ouvrages sans souscrire à nos options, d'autres grâce à ces dernières », souligne David Stut. « Le marché du livre est difficile, et si quelqu’un avait trouvé la martingale pour systématiquement publier des succès, on le saurait, et il serait riche.Le contrat signé avec l'auteur régit nos actions : nous pouvons proposer des offres, comme une promotion Facebook qui atteindra 50 000 personnes, mais nous ne pouvons pas garantir des ventes. De la même manière, nous assurons un référencement du livre dans toutes les libraires, mais pas une présence physique dans toutes les Fnac de France, qui relève du choix de chaque Fnac. »
« En moyenne, un auteur publie 1,7 livre chez nous, ce qui témoigne d'une vraie satisfaction, nos auteurs n’étant pas masochistes. Nous continuons néanmoins à travailler dur pour progresser, et continuer d’accompagner, toujours au mieux, nos auteurs », termine David Stut.
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20 Commentaires
Saccomanno Michel
01/02/2018 à 09:57
Edilivre propose et l'auteur dispose, il a le choix. Je ne comprends pas cette polémique et cette pétition. Si certains auteurs ne sont pas contents qu'ils aillent voir ailleurs, ils constateront que l'herbe n'est pas si verte. Edilivre donne la possibilité aux écrivains de pouvoir éditer leur oeuvre, n'est-ce pas le but ? maintenant d'en vivre, c'est un autre problème.
Et je finirai pas une des mes citations ; "le maitre mot de la liberté c'est la choix", alors assumez-le.
Maïti GOLDMAN
15/02/2018 à 06:25
Si je n'avais pas été satisfaite d'Edilivre, je ne leur aurais pas confié 6 manuscrits. Cinq ont été publiés entièrement gratuitement, pour le 6ème j'ai pris une couverture qui a été très bien réalisée. Et, cerise sur le gâteau, même les signets et petites cartes publicitaires m'ont été très souvent offerts. Non, je n'irai pas voir ailleurs. :-)
Gaston Mahoungou
11/06/2018 à 15:32
Je suis un auteur qui ait publié avec Edilivre, jusqu'à cet instant 56 essaies et romans. Je crois qu'au temps marqué, lorsque je pourrai mieux faire connaître mes ouvrages, avec un peu de financement des options que m'offrent l'éditeur, mes ouvrages seraient connus; et, cela aura valu la peine que je fasse confiance à Edilivre. J'ai commencé de publié avec Mélibée, 2 essaies,avec Persée 1 essaie et avec La Doxa, 1 essaie... Mais pourquoi me suis-je attaché à Edilivre?Je suis un martyre de la littérature de mon pays. Je suis un sans-papier et un sans emploi, ici, en France, en Île de France; mais, je fais progresser ma cause littéraire. Et mes publications religieuses, et religo-politiques valent la peine de faire avancer l'ère et l'aire démocratique dans mon pays. Nous devrions être reconnaissant vis-à-vis de ceux-là qui font bien leur travail. Dans notre humanité, c'est l'essentiel et la base de bonnes relations humaines. Je suis un prédicateur de l'Évangile Éternel; -un des rares qui n'arnaque pas le peuple de Dieu, mon roman intitulé ''CRIMINALITÉ DE LA DÎME DES ÉGLISES''en rendant témoignage; et, à cause de cela,je ne peux user de flatterie. Merci Mélibée, 2 fois, merci Persé, 1 fois, merci La Doxa, 1 fois; mais aussi, merci Edilivre, 56 fois. Voilà ce que je voudrai faire connaître à tous.
Chauvin Roger / Camille Danlvan
12/01/2023 à 17:36
Gaston, vous êtes satisfait des services d'Edilivre. Vous êtes un religieux, peut-être ont-ils voulu vous ménager ? Vous admettez que si vous aviez été plus fortuné, vous auriez davantage fait la promotion de votre production. Qu'a donc fait Edilivre, à ce titre ? Pas grand chose, probablement ! Vous ont-ils sollicité financièrement pour une correction, une mise en page ? Vous ont-ils assuré des ventes ?
Yves Dechavanne
13/09/2018 à 23:50
Publié sans dépenser un sou, que voulez-vous de mieux? Edilivre tient ce qu'il a promis. Ainsi j'ai pu toucher quelques droits d'auteur (pas de quoi en vivre, et de très loin!). Je ne regrette absolument pas le choix de cette maison d'édition.
Staffy
22/11/2018 à 11:04
Mon seul regret est l'impossibilité de résilier mon contrat sans frais !
Dauplay Laurence
28/03/2019 à 07:58
Je suis contente d'avoir pu être publiée chez édilivre car ils ont rendu possible un rêve même si après il faut faire la promo ce qui est plus difficile pour moi et se mettre en valeur mais après l'équipe est toujours là pour leurs auteurs merci à vous après je respecte l'expérience de chacun sans jugement ?
Charles l'écrivain des Gémeaux
30/04/2019 à 16:40
:-) Je débute avec Edilivre, et le simple fait qu'ils aient accepté mes manuscrits me rends heureux. Et comme ils le disent, ils ne sont qu'un tremplin, donc moi ça me va.
kaane Emmanuel
14/06/2019 à 16:49
Edilivre est une tres grande maison d'edition.je crois fermement qu'elle peut offrir une visibilite.grace a edilivre,j'ai deja fait l'objet de deux articles.Neanmoins je decrie un fait:la maison d'edition fait un chiffre d'affaire de 3,1 millions d'euros,plus d'un milliards de francs cfa.Neanmoins,ses auteurs demeurent pauvres.On ne ressent pas cette richesse a notre niveau.c'est du business mais nous aussi on devait ressentir sa.ils pourraient par exemple instituer un systeme d'actionariat ou chaque auteur pourrait prendre des parts.Edilivre est riche mais les auteurs sont pauvres.c'est un paradoxe.moi je veux faire du chiffre tout comme eux.Et je compte faire la difference au niveau des ventes avec leur aide.
Babi Kundu
26/06/2019 à 17:28
Bonjour Editeur
Juste vous remercier pour le travail abattu, et l'esprit qui a toujours caractérisé la Maison, à savoir; permettre à nous autres la possibilité de percer dans ce monde d'édition très étroit et réservé à une certaine élite.
personnellement je voudrai vous relancer sur le fait que je n'ai plus jamais réçu quelque précision quant à l'évolution du projet d'édition de mon roman "La rançon du baron" broché depuis 2007.
j'ai entretemps changé d'adresse email, que voici.
je vous saurai gré de me relancer par ladite, et me faire parvenir toutes les nouvelles, à propos.
Votre auteur, BABI KUNDU, "La rançon du baron"
Newmilton
29/06/2019 à 12:27
Comment expliquez-vous que le livre d'un auteur, qui a rompu son contrat Edilivre dans les délais prévus par ce dernier, voit que son ouvrage est vendu par Edilivre sur les plate-formes comme Amazon, Fnac sans que l'auteur n'en soit informé ?
Choupaps47
17/08/2022 à 09:15
Bonjour, je suis dans la même situation en ce moment, je viens de me rendre copte qu'Edilivre commercialisait mon roman alors que j'ai résilié le contrat il y a plus de trois ans !!!! C'est une utilisation illégale de nos droits et de nos oeuvres. Je suis bien d'accord avec vous...
Chauvin Roger / camille danlvan
12/01/2023 à 17:53
Edilivre est riche, ses auteurs pauvres. Vous donner l'explication ! Que dire de plus ? Peut-être faudrait-il que les auteurs s'unissent, et demandent à la justice de trancher !
Christian GERVAIS.
06/09/2019 à 10:20
Edilivre a édité 5 de mes ouvrages, le 6ème est en cours de correction, le 7ème est en cours d'écriture (60%) Bien sûr j'ai testé d'autres éditeurs, cependant Edilivre me convient de façon quasiment parfaite. Ceci dit, rien n'est parfait n'est ce pas ?
Koné Bakary(le phoenix)
19/12/2019 à 09:29
Pourquoi se pleindre d'Edilivre?ne donnerait t'il pas la possibilité aux amoureux de l'écriture de faire leur petit bonhomme de chemin ?aux sans moyens de realiser leur rêve pourtant? aussi votre proximité avec les écrivains est si fascinant. Alors abat les explications et accusations à son égard.comme on le dit chez nous "le proprio rentre les poulets dans le poulailler mais c'est à eux de savoir s'asseoir"contribuons donc à aider édilivre à notre manière.
Adams
19/07/2021 à 16:23
Actuellement j’ai deux ouvrages chez Edilivre contrat à compte d'auteur, étant handicapé lourd je ne sors pas de chez moi, donc jamais pu me rendre dans un salon du livre pour parler de mes autobiographies et analyses, dont aujourd'hui il serait bon de lire surtout pour les deux générations d’après moi. Autour de moi par le bouche à oreille, je sais que libraires, Fnac, Amazon vendent de temps à autre quelques bouquins, j’en dédicace à mon domicile. J’ai écrit un troisième livre en passant par une maison d’édition à compte d'éditeur, aujourd'hui encore, ce bouquin devrait être lu
par des jeunes handicapés et personnes âgées, âge avancé, c’est le sujet du moment. Pour les deux maisons d’éditions différentes, Edilivre est aussi bien placé, si je devais noter, la note supérieure pour Edilivre Aparis.
Chauvin Roger / Camille Danlvan
12/01/2023 à 17:06
En 2013, j'avais édité chez Edilivre, " Voyage au bout du monde " de Camille Danlvan. En l'absence de vente déclarée, 5 ans plus tard, je proposais que nous mettions fin au contrat. Par un courrier, Edilivre confirmait la fin du contrat. Un an plus tard, leur annonce figurait toujours sur internet. Contactés, Ils évoquèrent une méprise, et promettaient de corriger. Aujourd'hui, leur annonce paraît toujours. Que pouvons-nous penser, que pouvons-nous faire contre de telles pratiques ?
La France ne dispose-t-elle d'aucune législation pour mettre fin à de telles . . . magouilles ?
De telles pratiques ne font pas honneur au monde de l'édition.
hornyrabbit
25/04/2023 à 17:52
Bonsoir
C'est très éloquent.
Comme beaucoup je suis extrèmement mécontent d'Edilivre, chez qui j'ai vendu plus de 55 000 exemplaires de mon livre sans jamais avoir reçu un seul euro de droit d'auteur. Ce nombre élevé d'exemplaires vendus s'explique par le fait que j'ai été interviewé par une grande chaîne de télévision qui a passé 6 fois mon reportage de 15 minutes. Par ailleurs, un article d'une pleine page en quadrichromie est paru dans le magazine du Conseil Départemental des Yvelines "Yvelines" ( 1 500 000 lecteurs ), ainsi que dans le Courrier des Yvelines ( plus de 1 000 000 de lecteurs ). Le magasine de la ville de Chatou ( 30 000 habitants ) a aussi publié un article sur mes livres. Je possède la preuve flagrante de ces ventes. Edilive m'a communiqué des relevés "bidon". J'ai remis le dossier à mon avocat, qui suit cette affaire. Je vous demande donc de ne communiquer mon adresse mail à quiconque.
A suivre.
CLERC Jean-Claude
24/06/2023 à 11:14
J'ai publié 3 livres chez Edilivre, le 4ème est en route, et si je le fais chez eux c'est parce que ça ne me coûtait que 99 euros pour faire réaliser une couverture ; aujourd'hui, on me réclame 69 euros de plus pour les corrections éventuelles du premier jeu d'épreuves : surprise... Pour le prochain, s'il y en a un, je peaufinerai dès le départ pour ne pas effectuer de corrections.
Pour le reste, une fois le livre sorti, Edilivre ne sert plus à rien, sauf à proposer des services payants.
COTTA Serge
15/08/2023 à 10:54
Bonjour,
certaines explications paraissent convaincantes mais je me permets de contester à d'Edilivre le fait de s'approprier les droits d'auteurs sous prétexte que 79 € ne sont pas atteints par livre vendu. Il est ainsi très facile de ne rien verser, sachant qu'Edilivre détourne le regard lorsqu'un auteur a vendu une centaine de titres différents dont les royalties peuvent atteindre une centaine d'euros voire plus.