François Busnel : “Si je ne reçois que des inconnus, ça ne marchera pas”
La Grande Librairie fait partie des dernières émissions littéraires du paysage audiovisuel français : à sa tête depuis sa création, François Busnel a rendu un hommage appuyé aux libraires lors des Rencontres nationales de la librairie, à Marseille, il y a quelques jours. Et répondu franchement aux questions sur la programmation de l'émission et des invités qui reviendraient un peu trop souvent, aux yeux de certains téléspectateurs...
Le 08/07/2019 à 17:05 par Antoine Oury
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Publié le :
08/07/2019 à 17:05
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(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
Invité à s'exprimer devant les libraires, aux Rencontres nationales de la librairie, François Busnel a accepté l'exercice avec plaisir, d'autant plus que le public était conquis d'avance : « France Télévisions devrait vous remercier », a néanmoins souligné l'animateur, qui a rendu hommage à toute la profession. « L'objectif, c'est que, dès le lendemain [de l'émission], plus de gens viennent en librairie et que moins achètent sur Amazon », a-t-il déclaré, accueilli par des applaudissements sans retenue.
« Il faut aider les libraires, y compris cathodique : s'il n'y a plus de librairies, nous n'avons plus envie de faire l'émission », a encore assuré Busnel, soulignant que les niveaux des subventions accordées par le service public n'étaient pas forcément au beau fixe. Néanmoins, il a laissé entendre, aux côtés de la journaliste Inès de La Motte Saint-Pierre, que La Grande Librairie, pour la prochaine saison, s'aventurerait au-delà de la métropole pour rendre visite aux libraires ultra-marins et installés à l'étranger.
Si le succès de l'émission ne se dément pas sur France 5, une des critiques récurrentes concerne la régularité avec laquelle certains invités, des écrivains largement mis en avant par ailleurs, se retrouvent face à François Busnel.
« Quand je reçois Jean Teulé chaque année, qui est présent dans toutes les librairies de France, il n'est pas seul : à côté de lui, il y a quatre autres écrivains, inconnus », nous explique François Busnel. « Si je ne reçois que des inconnus, ça ne marchera pas. Alors que si je dis à Jean Teulé : “Jean, je voudrais que vous lisiez les quatre autres, car il y en a un que vous allez aimer”, et qu'il s'enflamme pour son voisin ou sa voisine, je peux vous assurer que c'est comme cela que les gens vont en librairie. »
Le créateur de La Grande Librairie poursuit : « Donc, bien sûr que je reçois les mêmes invités, parfois. Mais non seulement je continuerai, mais, en plus, j'en suis heureux. Ce n'est pas parce qu'il y a du succès que cela devient moins bien : ne tombez pas dans cet espèce de politiquement correct culturel. » À notre décharge, nous avions déjà souligné ce fonctionnement au moment de nous pencher sur la programmation de l'émission.
Concentration ou passerelle vers d'autres lectures ?
Un examen plus approfondi de la programmation de La Grande Librairie, pour ce début d'année 2019, révélait par ailleurs qu'une grande majorité des invités était publiée par les quatre grands groupes d'édition français (Hachette, Editis, Madrigall, Média-Participations), au détriment des maisons d'édition indépendantes. « Votre statistique n'a rien à voir avec la littérature : vous faites des chiffres, je fais des lettres », rétorque tout d'abord François Busnel.
« Quand vous rentrez dans une librairie, vous n'avez pas de Marc Levy ? Pas de Guillaume Musso, de Jean d'Ormesson, de Jean Teulé ? », interroge l'animateur. « Est-ce qu'il y a un souci quand je reçois Franck Bouysse au mois de mars, et qu'après l'émission, son livre rentre dans la liste des livres les plus vendus ? Qu'il y a un souci quand Gabriel Tallent, premier roman inconnu sorti début mars 2018, arrive à 250.000 exemplaires au bout d'un an et demi, car nous avons été, sans subvention aucune et sur mes fonds propres, aux États-Unis pour le rencontrer et en faire un sujet de dix minutes ? »
D'après lui, et comme indiqué précédemment par l'équipe de La Grande Librairie, les choix ne prennent pas en compte les maisons d'édition : « Je fais une émission littéraire, qui n'est pas une émission pour l'édition, pas pour l'entre-soi, pas pour le milieu. Qu'il y ait plus d'Albin Michel, de Gallimard... Lorsque l'on programme, je ne regarde pas les noms des maisons d'édition, je regarde les livres qui m'ont plu. Et lorsque c'est le cas, je les prends, je ne vais pas les sanctionner en fonction de leur éditeur. » Un fonctionnement qui expliquerait aussi la relative absence de bandes dessinées et de livres pour la jeunesse dans la programmation.
« Vous vous trompez de combat, en regardant un verre qui n'est pas totalement plein, mais qui n'est pas à moitié vide non plus : ces auteurs, que vous appelez les “auteurs concentrés”, mais que j'appelle des auteurs qui ont un certain public, je pense qu'il faut les recevoir, mais qu'il faut leur donner du boulot, de lire les autres et de les faire découvrir », explique François Busnel. « La vraie question, c'est comment fait-on pour que de plus en plus de monde aille vers une littérature un petit peu plus exigeante ? Et, pour cela, je pense qu'on a besoin de ceux qui sont un peu populaires, car leurs lecteurs peuvent devenir les lecteurs d'autres écrivains. »
Et l'animateur de La Grande Librairie de conclure avec une de ces anecdotes dont il a secret : « Repartez 10 ans en arrière : Dany Laferrière n'était pas du tout connu : sur un plateau, je mets Jean d'Ormesson face à lui, après lui avoir dit de lire son livre, qu'il ne connait pas. Jean d'Ormesson me téléphone la veille de l'émission, pour me dire : “C'est extraordinaire, je vais en parler, j'ai adoré.” Le surlendemain, le bouquin décolle : Dany m'a rappelé l'anecdote il y a peu de temps. »
Ou comment faire naitre le désir de lecture avec la télécommande.
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72 Commentaires
Coco
18/11/2020 à 22:35
J’aimerais qu’enfin vous ayez un mot pour les millions de Français qui n’ont pas les moyens d’acheter des livres et qui fréquentent régulièrement les bibliothèques et médiathèques dans nos villes et nos régions......Ces Français ont également le droit et le besoin d’accéder à la culture écrite, et ils sont actuellement autant privés de cette culture écrite que les « privilégiés » qui peuvent consacrer une partie de leurs revenus à acheter des livres. Peut-être que ce manque a un impact social et humain + fort pour eux que pour les clients de nos belles librairies (dont j’ai la chance dde faire partie.......
J’espère que ces oubliés de vos chroniques ne sont pas une illustration de plus de votre tendance à devenir une radio de privilégiés destinés à des privilégiés. Attention à l’entre soi, surtout quand on est une radio de service public dans une république comme la nôtre !
Corinne, qui n’écoute que France Inter, et aime cette radio, donc qui aime bien châtie bien......?
Coco
18/11/2020 à 22:43
J’aimerais qu’enfin vous ayez un mot pour les millions de Français qui n’ont pas les moyens d’acheter des livres et qui fréquentent régulièrement les bibliothèques et médiathèques dans nos villes et nos régions......Ces Français ont également le droit et le besoin d’accéder à la culture écrite, et ils sont actuellement autant privés de cette culture écrite que les « privilégiés » qui peuvent consacrer une partie de leurs revenus à acheter des livres. Peut-être que ce manque a un impact social et humain + fort pour eux que pour les clients de nos belles librairies (dont j’ai la chance de faire partie..........)
J’espère que ces oubliés de vos prises de parole ne sont pas une illustration de votre tendance à être un journaliste privilégié qui s’adresse à un public de privilégiés. Attention à l’entre soi, surtout quand on intervient pour la télé du service public dans une république comme la nôtre !
Coco, qui n’écoute que Radio France , et ne regarde que France télévisions. Qui aime bien châtie bien .....?
Charles SABATIER
25/11/2020 à 18:03
EQUIVOQUE
Aux
Flambeaux
Chantant a capella dans un pèlerinage,
À Lourdes ou à Lisieux, peut-être à Nevers ;
Des ave à Maria dans un curieux verbiage
Lu sur un coupe-vent tenu par un convers ;
J’aperçus des dévots. … La chose n’est étrange
Ici, que parce qu’ils allaient, avec une jument.
Je me dis in petto, cet animal dérange
Ce pluvieux décorum dans ce grand déploiement.
Mais tziganes ils erraient, opiniâtres en phalange,
Retournant bien trempés, las, vers leur campement.
Ils fredonnaient têtus, lorsque nous nous croisâmes,
Un tango argentin du plus curieux fausset.
Vieux succès de Gardel. ô Dieu, paix à leurs âmes !
C’était bien « Caminito » et non pas un verset.
Les pèlerins marris, lorsqu’ils étaient croisés,
Subjugués, lisant bien malgré la paraffine,
Reprenaient tous en chœur, paroles apprivoisées :
« Un jour Napoléon, disait à Joséphine ».
Sous des dais de damas parmi l’or qui reluit ;
Les grands prêtres officiants obséquieux musiciens,
Haranguaient les marcheurs, « Oui ! Chantons sous la pluie !»
Et « Singin’s in the rain » swinguaient ces paroissiens.
Du grand balcon du ciel, Dieu, son aréopage,
Lassés des facéties de ce mauvais clergé ;
Décide derechef et en grand équipage
D’accentuer la pluie, sans aucun préjugé.
Contrits dans leurs ébats, les fidèles entonnèrent
« Plus prés de toi mon Dieu », croyant au Titanic.
Le créateur fâché fit donner le tonnerre
Et les curés soucieux pensèrent,… à leur fric.
Dieu voyant qu’il fallait sans se joindre aux prélats ;
Mettre enfin un peu d’ordre à cette procession ;
Avec un arc-en-ciel s’en vint donner le « La ».
Aux novices et aux fats voyant intercession.
Les fidèles exaltés par « Over the rainbow »
Swinguant avec des noirs fiers dans leurs beaux costumes ;
Aux sœurs de charité faisaient chanter Rimbaud ;
Par ce fait aux ferveurs ramenant la coutume.
Çà et là on clamait de forts « Alléluié » .
Certains, moins timorés, ne voyant pas Marie ;
Tout en se déhanchant twistaient « Y.M.C.A.»
Les curés se pâmaient , « Dieu quel amphigouri » .
Ainsi interpellé « Il va bien nous falloir,
Ange Gabriel, dit Dieu, orchestrer ces musiques.
-N’est-ce point trop paraître ? –Non ! Modeste à-valoir,
Tentez donc d’unifier ces chants peu liturgiques.
En costume de cuir allez à Massabielle.
Paraissez et prêchez, Notre foi desservie ….
Mais tous, je dis bien tous, vous chanteront :…. Gabrielle,
Tu brûles mon esprit, ton amour étrangle ma vie.
Charles sabatier
Elisabeth Oger
19/12/2020 à 15:58
Monsieur Busnel, j'apprécie beaucoup vos critiques littéraires mais je viens de lire Absolute Darling et ne suis pas d'accord avec votre préface qui à mon sens est beaucoup trop poétique. C'est un livre atroce, dérangeant, mais je suis allée au bout. La jeune fille dont parle le livre reste meurtrie contrairement à ce que vous dites, voire démolie. Elle ne dénonce pas son père car les enfants maltraités ne le font jamais, ou très rarement. Les parents violents restent leurs parents .... Elle n'est pas dans l'ignorance, sait bien que ce que son père lui fait subir est de la maltraitance. Je ne peux dire que ce livre est un diamant noir, ai vraiment eu du mal à le terminer, n'y ait pas trouvé des questions ou un traitement quelconque de la violence dans cette famille. Je suis restée sur la violence pure. Désolée de n'avoir réussi à partager votre distance, mais je travaille avec des enfants, connait la portée de ces violences .... ceci explique peut être cela. Je voulais juste partager un regard différent. Bien cordialement
Jean Julien L'AZOU
19/12/2020 à 18:26
Oui
Je suis enchanté par cette émission que nous commentons des le lendemain, par mél, avec un de mes frères, grand lecteur comme moi.
Le point majeur est que je découvre avec curiosité des auteurs et surtout des autrices talentueuses et que je me régale de certaines participations (pas toutes, pas Teulé mais j'adore les Michon, Bergougnoux, Lafon....).
Les incursions amusantes chez un(e) libraire structurent mon envie d'y passer plus souvent.
LGB est un rendez-vous hebdomadaire que je ne manque pas.
Merci à François Busnel de mettre en valeur ces talents et de les (r)amener habilement à ce qui nous relie, la littérature.
Jean Julien L'Azou
Auteur de trois romans mais complètement inconnu
Camille
19/03/2021 à 16:25
La Grande Librairie est rangée sur une étagère "émission de grande qualité. C'est un moment d'échanges entre vous, François Busnel, vos invités, mais aussi avec celui qui partage ma vie.
Quel bonheur, une véritable bouffée d'oxygène : "Car tout est à revoir, tous les rires, tous les pleurs, toute la gloire" (François Cheng).
Je m'installe rarement devant mon téléviseur, mais certaines soirées sont sacrées, comme le mercredi soir sur France 5. Alors, merci.
Mon grand plaisir est celui d'une ballade dans l'air ambiant d'une librairie. Prendre un livre, le toucher, découvrir la 4ème de couverture.
" Né d'aucune femme ", j'ai découvert ce livre dans une petite allée qui sentait bon le jasmin, celui de ma petite librairie fétiche. J'ai lu la petite bande " Absolument formidable !...
Véritable chef d’œuvre.
Jean Marie Gustave Le Clézio, j'aime sa voix, son sourire, ses mots. Il aura été l'influenceur pour le titre du livre que j'ai écrit. Le mot "conte", ne pas être certain que ce soit la bonne image, ce souvenir d'enfance, il est là mais c'est si lointain et pourtant il nous habite.
J'ai le droit de m'exprimer, quel bonheur, quelle chance. Mon livre est édité par la maison "les 3 Colonnes".
Premier confinement, on se réinvente, on ose franchir une porte, celle d'envoyer son manuscrit chez un éditeur.
Il est là ce livre, dans mon bureau, un dossier de presse existe, un article dans le journal " Le Républicain Sud Gironde" a été publié. Il est distribué par le groupe Hachette.
Nos libraires nous les aimons, mais quand une librairie se permet de vous raccrochez au nez quand vous lui parlez de votre livre, quand vous indiquez la maison d'édition, comment pas Gallimard, pas Fayard, pas Albin Michel, pas Acte Sud, alors pas de droit de retour et la communication est coupée!
Vous êtes anéantie.
Ce qui peut irriter dans les émissions culturelles, littéraires, c'est de voir et d'entendre trois ou quatre fois dans la même semaine les mêmes auteurs, connus et invités à ces émissions pour la promotions de leur dernier ouvrage.
Qu'offre-t-on aux nouveaux auteurs? Rien. Il y a un manque, un vide. Je ne peux m'empêcher de penser à Don Quichotte!
Depuis deux ans j'ai quitté la région parisienne pour m'installer dans le Sud Gironde, je n'ai toujours pas trouver ma petite librairie et lorsque j'appelle une librairie que vous ne manquez pas de nous présenter dans votre émission François Busnel, je tombe sur un répondeur. Je laisse un message, mais il n'y a pas de retour.
Alors sauvons nos librairies, oui, bien sûr, mais ne tuons pas les nouvelles plumes, leurs mots sont aussi de la littérature.
Peut-être me lirez vous, peut-être pas !
Marie-Thérèse Arzelier
21/03/2021 à 11:21
Je pense que lorsque les libraires accepteront de consacrer un rayon aux écrivains auto édités, après avoir lu leur bouquin, évidemment, sans les rejeter au premier coup d'œil, Mr Busnel pourra aller y découvrir des "pépites" et les faire découvrir dans son émission. Parce que, il faut bien l'avouer, les écrivains sont souvent refusés par les éditeurs ou bien ceux-ci leur accordent 1 euro sur les 15 euros du P. de V. de leur livre, sous prétexte de le diffuser, ce qu'ils ne font pas vraiment ou pas longtemps. Mr Busnel pourrait également se rendre dans les salons du Livre, au lieu de se fier aux parutions dans les librairies, ça lui ouvrirait d'autres horizons...
Ah, j'oubliais, les libraires acceptent seulement les livres présentés par les éditeurs les plus connus: On tourne en rond ! Et ce n'est pas tout ! Certains libraires à Marseille ont pris mon livre et "ne l'ont pas vendu mais ne l'ont plus retrouvé". A Arles, la librairie ACTES SUD de belle réputation, "n'a plus retrouvé" non plus les 6 volumes à 25 euros sur ma pédagogie et que je leur avais confiés 2mois auparavant. Malgré un reçu en bonne et due forme, signé par le responsable, je n'ai jamais été remboursée. Ils me doivent quand même 150 euros !!!
J'ai écrit un livre sur 35 ans de mon vécu en Pédagogie de la Réussite (vivrelecole.com): "édité", 3 pièces de théâtre désopilantes, 3 romans policiers extrêmement documentés en médecine légale, 1 roman historique, 1 livre pour enfants(Français-anglais-jeux-coloriage), 2 recueils de "nouvelles" et poèmes, et qui valent largement certaines productions dans la rigueur de l'écrit, le sujet, les intrigues, les caractères, les sentiments... Heureusement, il y a les foires et les salons, au cours desquels les écrivains comme moi vendent assez bien et font de belles rencontres.
YSIS
24/03/2021 à 19:37
CHAQUE EMIISION EST UN VRAI MOMENT DE BONHEUR ,D'INTELLIGENCE, DE SENSIBILTE, DE CULTURE ET DE DECOUVERTES SOUVENT EMOUVANTES.
FRANCOIS BUSNEL DONT LE CAPITAL SYMPATHIE ET CULTUREL NOUS ESPOUSTOUFFLE CHAQUE SEMAINE !!
Camille
09/04/2021 à 15:28
La Grande Librairie du 25 mars 2021
"Qui va devenir lecteur de mon livre"
Je prends ma plume pour la deuxième fois, je peux m'exprimer, c'est bien. Je regarde votre émission, sujet : Napoléon, vaste programme. Ce sujet n'est à priori pas une passion et pourtant il me titille. Un souvenir d'enfance surgit devant vos invités qui s'expriment et me passionnent. Je me surprends, comme quoi !
Le contexte de cette interpellation, un échange entre mes parents, nous sommes en 1960 ou 1970, c'est loin mais j'entends les voix de mes parents. Une mère andalouse, pays de Federico Garcia Lorca, une mère qui vit la Guerre Civile d'Espagne, elle a six ans et grandit dans les terres agricoles des vergers de Murcia, un père français qui part en Espagne à la fin de la deuxième Guerre Mondiale en Espagne. Une rencontre en Catalogne, la famille de ma mère s'est réfugiée en Catalogne. Un amour, un mariage, deux passés différents, une vie en France en 1947. Mon père avait la passion Napoléon, ma mère absolument pas, ce qui peut se comprendre. Mais j'entends leur échange, tranquille, riche et quelques jours plus tard un cadeau. Ma mère offre à mon père deux magnifiques livres sur Napoléon. A l'époque je suis bien jeune, mais aujourd'hui je peux être fière d'avoir eu des parents aussi respectueux l'un de l'autre. Je peux vous dire, François Busnel que votre sujet ne m'a vraiment pas laissé indifférente, bien au contraire.
Aujourd'hui je vous pose cette même question, qui va devenir lecteur de mon livre, Un conte couleur vert océan, extrait : Je refais l'histoire, celle trouvée dans cette malle en cuir, celle posée dans la grâce sur tant de feuillets, celle qui reçoit mes larmes, celle d'une toute jeune femme devenue maman, qui entre deux rires, deux chansons composées, te parle, t'interroge, court avec son panier plein de roses, ouvre ses pensées, son cœur et un peu de sa vie, entends et comprends les mots. C'est moi ta cadette qui me recueille devant ce petit oiseau qui tient au bout de son bec un avion suspendu à un joli fil doré, qui pleure quand elle lit juste à côté vos prénoms."
C'est en lisant ce matin un extrait du dernier livre de Tatiana de Rosnay dans ActuaLitté, édition spéciale, que j'ai eu envie d'écrire ce message.
Je lis les livres de vos émissions François Busnel, un jour lirez-vous le mien ?
Merci de cet espace qui nous est offert.
Brigitte NUytens
09/04/2021 à 21:11
Bonjour, je viens d' écrire un roman autobiographique sur ma maltraitance. J'aimerais donner une chance à ce livre.
Dans ce roman je retrace une vie entière à la recherche d'une reconnaissance familiale et sans doute aussi existe t-il un secret ?
De mon enfance à ma maturité, ma vie n'est que combat. Je livre des instants poignants et je montre qu'à force de persévérance, il est possible malgré tout de trouver des moments de joie et de bonheur.
Et, si pour Forest Gump, "La vie, c'est comme une boîte de chocolats", pour moi, dans la vie, le meilleur reste à venir.
weynandt andrée
27/05/2021 à 14:59
merci à vous François Busnel pour le choix des sujets proposés. Votre grande érudition m'étonne toujours comme aussi la faculté que vous avez de faire parler tous vos invités à des moments bien choisis et très appropriés. merci aussi d'inviter des personnalités belges.
Peut- être vous montrez-vous parfois, un peu trop "français"? (sans rancune)...
Joëlle Pailler
31/05/2021 à 16:48
Je navigue à vue en ce monde mystérieux... mais l'inconnue que je suis va s'armer d'audace pour envoyer son roman (sorti en mars 2021) à LGL : QUAND LA VIE DEVIENT DANSE, dès demain !
Pas du tout fan des caméras, c'est surtout un regard, une appréciation qui m'intéresseraient.
Inch'Allah, à bientôt peut-être.
Joëlle Pailler
Camille
23/07/2021 à 14:16
Je réponds au commentaire de Joëlle Palier.
Mais ce n'est pas audacieux d'envoyer un exemplaire de son manuscrit à François Busnel, je l'ai moi-même fait, maintenant l'a-t-il reçu ?
Pas de retour pour le moment mais je suis peu optimiste. J'ai envoyé mon manuscrit en deux exemplaires à ActuaLitté, attendu deux mois et appelé. Une réponse bien décevante, mon Chronopost ne leur est jamais parvenu, donc mes livres au panier, avec ma lettre, le dossier de presse et l'article d'une journaliste.
Au plaisir de vous lire Joëlle.
Claude Le Roy
23/07/2021 à 11:28
J’aimerais que François Busnel lise Le Sorcier Blond . Editions Arthaud.
JEAN MICHEL ARNAUD
24/11/2021 à 15:19
Bonjour, je présente depuis 18 ans Mise en Page , émission littéraire, pour les radios limousines associatives. Livres, auteurs et autrices, chansons et interviews.
Voici le lien pour la dernière émission: Le retour de Pierre Michon.
Merci pour le clin d'oeil!
http://radiovassiviere.com/2021/11/pierre-michon-n-1/
amicalement
Jean Michel Arnaud
Marion suellen
22/12/2021 à 14:57
Je pense que j'adorerais que François Busnel propose le livre que j'ai envoyé à un auteur connu susceptible de l'aimer et de le lancer
J'étais une petite-fille est arrivé chez François busnel depuis quelques semaines déjà et je l entends pleurer sa désolation d'être ignoré !
Marion suellen
27/12/2021 à 20:29
Mr Busnel vous avez raison et en même temps n'est il pas enivrant de découvrir de nouveaux auteurs
Avant d être des grands ils étaient des invisibles
Je vous ai envoyé un livre et je n'ai pas eu de réponse ni positive ni négative cest dommage parce que j apprécie votre émission et votre courtoisie
J'étais une petite-fille est actuel mais je ne suis qu une invisible pour l'instant ! J'espère que ce court texte vous parviendra
Bonne fin d année
Marion suellen
weynandt andrée
28/12/2021 à 11:26
Bien d'accord avec vous. J'apprécie vos émissions du mercredi et vous en remercie. J'ai été heureuse de lire que vous alliez vous tourner vers l'extérieur... Parfois, il me semble que vous ne la faites pas assez . Je vous souhaite une année aussi heureuse que possible.
Fdanciscus s'Hanens
10/02/2022 à 07:13
Je voudris commenter sur la Grande Librairie l'èmission du Mardi 8 Février ´rThème : la Langue française' Vous n'avez pas psrlé d
Camille
12/02/2022 à 18:01
Chère Marion Suellen je viens de lire vos deux commentaires et je peux simplement vous écrire que tout comme vous j'ai envoyé mon manuscrit, ainsi que le dossier de presse et un article du Républicain Sud Gironde à François Busnel, mais aussi à ActuaLitté, depuis plusieurs mois. Je n'attends plus rien, c'est décevant mais c'est ainsi.
Je dois dire qu'aujourd'hui j'hésite à entrer dans une librairie, là aussi il y a un problème, les libraires boudent les livres auto édités et leurs auteurs.
Bien à vous
Camille
Pivoine
16/03/2022 à 21:32
Bonjour Monsieur Busnel,
Tous les jeudis sont pour moi un vrai plaisir grâce à votre émission au cours de laquelle je fais souvent la sélections des livres que j'achète, lis et collectionne.
Un seul regret m'amène à vous écrire et j'ose espérer qu'il sera pris en compte. Il s'agit du décor : actuellement, sur un fond noir, des projecteurs jaunes agressent tant mes yeux, qu'ils gâchent ce moment tant attendu. Je suis obligée de fermer régulièrement les yeux, je finis souvent avec de fatigante migraines. Pourriez-vous envisager des décors plus reposants.....
Pivoine
Momo
09/09/2022 à 17:48
Je regrette F Bunuel à la Grande Librairie