BONNES FEUILLES - Une analyse limpide et précise, conjuguant philosophie et psychanalyse, de la question du changement de sexe.
Le 25/02/2023 à 09:30 par Hocine Bouhadjera
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25/02/2023 à 09:30
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Notre société libérale pose l'individu comme « maître étalon » de toutes les décisions, de toutes les évolutions. Le choix de chacun est donc devenu un principe, presque une loi.
« C'est mon choix » pourrait être la réponse contemporaine qui exonère de tout argument supplémentaire. Il serait donc de possible de tout choisir, de tout changer selon sa seule volonté. Même son sexe. Mais peut-on réellement « changer de sexe » ? Et si cette question, devenue courante, était mal posée ?
Car il existe non pas une réalité mais deux : le sexe et le genre. Il convient de les distinguer. Le sexe renvoie à un réel biologique et le genre a une réalité psychologique et culturelle. Or un philosophe ne doit surtout pas confondre le réel et la façon dont il peut être pressenti par l'individu.
De cette distinction, il se dégage une loi essentielle : on peut faire ce que l'on veut de ses ressentis, changer de genre à volonté mais on ne peut pas pour autant changer de sexe puisqu'il existe indépendamment de ce que l'on pense. Ici, l'individu touche une limite. Et, aujourd'hui, l'individu tout-puissant, moteur du capitalisme, n'aime pas du tout ça...
Dany-Robert Dufour décrypte avec précision les véritables enjeux du phénomène trans et de cette fausse promesse : changer de sexe. Il montre comment l'économie de marché trouve son plein régime en renouvelant en permanence les modes, en garantissant l'infini des possibles, en suscitant perpétuellement de nouveaux désirs.
Le phénomène trans s'inscrit parfaitement dans ce cadre et devient une nouvelle option dans le catalogue libéral. En conjuguant la philosophie et la psychanalyse, Dany-Robert Dufour livre un ouvrage éclairant sur cette question de société aux répercussions anthropologiques essentielles. Un essai limpide et argumenté, indispensable pour nourrir le débat.
Les éditions du cherche midi nous en proposent les premières pages en avant-première :
Dany-Robert Dufour est philosophe. Professeur honoraire à l'université Paris VIII, il est l'auteur d'ouvrages essentiels comme Le Divin Marché (Denoël, 2007) ou Baise ton prochain, une histoire souterraine du capitalisme (Actes Sud, 2019).
Paru le 09/03/2023
192 pages
Le Cherche Midi
19,90 €
Paru le 20/10/2021
192 pages
Actes Sud Editions
7,40 €
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07/03/2023, 11:34
9 Commentaires
NAUWELAERS
25/02/2023 à 22:44
ENFIN à en croire cette critique, une étude qui semble sérieuse sur ce thème devenu -mais pourquoi , en vertu de quoi?-totalement obsessionnel de la transidentité et du changement de sexe -puisque cela se pratique effectivement.
Et un rappel utile que cette mode tonitruante s'inscrit dans un contexte d'économie ultralibérale qui percole dans les mentalités pour promouvoir un individualisme extrême qui en vient parfois à en nier les limites de la nature.
Pour imposer une sorte de nouvelle religion, de dogme auquel on est contraint d'adhérer sans réticences ni questionnement.
Sinon les cris d'orfraie de «transphobie» fusent pour imposer une nouvelle vérité révélée et martelée de façon orwellienne.
En misant sur le profond conformisme manipulable d'une partie assez importante de l'humanité.
Ce qui, poussé jusqu'à l'absurde et à la barbarie, a donné les terrifiantes expériences de Milgram...
Du recul, de l'esprit critique et une démarche d'analyse rigoureuse et clinique de la situation: voilà un recours contre les diktats idéologiques de tous...genres !
On peut encore être hétéro et parfaitement heureux ou heureuse de l'être.
Sans que des tribuns en chaire de supposée vérité viennent nous faire remarquer que nous ne sommes que le jouet d'oppressantes assignations...
Les leurs devant être suivies avec émerveillement et reconnaissance, bien entendu !
CHRISTIANN NAUWELAERS
R.
26/02/2023 à 10:33
Dites plutôt "ENFIN une étude qui semble sérieuse et qui permet de confirmer mes préjugés sur les personnes trans".
Parce que des travaux sérieux sur cette question, il y en a pas mal qui sont sortis, ne serait ce que ses deux dernières années:
- Les actes du colloque "Matérialismes trans"
- "Transidentités et transitudes" de Karine Espineira et Maud-Yeuse Thomas
- "Transfuges de sexe" d'Emmanuel Beaubatie
- "The transgender issue" de Shon Faye
Je peux vous renvoyer à des études et des revues aussi si vous le souhaitez, du contenu vidéo ou audio également... si vous êtes vraiment intéressé...
Mais je ne pense pas que ça vous conviendrait, à partir du moment où vous comparez l'acceptation de la transidentité à la pratique des tortures (d'où la référence à Milgram) et où vous considérez que la transidentité relève au choix d'une "mode tonitruante", du résultat de l'ultralibéralisme économique, d'un "individualisme extrême qui [...] nie les limites de la nature", d'une "nouvelle religion", d'un "dogme", d'une "nouvelle vérité révélée et martelée de façon orwellienne".
C'est difficile de discuter dans ces conditions et de croire à votre bonne foi.
Vous expliquez ensuite "Du recul, de l'esprit critique et une démarche d'analyse rigoureuse et clinique de la situation: voilà un recours contre les diktats idéologiques de tous...genres !", ce qui est très drôle c'est que le consensus scientifique international est justement dans une politique d'accompagnement et d'affirmation des personnes trans... Je pensais que l'expérience du Covid et la mise en avant désastreuse de personnalités comme Raoult aurait "vacciné" les gens contre les démarches anti-scientifiques, mais visiblement non...
Tout ça pour que dans 10 ans, tous ceux et toutes celles qui auront embrassé cette croisade essayeront de faire oublier qu'ils et elles y ont participé, comme pour La Manif Pour Tous. Mais entre temps, il y aura eu des vies détruites, des santés mentales abimées....
NAUWELAERS
26/02/2023 à 20:24
Et les santés mentales abîmées des enfants auxquels on fait croire, par contagion sociale dont réseaux sociaux, qu'ils souffrent d'une supposée dysphorie de genre ?
Désolé mais votre réponse est à côté de la plaque...
Il ne faut pas rester dans le déni...
CHRISTIANN NAUWELAERS
R.
27/02/2023 à 09:04
Ce que vous appelez "contagion sociale" est le ROGD, une pseudo-hypothèse scientifique qui a été débunkée scientifiquement https://journals.openedition.org/glad/5756
C'est exactement le même genre de panique d'au moment de la manif pour tous, où on nous expliquait que par effet de mode, les enfants et les jeunes allaient tous devenir homosexuels.
Sinon vous n'assumez pas vos propos ? Ceux où vous dites que la transidentité relève au choix d'une "mode tonitruante", du résultat de l'ultralibéralisme économique, d'un "individualisme extrême qui [...] nie les limites de la nature", d'une "nouvelle religion", d'un "dogme", d'une "nouvelle vérité révélée et martelée de façon orwellienne".
Vous pensez vraiment nous faire croire que vous recherchez des positionnements scientifiques et équilibrés ?
NAUWELAERS
27/02/2023 à 14:40
D'autres analyses vont dans le sens contraire et vous le savez bien !
Impossible pour moi et des foules de gens absolument pas fachos ni d'extrême droite ni rien de tel de comprendre pourquoi on présente de plus en plus comme anormale la binarité sexuelle et comme normale la démarche de vouloir changer de sexe et donc genre.
C'est invraisemblable.
Les stéréotypes de genre culturels et seulement culturels et sociaux (professionnels), oui on peut évoluer et c'est bien le cas.
Je ne crois pas à une société figée.
En revanche, en venir à parler de transidentité (en Belgique) à de tout jeunes élèves à la place de cours de religion, c'est n'importe quoi !
Et l'expression passe-partout de «panique morale» n'y change rien.
Dès qu'on n'accepte pas quelque chose qu'on impose par de la propagande, on est taxé de panique morale.
Et réac, etc.
Degré zéro de la pensée tout-puissant.
Lire «La Fabrique de l'enfant transgenre» (de Caroline Eliacheff et Céline Masson)...même «Libé», dans un prurit honteusement réac de panique morale a consacré un portrait pleine page à la première !
Avec les cris d'orfraies prévisibles qui suivirent...
Et ces deux autrices font l'objet d'une campagne de harcèlement et de haine qui a étendu ses noirs et gluants tentacules à Bruxelles.
Silence de la presse «mainstream» à ce sujet...
Incroyable comme des dogmes anciens mais aussi tout nouveaux peuvent s'imposer par la pratique du martèlement qui annihile tout esprit critique !
Orwell avait déjà tout compris !
Je regrette, je veux bien respecter comme personnes les trans et drag queens etc. mais pas cette espèce de triomphalisme agressif et qui vise à flinguer tout bêtement l'hétérosexualité.
Quand je pense à un plumitif de «Libération» qui a un jour employé l'expression «hétérobeaufs»...!
Plus bas que terre !
L'hétérosexualité simple qu'une nouvelle panique morale de très mauvais aloi définit comme «normative» pour la dénigrer, personne autour de moi ne la vit comme une oppression ni assignation, y compris les femmes que je connais.
Les médias ont l'art de créer des bulles idéologiques, pour diverses raisons dont idéologiques...
Et désolé, le philosophe Paul Preciado, encensé par «Libé» et qui vient de tourner un film, je ne le suis pas le moins du monde.
Même si c'est un délit d'opinion ici et là...
C'est surtout absurde voire lamentable !
Inutile de dire que l'homosexualité également doit être admise et respectée.
Pas comme au Cameroun: un réfugié homosexuel camerounais vient chercher refuge en Belgique (infos de ce matin du 27 février).
D'un extrême à l'autre...
CHRISTIAN NAUWELAERS
R
27/02/2023 à 16:02
Assumez vous vos propos ? Ceux où vous déclarez que la transidentité relève au choix d'une "mode tonitruante", du résultat de l'ultralibéralisme économique, d'un "individualisme extrême qui [...] nie les limites de la nature", d'une "nouvelle religion", d'un "dogme", d'une "nouvelle vérité révélée et martelée de façon orwellienne".
Pensez vous qu'il est raisonnable de douter de votre bonne foi quand vous prétendez "respecter les personnes trans" ?
Avez-vous lu le livre de madame Eliacheff ? Etes vous d'accord avec elle quand elle déclare que la transidentité relève de "la haine de l'humain" (citation de son ouvrage) ainsi que d'une "mystification collective" ?
Si tel est le cas, pouvez-vous comprendre encore une fois que pour vos interlocutrices il est raisonnable de douter de votre bonne foi quand vous prétendez "respecter les personnes trans" ?
En quoi se manifeste votre respect des personnes trans ? Quelles sont les revendications des personnes trans que vous soutenez ? (Attention, le droit à ne pas se faire agresser ou tuer ça ne compte pas, c'est de la décence commune). Etes vous pour le droit à changer d'état-civil et si oui, dans quelles conditions ? Etes vous pour la dépsychiatrisation des transidentités ? Etes vous pour la prise en charge des frais médicaux des parcours de transition par la sécurité sociale ?
Pourquoi vous ne répondez pas à tout ce que j'écris ? Pourquoi vous balayez ce que j'ai écrit sans argument en essayant de détourner l'attention sur des débats qui n'ont rien à voir ? Pourquoi me demandez-vous de me justifier sur Libération qui aurait, une fois, écrit la formule "hétérobeaufs" alors que je contre-argumente vos propos sur les personnes trans ? Je ne suis pas journaliste à Libération, je ne lis pas Libération, je ne possède pas des parts dans Libération, pourquoi devrais je me justifier ? Ou alors, vous pratiquez simplement la bonne vieille technique de l'écran de fumée ?
NAUWELAERS
27/02/2023 à 23:44
R,
Si je m'en prends à un imbécile qui a osé cette expression «hétérobeaufs» dans un article, je ne m'en prends pas à vous, tout de même !
Ne soyez pas paranoïaque ou hypersensible comme tant de personnes trans, LGBT etc.
Ce qui est fatigant, c'est cette impression de croisade essentielle, alors qu'il ne s'agit que de gens pas à l'aise dans leur sexe de naissance et qui ont voulu en changer -ou qui veulent le faire.
Très bien, mais en quoi est-ce si passionnant ?
Excusez-moi, mais ce côté passionnel et irrationnel sur cette question qui devrait rester ultramarginale devient excessif et dérangeant.
Alors que l'on se fout de victimes du gouvernement actuel: les chômeurs que l'on persécute, les travailleurs ubérisés sans droits (et travailleuses évidemment), les soignants et soignantes refusant le vaccin et que de façon crapuleuse et abjecte, la France est la seule à priver de leur travail et même de tous revenus alors que la vaccination n'empêche pas la transmission du virus et que ces victimes respectaient les gestes-barrières !
Voilà les vraies victimes de la société...avec les handicapés (on doit dire «personnes à mobilité réduite» en changeant le mot alors que la réalité reste strictement la même, selon notre hypocrisie bien contemporaine)...et évidemment les sans-abri.
D'extraction française ou venus chercher une vie meilleure et qui, passé les beaux discours d'inclusivité et les beaux sermons et anathèmes se rengorgeant d'autosatisfaction (on adore se sentir indigné pour le montrer et exhiber cela), se ramassent une réalité cruelle et barbare en pleine figure -comme à Calais !
En faire des tonnes sur la transidentité qui reste un phénomène ultramarginal, désolé, je ne marche pas.
Tout en prétendant que chacune et chacun a le droit d'avoir l'orientation sexuelle qui lui convient mais sans tomber dans le militantisme et le prosélytisme, qui correspondent à une espèce de néo-bigoterie dépourvue de toute légitimité.
On entend beaucoup trop parler de dysphorie de genre chez les jeunes.
Il y a un malaise et couiner «transphobie», «transphobie», «panique morale» etc. pour clouer le bec à toute critique et à tout désir de débat réel sur cette question envahissante et obsessionnelle, cela me scandalise mais pas question de marcher au pas.
CHRISTIAN NAUWELAERS
R.
28/02/2023 à 09:36
M. Nauwelaers, c'est bien vous qui avez écrit que la transidentité relève au choix d'une "mode tonitruante", du résultat de l'ultralibéralisme économique, d'un "individualisme extrême qui [...] nie les limites de la nature", d'une "nouvelle religion", d'un "dogme", d'une "nouvelle vérité révélée et martelée de façon orwellienne".
Ne m'engueulez pas parce que je ne suis pas d'accord. La liberté d'expression, c'est aussi accepter les désaccords sans monter sur ses grands chevaux.
"Si je m'en prends à un imbécile qui a osé cette expression «hétérobeaufs» dans un article, je ne m'en prends pas à vous, tout de même !"
Dont acte, mais dans ce cas, c'est hors-sujet par rapport à la discusssion, qui elle, tourne autour des conceptions sur les personnes trans de l'auteur du livre que nous commentons.
" Ne soyez pas paranoïaque ou hypersensible comme tant de personnes trans, LGBT etc."
Ce n'est pas la peine de me réadapter le discours sur l'hystérie féminine, incapable de controler ses émotions, ça n'apportera rien à notre conversation. Encore une fois, si vous pensez sincèrement vouloir défendre la liberté d'expression, ça implique de me laisser exprimer mes désaccords sans ad hominem.
"Ce qui est fatigant, c'est cette impression de croisade essentielle, alors qu'il ne s'agit que de gens pas à l'aise dans leur sexe de naissance et qui ont voulu en changer -ou qui veulent le faire.
Très bien, mais en quoi est-ce si passionnant ?
Excusez-moi, mais ce côté passionnel et irrationnel sur cette question qui devrait rester ultramarginale devient excessif et dérangeant."
La question, c'est d'abord qui met cette thématique en avant à des fins sensationnalistes, pour nous expliquer que c'est la fin de la civilisation ou pas loin ? Oui, il y a des personnes trans, et il y en a toujours eu. Comme il y a aujourd'hui plus d'acceptation des personnes trans, il y a plus de visibilité, plus de visibilisation, et donc des besoins qui vont avec. Et donc ?
"Alors que l'on se fout de victimes du gouvernement actuel: les chômeurs que l'on persécute, les travailleurs ubérisés sans droits (et travailleuses évidemment), les soignants et soignantes refusant le vaccin et que de façon crapuleuse et abjecte, la France est la seule à priver de leur travail et même de tous revenus alors que la vaccination n'empêche pas la transmission du virus et que ces victimes respectaient les gestes-barrières !
Voilà les vraies victimes de la société...avec les handicapés (on doit dire «personnes à mobilité réduite» en changeant le mot alors que la réalité reste strictement la même, selon notre hypocrisie bien contemporaine)...et évidemment les sans-abri."
Vous êtes au courant que les personnes LGBTI sont plus largement exclues du marché du travail et condamnées à la précarité ? Que ces carrières hachées vont mécaniquement aboutir à des retraites plus faibles (ce que la prochaine réforme va aggraver) ? Que cette précarité en fera des victimes de la réforme de l'assurance-chomage ? Que pour les personnes trans, les trimestres cotisés sous son ancien numéro de sécurité sociale (et oui, quand les personnes trans changent d'état-civil, elles changent également de numéro de sécu) ne sont pas forcément récupérés sous le nouveau numéro de sécurité sociale ? Que les LGBTI sont victimes de discrimination au logement ?
"Tout en prétendant que chacune et chacun a le droit d'avoir l'orientation sexuelle qui lui convient mais sans tomber dans le militantisme et le prosélytisme, qui correspondent à une espèce de néo-bigoterie dépourvue de toute légitimité."
Ca veut dire quoi militantisme et prosélytisme, concrètement ? A part "les homosexuels, je suis pas contre mais qu'ils restent chez eux" ? Une pride, c'est du militantisme en trop ? Revendiquer la PMA vraiment pour toutes c'est du militantisme en trop ? Des couples homosexuels ou une personne trans dans une série, c'est du prosélytisme ? Refuser les discriminations à l'adoption, c'est du militantisme et c'est mal ?
"On entend beaucoup trop parler de dysphorie de genre chez les jeunes.
Il y a un malaise et couiner «transphobie», «transphobie», «panique morale» etc. pour clouer le bec à toute critique et à tout désir de débat réel sur cette question envahissante et obsessionnelle, cela me scandalise mais pas question de marcher au pas."
M. Nauwelaers. Encore une fois, j'ai apporté des éléments sourcés, je suis toujours restée sur le fond de la discussion. Je ne vous ai jamais pris à partie.
C'est plutôt vous qui multipliez les anathèmes depuis le début:
"mode tonitruante", "individualisme extrême qui en vient parfois à en nier les limites de la nature", "imposer une sorte de nouvelle religion, de dogme auquel on est contraint d'adhérer sans réticences ni questionnement.", "les cris d'orfraie de «transphobie» fusent pour imposer une nouvelle vérité révélée et martelée de façon orwellienne.", "profond conformisme manipulable d'une partie assez importante de l'humanité", " Ce qui, poussé jusqu'à l'absurde et à la barbarie, a donné les terrifiantes expériences de Milgram...", " Sans que des tribuns en chaire de supposée vérité viennent nous faire remarquer que nous ne sommes que le jouet d'oppressantes assignations...", "votre réponse est à côté de la plaque...", "Il ne faut pas rester dans le déni...", "Impossible pour moi et des foules de gens absolument pas fachos ni d'extrême droite ni rien de tel de comprendre pourquoi on présente de plus en plus comme anormale la binarité sexuelle et comme normale la démarche de vouloir changer de sexe et donc genre.", " C'est invraisemblable.", ", c'est n'importe quoi !", "Dès qu'on n'accepte pas quelque chose qu'on impose par de la propagande, on est taxé de panique morale., Et réac, etc.", "Degré zéro de la pensée tout-puissant.", " Avec les cris d'orfraies prévisibles qui suivirent...", "campagne de harcèlement et de haine qui a étendu ses noirs et gluants tentacules à Bruxelles.", " Incroyable comme des dogmes anciens mais aussi tout nouveaux peuvent s'imposer par la pratique du martèlement qui annihile tout esprit critique ! Orwell avait déjà tout compris !", " Je regrette, je veux bien respecter comme personnes les trans et drag queens etc. mais pas cette espèce de triomphalisme agressif et qui vise à flinguer tout bêtement l'hétérosexualité.", "Même si c'est un délit d'opinion ici et là... C'est surtout absurde voire lamentable !", " Ne soyez pas paranoïaque ou hypersensible comme tant de personnes trans, LGBT etc.", "Ce qui est fatigant, c'est cette impression de croisade essentielle", "Excusez-moi, mais ce côté passionnel et irrationnel sur cette question qui devrait rester ultramarginale devient excessif et dérangeant.", "Alors que l'on se fout de victimes du gouvernement actuel:", "Voilà les vraies victimes de la société...", "sans tomber dans le militantisme et le prosélytisme, qui correspondent à une espèce de néo-bigoterie dépourvue de toute légitimité.", "couiner «transphobie», «transphobie», «panique morale» etc. pour clouer le bec à toute critique et à tout désir de débat réel sur cette question envahissante et obsessionnelle, cela me scandalise mais pas question de marcher au pas.".
Si vous avez un problème avec le fait que je cite vos propos (et ceux des personnalités que vous défendez) pour affirmer mon désaccord, le problème ne vient pas de moi.
Bonne journée.
9000
02/03/2023 à 15:46
Deuxième article très orienté de ce chroniqueur, également l'auteur de l'article très partial (en opinion comme en oublié de données) "Le New York Times taxé de transphobie pour un édito défendant Rowling".
A voir si Actualitté relit les copies de ses pigistes et soutient ou non leurs opinions transparaissant hélas de façon trop évidente dans leurs articles.