Faire du sport devient aujourd’hui un véritable mantra. Il faut faire du sport ! Certains iraient jusqu’à parler de dictature du sport. Mais, les chiffres sont têtus : pratiquer une activité sportive de façon régulière contribue à réduite d’importants risques concernant notre état de santé général. Et les experts qui prennent la plume pour nous le dire sont toujours plus nombreux.
Le 07/11/2023 à 13:32 par Victor De Sepausy
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Publié le :
07/11/2023 à 13:32
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La pratique régulière du sport offre une multitude de bienfaits pour la santé physique. En premier lieu, l'exercice physique contribue à maintenir un poids corporel sain en favorisant la combustion des calories et en régulant le métabolisme. Cela réduit le risque d'obésité, qui est souvent associée à diverses maladies chroniques telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Le sport contribue aussi au renforcement du système musculaire et osseux, améliorant ainsi la posture, la mobilité et la résistance globale du corps. Ces effets positifs sur la santé physique contribuent à prévenir divers problèmes de santé à long terme.
Sport et santé : des effets mesurables
Au-delà des bienfaits physiques, le sport a également des impacts significatifs sur la santé mentale. L'exercice régulier est associé à la libération d'endorphines, des neurotransmetteurs qui agissent comme des analgésiques naturels et des stimulants du bien-être. Il a été démontré que le sport réduit le stress, l'anxiété et la dépression, favorisant ainsi un équilibre émotionnel. Si certains préfèrent simplement admirer les exploits sportifs de leur équipe favorite, quitte à mettre à profit un bonus de paris sportifs, d’autres regardent mais pratiquent bien davantage en condition réelle. Et d’ailleurs, une pratique d'activités sportives en groupe peut renforcer le sentiment d'appartenance sociale, améliorer l'estime de soi et favoriser des relations sociales positives, des éléments clés pour une bonne santé mentale.
Il est démontré également que le sport est bénéfique pour la santé cardiovasculaire. Les activités physiques augmentent la capacité du cœur à pomper le sang, améliorant ainsi la circulation sanguine et réduisant le risque de maladies cardiaques. L'entraînement cardiovasculaire, tel que la course à pied ou la natation, renforce le cœur et les vaisseaux sanguins, régulant la pression artérielle et diminuant le risque de développer des problèmes cardiovasculaires. Ainsi, l'engagement dans des activités sportives offre un ensemble holistique de bienfaits, contribuant à une meilleure qualité de vie et à une santé globale améliorée. En littérature aussi, le sport est mis à l'honneur, notamment grâce à un prix qui lui est dédié, créé par l'Association des Ecrivains Sportifs.
La pratique du sport d'un point de vue statistique
Selon les chiffres de l’Insee, en 2020, la régularité de la pratique d'une activité physique ou sportive concerne deux individus sur trois. Cette habitude est plus répandue parmi les hommes, atteignant 71 %, tandis qu'elle est de 60 % chez les femmes. Par ailleurs, la fréquence de cette pratique diminue avec l'âge, notamment aux alentours de 30 ans, puis de manière plus prononcée après 50 ans. Si l’on se réfère aux chiffres de 2022 dévoilés par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), la pratique est même en hausse, avec une évolution positive plus marquée chez les femmes.
Ces chiffres très encourageants sont à mettre en regard de ceux qui mesure le surpoids et l’obésité en France, indices bien souvent d’une trop grande sédentarité. Tous les indicateurs sont alarmants…et particulièrement chez les jeunes. Selon les observations de l'Inserm, la prévalence du surpoids demeure relativement stable sur les dernières décennies, s'établissant autour de 30 % de la population. En revanche, le constat est différent pour l'obésité, avec une augmentation constante à un rythme soutenu. En 1997, les personnes en situation d'obésité représentaient 8,5 % de la population, pour atteindre 15 % en 2012 et 17 % en 2020. Cette augmentation est particulièrement prononcée au sein des groupes d'âge les plus jeunes, et pour l'obésité morbide, le nombre a été multiplié par près de 7 entre 1997 et 2020.
Sport et bien être relationnel (2012, 256 pages, Chiron, 18 €)
Sous la direction de Luc Collard, agrégé d’Education physique et sportive et professeur des universités en sociologie, cet ouvrage démontre comment le sport et le jeu peuvent-ils servir de marqueurs significatifs du bien-être relationnel, de l'intégration et de l'insertion au sein d'une société particulière. C'est à cette interrogation qu'un groupe d'auteurs, comprenant Pierre Parlebas, tente de répondre à travers une série d'articles couvrant divers thèmes.
Parmi ces derniers, on explore les valeurs inhérentes au sport, les liens entre les activités sportives, les relations interpersonnelles et le bien-être global. Les contributeurs s'interrogent également sur la manière de mesurer la bienveillance des sportifs envers autrui. En outre, l'ouvrage aborde les nouvelles formes de sociabilité, mettant en lumière le rôle du sport dans la vie des jeunes des banlieues, des seniors, ainsi que son impact sur la dynamique sociale des femmes.
Sport et santé - Quelle activité physique pour quelle santé ? (Publications de l'Université de Saint-Etienne, 246 pages, 2005, 23 €)
Signé Jean-Claude Chatard, cet ouvrage est incontournable, quand on s’intéresse aux liens unissant la santé et le sport. Aux États-Unis, la sédentarité est responsable de plus de 10 % des décès, établissant ainsi l'inactivité physique comme un facteur de risque majeur. Des calculs démontrent qu'un dollar investi dans le sport permet d'économiser trois dollars en dépenses de santé, aussi bien chez les enfants que chez les personnes âgées. Le sport joue un rôle essentiel dans le report de l'apparition des maladies chroniques, prolonge l'espérance de vie, améliore la qualité de vie et retarde le moment de dépendance chez les individus âgés.
Ce livre cherche à répondre à la question cruciale : quelle quantité d'activité physique est nécessaire pour obtenir un impact optimal sur la santé ? Organisé en six grandes sections, il explore les bienfaits de l'entraînement, couvrant des aspects tels que les avantages généraux, ceux pour le système cardio-respiratoire, les effets métaboliques sur le diabète et l'obésité, les bénéfices pour l'appareil locomoteur, ainsi que les effets contre le vieillissement. Une sixième section présente quelques recherches appliquées en ingénierie.
Sport Santé sur ordonnance (2020, 176 pages, Equateurs éditions, 17 €)
Avec une préface signé Michel Cymes, cet ouvrage du docteur Alexandre Feltz est une mine d’arguments en faveur du sport. Quel est le remède le plus efficace et économique parmi tous les médicaments ? La réponse est claire : le sport santé ! Les études scientifiques convergent toutes vers le même constat : l'activité physique et sportive (APS) confère d'importants bienfaits à l'organisme, réduisant la mortalité, les risques de dépression et de fractures, tout en prévenant et traitant les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer. De surcroît, elle peut retarder l'apparition de la maladie d'Alzheimer.
Alexandre Feltz, médecin généraliste et adjoint à la mairie de Strasbourg, s'engage activement dans la lutte contre la sédentarité et les inégalités de santé au sein de sa communauté. Dans son ouvrage, il prodigue des conseils pratiques, encourageant des activités variées telles que la montée d'escaliers, le yoga, la marche nordique, le longe-côte, et le déplacement à vélo, qui présente en outre des avantages écologiques. En 2016, son combat a conduit à l'intégration de cette prescription d'exercice physique dans la loi Santé, permettant aux médecins de prescrire du sport santé sur ordonnance. Cependant, il demeure regrettable que cette initiative ne soit toujours pas couverte par la Sécurité sociale. Cet ouvrage se présente comme un manifeste à la fois divertissant et dynamique en faveur du mouvement.
Crédits illustration Pexels CC 0
Par Victor De Sepausy
Contact : vds@actualitte.com
1 Commentaire
Albert Desautel
10/11/2023 à 14:11
Stop !! ça suffit l'hygiénisme !!