Les avions sont aujourd’hui pointés du doigt car il s’agit d’un mode de transport dont le bilan carbone est particulièrement mauvais. Cependant, cette image négative est plutôt récente, et, à ses débuts, l’aviation a surtout été perçue comme un considérable bond en avant de l’humanité qui, depuis des siècles, levait la tête en l’air en espérant s’élever dans les airs comme les oiseaux.
Le 27/01/2023 à 10:31 par Victor De Sepausy
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Publié le :
27/01/2023 à 10:31
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Durant l’Antiquité, on rêvait déjà de pouvoir voler comme les oiseaux. Souvenons-nous du mythe de Dédale et Icare. Quand il s’agit de s’échapper du Labyrinthe, le père et le fils construisent des ailes de plumes et de cire en s’inspirant des oiseaux. Si le mythe raconte qu’ils arrivent à prendre de la hauteur, hélas, Icare s’approchant trop du soleil, malgré les avertissements de son père, voit ses ailes fondre. Il finit par tomber dans la mer qui prend alors son nom, la mer Icarienne.
Il faut attendre la fin du XIXème siècle et le tout début du XXème siècle pour que l’aviation commence véritablement à prendre son envol : c’est l’essor du plus lourd que l’air qui avait été devancé par toutes les expériences conduites autour des aérostats. Chez les Français, Clément Ader est un des pionniers, avec un décollage réussi en 1890. Mais quand on dit décollage, il faut penser simplement à un petit temps en suspension au-dessus de la terre avant de retomber sur le sol…
Parmi les pionniers, on cite souvent le nom des frères Wright, des Américains. Alors qu’ils ne font que des bicyclettes, ils vont peu à peu se tourner vers l’expérimentation dans la construction de planeurs puis d’engins motorisés. Le début du XXème siècle est marqué par une accélération des inventions, ce qui conduit à la création des premières compagnies commerciales. Le succès sera au rendez-vous : pensons ainsi à l’Américain Howard Hughes qui contribua fortement au développement de la TWA. Celui qu’on surnomme Aviator s’est illustré aussi bien comme réalisateur de cinéma que comme brillant dirigeant d’entreprise.
Histoire de l’aviation (618 pages, 50 €, 2012) de Bernard Marck
Pour avoir un point de vue plus large et plus informé, on pourra se tourner vers ce bel ouvrage signé Bernard Marck et publié chez Arthaud. Richement illustré ce livre ravira tous les passionnés d’aviation. On y retrouve bien sûr les grands noms qui ont fait l’histoire de cette fabuleuse invention, mais aussi le détail des modèles qui ont marqué les époques.
Historien et spécialiste de l’aviation, Bernard Marck nous emmène de l’aviation civile au rôle militaire des avions, tout en passant par l’aventure spatiale. Il y a derrière chaque avancée des inventeurs et ingénieurs brillants mais aussi des pilotes qui n’avaient pas froid aux yeux, acceptant de monter dans des engins bien peu sûrs. C’est une histoire faite de drames, mais aussi de records et d’exploits, avec des limites sans cesse repoussées.
Histoire de l’aviation pour les nuls (352 pages, 2010, First)
La célèbre collection des éditions First propose une synthèse riche autour de l’aviation. Signé par Philippe Benhamou, ingénieur à l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera), cet ouvrage nous fait redécouvrir les avions qui ont laissé leur trace dans l’imaginaire collectif, du Spirit of Saint-Louis de Charles Lindbergh aux dangereux Spitfire et Messerschmitt.
On passe ainsi, en un siècle, des premiers vols rudimentaires des frères Wright, à l’envol majestueux de l’A380 au-dessus du ciel toulousain. Malheureusement ce mastodonte des airs n’a jamais vraiment réussi à trouver une place pérenne sur le marché des avions de transport. Donnant presque l’impression d’être un jeu, comme My Stake, piloter aujourd’hui un avion semble très virtuel et, en tout cas, bien loin des sensations que devaient avoir les premiers pilotes. Tout se passe sur des écrans qui illuminent la cabine de pilotage, et l’on fait de moins en moins confiance en ses yeux, et de plus en plus à la technologie, avec un pilotage qui est presque entièrement automatisé.
Vols de merde : les pires histoires de l’aviation (234 pages, 15 €, 2016)
Sur un registre un peu différent, comme le titre le révèle, on peut aller feuilleter l’ouvrage de François Nénin. On découvre alors des histoires absolument ahurissantes et souvent très comiques. L’auteur, lui-même pilote et marié à une hôtesse de l’air, sait de quoi il parle. Et l’on a l’impression de se retrouver au comptoir du bar dans lequel se retrouve la crème de tous ceux qui évoluent dans le milieu du transport aérien.
Les anecdotes sont toutes plus délirantes les unes que les autres. Que penser de cet avion parti pour un vol de huit heures avec 400 personnes à son bord…mais sans papier-toilette ! Voilà un peu de légèreté si l’on peut dire dans un milieu qui apparaît souvent comme très contrôlé et très normé. Après avoir lu ce petit livre, vous ne monterez plus dans un avion avec la même confiance qu’auparavant.
Crédits illustration Pexels CC 0
1 Commentaire
Spirit of ..............
27/01/2023 à 19:08
Un seul mot: Bof