Le jury de lycéens du prix Renaudot a choisi de récompenser ce jeudi 18 novembre, Anne Berest, pour son roman, La carte postale, paru aux éditions Grasset. Le prix a été décerné à Loudun, dans la Vienne, ville natale du créateur de la presse française au XVIIe siècle qui donna son nom au prestigieux prix. Un récit familial marqué par l'antisémitisme jusqu'aux camps de concentration.
Le 18/11/2021 à 16:25 par Hocine Bouhadjera
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18/11/2021 à 16:25
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Finaliste face à Sophie Avon, avec Une femme remarquable, paru au Mercure de France, Pierre Darkanian, et Le rapport chinois, paru chez Anne Carrière, Etienne Kern, avec Les envolés, paru aux éditions Gallimard ; mais également Mathieu Palain avec son Ne t’arrête pas de courir, paru à L’Iconoclaste, et la lauréate du prix Renaudot 2021, Amélie Nothomb, et son Premier sang, c'est Anne Berest qui a finalement été choisie par les jurés de la 30e édition du Prix Renaudot des lycéens.
Créé en 1992 à l'initiative de l'association des amis de Théophraste Renaudot, l'idée était de donner au Prix Renaudot de Paris un petit frère.
Le résumé de l'éditeur pour La carte postale :
C'était en janvier 2003. Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouvait une carte postale étrange. Elle n'était pas signée, l'auteur avait voulu rester anonyme. L'Opéra Garnier d'un côté, et de l'autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j'ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale.
J'ai mené l'enquête, avec l'aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s'ouvraient à moi.Avec l'aide d'un détective privé, d'un criminologue, j'ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j'ai remué ciel et terre. Et j'y suis arrivée. Cette enquête m'a menée cent ans en arrière. J'ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine.
Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre. J'ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J'ai dû m'imprégner de l'histoire de mes ancêtres, comme je l'avais fait avec ma soeur Claire pour mon livre précédent, Gabriële. Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot "Juif" dans une vie laïque.
Anne Berest succède à Jean-René Van Der Plaetsen, lauréat 2020 pour son roman Le métier de mourir, déjà publié aux éditions Grasset.
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Crédits : Hachette Livre
Par Hocine Bouhadjera
Contact : hb@actualitte.com
Paru le 18/08/2021
528 pages
Grasset & Fasquelle
24,00 €
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