Korim roule depuis plusieurs jours, ivre sans discontinuité. Dans un troquet miteux, en arrière-fond, deux vieux clochards qui se tripotent, et face à lui, un interlocuteur enfin. Où est partie la noblesse dans le monde ? L’Ombre et la poésie d’un côté, la Raison et la lumière de l’autre, le mensonge, l’Atlantide… Korim se parle à lui-même comme à son ange.
Des propos d’ivrognes, de souffrants inouïe, qui résonnent comme des prophéties, qui cherchent le sens, et finissent en malédiction… Isaïe, c’est le salut… « Je ne suis pas devenu fou […] mais je vois aussi clairement que si j’étais fou. »
Ce court texte de 50 pages, paru en 2013, ressort en poche chez Cambourakis. Il s’agit d’un “prologue” à l’un des chefs-d'œuvre du hongrois László Krasznahorkai, Guerre et guerre. Que La voix d’Isaïe soit une porte vers le second, tout aussi apocalyptique.
À noter la parution en avril dernier du Baron Wenckheim est de retour du même auteur, toujours chez Cambourakis.
Publiée le
17/07/2023 à 14:40
Paru le 07/10/2015
352 pages
Actes Sud Editions
9,30 €
Paru le 05/04/2023
523 pages
Cambourakis
27,00 €
Paru le 23/08/2023
51 pages
Cambourakis
8,00 €
Commenter cet article