Blackest Night : debout les morts

Geoff Johns, Ivan Reis, Doug Manhke

Sur un scénario de Geoff Johns, Blackest Night flanque résolument les chocottes : la résurrection de héros ou vilains est un classique dans l’industrie du comics – le talent consiste avant tout à trouver une pirouette pas trop capillotractée pour la justifier. 

Ici, on a affaire à toute autre chose : Black Hand travaille pour un certain Nekron, incarnation de la mort et distribue des anneaux noirs, pour constituer le corps des Black Lanterns. Comme les Green Lanterns donc, sauf qu’il est strictement constitué de morts-vivants, recrutés chez les gentils aussi bien que les méchants. Et il ne se contente pas de faire sortir de tombe les uns et les autres : il tue aussi des personnages déjà revenus d’entre les morts, considérant qu’ils auraient dû le rester. 

Face à cette menace, toutes les factions de Lanterns (représentant le spectre des émotions, vert pour volonté, jaune pour peur, etc.) s’unissent dans un combat acharné et perdu d’avance : la mort est la destination finale pour tout le monde… Hal Jordan des Green Lanterns et Flash, eux-mêmes rescapés de la Grande Faucheuse, auront fort à faire…

Visuellement, ce diptyque fait rudement plaisir. Ivan Reis joue avec une palette de couleurs allant du sombre à l’intense, d’autant plus marquée que les couleurs des corps de Lanterns (vert, violet, orange, jaune, bleu, rouge, indigo) tranchent avec le noir qui se répand.

Le sens du détail, dans les expressions aussi bien que les décors apocalyptiques, prend toute sa puissance dans les différentes scènes d’affrontement. On en redemande, encore et encore. Sérieusement : encore.

Mais le plus grand bonheur tient à cet équilibre maintenu entre la narration visuelle et le scénario : complet, complexe, avec une montée en puissance constante, Blackest Night confronte chacun et chacune à ses peurs, ses regrets, ses douleurs. 

Un spectre émotionnel intense, face à une armée de spectres : si bien vu… À noter que ce cyle a une suite, Brightest Day.

Des extraits de ces deux albums sont proposés en fin d'article, pour un aperçu plus concret.

 
 
 
 
 

Une michronique de
Nicolas Gary

Publiée le
12/06/2024 à 10:31

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Blackest night Tome 1

Geoff Johns, Ivan Reis, Doug Manhke trad. Edmond Tourriol

Paru le 19/05/2023

280 pages

Urban Comics Editions

7,90 €

Blackest night Tome 2

Geoff Johns, Ivan Reis, Doug Manhke trad. Edmond Tourriol

Paru le 25/08/2023

280 pages

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7,90 €

Brightest day Tome 1 : Secondes chances

Geoff Johns, Peter J. Tomasi, Ivan Reis, Patrick Gleason

Paru le 07/06/2013

256 pages

Urban Comics Editions

24,00 €