Bleu nuit

Dima Abdallah

Critique de AntineaMCS, originellement publiée sur Babelio, partenaire de l'opération.

#PrixPorteDoree23 – Une lecture dont on ne sort pas indemne. Bleu nuit est la couleur du ciel et de la mer du Liban, ce Liban qui hante le narrateur, celui de son enfance, de sa mère, de la guerre. Le lecteur le comprend à la toute fin du livre et peut rassembler, un à un, les fragments épars dans les différents chapitres pour prendre la mesure de toute sa vie de souffrance.

Le monologue de celui qui se dit un « homme foutu » nous le montre d'abord enfermé dans son appartement parisien, puis vivant à la rue, dans un périmètre autour du cimetière du Père Lachaise.

Mais ces quelques lignes ne rendent pas compte de l'originalité de ce deuxième roman de Dima Abdallah, de la sensibilité de son écriture, de l'humanité des personnages qu'elle nous permet de rencontrer, des moments tous simples de bonheur d'une vie qu'elle nous fait vivre.

Ce roman est aussi celui des rues de Paris aux noms évocateurs (rue du Repos, rue des Partants, rue du Retrait, etc.) qui résonnent de manière particulière dans la vie du narrateur, celui des odeurs et des couleurs qui le et nous submergent, des citations d'auteurs (Aragon, Céline, Gary, Duras, etc.) avec lesquels il dialogue.

Le roman est sélectionné dans le cadre du Prix de la Porte dorée 2023.

 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

Une michronique de
Auteur invité

Publiée le
19/03/2023 à 09:39

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Bleu nuit

Dima Abdallah

Paru le 06/01/2022

228 pages

Sabine Wespieser Editeur

20,00 €