Mona Lisa disjoncte

William Gibson

Avant, elle s’éclatait. Maintenant, elle disjoncte (probablement plus proche du terme “overdive” du titre anglais). Ce roman de William Gibson, paru en juin 88 et traduit en français en janvier 90 aura longtemps souffert d’un texte… qui avait le mérite d’exister.

Le Diable Vauvert s’est retroussé les manches et Laurent Queyssi donne un nouveau souffle à cette œuvre fondatrice du cyberpunk — comme à peu près tout ce que Gibson a pu écrire en la matière. Preuve ? Dans Matrix Reloaded, l’une des musiques a pris le nom du roman (Mona Lisa Overdrive), pour 10 minutes de trajets…

Mona Lisa, ce sont trois femmes — Sally, Mona et Angie —, toutes aussi mystérieuses que le tableau de Leonardo Da Vinci, mais en mieux. Éloignées les unes des autres comme l’eau peut l’être du feu (pardon pour cette image bancale), elles feront front commun lorsqu’à Mégacorps éclate un conflit.

Chacune exerce une fascinante attraction, alors qu’elles incarnent des figures féminines archétypales suprêmes : femme-violence, femme-décadence, femme-désir. Une trinité d’enfer pour univers cybernétique, et le troisième tome pour clore une épopée entre cybermonde et humanité 2.0.

 

Une michronique de
Victor De Sepausy

Publiée le
24/01/2023 à 10:45

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Mona Lisa disjoncte

William Gibson trad. Laurent Queyssi

Paru le 06/10/2022

448 pages

Au Diable Vauvert

23,50 €