Dossiers

Romans, nouveautés : les livres d'Annie Ernaux

Annie Ernaux, née Duchesne, a grandi en Normandie – à Lillebonne où elle est née en 1940, puis à Yvetot, où ses parents ont déménagé quelques années plus tard pour tenir un café-épicerie. Élève à l’école privée catholique, elle côtoie des filles de milieux plus aisés que le sien, et fait l’expérience de la honte sociale. En 1958, âgée de 18 ans, elle part pour la première fois seule, sans ses parents, travailler dans une colonie de vacances.

Le 04/11/2022

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Là, elle fera l’expérience de la sexualité et de la vie en collectivité, expérience qu’elle livrera dans Mémoire de fille. Dans ce même livre, elle évoque aussi son séjour à Finchley, dans la banlieue de Londres, comme fille au pair en 1960, avant qu’elle ne décide d’étudier les Lettres à l’Université de Rouen, abandonnant la formation entamée pour devenir institutrice.

C’est à cette période qu’elle écrit son premier manuscrit, qui n’a jamais été publié. Les années qui suivent sont celles du mariage; de la réussite au Capes, puis à l’agrégation; de la naissance de ses deux fils; des années passées à Annecy, en Haute-Savoie, où elle est professeure dans le secondaire; et de la mort de son père, en 1967, alors qu’elle rend visite à ses parents en Normandie.

En 1974, Annie Ernaux publie chez Gallimard son premier livre, Les Armoires vides, qui dépeint sous une forme romancée l’avortement clandestin qu’elle a subi en 1964, ainsi que sa trajectoire sociale de ‘transfuge de classe’. En 1977, elle déménage en région parisienne avec sa famille, quitte l’enseignement secondaire et devient professeure au Cned, le centre d’enseignement à distance. En 1983, elle publie La Place, un récit retraçant la vie de son père. Couronné du prix Renaudot, ce livre attire un large lectorat.

Apres son divorce, elle continue à vivre dans la maison de Cergy où elle réside encore. Dans les années 2000, elle quitte ses fonctions d’enseignante et signe Les Années, texte perçu par beaucoup comme l’accomplissement de son oeuvre, tant sur le contenu que sur la forme d’autobiographie collective. Ce livre sera couronné du prix Marguerite Duras et du prix François Mauriac, et sa traduction en anglais a été sélectionné pour le prestigieux Man Booker International.

Annie Ernaux a reçu plusieurs prix pour l’ensemble de son oeuvre: le prix de la langue française en 2008 et le prix Marguerite Yourcenar en 2017. Ses textes ont été rassemblés en grande partie dans un Quarto publié en 2011 chez Gallimard (Ernaux est la première femme à être publiée dans cette édition de son vivant). En 2014, elle a reçu le titre de docteure Honoris Causa, décerné par l’Université de Cergy-Pontoise.

En octobre 2022, elle reçoit le Prix Nobel de littérature « pour le courage et l’acuité clinique avec lesquels elle révèle les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ». (source : site de l'auteure ; crédits photo : Lucas_Destrem, CC BY SA 4.0)

 

Extraits

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Sociologie

Une conversation

Plus qu'un dialogue ou qu'un débat contradictoire : une conversation. Depuis les années 1970, c'est sous le signe de la complicité intellectuelle, générationnelle et féministe qu'Annie Ernaux et Rose-Marie Lagrave se lisent et se parlent, nourries par une commune expérience de transgression des frontières de classe. Au fil de ces pages, leurs deux voix se croisent et finissent par dessiner, entre sociologie et littérature, l'horizon commun d'une émancipation possible.

03/2023

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CD K7 Littérature

Le jeune homme

En quelques pages, à la première personne, Annie Ernaux raconte une relation vécue avec un homme de trente ans de moins qu'elle. Une expérience qui la fit redevenir, l'espace de plusieurs mois, la "fille scandaleuse" de sa jeunesse. Un voyage dans le temps qui lui permit de franchir une étape décisive dans son écriture. Françoise Gillard, de la Comédie-Française, met en valeur ce texte clé de l'oeuvre d'Annie Ernaux, qui éclaire son rapport au temps et à l'écriture.

01/2023

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Littérature française

La Place ; Passion simple ; Les Années

Née en 1940, Annie Ernaux passe son enfance en Normandie. Issue d'un milieu social modeste, elle fait des études en lettres, devient professeure certifiée, puis agrégée de lettres modernes. La Place (1983), Passion simple (1991) et Les Années (2008), trois romans essentiels de son oeuvre, mêlent expérience historique et expérience individuelle. L'ascension sociale de ses parents, sa sexualité et sa vie amoureuse, le passage des années : sous la plume d'Annie Ernaux, le récit personnel devient réflexion sur le collectif.

11/2022

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Biographies

Retour à Yvetot

"" Depuis le début, j'ai été prise dans une tension, un déchirement même, entre la langue littéraire, celle que j'ai étudiée, aimée, et la langue d'origine, la langue de la maison de mes parents, la langue des dominés, celle dont j'ai eu honte ensuite mais qui restera toujours en moi-même. Tout au fond, la question est : comment, en écrivant, ne pas trahir le monde dont je suis issue ? " Ainsi Annie Ernaux évoque-t-elle son travail d'écriture dans cette conférence célèbre qu'elle a prononcée à Yvetot, en 2012, lors de sa rencontre officielle avec les habitants de la ville. Cette nouvelle édition 2022 de Retour à Yvetot, texte fondateur et éclairant sur la vie et l'Åuvre de la célèbre écrivaine, est augmentée de plusieurs inédits confiés par l'autrice : photos personnelles, correspondance avec son amie de collège Marie-Claude jusqu'à ses 22 ans, extrait manuscrit de son journal intime de l'époque, carnet scolaire.

11/2022

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Littérature française

L'autre fille

" Car il a bien fallu que je me débrouille avec cette mystérieuse incohérence : toi la bonne fille, la petite sainte, tu n'as pas été sauvée, moi le démon j'étais vivante. Plus que vivante, miraculée. Il fallait donc que tu meures à six ans pour que je vienne au monde et que je sois sauvée. "

11/2022

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Littérature française

Le jeune homme

En quelques pages, à la première personne, Annie Ernaux raconte une relation vécue avec un homme de trente ans de moins qu'elle. Une expérience qui la fit redevenir, l'espace de plusieurs mois, la "fille scandaleuse" de sa jeunesse. Un voyage dans le temps qui lui permit de franchir une étape décisive dans son écriture. Ce texte est une clé pour lire l'oeuvre d'Annie Ernaux — son rapport au temps et à l'écriture.

05/2022

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Critique

L'atelier noir

Tous les livres que j'ai écrits ont été précédés d'une phase, souvent très longue, de réflexions et d'interrogations, d'incertitudes et de directions abandonnées. A partir de 1982, j'ai pris l'habitude de noter ce travail d'exploration sur des feuilles, avec des dates, et j'ai continué de le faire jusqu'à présent. C'est un journal de peine, de perpétuelle irrésolution entre des projets, entre des désirs. Une sorte d'atelier sans lumière et sans issue, dans lequel je tourne en rond à la recherche des outils, et des seuls, qui conviennent au livre que j'entrevois, au loin, dans la clarté. A. E. Parallèlement à ses romans, Annie Ernaux tient un journal d'avant-écriture ; une sorte de livre de fouilles, rédigé année après année, qui offre une incursion rare de "l'autre côté" de l'oeuvre. Plongé au coeur même de l'acte d'écrire, le lecteur devient témoin du long dialogue de l'autrice avec elle-même : la pensée taillée au couteau, des idées en vrac, des infinitifs en mouvement ; des associations de mots, de morceaux de temps, et de confidences. Pour la réédition de L'atelier noir, Annie Ernaux a souhaité augmenter l'ouvrage de pages inédites de son journal de Mémoire de fille.

02/2022

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Littérature française

La place

"Enfant, quand je m'efforçais de m'exprimer dans un langage châtié, j'avais l'impression de me jeter dans le vide. Une de mes frayeurs imaginaires, avoir un père instituteur qui m'aurait obligée à bien parler sans arrêt en détachant les mots. On parlait avec toute la bouche. Puisque la maîtresse me "reprenait", plus tard j'ai voulu reprendre mon père, lui annoncer que "se parterrer" ou "quart moins d'onze heures" n'existaient pas. Il est entré dans une violente colère. Une autre fois : "Comment voulez-vous que je ne me fasse pas reprendre, si vous parlez mal tout le temps ! " Je pleurais. Il était malheureux. Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de rancoeur et de chicanes douloureuses, bien plus que l'argent".

11/2021

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Lycée

Regarde les lumières mon amour

Comme beaucoup, Annie Ernaux se rend dans un hypermarché pour faire ses courses. Pendant une année, elle a noté ses observations et, sous sa plume, ce "grand rendez-vous humain" devient plongée au coeur de notre société. Plus qu'un tableau exhaustif, l'autrice livre une "capture impressionniste" du monde de la grande distribution et élève un lieu du quotidien au rang de sujet littéraire.

10/2021

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Correspondance

Journaux intimes

Plongée unique au coeur de l'intime et du quotidien, ces textes et fragments nous racontent la vie au jour le jour, qu'elle soit grandiose ou ordinaire, douce ou terrible. Rose de Freycinet se déguisant en homme afin d'embarquer pour un tour du monde, Benjamin Constant incapable de rompre, Marie Curie disant adieu à l'amour de sa vie, George Orwell cultivant son jardin, Victor Klemperer témoignant de la barbarie nazie en marche, Sylvia Plath racontant son coup de foudre pour un certain Ted Hughes, Cesore Pavese luttant contre la tentation du suicide, Benoîte Groult savourant les émois d'un triangle amoureux à l'aube de la vieillesse...A chacun son journal pour se scruter ou ausculter le monde.

10/2021

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Lycée

La place

Dossier pédagogique de Kim-Lan Appéré. Annie Ernaux compose La Place après la disparition de son père. Au fil de ses souvenirs, elle retrace la vie de cet homme, ouvrier devenu cafetier, qui avait conquis sa " place " dans la société. Dans une écriture épurée et pudique, elle dévoile la douloureuse distance que ses études et son mariage ont installée entre elle et son père, et rend un vibrant hommage à ses parents. Groupements de textes : 1. Ecrire la pauvreté 2. Portraits, autoportraits et autobiographie

08/2021

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Actualité politique France

Pour que nos droits et dignité ne s'arrêtent pas au pied des murs

Créée en 1996, la section française de l'Observatoire international des prisons (OIP) se bat pour le respect des droits et de la dignité dans les prisons françaises et milite pour la réduction du recours à l'emprisonnement. En vingt-cinq ans, l'association est devenue un interlocuteur essentiel pour les détenus mais aussi pour l'ensemble des personnes qui s'intéressent à la question carcérale. Elle est par ailleurs une force de proposition respectée des institutions qui sollicitent régulièrement son analyse. Pourtant, alors que la prison reste un espace de non-droit, l'Observatoire n'a jamais été aussi peu soutenu financièrement par l'Etat. Au point que son existence est menacée. C'est pour réaffirmer les valeurs qui sont au fondement de son action que des écrivains s'associent au combat pour sa défense. Leurs textes rappellent à quel point la prison hante nos consciences malgré les mécanismes d'occultation de sa dure et proche réalité. Chacun y raconte, dans une grande diversité de forme et de ton, son lien à ce lieu de relégation et dénonce le scandale de sa persistante inhumanité. Les bénéfices de ce livre sont reversés à l'OIP.

03/2021

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CD K7 Littérature

La Place

"Enfant, quand je m'efforçais de m'exprimer dans un langage châtié, j'avais l'impression de me jeter dans le vide. Une de mes frayeurs imaginaires, avoir un père instituteur qui m'aurait obligée à bien parler sans arrêt en détachant les mots. On parlait avec toute la bouche. Puisque la maîtresse me "reprenait", plus tard j'ai voulu reprendre mon père, lui annoncer que "se parterrer" ou "quart moins d'onze heures" n'existaient pas. Il est entré dans une violente colère. Une autre fois : "Comment voulez-vous que je ne me fasse pas reprendre, si vous parlez mal tout le temps ! ". Je pleurais. Il était malheureux. Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de rancoeur et de chicanes douloureuses, bien plus que l'argent".

03/2021

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Critique

Pourquoi lire

Les plus grands esprits européens du moment témoignent de leur vie de lecteur Pourquoi lire est un livre de lecteurs avant d'être un livre d'écrivains. A l'occasion de son soixante-dixième anniversaire, la maison d'édition allemande Suhrkamp a demandé à certains de ses auteurs de répondre à cette question très simple. Les éditions Premier Parallèle ont choisi de reprendre une partie des textes publiés alors et de poursuivre cette initiative en posant la même question à d'autres auteurs. Sur un ton tour à tour personnel ou plus théorique, les auteurs rassemblés ici nous parlent de la lecture de manière inattendue. Souvenir d'enfance qui marquera sa vie d'écrivaine pour Annie Ernaux, nécessité de faire résonner le réel pour Hartmut Rosa, éloge des turbulences littéraires pour Sybille Lewitscharoff, vertus politiques de la lecture à une époque de " modernité régressive " pour Oliver Nachtwey, portrait d'Emma Bovary en " lectrice générique " pour Eva Illouz... Les raisons de lire sont innombrables. En voici quinze.

01/2021

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Littérature française

Ecrire la vie

"Ecrire n'est pas pour moi un substitut de l'amour, mais quelque chose de plus que l'amour ou que la vie". 15 janvier 1963 "Cette sensation terrible, toujours, d'être à la recherche de l'écriture "inconnue", comme cela m'arrive de désirer une nourriture inconnue. Et je vois le temps passer, nécessité d'écrire contre le temps, la vieillesse". 3 août 1990 "Ecrire la vie. Non pas ma vie, ni sa vie, ni même une vie. La vie, avec ses contenus qui sont les mêmes pour tous mais que l'on éprouve de façon individuelle : le corps, l'éducation, l'appartenance et la condition sexuelles, la trajectoire sociale, l'existence des autres, la maladie, le deuil. Je n'ai pas cherché à m'écrire, à faire oeuvre de ma vie : je me suis servie d'elle, des événements, généralement ordinaires, qui l'ont traversée, des situations et des sentiments qu'il m'a été donné de connaître, comme d'une matière à explorer pour saisir et mettre au jour quelque chose de l'ordre d'une vérité sensible". juillet 2011

11/2020

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Contes et nouvelles

Hôtel Casanova et autres textes brefs

Passion sensuelle, amour maternel heurté, vertiges du transfuge, écriture-révolution, hommage à Pierre Bourdieu... En douze textes, composés entre 1984 et 2006, ce recueil est une invitation à découvrir l'écriture rare d'Annie Ernaux et à s'initier, pas à pas, à ses thèmes les plus obsessionnels et fondateurs.

03/2020

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CD K7 Littérature

Retour à Yvetot

Son enfance, sa mémoire, sont la matière même de ses livres. Pourtant, c'est seulement en 2012 qu'Annie Ernaux retourne à Yvetot sur invitation de la ville de Normandie qui l'a vue grandir. Elle vient y donner une conférence sur son travail qui y est intimement lié. Ce retour en tant qu'écrivaine est un véritable événement littéraire et c'est cet événement qui est retranscrit ici. A la suite de ce texte lu par Dominique Blanc, Annie Ernaux se remémore, dans un entretien inédit, des moments de son enfance et de sa jeunesse à Yvetot à travers des photographies qu'elle a choisi de commenter.

06/2019

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Thèmes photo

Les femmes qui rient

Histoire d'un dessin au fusain de treize mètres soixante par deux mètres soixante-cinq de Mylène Besson, avant-propos Isabelle Roussel-Gillet, les paroles des trente femmes qui ont posé et le regard écrit d'Annie Ernaux.

06/2018

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Collège

Enfances d'ici et d'ailleurs

Comment se construit-on lorsqu'on grandit entre plusieurs pays ? Ni française ni algérienne, la petite Leïla est les deux, et en souffre. En pleine guerre d'Algérie, prise en tenaille entre deux camps qui se haïssent, elle devra apprendre à composer avec son identité ((bigarrée". Plus à l'est, en Egypte, Paula se heurte à la froideur de sa mère. N'en faisant qu'à sa tête, elle part seule à l'aventure dans les rues du Caire, en quête de liberté... Voici cinq récits autobiographiques d'enfances singulières, entre la France et l'Afrique. Mêlant souvenirs touchants et péripéties cocasses, les auteurs distillent la nostalgie d'une époque révolue et d'un ailleurs jamais tout à fait oublié.

05/2018

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Collège

Regarde les lumières mon amour

Comme beaucoup, Annie Ernaux se rend dans un hypermarché pour faire ses courses. Pendant une année, elle a noté ses observations sur ce lieu familier, s'efforçant de le regarder d'un oeil neuf, de voir l'inaperçu. Tour à tour amusée, attendrie et indignée, elle décrypte les stratégies commerciales, s'insurge contre les stéréotypes qu'elle débusque à chaque coin de rayon, et décrit le ballet ininterrompu des employés et des clients. Sous sa plume, ce "grand rendez-vous humain" devient plongée au coeur de notre société. Plus qu'un tableau exhaustif, Annie Ernaux livre une "capture impressionniste" du monde de la grande distribution et élève un lieu du quotidien au rang de sujet littéraire.

05/2018

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Littérature française

Mémoire de fille

"J'ai voulu l'oublier cette fille. L'oublier vraiment, c'est-à-dire ne plus avoir envie d'écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n'y suis jamais parvenue". Annie Ernaux replonge dans l'été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l'Orne. Nuit dont l'onde de choc s'est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années. S'appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu'elle a été dans un va-et-vient entre hier et aujourd'hui.

03/2018

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Biographies

Le vrai lieu

"En 2008, Michelle Porte, que je connaissais comme la réalisatrice de très beaux documentaires sur Virginia Woolf et Marguerite Duras, m'a exprimé son désir de me filmer dans les lieux de ma jeunesse, Yvetot, Rouen, et dans celui d'aujourd'hui, Cergy. J'évoquerais ma vie, l'écriture, le lien entre les deux. J'ai aimé et accepté immédiatement son projet, convaincue que le lieu - géographique, social - où l'on naît, et celui où l'on vit, offrent sur les textes écrits, non pas une explication, mais l'arrière-fond de la réalité où, plus ou moins, ils sont ancrés".

03/2018

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Collège

La place

Après la mort de son père, Annie Ernaux retrace la vie de cet ancien ouvrier devenu cafetier, qui avait conquis sa «? place?" dans la? société. À travers ce récit biographique, l'auteure-narratrice évoque ses origines modestes et ses propres souvenirs. Elle tente aussi, par l'écriture, de combler la douloureuse distance qui s'était creusée entre son père et elle? : un hommage plein de justesse et de pudeur.

08/2017

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CD K7 Littérature

Mémoire de fille

" J'ai voulu l'oublier cette fille. L'oublier vraiment, c'est-à-dire ne plus avoir envie d'écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n'y suis jamais parvenue. " Dans Mémoire de fille, Annie Ernaux replonge dans l'été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S. dans l'Orne. Nuit dont l'onde de choc s'est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années. S'appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu'elle a été dans un va-et-vient implacable entre hier et aujourd'hui.

10/2016

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Littérature française

Memoire de fille

«J’ai voulu l’oublier cette fille. L’oublier vraiment, c’est-à-dire ne plus avoir envie d’écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n’y suis jamais parvenue». Dans Mémoire de fille, Annie Ernaux replonge dans l’été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l’Orne. Nuit dont l’onde de choc s’est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années. S’appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu’elle a été dans un va-et-vient implacable entre hier et aujourd’hui.

05/2016

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Sociologie

Regarde les lumières mon amour

Souvent, j'ai été accablée par un sentiment d'impuissance et d'injustice en sortant de l'hypermarché. Pour autant, je n'ai jamais cessé de ressentir l'attractivité de ce lieu et de la vie collective, subtile, spécifique, qui s'y déroule.

05/2016

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Littérature française

Mémoire de fille

«J’ai voulu l’oublier cette fille. L’oublier vraiment, c’est-à-dire ne plus avoir envie d’écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n’y suis jamais parvenue». Dans Mémoire de fille, Annie Ernaux replonge dans l’été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l’Orne. Nuit dont l’onde de choc s’est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années. S’appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu’elle a été dans un va-et-vient implacable entre hier et aujourd’hui.

04/2016

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CD K7 Littérature

Les années

Au travers de photos et de souvenirs laissés par les événements, les mots et les choses, Annie Ernaux nous fait ressentir le passage des années, de l'après-guerre à aujourd'hui. En même temps, elle inscrit l'existence dans une forme nouvelle d'autobiographie, impersonnelle et collective. Marina Moncade est la voix sensible et délicate d'Annie Ernaux qui regarde en elle-même pour retrouver le monde, la mémoire et l'imaginaire des jours passés.

04/2015

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Biographies

Le vrai lieu

" En 2008, Michelle Porte, que je connaissais comme la réalisatrice de très beaux documentaires sur Virginia Woolf et Marguerite Duras, m'a exprimé son désir de me filmer dans les lieux de ma jeunesse, Yvetot, Rouen, et dans celui d'aujourd'hui, Cergy. J'évoquerais ma vie, l'écriture, le lien entre les deux. J'ai aimé et accepté immédiatement son projet, convaincue que le lieu - géographique, social - où l'on naît, et celui où l'on vit, offrent sur les textes écrits, non pas une explication, mais l'arrière-fond de la réalité où, plus ou moins, ils sont ancrés. " Annie Ernaux s'explique rarement sur son oeuvre. Elle l'avait fait une première fois dans L'écriture comme un couteau, il y a un peu plus de dix ans. Pour la caméra de Michèle Porte, elle a accepté de retraverser son oeuvre à la lumière de la question des lieux. Une entrée passionnante qui révèle la profonde cohérence du projet littéraire d'Annie Ernaux, depuis son premier roman, Les armoires vides, jusqu'à Les Années et L'autre fille.

10/2014

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Critique Roman

Annie Ernaux : le Temps et la mémoire

Cet ouvrage est issu du colloque de Cerisy qui s'est déroulé autour d'Annie Ernaux en 2012 et a rassemblé des chercheurs internationaux issus de divers champs disciplinaires. Chaque article est suivi d'un texte de l'auteure et d'une discussion critique, ce qui donne à l'ensemble l'allure d'une libre conversation. Le temps et la mémoire constituent les deux fils conducteurs de l'ouvrage. Ils sont abordés selon plusieurs problématiques : les évolutions des groupes sociaux, la question de l'humiliation et les problèmes de hiérarchies culturelles, ou encore la constitution d'une mémoire des femmes. Ecrire, pour Annie Ernaux, c'est tenter de saisir les multiples dimensions du réel en conjuguant la pression de l'Histoire et la puissance de la mémoire dans la restitution de la vie collective, comme dans celle de la vie intime. Renouvelant l'approche de l'oeuvre par une attention apportée au travail de l'écriture, parfois occulté au profit de la seule dimension sociologique, ce livre permet d'en mesurer toute la richesse et la puissance.

09/2014

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Français

La place d'Annie Ernaux

Décryptez La Place d'Annie Ernaux avec l'analyse du PetitLitteraire.fr ! Que faut-il retenir de La Place, le roman aux tendances autobiographique et sociologique d'Annie Ernaux ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette oeuvre dans une fiche de lecture complète et détaillée. Vous trouverez notamment dans cette fiche : Un résumé complet. Une présentation des personnages principaux tels que le père, la mère et la fille. Une analyse des spécificités de l'ouvre : une écriture dépouillée, le monde des petits commerçants, la culture et la biographie/autobiographie. Une analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l'oeuvre. Le mot de l’éditeur. «Dans cette nouvelle édition de notre analyse de La Place (2014), avec Lise A Georges, nous fournissons des pistes pour décoder ce roman quasi sociologique. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l'oeuvre et d'aller au-delà des clichés.» Stéphanie Felten. A propos de la collection LePetitLitteraire.fr : Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire.fr est considéré comme une référence en matière d'analyse d'ouvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes oeuvres littéraires. LePetitLittéraire.fr est reconnu d'intérêt pédagogique par le ministère de l'Education.

04/2014

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Sociologie

Regarde les lumières mon amour

Pendant un an, Annie Ernaux a tenu le journal de ses visites à l'hypermarché Auchan du centre commercial des Trois Fontaines situé en région parisienne. "Voir pour écrire, c'est voir autrement ", écrit-elle. On redécouvre en effet à ses côtés le monde de la grande surface. Loin de se résumer à la corvée des courses, celle-ci prend dans ce livre un autre visage : elle devient un grand rendez-vous humain, un véritable spectacle. Avec ce relevé libre de sensations et d'observations, l'hypermarché, espace familier où tout le monde atteint la dignité de sujet littéraire.

03/2014

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Collège

Récits d'enfance

Qui sait quelle est la pire chose au monde ? Et qui peut dire ce qu'est la vérité ? À quel âge prend-on conscience du monde ? Et pourquoi faut-il admettre que le Père Noël n'existe pas ? Autant de questions qui traversent la vie des enfants, remplie de mystères, comme celle des adultes, cernée par trop de certitudes. Passer de l'une à l'autre n'est donc pas chose aisée et ce qu'on y rencontre n'est pas toujours facile à accepter... Les lecteurs partageront émerveillement, amertume, stupeur et déception avec les personnages et les narrateurs mis en scène par quatre des plus talentueux auteurs de notre époque. Ces courtes nouvelles permettront aux élèves d'aborder les enjeux du récit d'enfance et d'adolescence tout en s'interrogeant sur les valeurs et les fondements du monde contemporain.

06/2013

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Littérature française

Retour à Yvetot

Est-ce que, moi, la petite fille de l'épicerie de la rue du Clos - des - Parts, immergée enfant et adolescente dans une langue parlée populaire, un monde populaire. je vais écrire, prendre mes modèles, dans la langue littéraire acquise, apprise, la langue que j'enseigne puisque je suis devenue professeur de lettres ? Est-ce que. sans me poser de questions, je vais écrire dans la langue littéraire où je suis entrée par effraction, " la langue de l'ennemi " comme disait Jean Genet, entendez l'ennemi de ma classe sociale ? Comment puis-je écrire, moi, en quelque sorte immigrée de l'intérieur ? Depuis le début j'ai été prise dans une tension, un déchirement même, entre la langue littéraire, celle que j'ai étudiée, aimée, et la langue d'origine. la langue de la maison, de mes parents, la langue des dominés. celle dont j'ai eu honte ensuite mais qui restera toujours en moi-même. Tout au fond la question est : comment en écrivant, ne pas trahir le monde dont je suis issue ?

05/2013

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Collège

La place

Annie Ernaux compose La Place après la disparition de son père. Au fil de ses souvenirs, elle retrace la vie de cet homme, ouvrier devenu cafetier, qui avait conquis sa «place» dans la société. Dans une écriture épurée et pudique, elle dévoile la douloureuse distance que ses études et son mariage ont installée entre elle et son père, et rend un vibrant hommage à ses parents. La Place a reçu le prix Renaudot en 1984. • Le texte intégral de l'ouvre accompagné de notes de bas de page • Sept fiches pour faire le tour de l'ouvre 1. Annie Ernaux en 20 dates 2. L'ouvre dans son contexte 3. La structure de l'ouvre 4. Les grands thèmes de l'ouvre 5. Biographie et autobiographie 6. L'ériture plate 7. Citations • Pour préparer l'oral du Bac Des lectures analytiques au fil de l'ouvre • Pour préparer l'écrit du Bac Un sujet complet • Deux groupements de textes 1. Écrire la pauvreté 2. Portraits, aotoportraits et autobiographie Tout pour réussir le Bac.

08/2012

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Critique

L'écriture comme un couteau

"J'importe dans la littérature quelque chose de dur, de lourd, de violent même, lié aux conditions de vie, à la langue du monde qui a été complètement le mien jusqu'à dix-huit ans, un monde ouvrier et paysan. Toujours quelque chose de réel. J'ai l'impression que l'écriture est ce que je peux faire de mieux, dans mon cas, dans ma situation de transfuge, comme acte politique et comme "don". C'est la première fois qu'Annie Ernaux publie un livre d'entretiens. Avec Frédéric-Yves Jeannet, elle parle de sa venue à l'écriture, de sa manière de travailler, de ses raisons d'écrire. Cette édition est augmentée d'une postface inédite d'Annie Ernaux.

10/2011

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Littérature française

Ecrire la vie

Ce volume est organisé en miroir : à la place du traditionnel " Vie et oeuvre " ou de la Préface, il s'ouvre sur des séquences de photos organisées chronologiquement. Le commentaire de ces photos est composé d'extraits du Journal secret inédit d'Annie Ernaux (elle en a interdit la publication de son vivant). Les photos sont toutes des photos personnelles des proches, des lieux. Photos sans ambition esthétique, mais qui rendent parfaitement compte du projet immense de ce Quarto : Ecrire la vie. Cette première écriture, celle de l'instant devenu souvenir, n'a rien de spontané. L'état des photos en témoigne. Elles ont souffert, la surface a perdu son aspect lisse, elles ont reçu quelques coups malgré tout le soin dont on sent qu'elles ont été entourées. Elles sont précieuses malgré leur modestie, et l'émotion nous étreint, sans que l'on sache pourquoi, à les regarder ainsi rassemblées. Sans doute parce que l'on pressent ce qu'elles cachent derrière ce qu'elles disent. Elles sont la mémoire vive des drames qui constituent la trame de l'écriture des textes, mais sans l'action. Elles en sont plutôt le décor, les acteurs figurent paisiblement, le café épicerie est là en arrière-fond, la Normandie, Yvetot, les promenades du dimanche, le quai de la gare, un décor et des gens si banals ! Les onze ouvrages sélectionnés pour ce volume, précédemment parus dans la " collection blanche ", répondent à ce premier corpus dans un autre registre : le drame assumé, sinon exorcisé. " Ecrire la vie " prend alors un autre sens : sans l'écriture qui livre le chemin d'une vie libre, il n'y aurait que souffrance, remords, accablement et refoulement. La passion de l'écriture se confond avec la passion de la vie, après l'avoir engendrée. Vivre et écrire ne font plus qu'un. Rien n'est banal, rien n'est dérisoire. A ces onze titres s'ajoutent dix textes brefs : tous sont de courts récits, des observations, des réflexions sur l'écriture ou la lecture (à l'exception d'une fiction, " Hôtel Casanova ").

10/2011

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Critique

L'atelier noir

"Tous les livres que j'ai écrits ont été précédés d'une phase, souvent très longue, de réflexion et d'interrogations, d'incertitudes et de directions abandonnées. A partir de 1982, j'ai pris l'habitude de noter ce travail d'exploration sur des feuilles avec des dates, et j'ai continué de le faire jusqu'à présent. C'est un journal de peine, de perpétuelle irrésolution entre des projets, entre des désirs. Une sorte d'atelier sans lumière et sans issue, dans lequel je tourne en rond, à la recherche des outils, et des seuls, qui conviennent au livre que j'entrevois, au loin, dans la clarté. Il y a quelque chose de dangereux, voire d'impudique, à dévoiler ainsi les traces d'un corps à corps. avec l'écriture. Mais, en publiant ces pages, j'ai voulu porter témoignage de celle-ci, telle qu'elle se vit au jour le jour, dans la solitude" - Annie Ernaux.

09/2011

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CD K7 Littérature

L'autre fille

Un dimanche de ses dix ans, à la dérobée, Annie apprend qu'elle n'est pas enfant unique. Avant sa naissance, ses parents ont perdu une première fille, emportée par la diphtérie. Plus jamais Annie n'entendra un mot sur cette soeur inconnue dont elle ne semble être que la remplaçante, voire le négatif. Comment percer le mystère de cette petite sainte dont l'identité redéfinit la place d'Annie dans le trio familial ? Soixante ans plus tard, c'est l'écriture d'une lettre à cet étrange fantôme qui permet enfin à l'auteur d'approcher son double et de cerner l'origine de sa vocation d'écrivain.Dans le style fluide et acéré qui rend son oeuvre unique et a fait d'elle l'un des plus grands écrivains français, Annie Ernaux revient sur un secret de famille fondateur et universel.

09/2011

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Littérature française

L'autre fille

Yvetot, un dimanche d'août 1950. Annie a dix ans, elle joue dehors, au soleil, sur le chemin caillouteux de la rue de l'Ecole. Sa mère sort de l'épicerie pour discuter avec une cliente, à quelques mètres d'elle. La conversation des deux femmes est parfaitement audible et les bribes d'une confidence inouïe se gravent à jamais dans la mémoire d'Annie. Avant sa naissance, ses parents avaient eu une autre fille. Elle est morte à l'âge de six ans de la diphtérie. Plus jamais Annie n'entendra un mot de la bouche de ses parents sur cette sœur inconnue. Elle ne leur posera jamais non plus une seule question. Mais même le silence contribue à forger un récit qui donne des contours à cette petite fille morte. Car forcément, elle joue un rôle dans l'identité de l'auteur. Les quelques mots, terribles, prononcés par la mère ; des photographies, une tombe, des objets, des murmures, un livret de famille : ainsi se construit, dans le réel et dans l'imaginaire, la fiction de cette " aînée " pour celle à qui l'on ne dit rien. Reste à savoir si la seconde fille, Annie, est autorisée à devenir ce qu'elle devient par la mort de la première. Le premier trio familial n'a disparu que pour se reformer à l'identique, l'histoire et les enfances se répètent de manière saisissante, mais une distance infranchissable sépare ces deux filles. C'est en évaluant très exactement cette distance que l'auteur trouve le sens du mystère qui lui a été confié un dimanche de ses dix ans.

03/2011

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Lycée

La Place

Annie Ernaux compose La Place après la disparition de son père. Au fil de ses souvenirs, elle retrace la vie de cet homme, ouvrier devenu cafetier, qui avait conquis sa " place " dans la société. Dans une écriture épurée et pudique, elle dévoile la douloureuse distance que ses études et son mariage ont installée entre elle et son père et rend un vibrant hommage à ses parents. La Place a reçu le prix Renaudot en 1984.

02/2010

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Littérature française

Les années

"La photo en noir et blanc d'une petite fille en maillot de bain foncé, sur une plage de galets. En fond, des falaises. Elle est assise sur un rocher plat, ses jambes robustes étendues bien droites devant elle, les bras en appui sur le rocher, les yeux fermés, la tête légèrement penchée, souriant. Une épaisse natte brune ramenée par-devant, l'autre laissée dans le dos. Tout révèle le désir de poser comme les stars dans Cinémonde ou la publicité d'Ambre Solaire, d'échapper à son corps humiliant et sans importance de petite fille. Au dos : août 1949, Sotteville-sur-Mer." Au travers de photos et de souvenirs laissés par les événements, les mots et les choses, Annie Ernaux nous fait ressentir le passage des années, de l'après-guerre à aujourd'hui. En même temps, elle inscrit l'existence dans une forme nouvelle d'autobiographie, impersonnelle et collective.

01/2010

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Littérature française

Les Années

"La photo en noir et blanc d'une petite fille en maillot de bain foncé, sur une plage de galets. En fond, des falaises. Elle est assise sur un rocher plat, ses jambes robustes étendues bien droites devant elle, les bras en appui sur le rocher, les yeux fermés, la tête légèrement penchée, souriant. Une épaisse natte brune ramenée par-devant, l'autre laissée dans le dos. Tout révèle le désir de poser comme les stars dans Cinémonde ou la publicité d'Ambre Solaire, d'échapper à son corps humiliant et sans importance de petite fille. Au dos : août 1949, Sotteville-sur-Mer." Au travers de photos et de souvenirs laissés par les événements, les mots et les choses, Annie Ernaux nous fait ressentir le passage des années, de l'après-guerre à aujourd'hui. En même temps, elle inscrit l'existence dans une forme nouvelle d'autobiographie, impersonnelle et collective.

09/2008

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Critique

Ecrire, Mai 68

La littérature n'est sans doute pas indemne de ce qui s'est joué en Mai 68. Témoins, acteurs, héritiers, quarante ans plus tard, écrivains et poètes revisitent Mai 68, du côté de la littérature.

03/2008

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Littérature française

Les années

Au travers de photos et de souvenirs laissés par les événements, les mots et les choses, Annie Ernaux donne à ressentir le passage des années, de l'après-guerre à aujourd'hui. En même temps, elle inscrit l'existence dans une forme nouvelle d'autobiographie, impersonnelle et collective.

02/2008

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Littérature française

Une Femme

Annie Ernaux s'efforce ici de retrouver les différents visages et la vie de sa mère, morte le 7 avril 1986, au terme d'une maladie qui avait détruit sa mémoire et son intégrité intellectuelle et physique. Elle, si active, si ouverte au monde. Quête de l'existence d'une femme, ouvrière, puis commerçante anxieuse de " tenir son rang " et d'apprendre. Mise au jour, aussi, de l'évolution et de l'ambivalence des sentiments d'une fille pour sa mère : amour, haine, tendresse, culpabilité, et, pour finir, attachement viscéral à la vieille femme diminuée. " Je n'entendrai plus sa voix... J'ai perdu le dernier lien avec le monde dont je suis issue. "

06/2007

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Littérature française

La femme gelée

Elle a trente ans, elle est professeur, mariée à un " cadre ", mère de deux enfants. Elle habite un appartement agréable. Pourtant, c'est une femme gelée. C'est-à-dire que, comme des milliers d'autres femmes, elle a senti l'élan, la curiosité, toute une force heureuse présente en elle se figer au fil des jours entre les courses, le dîner à préparer, le bain des enfants, son travail d'enseignante. Tout ce que l'on dit être la condition " normale " d'une femme.

06/2007

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Littérature française

La Place

Il n'est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite " place au soleil ". Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : " Les livres, la musique, c'est bon pour toi. Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre ". Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.

04/2007

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Littérature française

Journal du dehors

De 1985 à 1992, j'ai transcrit des scènes, des paroles, saisies dans le R.E.R., les hypermarchés, le centre commercial de la Ville Nouvelle, où je vis. Il me semble que je voulais ainsi retenir quelque chose de l'époque et des gens qu'on croise juste une fois, dont l'existence nous traverse en déclenchant du trouble, de la colère ou de la douleur.

09/2006

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Littérature française

Passion simple

"A partir du mois de septembre l'année dernière, je n'ai plus rien fait d'autre qu'attendre un homme : qu'il me téléphone et qu'il vienne me voir chez moi", A.E.

09/2006

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Littérature française

Les Armoires vides

" Ca suffit d'être une vicieuse, une cachottière, une fille poisseuse et lourde vis-à-vis des copines de classe, légères, libres, pures de leur existence...Fallait encore que je me mette à mépriser mes parents. Tous les péchés, tous les vices. Personne ne pense mal de son père ou de sa mère. Il n'y a que moi ". Un roman âpre, pulpeux, celui d'une déchirure sociale, par l'auteur de La place.

08/2006

Articles

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