Le prix Constantinople, décerné pour la première fois en 2022, a vocation à « rapprocher les deux rives du Bosphore », soit les cultures et civilisations d’Orient et d’Occident. Les deux lauréats de la seconde édition sont l’écrivain algérien Boualem Sansal et le grand reporter, correspondante à Istanbul pour Le Figaro, Delphine Minoui. Ce prix est doté de 10.000 euros, à partager entre les deux récompensés.
Le 16/06/2023 à 18:19 par Hocine Bouhadjera
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Publié le :
16/06/2023 à 18:19
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Boualem Sansal est un auteur et essayiste reconnu pour son engagement en faveur de la liberté d'expression, la laïcité et des droits de l'homme. Né en 1949 à Thénia en Algérie, il a étudié l'économie et a travaillé pour le gouvernement algérien pendant plusieurs années.
En 2003, il est licencié en raison de ses critiques envers le régime politique en place. Depuis lors, il se consacre à l'écriture et est devenu une voix importante de la littérature algérienne contemporaine. Ses romans, traduits dans de nombreuses langues, arpentent les thèmes de la dictature, la censure et l'oppression, tout en offrant une réflexion sur l'identité et les sociétés. Il fut notamment le lauréat en 2011 du Grand Prix de la Francophonie.
Parmi ses ouvrages les plus significatifs, on peut citer Le Serment des barbares, édité en 1999 chez Gallimard, où il explore les conséquences de la guerre civile en Algérie dans les années 1990. Et de dépeindre la montée de l'extrémisme religieux et les violences qui en ont découlé. On peut également mentionner Rue Darwin en 2011, l'essai Gouverner au nom d'Allah en 2013, ou 2084 : La fin du monde en 2015, qui fait écho au 1984 de George Orwell, et qui reçut le Grand prix du roman de l'Académie française.
Ici, il offre une critique incisive des régimes totalitaires et de l'oppression religieuse. L'histoire se déroule dans un État théocratique où les individus sont soumis à une surveillance constante et à la censure, et où la liberté de pensée est réprimée.
Delphine Minoui est de son côté notamment la lauréate du prix Albert-Londres pour une série d'articles sur l'Irak et l'Iran en 2006. Parmi les ouvrages qu'elle a publiés, on peut citer Tripoliwood, sorti en 2011 chez Grasset, Je vous écris de Téhéran et Les Passeurs de livres de Daraya, tous deux parus au Seuil en 2015 et 2017. Son dernier texte, L'Alphabet du silence a été publié chez l'Iconoclaste en 2023.
La première édition du prix Constantinople a été partagée entre l'écrivain israélien Élie Barnavi et le Palestinien Elias Sanbar.
Retrouver la liste des prix littéraires français et francophones
Crédits photo : Lesekreis (CC0)
Paru le 02/03/2017
331 pages
Editions Gallimard
8,70 €
Paru le 07/03/2013
298 pages
Editions Gallimard
8,70 €
Paru le 04/11/2016
192 pages
Editions Gallimard
6,90 €
Paru le 05/10/2011
208 pages
Grasset & Fasquelle
17,90 €
Paru le 17/03/2016
360 pages
Points
7,60 €
Paru le 19/09/2017
158 pages
Seuil
18,00 €
Paru le 06/04/2023
303 pages
Iconoclaste (l')
20,00 €
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NAUWELAERS
16/06/2023 à 23:00
Boualem Sansal mérite cent fois ce prix, loin des rodomontades actuelles du président algérien !
Lui et Kamel Daoud, deux fleurons absolus de la littérature algérienne d'expression française.
Le courageux Sansal, bête noire de certains progressistes d'opérette...
Bravo à lui !
CHRISTIAN NAUWELAERS
Aurelien Terrassier
09/07/2023 à 21:56
Pour Boualem Sansal tout est dit ici: https://blogs.mediapart.fr/segesta3756/blog/281017/boualem-sansal-et-les-contrebandiers-de-l-histoire-par-youcef-benzatat
NAUWELAERS
10/07/2023 à 13:41
«Tout» est dit... version Aurelien Terrassier !
L'illusionniste démasqué une fois de plus !
Réponse ci-dessous dans le journal le plus progressiste qui soit.
Boualem Sansal, esprit de lumière
Libération
https://www.liberation.fr › Portraits
il y a 4 jours — L'écrivain algérien, ancien ingénieur et haut fonctionnaire, poursuit inlassablement sa lutte solitaire contre l'islamisme et un pouvoir ...
Boualem Sansal : «Toutes les religions ont leur ombre portée
Libération
https://www.liberation.fr › Livres
5 sept. 2018 — Boualem Sansal : «Toutes les religions ont leur ombre portée». Dans «le Train d'Erlingen», l'auteur mêle plusieurs histoires tout en critiquant
CHRISTIAN NAUWELAERS
Aurelien Terrassier
10/07/2023 à 15:18
Un vos liens sont erronés, deux Boualem Sansal reprend le fantasme de l'extrême droite sur l'islamisation de la Feance et trois il faut accepter aussi que pour beaucoup de gens, Boualem Sansal est une imposture!
NAUWELAERS
10/07/2023 à 18:48
Aurelien Terrassier,
Allez donc dispenser vos ridicules leçons de faux progressisme à l'excellentissime Virginie Bloch-Lainé, qui a écrit le très instructif portrait sensible de Boualem Sansal dans «Libération», portrait de dernière page !
Vous pataugez, vous perdez pied !
Vous avez tout faux, comme d'habitude.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Aurelien Terrassier
11/07/2023 à 15:51
Virginie Bloch-Laine ne connaît pas beaucoup Boualem Sansal par rapport à Rachid Boudjedra tout simplement n'en déplaisent à la reacosphere et la fachosphere!