Les entreprises se convertissent toutes au numérique. Mais, d’un secteur à l’autre, les applications sont variables et les bénéfices ne sont pas toujours automatiques. Il est nécessaire de bien réfléchir à ce qui peut être mis en œuvre de la façon la plus pertinente qui soit.
Le 07/03/2023 à 16:16 par Victor De Sepausy
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Publié le :
07/03/2023 à 16:16
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Si l’on dit numérique et librairie, on pense souvent que l’essentiel a été fait. Il faut dire que, déjà, en termes d’équipement informatique, le compte y est. Plus la librairie est grande, et plus les postes informatiques sont nombreux, permettant de traiter immédiatement la demande des clients, de consulter les stocks disponibles, de saisir une commande et, bien sûr, de faire une recherche pour retrouver toutes les informations nécessaires sur un titre demandé.
Mais, pour ce qui est du numérique, beaucoup de portes s’ouvrent. Et, en la matière, avoir les bons outils numériques ne suffit pas. Il est surtout nécessaire de mettre en œuvre toutes les possibilités de ces derniers. Il y a tout d’abord la vitrine en ligne de la librairie, et les établissements indépendants sont de plus en plus nombreux soit à s’être rattachés à une plateforme mutualisant les ressources disponibles, soit à avoir développé une interface propre permettant aux clients de saisir une commande pour ensuite passer la chercher en librairie.
On peut également mettre à profit l’Observatoire de la librairie, un outil développé par le Syndicat de la librairie française (SLF). Grâce à cette interface, on accède à un très grand nombre de données qui émanent d’un panel de plus de 400 librairies. Il est alors possible d’évaluer l’évolution d’un rayon, d’analyser son chiffre d’affaires, mais aussi de mettre à profit tous les indicateurs fournis par cet outil. Les choix concernant les nouveautés, les réassorts, tout se retrouve optimisé potentiellement.
Si 40 % des Français font toujours leurs achats de livres en librairie, il importe d’arriver à exister par rapport aux géants du numérique. Créer sa propre image, avec une identité très singulière, permet de trouver sa place dans un monde très fragmenté. Utiliser les réseaux sociaux pour communiquer sur les opérations mises en œuvre est primordial. S’affilier à une plateforme comme leslibraires.fr, chez-mon-libraire.fr, librairies-nouvelleaquitaine.com, lalibrairie.com, ou encore librairiesindependantes.com, peut aussi s’avérer pertinent. On bénéficie parfois de logiciels complémentaires pour aider à la gestion du quotidien de son établissement. Cependant, face au caractère pluriel de cette offre en ligne, il est parfois difficile d’exister.
Alors, la stratégie la plus adéquate peut être de se distinguer en travaillant sur une image bien définie, avec un ancrage local fort. Pour la librairie de quartier, c’est souvent là que réside le plus important gisement de développement : avoir une marque forte. On ira chercher n’importe quel livre chez un grand acteur du commerce en ligne. En revanche, si vous construisez un univers singulier, on viendra dans votre établissement pour trouver ce qu’on ne peut pas avoir ailleurs.
De nombreuses librairies fonctionnent ainsi, en s’inscrivant dans un catalogue très travaillé, avec une approche personnelle. La science-fiction peut être à l’honneur, ou alors l’heroic fantasy, ou bien encore le scolaire et le parascolaire. Le créneau des contenus pour jeunes enfants continue d’être très porteur. Si on couple cela avec des animations régulières, on va rapidement être reconnu, avec une expertise dans un domaine particulier.
Cependant, si ce modèle peut tenir dans une grande ville, il devient bien plus compliqué de le mettre en œuvre quand on est situé dans une petite agglomération. Là, il s’agit de devenir la référence dans le service client, en étant à l’écoute des demandes, notamment en termes de prescription. En effet, c’est bien sur ce domaine que le libraire a une carte à jouer face aux géants du numérique. Et, précisément en la matière, de nombreux outils numériques ont été développés pour aider les libraires dans les propositions faites à leurs clients. C’est le cas du service Alexandre et Aristote, ou encore Collibri et Déjàlu.fr.
Par Victor De Sepausy
Contact : vds@actualitte.com
1 Commentaire
Arthur Magnus
20/03/2023 à 19:26
Bonsoir ActuaLitté.
Un article intéressant, mais qui aurait pu être mieux travaillé, je trouve.
Par exemple, trois services sont cités en fin d'article. Sans le moindre lien permettant d'y accéder... Dommage, car vous vous seriez peut-être aperçus que Collibri n'existe apparemment plus (peut-être y a-t-il eu confusion avec un service d'un nom quasi-identique, à ce jour consacré à l'autoédition). Quant aux deux autres (https://alexandrearistote.fr/ et https://www.dejalu.fr/), je pense pour les avoir rapidement testés qu'ils ne valent pas tripette. Un libraire digne de ce nom sait faire dix fois mieux...