L'Union des écrivaines et écrivains québécois invite ses membres à se prononcer sur un moratoire relatif à la vente de la Maison des écrivains, ainsi que sur la mise en place de cotisations syndicales. Voici les deux résolutions essentielles qui seront proposées lors de l'assemblée générale extraordinaire du mercredi 29 mars 2023.
Le 09/03/2023 à 11:33 par Dépêche
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Publié le :
09/03/2023 à 11:33
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Dans son Plan stratégique 2023-2027, le conseil d’administration avait annoncé son intention de vendre la Maison des écrivains, devenue une charge financière trop lourde pour l’organisation, dont les moyens sont limités.
Sensible aux réactions nombreuses et passionnées de sa communauté, le conseil d’administration a décidé de soumettre cette décision au vote des membres tout en ajoutant un moratoire de 18 mois. Il donne aux personnes ou aux groupes intéressés la possibilité de déposer au conseil d’administration des projets d’acquisition. Ces derniers ont pour mission de promouvoir la littérature ou le métier d’écrivaine et d’écrivain.
« Cette résolution tient compte de la volonté clairement exprimée par bon nombre d’écrivaines et d’écrivains qui, bien que comprenant le poids de la maison sur nos finances, souhaitaient maintenir sa vocation littéraire », déclare la présidente Suzanne Aubry. « Avec ce moratoire de 18 mois, nous laissons le temps à celles et ceux qui voudront étudier la faisabilité d’un tel projet de le concrétiser. »
L’UNEQ a mis sur pied en février dernier un comité consultatif sur la question des cotisations syndicales dont l’objectif était de formuler des recommandations quant aux modalités de mise en place de celles-ci. Sur la base des travaux et des recommandations de ce comité, le conseil d’administration propose donc une nouvelle résolution au vote des membres sur ce point crucial, pour pouvoir accomplir sa mission syndicale.
Bien que cette question ait suscité des réactions polarisées ces dernières semaines, le conseil d’administration estime que cette contribution des artistes aux nouvelles responsabilités que la loi confère à l’UNEQ est indispensable. Cela, afin que la nouvelle loi sur le statut de l’artiste puisse se concrétiser en avancées réelles pour les écrivains dans les prochaines années.
« Depuis 30 ans, l’UNEQ s’est engagée pour une refonte de la loi sur le statut de l’artiste, qui ne protégeait pas adéquatement les autrices et les auteurs. Les ministres de la Culture et des Communications successifs ont toutes et tous été interpellés sur cette question dès leur entrée en fonction », rappelle Suzanne Aubry. « Aujourd’hui que la nouvelle Loi existe enfin, il nous paraît essentiel d’engager dès que possible les négociations menant à des ententes collectives. Celles-ci fixent des conditions de pratique acceptables et des protections concrètes pour nos artistes. »
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Dans sa résolution, l’UNEQ précise également qu’elle devra poursuivre ses démarches auprès du gouvernement pour qu’un soutien financier lui soit accordé. Il aidera à traverser cette phase délicate pendant laquelle l’Union aura à négocier plusieurs premières ententes collectives.
L’assemblée du 29 mars 2023 déterminera les moyens que les artistes de la littérature sont prêts à donner à l’UNEQ pour construire un milieu littéraire plus juste, plus équitable, évoluant dans un rapport de force équilibré et sain.
Crédits photo : Isabel Piñeiro/unsplash
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2 Commentaires
Serge Bertin
10/03/2023 à 19:43
Je ne veux pas initier une polémique ici, mais vous auriez tout aussi bien pu mettre un drapeau du Québec plutôt que le drapeau canadien pour illustrer cet article. Après tout l'UNEQ représente exclusivement les écrivain(e)s québécois.
obert Beauchamp
11/03/2023 à 02:18
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