BookBanUSA - Chuck Tingle, écrivain américain gay spécialisé dans la romance érotique absurde et de science-fiction, s'est fait un nom dans l'autoédition, outre-Atlantique, jusqu'à sa nomination pour les Prix Hugo, références dans le domaine de la SF. Ne craignant pas l'engagement politique, l'auteur s’en est pris à Greg Abbott, gouverneur conservateur du Texas, partisan de la censure et opposant aux droits des personnes transgenres... Parodie et dérision sont au rendez-vous, comme on pouvait s'y attendre de Tingle...
Le 10/03/2022 à 15:48 par Fasseur Barbara
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10/03/2022 à 15:48
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À la fin du mois de février, Greg Abbott, gouverneur républicain conservateur de l'État du Texas, ordonnait au Département des services familiaux et de protection de l’État d’enquêter sur les parents d’enfants transgenres pour « maltraitance infantile ». Une manière pas très subtile de remettre en cause la liberté de chacun de choisir son genre et de mener sa vie comme il l'entend.
Cet agenda anti-trans a déjà amené les responsables du Texas à exiger des dossiers médicaux dans les milieux des enfants concernés, que ce soit dans leurs foyers ou dans leurs écoles, accusant à tort leurs parents et tuteurs de maltraitance.
Ce joyeux drille s'était déjà distingué en fin d'année dernière, mêlé à une affaire de censure en milieu scolaire. Il avait alors missionné l'Agence de l'éducation pour le Texas de créer des standards permettant d'éviter la diffusion de « contenus pornographiques » dans les bibliothèques des établissements scolaires sans toutefois nommer ces derniers. Sa demande visait tout simplement des ouvrages abordant des thématiques liées aux droits des personnes LGBTQIA+, notamment, ou écrit par des personnes issues de la diversité.
Chuck Tingle, auteur de nouvelles érotiques publié en auto-édition a su se faire remarquer du public et des médias avec des titres comme Space Raptor Butt Invasion, en 2015, ou encore Slammed in the Butt by My Hugo Award Nomination, en 2016, suite à sa nomination au Prix Hugo de la meilleure histoire courte. Si tout a commencé en 2014 avec du « dinosaur erotica », une littérature érotique mettant en scène des dinosaures, l'écrivain a depuis élargi ses horizons aux licornes et autres créatures mythologiques, mais aussi aux objets doués de conscience.
L'auteur a déclaré à The Advocate : « Quand j’ai entendu parler de la situation au Texas avec Gorg Abbott (sic), ce fut un moment de choc et d’horreur que nous avons tous ressenti, j’en suis sûr. » Et de poursuivre : « J’ai vu des démons faire des choses terribles, être horribles est leur quotidien, mais de telles actions surpassent totalement les œuvres les plus démoniaques. C’est cruel, et cela n'a aucun autre but que de blesser des gens. »
Ni une ni deux, en tant que membre fier de la communauté LGBTQIA+, Chuck Tingle a décidé d'acheter le nom de domaine internet governorabbott.com, qui n’avait visiblement pas été sécurisé par les équipes du gouverneur...
« J’aime exprimer mon avis à travers l’art, et ce sont généralement des moyens de protestation sociale, donc je cherche toujours un moyen de faire passer un message. Parfois cela signifie mettre mes ressentis dans un livre, parfois de faire des dons à des œuvres caritatives et parfois cela signifie acheter un site web », explique l'écrivain. Et de poursuivre : « Je dirai que j’ai été assez surpris que ce site soit disponible. »
À LIRE: comment des furries ont sauvé une bibliothèque de la censure, aux États-Unis
En plus de se moquer ouvertement du gouverneur, le site permet de collecter des fonds pour les droits des personnes transgenres en mettant des liens vers le Transgender Law Center, Trans Lifeline et le Sylvia Rivera Law Project, autant d'organisations de défense.
Crédit : Chuck Tingle on Facebook
Dossier : Aux États-Unis, une inquiétante vague de censure de livres
DOSSIER - Aux États-Unis, une inquiétante vague de censure de livres
Par Fasseur Barbara
Contact : bf@actualitte.com
6 Commentaires
NAUWELAERS
10/03/2022 à 22:58
Que sont au juste des enfants transgenres ?
Je regrette, mais on ne peut changer de sexe si facilement à un âge infantile en évoquant «les droits des personnes transgenres»...
Les droits des enfants, cela existe aussi.
Non on ne change pas de sexe comme cela, pour répondre à un malaise existentiel commun à cet âge et à l'adolescence.
Surtout à un âge si juvénile.
Il s'agit d'une décision gravissime mettant en jeu toute la vie d'une personne, ici de jeunes êtres.
Appeler cela «bigoterie», pas d'accord du tout.
J'ai l'impression d'un carrousel devenu fou.
Cet article me met mal à l'aise.
Par simple lucidité.
Ni bigoterie ni rien: lucide.
Autrefois (années 70, 80) on croyait que de jeunes enfants avaient droit à un supposé épanouissement sexuel avec des adultes.
Et on méprisait ceux qui s'opposaient à cela en encensant des Gabriel Matzneff, Tony Duvert et autres.
Et aujourd'hui, les bonnes âmes qui soutenaient ces thèses à l'époque sont très gênées aux entournures lorsque des archives gênantes sont exhumées alors que le vent a tourné, et j'ajoute: tourné dans le bon sens pour cette question-là...
On ne supporte plus de telles atteintes aux droits de l'enfant aujourd'hui et à combien juste titre !
Pareil pour le viol, qui ne bénéficie plus de la moindre complaisance sous prétexte de libération sexuelle: une bonne chose à condition du maintien du respect absolu des personnes.
Les faux progressistes d'hier, qui soutenaient ces dérives pédophiles (de bonne foi, en étant sûrs d'être en avance), subissent un retour de bâton.
La réac d'hier, la conservatrice d'hier, la bigote d'hier -Denise Bombardier face à Pivot dans «Apostrophes», la seule à s'indigner face à Matzneff, héros de la bien-pensance d'alors -
est aujourd'hui saluée !
Enfouie sous les critiques et les sarcasmes, à l'époque.
Les temps changent...
Et aujourd'hui, on pense que le progressisme consiste à laisser un enfant changer de sexe comme de capuche ?
Avec toutes les conséquences ?
Non, je ne suis pas un bigot.
Les antiracistes ne sont pas des bigots (sauf évidemment pour les racistes...).
Les gens qui se soucient de l'équilibre, du bien-être vital d'un enfant sans croire qu'il faut changer son sexe -pas seulement son genre mais son sexe, il faut traquer les mots qui dissimulent la réalité -sont éclairés, humanistes et de vrais progressistes, selon moi.
En ce qui me concerne, je suis un humaniste et si cela devient mal vu d'être humaniste à l'heure du transhumanisme et de ce genre de dérives, j'en suis fier.
Il est évident qu'un enfant doit être certes aimé mais également respecté et non considéré comme de la pâte à modeler sexuelle.
Dire que ces propos seraient transphobes, ce serait d'une hypocrisie totale.
Imprécateurs, sachez que je vote à gauche.
Tant qu'elle est fidèle (un minimum disons !) à de vraies valeurs de la gauche.
De la réflexion et du recul, de grâce !
Et des adultes devenus trans (on disait «transsexuel» ou «transsexuelle» naguère: aujourd'hui «transgenre», pour cacher la réalité ou je me trompe ?) par choix raisonné et assumé ont évidemment droit à tout mon respect.
Face aux inévitables accusations de transphobie qui risquent de crépiter, retour aux imprécateurs de leurs missiles éventuels qui se trompent de cible.
Merci de ne pas me rappeler les agressions odieuses et révoltantes dont certains ou certaines trans font l'objet: elles me scandalisent mais il est malhonnête de se servir de ces faits pour approuver la manipulation génétique des enfants.
Gare aux manipulations de petits êtres humains qui ne sont pas de la plasticine à modeler !
La «bigoterie», je n'aime pas et cela n'a rien à voir.
Et il existe de nouveaux types de bigoterie toxique.
Vraiment je flippe à cette lecture, pas d'accord avec le ton de cette chronique.
Question que je pose calmement à des trans adultes qui liraient ceci: approuvez-vous que le sexe (pas genre, sexe) d'un enfant puisse être changé facilement et tout naturellement ?
Sur simple demande et sans l'ombre de la moindre justification ni médicale ni autre ?
Mais j'espère le débat possible tout de même: chacune et chacun et trans compris peuvent s'exprimer...sur ce site pluraliste, j'espère au moins !
Ne pas censurer cette protestation, ce cri du coeur sera une preuve de plus de la valeur de ce site...même si cet article me reste sur l'estomac.
Mais je serais de mauvaise foi de souhaiter sa censure, moi qui la combats: je réclame la liberté des visiteurs du site de s'opposer à cette vision -que d'autres ont le droit de soutenir, bien entendu.
Enfin, la défense de ces droits élémentaires ne peut surtout pas être confisquée par une tendance politique: elle doit faire l'objet d'une unanimité totale, qui empêchera les imprécateurs de coller des étiquettes politiques totalement hors de propos.
Bref, de droite à gauche et écolos et même les extrêmes et les apolitiques me semblent devoir adhérer à ce qui ne devrait jamais cesser d'être évident !
Le respect des enfants qu'on ne fait pas changer de sexe comme de chemise, ce n'est pas de la bigoterie conservatrice !
On se calme et on se réveille, j'ai l'impression d'une sorte de sortilège qui fait perdre tout jugement à certaines personnes...
Bizarre, la vie !
CHRISTIAN NAUWELAERS
salemybor
11/03/2022 à 22:01
Si vous souhaitez réellement connaître la différence entre "transexuelle" et "transgenre", je ne peux que vous recommander d'effectuer cette recherche en toute bonne foi: elle ouvre à mon sens un vaste espace de réflexion qui nous concerne tous, sans imposer de dogme "bienpensant" comme certains le redoutent. Idem pour les parcours de transidentité, ou comment sont pris en charge les enfants éventuellement concernés.
Comme tout un chacun, je pense qu'il faut être très prudent avec la construction du genre de l'enfant, et je crois lire que rien d'irréversible ne leur est proposé. Je vous recommande d'éviter de tristes amalgames et de vous montrer curieux sur le sujet de la transidentité: je n'ai aucune certitude à asséner à ce propos, sauf le souhait d'écouter et de respecter les individus avant de plaquer des peurs et des jugements parfois très éloignés des réalités concrètes.
Aleph
11/03/2022 à 09:56
"À la fin du mois de février, Greg Abbott, gouverneur républicain conservateur de l'État du Texas, ordonnait au Département des services familiaux et de protection de l’État d’enquêter sur les parents d’enfants transgenres pour « maltraitance infantile ». Une manière pas très subtile de remettre en cause la liberté de chacun de choisir son genre et de mener sa vie comme il l'entend."
En matière sexuelle, le consentement est requis pour des rapports. Il paraît raisonnable de se poser la question de savoir si les mutilations irréversibles sont librement choisies par des personnes en état et en âge de consentir.
La perte ou l'absence de repères humanistes au sein de la TeamActualitté ne surprend plus mais laisse quand même perplexe, notamment quand les sujets abordés sont aussi loin du thème du journal professionnel.
salemybor
11/03/2022 à 21:46
En cherchant à en savoir plus sur les "Gender-Affirming Care" par rapport aux enfants concernés aux USA, j'ai vu que les éventuelles opérations chirurgicales étaient encadrées par une équipe pluri-disciplinaire et n'étaient envisagées que pour des adolescents suivis depuis une longue période. D'autre part, je pense que les chirurgies ne concernent pas les organes génitaux à ce stade. D'autres actions réversibles sont plutôt envisagées, le but étant bien évidemment d'éviter au maximum de commettre l'irréparable sur un individu en pleine construction.
Je pense qu'en vous renseignant plutôt que de vous en tenir à un article un peu léger, vous verrez que les USA et un état comme le Texas peuvent en effet être l'auteur de lois ou déclarations officielles haineuses à l'encontre de personne LGBT et les mettant en danger, ou restreignant leurs droits, voire niant leur existence.
CHRISTIAN NAUWELAERS
12/03/2022 à 23:43
Bonjour salemybor,
Je reconnais volontiers ne pas être un spécialiste de ces questions de transidentité et je ne comprends pas pourquoi la sexualité de base finit par être considérée comme d'essence toxique...
Oui selon une certaine autrice extrémiste qui a décidé que l'hétérosexualité est toxique - la mienne me convient, n'est toxique en rien et ne m'a jamais conduit au moindre embryon de culture du viol, ni aucun de mes amis qui n'ont rien à se reprocher vis-à-vis des femmes.
Je veux bien vous suivre jusqu'à un certain point.
Mais pour votre phrase reprise à la fin de mon message, que je saisis entre guillemets pour plus de clarté, je constate une fois de plus que l'on s'égare.
Comme presque toujours dans ce type de débats.
N'en déplaise à vous et quiconque, se préoccuper du bien-être et de l'équilibre des enfants, et refuser ce genre de dérives absolument hasardeuses -que je persiste à mettre en parallèle avec une certaine pédophilie autrefois recommandée ! -ce n'est pas manifester de la transphobie ni nier l'existence légitime des trans, contrairement à vos plaintes hors sujet car ce n'est pas du tout mon propos.
Je ne les convie pas dans la discussion, elles squattent un échange de façon abusive et spécieuse.
Non dans toutes les langues, espéranto compris: je m'inscris fermement en faux contre ce procès d'intention (je veux dire, évoquer la transphobie réelle de tel ou tel État).
Mais aucune communauté sexuelle n'a le moindre droit d'imposer ses vues à toute la communauté éducative: c'est même une forme de totalitarisme tout nouveau -mais non moins toxique - sous couvert de bienveillance, qui pourrait s'installer mais on n'en est pas là et c'est heureux.
Il existe une sorte de cheminement de manipulation possible à rejeter.
«Vous devez me suivre, je sais ce qui est bon pour vous !»
On n'est pas d'accord avec cela ?
Les grandes orgues, l'émotion qui dégouline loin du vrai sujet, le piège habituel.
«On me discrimine...on nie mon existence...on me stigmatise...»etc.!
Et hop, plus de débat: invisibilisation du débat !
Les Houdini de la rhétorique ressortent leurs mêmes tours et cela marche quand même, trop souvent.
Quant aux ânes, ils butent non deux fois sur la même pierre -infirmant le vieux proverbe erroné -mais bien plus que cela encore: dix, cent, mille fois !
La fausse argumentation fait florès.
Voilà ce qu'il serait bon de déconstruire...
Et les enfants alors, absolument pas construits par définition et inaptes à gérer ce genre de questions qui tout à coup s'imposent de façon même obsédante (pourquoi ? Pourquoi ne pose-t-on pas la question de pourquoi ? Gêne quant aux réponses possibles ?), on en fait quoi ?
On en dit quoi, des gosses qui à dix ou douze ans ont autre chose à faire que de ne plus se sentir garçons ou filles ?
Un jour, un scribe très bas du front a osé évoquer les «hétérobeaufs» dans un journal qui revendique son progressisme.
C'est abject.
Oublié le nom de ce cacographe idéologue illuminé.
Même si certains cas particuliers de vraies souffrances enfantines liés au sexe ou (et) au genre, de vrais déséquilibres existent et méritent une vraie attention sérieuse, bienveillante et hyperprofessionnelle.
Alors que naguère, c'est vrai, c'était le grand silence.
Que vous le vouliez ou non, c'est très marginal cependant...sauf si on pousse cette question artificiellement en avant.
Qu'on manie la persuasion, l'enchantement mauvais.
Que les jeunes sous influence finissent par être déstabilisés.
Donc les parents doivent applaudir ?
Et tout le monde ?
On juge l'arbre à ses fruits !
Si ceux-ci ne donnent que beaucoup de souffrance, de déséquilibre, de doutes obsédants qui empoisonnent de jeunes cerveaux (censés bénéficier d'un enseignement correct d'ailleurs), il n'est que légitime et indispensable de s'interroger, de poser des balises.
Voire de stopper certaines démarches et tant pis pour les anathèmes contre cela.
Merci de ne pas détourner le vrai sujet avec de la langue de bois.
Ce que j'écris et pense reste en opposition totale contre des violences et discriminations dont sont victimes les trans, surtout dans certains pays mais un peu partout.
Mais la communauté trans et LGBT n'a tout simplement aucun droit d'imposer ce genre de changements en instrumentalisant (potentiellement !) les enfants !
En les poussant dans ce sens immensément dangereux.
Trans ? Oui...Ty-rans ? Non !
Et qu'on arrête de mépriser les mots -qui ont un sens -en les dévaluant par des usages abusifs et malhonnêtes...
Style Orwell !
Sachons ne pas dépasser certaines lignes rouges.
Ah oui !
Si on ne veut plus de conservatisme en rien, nulle part, pour personne, on veut quoi donc à la place, dites-moi donc ?
La table rase ?
La table rase est un idéal purement barbare et les gens pourraient essayer de prendre un peu de recul et de penser plutôt que d'adopter des réflexes pavloviens qui tirent tout vers le bas.
Ci-dessous votre phrase qui m'a fait réagir, non contre vous personnellement mais contre le dévoiement funeste de certaines idées.
Bien à vous et sans rancune aucune, bien entendu.
«Je pense qu'en vous renseignant plutôt que de vous en tenir à un article un peu léger, vous verrez que les USA et un État comme le Texas peuvent en effet être l'auteur de lois ou déclarations officielles haineuses à l'encontre de personne LGBT et les mettant en danger, ou restreignant leurs droits, voire niant leur existence.»
CHRISTIAN NAUWELAERS
NAUWELAERS
11/03/2022 à 22:49
Aleph,
Votre commentaire rejoint le mien.
Je désapprouve totalement cette chronique que je trouve aberrante quant aux commentaires qu'elle inclut mais je salue l'honnêteté de ce site qui permet aux oppositions de s'exprimer, sans censure et dans le respect de la courtoisie et des limites fixées par la loi.
Heureusement que des foules d'articles publiés sans répit par ActuaLitté ne méritent, au contraire, qu'une approbation sans réserve !
Après tout, si cette question (le triste sujet, qui devient obsessionnel ces temps-ci, de cet article) existe, il vaut mieux la mettre au jour plutôt que de la cacher.
On s'en empare, on révèle et puis...on discute.
Les infos publiées sont, elles, irréprochables puisque factuelles.
Le traitement idéologique dont on les peint, lui, est totalement
indigeste, inepte et rebutant.
Mais...ici, sur ce site, on ne censure pas: bravo, un exemple à suivre !
Cela, c'est de la démocratie appliquée qu'il faut défendre et apprécier plus que tout.
CHRISTIAN NAUWELAERS